Au cours des années 1999 et 2000, s’inspirant des méthodes mises au point en Europe contre les prisonniers révolutionnaires, l’Etat fasciste turc a mené à bien un programme de construction de prisons spéciales (de type F) conçues sur le principe de l’isolement maximal, méthodique, permanent et de longue durée. L »isole’ent comme mode de détention (plutôt que comme mode de punition temporaire) est une forme de torture blanche pratiquée tant pour ses effets à court terme (le retrait des prisonniers de la vie politique) que pour ses effets à long terme (la destruction de la santé mentale des prisonniers). De plus, l’isolement met les prisonniers à la merci des tortionnaires, alors que la détention en groupe limitait les exactions dans les prisons.

Il y avait alors 9000 prisonniers politiques en Turquie, pour moitié issus du mouvement de libération nationale du Kurdistan, pour moitié issus des organisations communistes révolutionnaires. 800 prisonnières et prisonniers appartenant à trois organisations révolutionnaires, le Parti-Front Révolutionnaire de Libération du Peuple, le Parti Communiste de Turquie Marxiste-Léniniste, et le Parti Communiste des Travailleurs de Turquie, ont commencé le 20 octobre 2000 une grève de la faim au finish pour s’opposer aux transferts dans les premières nouvelles prisons d’isolement.

Tout a été fait pour briser cette lutte. Les 19, 20 et 21 décembre 2000, la gendarmerie et les commandos de l’armée ont attaqué à l’explosif, au gaz de combat, à la grenade incendiaire et à l’arme automatique les dortoirs de vingt pénitenciers où s’étaient barricadés les prisonniers révolutionnaires. 32 prisonniers et prisonnières ont trouvés la mort dans ces assauts, les autres, le plus souvent cruellement blessés, bras et jambes cassés, ont été jetés sans soin dans les cellules-cachots des prisons de type F. Turquie, des militants turcs à Bruxelles ont appelé au jugement des assassins.

Calicot pour les prisonniers turcs

Manifestation pour les prisonniers turcs

Calicot pour les prisonniers turcs
Manifestation pour les prisonniers turcs

Le commissaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg, a terminé vendredi 20, une tournée d’une semaine dans les prisons, centres de rétention pour immigrés clandestins et centres fermés pour mineurs belges, mais encore dans les institutions de protection des droits de l’enfant. Objectif? Y évaluer le respect des droits de l’homme et confronter la Belgique à d’autres pays membres. Il a, à son tour, confirmé le peu réjouissant tableau belge. La surpopulation, évidemment, arrive parmi ses premières préoccupations, les prisons belges accueillant plus de 10.000 détenus pour 7.000 places. Mais Thomas Hammarberg s’est également inquiété de la santé des détenus. La prison de Forest l’aura peut-être encore plus préoccupé. Prison où les détenus se trouvent à trois dans une cellule individuelle et les rats et cafards ne sont pas rares. Bref, des conditions de détention ‘inacceptables‘, a estimé le commissaire. Thomas Hammarberg s’en était d’ailleurs entretenu avec celui qui était encore ministre de la Justice, Jo Vandeurzen. Un dialogue ‘très positif‘ et ‘la pleine conscience du ministre‘ de la gravité de la situation. Avant d’annoncer sa démission, il lui parlait d’ailleurs du programme de construction de nouvelles prisons.

