Le 22 avril 1997, un arrêté du vice-Premier ministre mettait à la disposition de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains (MAETUR) un espace d’une superficie de 38 ha au quartier Ntougou. Peu après, le président Paul Biya et sa femmes, mais aussi d’autres pontes du régime, comme le directeur de la MAETUR…) y font construire une résidence somptueuse.

Les populations autochtones spoliées de Ntougou avaient prévu d’organiser un rite (une danse) funéraires en mémoire de leurs ancêtres, hier, devant la résidence du couple présidentiel pour revendiquer leurs terres. La préfecture l’a interdite « en raison des risques potentiels d’atteinte grave à l’ordre public ». Le Cameroun est régulièrement désigné comme le pays le plus corrompu du monde.

residence_biya_yde.jpg

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

Les étudiants et des enseignants grévistes ainsi les ex-agents hospitaliers de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) qui avaient élu domicile à la cathédrale Sainte Marie Rechercher Sainte Marie de Libreville pour protester contre le mauvais traitement dont ils sont l’objet, ont été attaqués par la police dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13. Ils ont été brutalement embarqués à destination de Malibé (à quelques kilomètres de Libreville, mais suite à une crevaison, il ont été abandonné à Awendjé.

EDIT: Les protestataires sont revenus à la cathédrale. Sous le regard de la police, ils sont assis derrière l’église attendant d’être reçu par l’archevêque pour savoir si l’église aurait donné son aval à l’opération policière nocturne de la veille.

pix_1410705149e143229_1.jpg

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

Des employés et des syndicalistes de la National Transport Corporation Employees Union, les employés ont reçu une convocation pour se présenter à la Central Investigation Division (CID) de Vacoas. Cette unité, qui mène l’enquête, leur reproche d’avoir participé à une grève illégale et paralysé le système de transport public. D’autres syndicats sont également inquiétés. Le président de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) confirme que deux membres devront se présenter à la CID à la même date. Cette grève, qui s’était tenue au siège de la compagnie, à Bonne-Terre, avait été provoquée à la suite de la décision de la direction d’allouer certaines lignes à d’autres opérateurs. Leur faisant ainsi craindre des licenciements.

cnt.jpg

Le secrétaire général aux Affaires étrangères a suspendu, jeudi 4 septembre, “jusqu’à nouvel ordre”, sept fonctionnaires, membres du comité syndical de ce ministère. Il leur reproche d’avoir créé un « climat malsain au lieu du travail », depuis le déclenchement de la grève mardi dernier. Les agents suspendus sont interdits d’accéder à leur lieu de travail. Pour les grévistes, cette mesure de suspension est destinée à les dissuader à poursuivre la grève, qui dure depuis quatre jours.

gremafe.jpg

Les forces de l’ordre du Zimbabwe ont réprimé, ce mercredi, une manifestation de l’opposition, organisée à Harare, la capitale, contre le chômage. La police a violemment dispersé la marche à coups de matraques et procédé à une douzaine d’arrestations. La police a également battu et arrêté une photographe. Elle a été libérée plus tard. Les manifestants, arborant des pancartes sur lesquelles étaient écrites : « Nous voulons des emplois », ont été empêchés de gagner le Parlement où ils comptaient remettre une pétition.

zim.jpg

Dossier(s): Afrique Archives Tags:

Lundi 18 août, dès 6 heures du matin, des habitants du quartier Hino, dans la zone portuaire d’Abidjan, ont été réveillés par une massive intervention de la gendarmerie et sommés de quitter les lieux pour laisser place à un « opérateur économique » qui aurait acquis le terrain. Les habitants, qui soutenaient que le dossier est en cours au Tribunal de première instance d’Abidjan, ont refusé de sortir de leurs maisons.

Les gendarmes ont alors procédé de force alors à l’expulsion de plusieurs logements, ce qui a provoqué la colère de tout le quartier. Des affrontements ont commencé, les forces de l’ordre utilisant des lacrymogènes pour repousser les émeutiers qui caillassaient les gendarmes. La gendarmerie a été épaulée par des hommes de main en civil vraisemblablement embauchés par « l’opérateur économique » responsable de l’expulsion… Le calme est revenu un peu plus de deux heures plus tard. Une quinzaine de blessés ont été évacués au CHU de Treichville.

hino.jpg

La grève illimitée se poursuit à l’université de Dakar. Les étudiants réclament le paiement de leur bourse. Le 14 août, un étudiant en sciences, Bassirou Faye, a été tué par la police lors d’affrontements avec la police. Plusieurs étudiants ont été blessés et 27 d’entre eux ont été placés en garde à vue. Une enquête est en cours. Mais les étudiants et les enseignants sont en colère. Ils réclament la démission des ministres de l’Intérieur et de l’Education.

A l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Ucad), les amphithéâtres sont vides, le pavillon D est ravagé par les affrontements de la semaine dernière. Les étudiants en grève exigent que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de leur camarade le 14 août. Une partie des enseignants se sont également mis en grève. Le porte-parole du Syndicat autonome des enseignants. Il dénonce la présence policière sur le campus : « Depuis l’année dernière, les forces de l’ordre se sont installées à l’université Cheikh-Anta-Diop, ils se sont mis à l’aise. Ils ont pris leur quartier et ils l’ont transformée en une sorte de caserne. Au rythme où vont les choses, un enseignant ou d’autres étudiants risquent d’être victimes de l’excès de zèle des policiers. »

dak-2.jpg

Bassirou Faye, un étudiant inscrit en faculté des sciences est mort d’une balle dans la tête jeudi suite à de violents affrontements qui ont éclaté en marge d’une manifestation estudiantine réprimée par la police sénégalaise. Plusieurs étudiants et policiers ont été blessés et soignés aux urgences d’hôpitaux de Dakar.

Les violences ont débuté en fin de matinée, jeudi 14 août, lorsque des étudiants, venant souvent de milieux pauvres et ruraux, ont protesté contre le retard du paiement de leurs bourses. Certains étudiants n’ont pas perçu de bourse depuis dix mois. Les affrontements avec les policiers durent tout l’après-midi. Les forces de l’ordre seraient entrées dans les logements étudiants, mettant à sac plusieurs chambres, cassant des ordinateurs et des téléviseurs des étudiants.

dak.jpg

Six des sept étudiants de l’UFR-SFA exclus par les autorités universitaires le 21 février dernier, suite aux manifestations violentes survenues contre une hausse du coût des études, ont été finalement autorisés à réintégrer l’Université Nangui Abrogoua. Quant à Grogba Vivien Arnaud, étudiant en licence, UFR-SFA, à qui il est reproché d’avoir fait usage d’une arme à feu, il reste sous le coup de la sanction d’exclusion « en attendant qu’il fournisse les preuves de son innocence ».

fhb69.jpg

Dossier(s): Afrique Archives Tags:

13 militants du mouvement Abahlali baseMjondolo ont manifesté devant le consulat honoraire d’Autriche à Durban en Afrique du Sud. Ils se rassemblaient en solidarité avec les occupants de la Pizzeria Anarchia, un immense squat viennois expulsé la semaine dernière par 1’700 policiers anti-émeute (voir notre précédent article).

Manifestation à Durban pour la Pizzeria Anarchia

Manifestation à Durban pour la Pizzeria Anarchia