La Fédération des Syndicats Progressistes (DISK), la Confédération des Employés du Secteur Public (KESK), l’Union des Chambres des Architectes et Ingénieurs Turcs (TMMOB), l’Association Médicale Turque ainsi que le Parti Démocratique des Peuples (HDP) dirigent ces 12 et 13 octobre une grève générale en solidarité avec les victimes de l’attentat le plus meurtrier de l’histoire de la Turquie, le massacre d’Ankara qui a coûté la vie à plus de 100 personnes issues des mouvements de gauche Turcs et kurdes qui manifestaient contre la guerre. Si c’est naturellement l’organisation État Islamique qui est pointée du doigt, les preuves indiquent que les kamikazes étaient téléguidés par les services secrets turcs dont la connivence avec les islamistes n’est plus à démontrer.
Le président turc, Tayip Reccep Erdogan s’est d’ailleurs fait très discret dans les médias Turcs ces trois derniers jours alors qu’il faisait la une en Belgique pour avoir fait pressions sur les journalistes bruxellois qui posaient des questions sur Mohammed Ismael Rasool, ce caméraman de Vice News emprisonné dans une prison de Type-F (haute-sécurité) après avoir filmé les affrontements entre le YDG-H et les forces turques dans le sud du pays.
Rassemblement à ankara en hommage aux victimes de l’attentat
EDIT: Affrontements dimanche à Ankara et au Kurdistan
La police a utilisé les gaz lacrymogènes pour tenir à l’écart les gens endeuillés, venus rendre hommage aux victimes, dont les co-présidents du HDP, sous prétexte que les enquêteurs étaient toujours à pied d’oeuvre sur le site des deux explosions. Des incidents ont aussi éclatés entre manifestants et policiers à Dyarbakir.