Communiqué du comité Tayad (familles et amis des prisonniers politiques en Turquie):

Aujourd’hui 19 décembre…

Tout le monde s’en souviendra: il y a huit ans, l’armée turque attaqua 20 prisons différentes où étaient incarcérés des détenus politiques. Armés de fusils mitrailleurs, de bombes de natures diverses, de gaz à la composante chimique inconnue, ils ont commis un véritable bain de sang. Bilan: 28 prisonniers tués, des centaines de blessés par tortures. Des centaines de détenus dont la sécurité devait être garantie par l’Etat ont été victimes d’une effroyable cruauté et ce, de la part du même Etat. Certains détenus ont été brûlés vifs, criblés de balles ou sont morts asphyxiés sous l’effet des bombes… La raison d’une telle sauvagerie en était l’opposition des prisonniers politiques à leur transfert vers de nouvelles prisons dites ‘de type F’ conçues pour ‘purger’ les détenus de leurs opinions et ce, au moyen de l’isolement carcéral. C’était la raison pour laquelle l’Etat turc opéra contre ces prisonniers qui étaient à sa merci, le plus grand déploiement militaire depuis l’invasion de Chypre de 1974. Sous les yeux du monde entier, des détenus attachés ont été tabassés à mort et mutilés à vie.

Face à ces atrocités, nous, parents de détenus et citoyens solidaires de Turquie, ne pouvions certainement pas relâcher le col des bourreaux. Notre insistance a finalement contraint les autorités turques à entamer des procès contre les auteurs de ces massacres. Il s’agissait cependant de procès cosmétiques où les criminels ont été jugés mais pas condamnés. Comme dans bien d’autres affaires, les assassins ont été innocentés et parfois, ont même été récompensés.

Dans le cadre du procès du 19 décembre, plusieurs procès ont été lancés. Il y eut le procès de la prison de Bayrampaşa où 12 détenus politiques ont été tués… Celui de Çanakkale où 4 prisonniers furent tués. Alors qu’il s’agissait de véritables massacres, les procès ont été intentés sous l’argument de ‘mauvais traitements contre les détenus’. Quant au verdict, il fut encore plus révoltant: non-lieu par manque de preuves crédibles et accablantes et prescription…. Ces procès avaient ainsi été intentés non pas pour que justice soit rendue mais pour court-circuiter toute possibilité de condamnation des assassins. Les juges ont été remplacés à chaque audience. L’un des procureurs qui demanda à pouvoir auditionner les assassins a été limogé. Les requêtes des avocats ont été ignorées. Les preuves ont été manipulées ou occultées… Finalement, les assassins ont été blanchis grâce à la prescription. Malgré cela, pour nous, familles des détenus, ce procès du massacre de 28 détenus n’est pas fini. Il ne sera clos que lorsque justice sera rendue. Tant que nous nous souviendrons la date du 19 décembre, ce procès ne prendra pas fin.

Citoyens européens, les prisons de type F, appelées à l’époque ‘projet planétaire’, ont été discutées dans les réunions de l’OTAN et financées par l’Union européenne. Ces deux institutions sont donc directement responsables des souffrances subies par les prisonniers politiques. C’est pour clamer cette réalité que nous sommes venus ici des dizaines de fois et que nous reviendrons encore et encore. Par ailleurs, des dizaines de prisonniers politiques de Turquie qui ont lutté contre le fascisme dont ils ont été les victimes, sont actuellement incarcérés dans des prisons européennes. Depuis le massacre du 19 décembre 2000, on constate un dangereux progrès de la collaboration entre l’Europe et l’Etat turc et ce, à force d’adoption de ‘lois anti-terroristes’ qui bafouent les droits et libertés que les peuples européens ont conquis par de grands sacrifices. Notre silence face à de telles lois ne fera qu’aggraver la situation.

Points communs entre les procès en cours en Allemagne, en France et en Belgique: Malgré la différence des inculpations, les instructions menées à l’encontre de dizaines de militants antifascistes et les procès politiques en cours dans trois pays (Belgique, France et Allemagne), ont la même nature. Toutes ces affaires sont régies par le principe suivant: ‘Les inculpés peuvent personnellement n’avoir commis aucun délit ni dans notre pays ni nulle part ailleurs dans le monde. Mais les inculpés s’opposent au régime en Turquie et soutiennent la lutte révolutionnaire contre ce régime. Par conséquent, nous pouvons les juger pour tout acte délictueux perpétré contre ce régime-là…’. Selon cette théorie arbitraire, un nombre incalculable de personnes sont menacées de peines totalisant plusieurs dizaines d’années de prison.

