Huit manifestants ont été tués jeudi à Khartoum où des dizaines de milliers de Soudanais ont défilé au cri de « le peuple veut la chute du général [putschiste] Abdel Fattah al-Burhane ». Si chaque semaine les Soudanais manifestent pour réclamer que le pouvoir soit rendu aux civils, jeudi est la journée la plus meurtrière depuis des mois et l’une de celle qui a le plus mobilisé. Parmi les huit manifestants tués par les forces de sécurité, six au moins – dont un mineur – ont été tués par balles, ont rapporté des médecins, dénonçant aussi des tirs de grenades lacrymogènes à l’intérieur d’hôpitaux. Outre Khartoum et ses banlieues, des manifestants ont aussi manifesté à Wad Madani (sud), au Darfour (ouest) et dans plusieurs villes de l’Est côtier.

Dès mercredi soir, alors que de petits cortèges appelaient ici et là les Soudanais à défiler, un jeune manifestant avait été tué d’une balle dans la poitrine à Khartoum. Depuis le coup d’Etat du 25 octobre 2021, 111 manifestants ont été tués et des milliers d’autres blessés par les forces de l’ordre. Le 30 juin est une journée symbolique qui marque l’anniversaire du coup d’Etat qui a porté le dictateur Omar el-Béchir au pouvoir en 1989. C’est par ailleurs en juin 2019 qu’ont eu lieu des rassemblements monstres ayant poussé les généraux à intégrer les civils au pouvoir après avoir écarté Béchir. Comme à chaque appel à manifester, internet et le téléphone ont été inaccessibles toute la journée avant d’être de nouveau rétablis en partie en soirée alors que certains cortèges s’éparpillaient, tandis que les grands axes étaient quadrillés par les forces de sécurité.

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Depuis plusieurs mois, de nombreux Ghanéens manifestent contre la hausse croissante des prix alimentaires et des carburants, mettant sous pression le président Nana Akufo-Addo. L’inflation a atteint plus de 27% ce mois, soit son niveau le plus haut depuis près de deux décennies dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La police ghanéenne a arrêté mardi 29 personnes après avoir dispersé à coups de gaz lacrymogène une manifestation contre la vie chère. Depuis le matin, les manifestants défilaient dans les rues de la capitale. En milieu d’après-midi, une centaine de manifestants ont tenté de dévier l’itinéraire officiel de la manifestation. Ils ont été stoppés par un barrage de dizaines de policiers, sur lesquels ils ont lancé des projectiles. Après l’arrivée de renforts vers 16h30, les policiers ont alors tenté de disperser la foule à l’aide de gaz lacrymogène, causant la panique. Des gens ont fui, des commerces ont fermé et les autorités ont lancé une vague d’arrestations.

 

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Depuis plusieurs années, les Massaï de Loliondo s’opposent aux autorités tanzaniennes, qu’ils accusent de vouloir les expulser d’une partie de leur zone d’habitat historique pour en faire une zone réservée aux animaux sauvages… donc aux safaris et aux chasses privées. Le gouvernement veut limiter les activités humaines à 1 500 km² sur les 4 000 km² de cette région située non loin du parc du Serengeti, laissant 2 500 km² aux bergers masaï. En 2009 déjà, des milliers de familles avaient été expulsées de Loliondo pour permettre à une société émiratie, Ortelo Business Corporation (OBC), d’organiser des séjours de chasse. Le gouvernement a finalement mis fin à cet accord en 2017 après des accusations de corruption.

Le 8 juin, des dizaines de véhicules de police de l’Unité des forces de terrain (FFU) et environ 700 agents sont arrivés à Loliondo pour délimiter une zone de 1 500 km² comme réserve. Le 10 juin, ils ont tiré sur des Massaï qui protestaient : au moins 18 hommes et 13 femmes ont été la cible de coups de feu, tandis que 13 autres ont été blessés à coups de machette. Les Massaï ont résisté: un policier a été tué d’une flèche. Des vidéos montrent une attaque brutale contre les manifestants.

Un masaï blessé par la police

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De nombreux enseignants s’étaient réunis lundi 13 juin devant le Palais du gouvernement, siège de plusieurs ministères sur la route de l’aéroport à Bissau. Le rassemblement a été organisé par deux centrales de syndicats d’enseignants parmi les plus représentatives du pays. « L’Etat doit à des enseignants du primaire et de secondaire recrutés en 2021 et 2022 neuf mois d’arriérés de salaires », a déclaré un porte-parole des manifestants. La police est intervenue et a dispersé à coups de matraques les manifestants, faisant une dizaine de de blessés.

