Bahar Kimyongür a été libéré sous caution (10.000€) ce mercredi et devrait rapidement rentrer en Belgique. Il avait été arrêté et placé en détention par des policiers en civil le 17 juin alors qu’il visitait la cathédrale de Cordoue en famille. L’arrestation serait fondée sur un nouveau mandat d’arrêt international délivré par la Turquie le 28 mai. Le rassemblement de cet après-midi devant le Ministère des Affaires Etrangères à Bruxelles est maintenu. Notons qu’il n’a pas été autorisé par les autorités.

EDIT : Bahar n’a pas été libéré, la caution doit d’abord être versée.

Rassemblement Bahar Kimyongur 18 juin 2013

EDIT2 : La police est intervenue pour faire partir les 150 personnes qui s’étaient rassemblées pour Bahar, menaçant de SAC ceux qui refusaient d’obtempérer.

Rassemblement Bahar Kimyongur 18 juin 2013

Le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association appelle à une rassemblement à 16h30 devant le ministère des Affaires Etrangères (rue des Petits Carmes, entre la Porte de Namur et le Sablon) pour la libération de Bahar.

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Rassemblement en soutien aux manifestants en Turquie et aux dizaines de militants arrêtés hier à 12h au rond-point Schuman.

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Mise à jour : Bahar Kimyongur a effectivement été arrêté hier en Espagne, dans la cathédrale de Cordoue. Il est actuellement à la prison de Cordoue, en attente d’un transfert vers une prison de Madrid. Il sera entendu ce jeudi pour déterminer s’il y a ou pas extradition vers la Turquie.

La Turquie aurait en effet émit un nouveau mandat d’arrêt international le 28 mai dernier, quelques jours après une rencontre entre Joëlle Milquet et Erdogan. Cette arrestation serait donc une nouvelle tentative de la Turquie de condamner Bahar dans le cadre de « l’affaire DHKP-C ». Elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’opération menée conjointement par la Belgique, qui avait fait arrêter Bahar aux Pays-Bas de façon à pouvoir l’extrader vers la Turquie, il y a plusieurs années.

Pour consulter notre dossier sur l’affaire en question, cliquez ici.

Bahar Kimyongür

Bahar Kimyongür

La police turque a mené une énorme opération ce matin en arrétant des dizaines de personnes lors de perquisitions. Parmis celles-ci : 90 personnes de l’ESP (Parti Socialiste des Opprimés) ont été arrétées, le journal Atilim a été perquisitionné (ainsi que l’agence de presse Etkin).

Le Ministre de l’Intérieur turc a déclaré que cette opération était prévue de longue date et qu’elle visait le MLKP.

Une manifestation de solidarité aura lieu demain à Bruxelles : mercredi 19 juin à midi au Rond-Point Schumann.

Selon une association d’avocats stambouliote, la police a interpellé près de 350 personnes à Istanbul durant le week-end. Les forces anti-émeutes ont continué leur usage intense de gaz lacrymogène contre les manifestants qui tentaient de se réunir dans des quartiers proches de la place Taksim. Des dizaines de personnes ont été interpellées hier durant l’intervention policière sur Siraselviler Avenue, laquelle débouche sur la place Taksim. Parmi elles, au moins un ressortissant étranger. Les personnes interpellées ont été placées dans des bus de la police anti-émeute stationné sur la place.

Interpellations place Taksim

Les forces de l’ordre sont intervenues sur Siraselviler Avenue avec des canons à eau et du gaz lacrymogène pour dégager les barricades érigées par la foule et rétablir la circulation. Des affrontements entre police et manifestants se sont également déroulés dans les quartiers Mecidiyeköy et Nisantasi du district de Sisli, ainsi que dans le quartier Galata du district de Beyoglu. Un groupe de personnes qui a tenté de construire une barricade sur l’Ergenekon Avenue de Sisli a été dispersé avec du gaz lacrymogène et des canons à eau. Un autre groupe a bloqué un accès d’autoroute dans le quartier Nurtepe du district de Kagithane. Un autre groupe de manifestants, après avoir été conduit par la police de Osmanbey vers Nisantasi, a érigé une barricade pour bloquer les policiers anti-émeutes. La police a projeté une énorme quantité de gaz lacrymogène pour disperser la foule qui a trouvé refuge dans un centre commercial. Plus tôt dans la journée, un autre groupe d’une centaine de personnes s’était rassemblé devant un autre centre commercial à Mecidiyeköy. Elles avaient prévu de rejoindre la place Taksim en scandant leurs slogans, mais ont immédiatement fait face à la police. Dix policiers anti-émeutes ont pourchassé les gens qui se réfugiaient dans le bâtiment. Les officiers ont quitté le centre commercial lorsque la majorité des personnes qui faisaient leurs courses ont scandé des slogans contre leur intervention.