Nous tenons à rappeler aujourd’hui que la Turquie est indéniablement dominée par un régime fasciste. Ces trente dernières années, ce régime a assassiné des dizaines de milliers de ses citoyens, forcé des millions de personnes à l’exil, pratique la torture de manière systématique et exerce une violence physique sur des centaines de milliers de ses citoyens. Plus de la moitié des dossiers traités par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concerne les violations des droits de l’homme commises par le régime fasciste d’Ankara. Cela signifie des centaines de condamnations pour tortures, exécutions et massacres. Dans les procès qui visent les militants en Europe, on ne tient même plus compte des critères universels comme la responsabilité personnelle dans le délit ou l’espace et le temps de la commission du délit. Et encore moins du caractère vertueux et humaniste de la lutte contre le fascisme et contre la tyrannie. Nous connaissons le fascisme avant tout de ce que les peuples européens en ont souffert. Les européens sont, en effet, ceux qui connaissent le mieux ce malheur. Nous demandons juste la fin de cette souffrance que génère le fascisme. Si ce voeu est désormais un crime en Europe, des millions de citoyens devraient s’en rendre coupables et être traînés en justice.

En tant que proches des détenus politiques turcs de Turquie et d’Europe, nous disons que:

-Résister contre le fascisme n’est pas un crime mais que le fascisme lui, est bien un crime. Nous réclamons que les auteurs du massacre du 19 décembre soient jugés et condamnés…
-Résister contre le fascisme est légitime. Nous demandons la libération de toutes les victimes et de tous les opposants au fascisme de l’Etat turc, qu’ils soient incarcérés en Europe ou en Turquie.
-L’Europe doit cesser de collaborer avec le fascisme turc. Nous demandons l’annulation de tous les procès intentés contre les opposants turcs en Allemagne, en France et en Belgique ainsi que les verdicts prononcés dans ces affaires.

Les martyrs du 19 décembre sont immortels – Punissez les responsables du massacre du 19 décembre – Stop aux persécutions visant les révolutionnaires anatoliens, en Europe et en Turquie – La lutte contre la tyrannie est légitime

TAYAD Komite, (tayadkomite@hotmail.com)

La population carcérale en Belgique a atteint aujourd’hui un chiffre record: en 1980, on comptait 5.611 détenus par jour dans les prisons belges. Actuellement, ce chiffre s’élève à 10.208 détenus en prison. C’est à partir des années 90 qu’on a assisté à une hausse vertigineuse. Cela s’explique avant tout par des peines plus sévères. Ainsi, le nombre de jugements avec une peine de 5 ans ou plus est passé de 81 en 1990 à 312 en 2003. Les détenus condamnés à de longues peines sont également moins vite libérés. En 1990, 68,3% des personnes condamnées à une peine de plus de 3 ans ont obtenu une libération conditionnelle, contre 57,4% en 2004. En 1990, le terme auquel les détenus devaient en théorie pouvoir être pris en compte pour une libération conditionnelle (c’est-à-dire un tiers de la peine) était en moyenne dépassé de 9,2 mois. En 2005, il s’agissait de 13,5 mois. La réglementation pour les courtes peines s’est au contraire fortement assouplie. Les tribunaux condamnent plus souvent à des peines plus lourdes: le nombre de condamnations effectives est passé de 2.500 en 1980 à 4.900 en 2005. Au sein de ce groupe, le nombre de détenus purgeant une peine de 5 ans ou plus a été multiplié par dix et le nombre de peines de 3 à 5 ans a été multiplié par trois. Cela a évidemment un impact sur l’évolution de la population carcérale. Le nombre des personnes inculpées qui se trouvent en détention préventive a plus que doublé: il est passé sur la même période de 1.500 à 3.400. En revanche, la présence d’autres catégories de personnes (comme des vagabonds, des mineurs ou des étrangers) dans la population carcérale a fortement diminué.