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Mardi 18 mai, après une assemblée générale au sein de l’UOB, la première université publique du pays, les étudiants ayant obtenu leur baccalauréat en 2021 ont décidé de réclamer pacifiquement le paiement de leurs bourses au moment où on s’achemine vers le début d’une nouvelle année scolaire. Les forces de l’ordre ont décidé de disperser la manifestation avec des tirs de gaz lacrymogène. Les étudiants ont répondu par des jets de pierres.

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Au Soudan, des manifestants se sont une nouvelle fois rassemblés pour dénoncer le coup d’état militaire à l’appel de divers groupes de résistance. Des milliers de personnes ont défilé en direction du palais présidentiel de Khartoum sous des températures élevées et une forte présence sécuritaire. Il s’agit de la première grande manifestation depuis le mois de jeûne du Ramadan et de la plus grande participation depuis plusieurs semaines. Jeudi, la police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes sur eux, et des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants ont eu lieu. Cette manifestation est la dernière en date d’une longue série de rassemblements consécutifs suite au coup d’état militaire du mois d’octobre 2021. Cela fait plus de huit mois que le Soudan est paralysé politiquement.

Manifestation contre le coup d’état militaire au Soudan (archive)

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Depuis plusieurs jours, la vie chère à Maurice est la source de protestations. La mobilisation a franchi une étape avec l’arrestation d’un militant, qui a entraîné d’importantes manifestations et des affrontements avec la police tandis que l’armée est déployée dans tout le pays. Tout a commencé avec l’arrestation d’un activiste vendredi 22 avril. Il avait lancé un ultimatum au gouvernement en ce qu’il s’agit de la baisse du prix des carburants et du coût de la vie en général. Et avait fait savoir qu’il irait de nouveau manifester si rien n’était fait. Il a été conduit au poste de police de Rose-Hill, où il aurait été tabassé. De là, il a été conduit aux Casernes centrales, où, au fil des heures, des centaines de personnes sont venues le soutenir. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Entre-temps, plusieurs incidents ont éclaté, notamment à Camp-Levieux, Trou-d’Eau-Douce, Barkly, Vallijee, Cassis. Chars, soldats, unités spéciales de la police ont été déployés à travers le pays.

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Un membre du Parti communiste du Swaziland, Bongi Nkambule, a été enlevé le 23 mars,et passé à tabac par la police. Bongi Nkambule a été enlevé et jeté dans un camion de police, les policiers l’ont maintenu à terre et battu avec leurs matraques sur ses fesses, ses cuisses, ses jambes, la tête et ses bras. Bien plus tard dans la nuit, ils l’ont jeté dans les ordures à l’extérieur de la capitale Mbabane, près d’un camp de police. S’exprimant à l’hôpital de Mbabane, le camarade Bongi a déclaré que les policiers, entre les insultes, l’accusaient, ainsi que le PCS, d’avoir brûlé une voiture de police et un camp de police à Mbabane. Ils ont aussi évoqués les rassemblements que le parti a organisés dans le canton de Msunduza et dans diverses communautés du pays.

 

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Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont encore manifesté en revendiquant la réhabilitation des voiries du campus. ils ont bloqué la RN 2 pendant plus d’une heure. Ils ont barricadé la chaussée par des grosses pierres, des branches d’arbres et incendié des pneus devant le portail principal. Pour rétablir l’ordre, les gendarmes ont usé de la force et de tirs de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. Les étudiants ont caillassé les gendarmes qui ont tiré à balles réelles. Ces affrontements qui ont occasionné quelques blessés dont un grièvement atteint à la cuisse par une balle.

 

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Des milliers de manifestants se sont à nouveau rassemblés dimanche dans la capitale soudanaise pour protester contre le coup d’Etat. D’autres sont aussi sortis dans les rues d’Omdourman et de Bahri, les banlieues nord-ouest et nord de Khartoum, ainsi qu’à Wad Madani, au sud de la capitale. Les forces de sécurité ont tenté de les disperser avec des tirs de gaz lacrymogènes alors qu’ils marchaient vers le palais présidentiel en scandant « Non, non au régime militaire ». Un protestataire de 26 ans a perdu la vie après avoir été touché au cou par une bombe lacrymogène tirée par les forces de sécurité. Depuis le putsch du 25 octobre, la répression des manifestations a fait au moins 62 morts. Ces nouvelles manifestations surviennent à la veille du lancement par l’ONU de pourparlers avec civils et militaires, censés sortir le pays de la crise.

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