Sept policiers et quatre civils ont perdu la vie dans une attaque, qui s’est produite à Beyazit, secteur fréquenté par des dizaines de milliers de personnes tous les jours, a également fait 36 blessés dont trois sont dans un état critique. Une voiture piégée actionnée à distance a explosé à une heure de pointe aux alentours de 05H40 GMT au passage d’un bus transportant de membres de la police anti-émeute. L’explosion s’est produite près de la station de tramway de Vezneciler, proche des principaux sites touristiques du centre historique, dont la mosquée Suleymaniye. La station de tramway a été fermée. Cette zone est également à proximité du Grand Bazar, important site touristique de la mégapole turque et de l’Université d’Istanbul, la plus grande de la ville. Les examens ont été reportés dans cet établissement. L’explosion a soufflé les devantures des magasins avoisinants, et plusieurs voitures ont été endommagées.

Le modus operandi de l’attaque de ce mardi à Beyazit rapelle celui des deux autres attaques à la voiture piégée ont frappé en février et mars Ankara, faisant une soixantaine de victimes. Ils ont été revendiqués par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe issu du PKK. La police stambouliote a arrêté quatre suspects.

Le théâtre de l’attaque de ce matin à istanbul

Le théâtre de l'attaque de ce matin à istanbul

Un IED, installé sous une plaque d’égout, a explosé au passage d’un véhicule blindé de la police qui patrouillait lundi à Silopi, dans le district de Sirnak. Plus tôt dans la journée, près de la ville de Van, un autre IED a été déclenché au passage d’un blondé de la police, tuant ses deux occupants.

Un blindé de la police en patrouille à Sirnak

Un blindé de la police en patrouille à Sirnak

À 14h, les troupes des QSD/YPG ont lancé l’opération de liberation de Raqqah en lançant sa première étape: la liberation du nord de la région, en ouvrant trois fronts à Ayn-Issah (au sud-est de Kobané) afin de couvrir une zone de 4km de long et de 15km de large. L’opération est préparée depuis des mois et devrait probablement durer plusieurs semaines/mois. Immédiatement après le début de l’opération, des affrontements armés ont éclaté entre les QSD et les islamistes à Xediyad Xelil. Le front est actuellement situé entre 37km et 60km de la ville de Raqqah, la capitale de l’EI.

À l’ouest de Kobané cette fois, les QSD souhaiteraient retenter de libérer la ville de Jarabulus, profitant du récent refroidissement des relations entre la Turquie et l’État Islamique. Enfin, en Irak, c’est la libération de Mosul qui serait imminente et à laquelle le PKK a plusieurs fois promis de participer ces derniers mois.

Nord de Raqqah

Nord de Raqqah

Les forces aériennes turques ont lancé vendredi une opération avec leurs F-16 contre les positions du PKK dans le Kurdistan irakien à Zap, Avasin, Basyan et Gara. Les cibles déclarées étaient des refuges, dépôts de munition, zones d’hébergement et trois positions de mitrailleuses lourdes anti-aériennes. La veille, une autre opération aérienne avait été lancée à Kandil, mettant en oeuvre des F-16 et F-4.

F-16 turcs

Quatre soldats ont été tués et neuf autres blessés mercredi par l’explosion d’un IED au passage de leur véhicule blindé sur une route reliant Semdinli et Aktükün, dans la province kurde de Hakkari, frontalière avec l’Irak et l’Iran. Les blessés, dont quatre sont dans un état grave, ont été transportés à l’hôpital. Huit soldats avaient été tués et huit autres blessés vendredi dans la même province de Hakkari au cours d’une opération militaire contre le PKK (voir notre article). Un militaire a par ailleurs été tué mercredi dans la province de Mardin, également au Kurdistan.

Photomontage de la presse turque (le blindé détruit et le lieu de l’explosion)

Photomontage de la presse turque (le blindé détruit et le lieu de l'explosion)

L’état-major turc a annoncé la perte de huit soldats tués et huit autres blessés vendredi dans des opérations contre le PKK dans la province kurde de Hakkari. Six soldats ont été tués lors d’affrontements près d’une base militaire du district de Cukurca et deux autres ont péri dans le crash d’un hélicoptère militaire qui se rendait sur les lieux en renfort, a détaillé l’armée turque dans un communiqué. En fait de crash, l’hélicoptère (de modèle Cobra, donc de type « canonnière volante ») a été abattu par un missile sol-air portatif à guidage infrarouge « Igla », comme le montre des vidéos mises en lignes par la guérilla kurde. C’est le deuxième hélicoptère abattu en peu de temps par les combattants du PKK. L’entrée en possession de ces missiles (de fabrication russe, qui étaient détenus en grande quantité par les armées syrienne et irakienne) pourrait transformer le rapport de forces au Kurdistan.

Combattant du PKK avec le lance-missiles Igla

Combattant du PKK avec le lance-missiles Igla

Au moins huit personnes dont cinq militaires ont été blessées hier jeudi par l’explosion d’une voiture piégée près d’une caserne militaire sur la rive asiatique d’Istanbul. Une voiture garée à proximité d’une caserne dans le district de Sancaktepe a explosé au moment où passait un véhicule de transport de l’armée.

Le lieu de l’explosion à Sancaktepe

EDIT: Quelques heures après l’explosion d’Istanbul, deux voitures piégées ont explosé au Kurdistan. La première explosion a eu lieu sur l’autoroute non loin de la ville de Hani au passage d’un convoi de policiers, faisant plusieurs blessées. La deuxième explosion s’est produite dans le district de Sarikamis, à environ 25 kilomètres de la principale ville de la région, Diyarbakir. Quatre personnes y ont été tuées et quinze autres blessées, dont quatre grièvement. L’explosion est survenue alors que des militants du PKK chargeaient des explosifs dans un véhicule, mais le chargement a explosé prématurément.

L’explosion de Sarikamis

Le lieu de l'explosion à Sancaktepe
L'explosion de Sarikamis

Trois personnes ont été tuées et 22 autres blessées (dont 12 policiers) aujourd’hui dans l’explosion d’une voiture piégée au passage d’un car de la police à Diyarbakir, principale ville du Kurdistan. De nombreuses ambulances et des équipes de police ont été dépêchées sur les lieux après la puissante explosion entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. Toujours aujourdhui, deux policiers ont aussi été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale dans la province de Van. Cinq militaires ont par ailleurs été blessés dans la province voisine de Mardin par l’explosion d’une bombe au passage de leur convoi.

La carcasse du bus à Diyarbakir

La carcasse du bus à Diyarbakir

Le Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire (HBDH), une force conjointe unissant des combattants issus de la plupart des guérillas révolutionnaires en Turquie (Voir notre article à ce sujet) a attaqué un poste de gendarmerie à Giresun (Village de Çaldağ). Selon la revendication du HBDH, c’est le commandant tortionnaire du poste qui était visé, celui-ci a été mortellement blessé lors de l’assaut et est décédé à l’hopital. Les trois gendarmes qui étaient présents sur place ont été tués par les guérilleros.

Le commandant des gendarmes de Çaldağ

Le commandant des gendarmes de Çaldağ

La police allemande a arrêté lundi après-midi et mardi matin deux hommes accusés d’être membres dirigeants du PKK. Ali D., 52 ans a été arrêté lundi vers 16 heures à Brême. Les enquêteurs l’accusent d’être le responsable du PKK à Brême après avoir eu les mêmes fonctinos à Berlin. Cem A., le deuxième suspect, a été arrêté dans son appartement de Friedrichshain, à Berlin, mardi matin à 10 heures.

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