Les 12 et 13 novembre derniers, le Comité contre la Torture de l’ONU (CAT) examinait le rapport de la Belgique sur son application de la convention du 10 décembre 1984 contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Le rapport du Comité épingle la Belgique sur de nombreux points sensibles. Le Comité pointe du doigt l’insuffisance en Belgique des contrôles externes sur les expulsions et le fait qu’il n’existe pas de mesures alternatives permettant de renforcer ces contrôles, vu que les ONG n’ont pas accès aux cellules de l’aéroport ni à la zone d’expulsion. Concernant les centres fermés, le Comité relève le manque de recours effectifs au départ de ces centres et pour les personnes expulsées. Le Comité estime que la Commission des plaintes n’est pas suffisamment indépendante et impartiale et que le système de plainte est déficient. Il recommande à la Belgique de prendre des mesures pour conférer un caractère suspensif ‘non seulement aux recours en extrême urgence, mais aussi aux recours en annulation introduits par tout étranger qui invoque qu’il risque d’être soumis à la torture dans le pays vers lequel il doit être renvoyé et ‘d’étendre la période de 24h disponible pour le recours en extrême urgence‘, comme le demande l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle. Le rapport met également en avant la quasi-impossibilité de porter plainte pour les personnes expulsées et la difficulté de rapporter la preuve de mauvais traitements lors d’une expulsion, tout comme la quasi-absence de suivi des gens expulsés pour voir s’ils ne sont pas maltraités dans leur pays d’origine.

Concernant le Comité P, le Comité regrette ‘la trop grande présence, dans sa composition, de policiers détachés de leur service et qui, parfois, y retournent à l’issue de leur mission‘. C’est l’indépendance et l’impartialité du Comité P qui sont mises en cause. Le Comité de l’ONU relève également ‘le grand nombre d’allégations de mauvais traitements de la part des forces de l’ordre, en particulier pour les zones de police Bruxelles/Ixelles et Bruxelles Midi, et l’absence de sanctions suite au constat de ces violations’.

Le Comité déplore toujours, malgré de précédentes recommandations en ce sens, que l’accès à un avocat dès le début de la détention ne soit toujours pas reconnu aux citoyens. Actuellement, un projet de loi n’accorde le droit à l’assistance juridique qu’après un délai de huit heures ‘or la période qui suit immédiatement la privation de liberté est celle où le risque d’intimidation et de mauvais traitements est le plus important‘, souligne le rapport.

En ce qui concerne les prisons, la surpopulation carcérale est dénoncée, mais le Comité propose non pas d’augmenter les places en milieu carcéral comme le préconise la Belgique, mais d’envisager des mesures alternatives et de rendre plus accessible l’octroi des libérations conditionnelles.

La politique ‘hyper-répressive’ (sic) de l’Etat belge a été critiquée dans le rapport 2008 de l’Observatoire des prisons. Le plan pluriannuel 2008-2012 du ministre de la Justice Jo Vandeurzen est axé sur l’extension du parc carcéral, il prévoit la création de 1.500 nouvelles places. La population carcérale a augmenté de 74% en Belgique depuis 1980 et de 20% depuis 2007, sans que la délinquance ne se soit accrue. La population carcérale a atteint un pic de 10.008 détenus en août (pour 8.133 lits). L’augmentation de la surpopulation s’explique par le recours démesuré à la détention préventive, par l’allongement des peines et les freins mis aux libérations conditionnelles. Le rapport de l’Observatoire souligne aussi le manque de soins de santé dans les prisons belges.

Une cinquantaine d’amis et de camarades sont venus boire un verre devant la prison de Forest, afin de souhaiter au plus près son anniversaire à Bertrand qui a 45 ans aujourd’hui.