Interpellations place Taksim

Quelques heures après que le premier ministre ait ordonné la fin de l’occupation du parc Gezi, les forces anti-émeutes sont intervenues. Après avoir violemment évacué la place Taksim accompagnées de bulldozers, les officiers sont entrés dans le parc, tirant du gaz lacrymogène et des jets d’eau. Plusieurs personnes ont été blessées. Les manifestants ont rapidement quitté le parc pour aller ériger des barricades dans les rues adjacentes et y allumer des feux. La police a immédiatement bloqué le Pont du Bosphore pour empêcher les manifestants de rejoindre la place Taksim. Les policiers et les manifestants se sont opposés toute la nuit à Istanbul alors que plus de mille personnes se réunissaient en soutien à Ankara. Selon des témoins, les affrontements entre policiers et manifestants se poursuivaient ce dimanche matin autour de la place alors que les bulldozers sont toujours en action dans le parc Gezi. De source médicale, depuis le 31 mai et le début du mouvement de contestation, environ 5000 personnes ont été blessées et quatre autres tuées dans les heurts avec les forces de l’ordre.

Evacuation du parc Gezi

Evacuation du parc Gezi

Un tribunal d’Istanbul a ordonné aujourd’hui l’arrestation de quatre personnes interpellées et détenus suite à des affrontements avec la police en marge des manifestations qui se déroulent en Turquie depuis près de trois semaines. Cette décision marque les premières arrestations depuis le début du mouvement populaire il y a 19 jours. Les quatre suspects sont tous membres du Socialist Democracy Party (SPD) et sont accusés d’avoir lancé des cocktails Molotovs et des feux d’artifice aux policiers anti-émeute. 22 autres personnes appelées à comparaître dans le même cadre ont été libérées. Ces deux dernières semaines, la police a interpellé, placé en garde à vue et interrogé plus de 450 manifestants.

Pendant ce temps, la police continue à disperser la foule sur la place Taksim à coups de canons à eau.

Intervention policière place Taksim à Istanbul

Très tôt ce matin, les manifestants d’Ankara ont une nouvelle fois été victimes d’une violente intervention policière alors que le premier ministre rencontrait une deuxième délégation de ‘représentants de la population’. La police a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau contre un groupe de 200 personnes qui bloquaient la circulation sur Kennedy Avenue, une des artères principales de la ville. Les manifestants qui s’étaient éparpillés dans les rues adjacentes ont été pourchassés par les forces anti-émeutes qui ont interpellé cinq personnes.

Pendant ce temps, l’occupation de la place Taksim à Istanbul ainsi que du parc Gezi se poursuit. Il y a deux jours, les autorités ont coupé l’électricité sur la place espérant décourager la foule. Rien n’y faisant, le courant a finalement été rétabli.

Gaz lacyrmogène à Ankara

Gaz lacyrmogène à Ankara

La police anti-émeute d’Ankara est intervenue avec du gaz lacrymogène et des canons à eau contre un groupe de 500 personnes qui avaient érigé des barricades avec des pavés et des signaux routiers. Durant toute la journée, des milliers de personnes étaient rassemblées dans le parc Kugulu, dans le centre-ville, alors que Recep Tayyip Erdogan recevait une délégation de onze ‘représentants des manifestants’ (sélectionnés et triés sur le carreau par … lui-même). En début de soirée, un groupe de manifestants s’est dirigé vers la Kennedy Avenue, située à proximité de l’ambassade américaine. Là, ils ont commencé à monter des barricades pour empêcher le passage des camions blindés de la police transportant des canons à eau. Le groupe a scandé des slogans anti-gouvernementaux durant plus de deux heures avant que la police anti-émeute ne commence, vers minuit et demi, à tirer du gaz lacrymogène pour disperser la foule. C’est le cinquième jour consécutif que la police intervient violemment dans le centre de la capitale turque.

Répression policière à Ankara

Répression policière à Ankara