En Allemagne, les participants à la grève de la faim du 18-20 juillet sont pour le moment Oliver Rast, Ahmet Düzgün Yüksel, Thomas Meyer-Falk et Andreas Krebs. En Suisse, Marco Camenisch participera également. Andreas est en prison depuis plus de 16 ans, c’est un prisonnier rebel qui a participé à plusieurs grèves de la faim et a tenté de s’évader deux fois. Ahmet était lui avocat en Turquie avant de prendre la fuite, il a ensuite été arrêté en 2007 à cause de la loi §129b, il était emprisonné à Stuttgart-Stammheim, après sa libération il ne s’est pas rendu en résidence surveillée comme la loi lui imposait et il a donc été arrêté en Grèce. Marco Camenisch est un prisonnier anarchiste en prison depuis 20 ans, actuellement à la prison de Bostadel, Menzingel en Suisse. À la prison de Aschaffenburg plus de 20 prisonniers déclarent leur solidarité avec la grève de la faim.

La loi sur les prisons de type-c a été votée mardi dernier à Athènes, en même temps qu’une série de loi privatisant l’éléctricité et les plages publiques (entre autres). 500 manifestants s’étaient rassemblé contre les prisons de type-C devant le parlement à la place Syntagma.

Andreas Krebs et Oliver Rast, prisonniers en Allemagne ainsi que Marco Camenisch, prisonnier en Suisse, seront en grève de la faim du 18 au 20 juillet en solidarité avec les prisonniers grecs. D’autres prisonniers allemands du Syndicat des Prisonniers seront en grève de la faim. Cette action s’inscrit dans la solidarité avec les prisonniers grecs qui luttent contre les prisons de type C. Il y a quelques jours, 4500 des 12’000 prisonniers grecs étaient encore en grève de la faim contre ces prisons de haute sécurité.

Tag à Dresden
Tag à Dresden

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 policiers se sont positionnées autour du quartier de Kreuzberg dans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann. En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école: des chantiers d’immeubles de luxe ont été attaqués le soir même. Le lendemain 25 juin, les bureaux du maire (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires, le soir une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières, des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.

Le 26 juin au soir dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage débouche sur des barricades , des affrontements avec la police et l’attaque d’un immeuble du quartier d’affaires. Enfin, dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école.
Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (cf. photo). Samedi 28 juin 2014, 5000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment au milieu d’un dispositif policier énorme (des renforts de police sont venus de toute l’Allemagne.

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Plus de 900 policiers avaient été déployés hier à Berlin pour expulser une école occupée par des réfugiés. Une manifestation avait été appelée à 20h à Kreuzberg en solidarité. Cette dernière a directement été attaquée par les centaines de policiers présents dans le quartier, on ne sait pas à l’heure actuelle si il a des arrestations tant la situation est confuse. Vers 21.25 la police a pratiqué un kessel autour de la manifestation à Kotbusser Tor alors qu’à un autre endroit des manifestants tentant de bloquer un bus qui embarquait des sans-papiers étaient dispersés. Des affrontements sont sont suivis durant la nuit, la police utilisant des lumières éblouissantes contre les manifestants. Ce matin, certains réfugiés occupent encore le toit de l’école et tiendront une conférence de presse sous peu.

A Bruxelles, l’ambassade allemande a été taguée en solidarité.

L'ambassade d'Allemagne taguée à Bruxelles
L'ambassade d'Allemagne taguée à Bruxelles

Voilà un an que la police allemande a perquisitionné et arrêté plusieurs militants de la gauche révolutionnaire dans le cadre de l’enquête sur les Cellules d’Action Révolutionnaire (RAZ), sur base de l’article de loi 129 qui prévoit les délits associatifs en matière de terrorisme. Un an après, un des inculpés, Oliver « Olli » Rast, est toujours détenu à la prison berlinoise de Tegel. Quelques dizaines de personne se sont rassemblées à l’appel du Netzwerks Freiheit für alle politischen Gefangenen, à l’occasion de ce premier anniversaire devant la prison de Tegel pour montrer leur solidarité avec les victimes de la répression et avec Olli en particulier.

En prison, Olli est actif dans la construction d’une union syndicale de lutte des prisonniers avec des objectifs concrets comme un salaire minimum pour le travail carcéral. Avant-hier mardi, sa cellule a été perquisitionnée, toutes les documents relatif au syndicat ont été saisi, et il a été menacé d’un transfert.

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Le 7 novembre 2012, quelques 250 ouvriers grévistes et syndicalistes de chez Ford Genk se sont rendus sur le site de l’usine Ford à Cologne où se tenait le conseil d’entreprise européen de Ford, pour protester contre la fermeture de leur usine. La police est rapidement intervenue pour les empêcher d’accéder au site et a chargé à plusieurs reprises en direction des manifestants, lesquels ont lancé des pétards. Les policiers ont répliqué à coups de matraque avant de parvenir à encercler la délégation belge.

Le tribunal de Cologne vient de fixer le premier procès des travailleurs belges Ford au 11 juin. Contre la criminalisation des conflits du travail, une manifestation est organisée le samedi 7 juin dans le centre de Cologne (RV 16H00 Alte Feuerwache Köln, Melchiorstr. 3, 50670 Köln)

La revue Gefangenen Info (« Info des Prisonniers ») est née sous le titre Angehörigen Info (« Info des Proches », c’est-à-dire des proches des prisonniers, les familles et amis des prisonniers de la RAF). La revue a été fondée en 1989 en soutien à la grève de la faim des prisonniers de la RAF. Elle est aujourd’hui publiée par le Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefangenen et joue en rôle central, dans l’aire germanophone, dans le processus de construction d’un Secours rouge international. Ce sont 383 numéros qui ont été publiés en 25 ans, malgré plusieurs attaques et procès de la part des autorités allemandes.

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Samedi 22 était l’occasion d’une initiative radicale unitaire de soutien aux prisonniers révolutionnaires et de résistance à la répression en Allemagne. A Berlin, plusieurs initiatives (meeting, manifestation, concert) ont eu lieu, auxquelles ont participé des camarades allemands, suisses et italiens de notre Secours Rouge International.
Une manifestation le samedi après-midi a réuni dans le quartier de Moabit 1.300 manifestants encadrés par 1.800 policiers. Il y a eu des incidents devant le tribunal de Berlin lors que la police est brutalement intervenue, blessant plusieurs personnes dont une gravement. En soirée, tout le quartier de Kreuzberg était quadrillé par un dispositif policier énorme avec blindés et autopompes. Plusieurs petits groupes de manifestants ont pu néanmoins garder l’initiative. Il y a finalement eu 48 arrestations dont au moins trois judiciaires.

A Hambourg, la brosse à WC est devenue un symbole du mouvement de contestation suite à l’annonce de la fermeture du centre Rote Flora il y a quelques semaines. Des milliers de personnes avaient manifesté plusieurs jours consécutivement à la mi-décembre pour dénoncer cette décision des autorités. Depuis lors, le mouvement se poursuit, et samedi, la police locale a instauré des ‘zones de danger’ dans trois quartiers de la ville où elle peut dorénavant fouiller, interdire d’entrée et interpeller quiconque sans mandat. Mardi, un homme a été empêché de pénétrer dans une de ces zones et ensuite interpellé parce qu’il était en possession d’une brosse à WC. Dans la nuit de mercredi, plus de 400 personnes ont affronté les forces de l’ordre pour dénoncer ce qu’elles qualifient de ‘loi martiale’. Des pierres ont été lancées, des feux d’artifices ont été tiré et les policiers ont largement interpellé.

Répression à Hambourg
Répression à Hambourg