Anniversaire de Bertrand

A cette occasion, les gens présents ont signé une carte à l’attention de la juge d’instruction afin de donner leur opinion sur la détention préventive de Bertrand Sassoye, et lui ont réclamé sa libération.

Le Secours Rouge invite toutes les personnes solidaires à continuer à organiser des événements pour maintenir l’attention sur cette détention préventive qui après un an et demi d’enquête et presque deux mois de détention a encore besoin d’être prolongée.

Un an et demi d’enquête, 7 arrestations dont 6 libérations. Du temps, de l’argent, des moyens honteux déployés : et l’un de nos camarades est toujours en prison.

Ils écoutent, on construit!

Ils cherchent encore, on en a assez!

Que Bertrand sorte!

Premier extrait vidéo de l’anniversaire
Second extrait vidéo de l’anniversaire

Anniversaire de Bertrand

Tract pour Thierry Delforge

Rappel des faits

Début 2006, les dockers et les travailleurs de toute l’Europe se mobilisent contre une directive européenne qui autorise leur remplacement par les marins, sous-payés et doublement exploités, pour les travaux de charge et décharge dans les ports. Cette directive visait uniquement à augmenter encore les profits des grands armateurs, sans même fournir un bénéfice quelconque pour les travailleurs embarqués de pays non européens, avec lesquels les dockers déclarent d’ailleurs leur solidarité. Dix mille dockers étaient venus à Strasbourg de tous les ports de l’Europe pour protester, le 16 janviers 2006, contre cette directive. Ils avaient dispersé les policiers français et démoli la façade vitrée du parlement européen. Treize dockers, dont neuf belges, seront alors arrêtés. Un Comité pour la défense des dockers est rapidement mis sur pied à Bruxelles. La campagne de solidarité commence par plusieurs distributions de tracts. Elle se poursuit, le 6 février, par une soirée de soutien et, le 9 février, par un rassemblement devant la résidence de l’ambassadeur de France. Le Secours rouge/APAPC était parmi les forces fondatrices de ce Comité.

Le 21 janvier, la police de Bruxelles arrêtait notre camarade Thierry Delforge (alias ‘le professeur’) en compagnie de deux autres membres du Secours Rouge. Thierry est un militant politique et syndical bien connu. Membre actif du Secours Rouge depuis de nombreuses années, il est présent sur tous les fronts de la solidarité, de l’aide aux sans-papiers à la campagne pour l’acquittement des militants et sympathisants du DHKC poursuivis en Belgique. La police l’a accusé d’avoir participé au bombage du mur d’un entrepôt de la ville de Bruxelles, et a trouvé dans le coffre de sa voiture des couteaux d’abattage dont il usait pour des travaux de débroussaillage.

Le 28 mars 2007, au tribunal de première instance de Bruxelles, cela est devenu ‘destruction partielle’ du mur et ‘transport d’armes prohibées’. Le tribunal condamne Thierry (en son absence) à un an d’emprisonnement auquel il en sera sursis pendant cinq ans pour la moitié. Cela signifiait qu’il devait purger six mois de prison fermes. Thierry a fait opposition à ce jugement et doit repasser en procès.

Bombage en soutien aux dockers

Attendus du tribunal contre Thierry – format pdf

Tract pour Thierry Delforge
Bombage en soutien aux dockers

PRISON D’ANDENNE

– 2, rue du Géron
– 5300 Andenne
– 085/82 34 00

GEVANGENIS TE ANTWERPEN

– 42, Begijnstraat
– 2000 Antwerpen
– 03/233 66 40

PRISON D’ARLON

– 29, rue Léon Castillon
– 6700 Arlon
– 063/24 28 11

STRAFINRICHTING TE OUDENAARDE

– 4, Bourgondiestraat
– 9700 Oudenaarde
– 055/31 15 27

PENITENTIAIR COMPLEX TE BRUGGE

– 200, Lege Weg
– 8200 Brugge
– 050/ 45 71 11

PRISON DE BERKENDAEL

– 44, rue Berkendael
– 1190 Bruxelles
– 02/349 32 11

PRISON DE FOREST

– 52, avenue de la Jonction
– 1190 Bruxelles
– 02/ 349 74 11

PRISON DE SAINT-GILLES

– 106, avenue Ducpétiaux
– 1060 Bruxelles
– 02/ 543 56 11

PRISON DE DINANT

– 1, Place d’Armes
– 5500 Dinant
– 082/21 37 80

GEVANGENIS TE GENT

– 89, Nieuwe Wandeling
– 9000 Gent
– 09/234 65 00

GEVANGENIS TE HASSELT

– 4, Zwarte Brugstraat
– 3500 Hasselt
– 011/27 80 90

PENITENTIAIR SCHOOLCENTRUM TE HOOGSTRATEN

– 131, Gelmelstraat
– 2320 Hoogstraten
– 03/314 50 18

PRISON DE HUY

– 4, rue de la Résistance
– 4500 Huy
– 085/ 27 81 00

ETABLISSEMENT PENITENTIAIRE DE JAMIOULX

– 172, rue Fr. Vandamme
– 6120 Jamioulx
– 071/22 94 70

ETABLISSEMENT PENITENTIAIRE DE LANTIN

– Rue des Aubépines
– 4450 Lantin
– 04/ 239 65 00

CENTRALE GEVANGENIS TE LEUVEN

– 68, Geldenaaksevest
– 3000 Leuven
– 016/31 03 50

HULPGENVANGENIS TE LEUVEN

– 74, Maria Theresiastraat
– 3000 Leuven
– 016/28 47 11

GEVANGENIS TE LEUVEN

– 2, Liersesteenweg
– 2800 Mechelen
– 015/44 62 70

ETABLISSEMENT PENITENTIAIRE ECOLE DE MARNEFFE

– 208, rue du Sart
– 4210 Marneffe
– 085/71 02 00

STRAFINRICHTING TE MERKSPLAS

– 1, Steenweg op Wortel
– 2330 Merksplas
– 014/63 32 24

PRISON DE MONS

– 24, boulevard W. Churchill
– 7000 Mons
– 065/40 28 00

PRISON DE NAMUR

– 7, Place Abbé Joseph André
– 5000 Namur
– 081/74 00 44

PRISON DE NIVELLES

– 4, avenue de Burlet
– 1400 Nivelles
– 067/89 51 00

ETABLISSEMENT DE DEFENSE SOCIALE DE PAIFVE

– Route de Glons
– 4452 Paifve
– 04/289 36 36

PENITENTIAIR LANDBOUWCENTRUM TE REUISELEDE

– 128, Bruggesteenweg
– 8755 Ruiselede
– 051/65 03 60

PRISON DE SAINT-HUBERT

– Thiers den Born
– 6870 Saint-Hubert
– 061/61 17 91

GEVANGENIS TE DENDERMONDE

– 26, St Jacobstraat
– 9200 Dendermonde
– 052/21 90 51

GEVANGENIS TE TONGEREN

– 65, Wijngaardstraat
– 3700 Tongeren
– 012/39 05 50

PRISON DE TOURNAI

– 1, rue du Chantier
– 7500 Tournai
– 069/ 89 03 10

GEVANGENIS TE TURNHOUT

– 1, Wezenstraat
– 2300 Turnhout
– 014/41 10 47

PRISON DE VERVIERS

– 83, chaussée de Heusy
– 4800 Verviers
– 087/22 51 26

STRAFINRICHTING TE WORTEL

– 17, Kolonielaan
– 2323 Wortel
– 03/340 45 11

GEVANGENIS TE IEPER

– 72, Elverdingestraat
– 8900 Ieper
– 057/21 72 08