À l’occasion du 47e anniversaire des événements d’Oglala, qui ont eu lieu le 26 juin 1975 dans la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, de nombreuses initiatives ont été organisées pour rappeler l’histoire de Leonard Peltier et demander sa libération. Il y a eu des meetings et des rassemblements dans plusieurs villes d’Italie, d’Allemagne, de Suisse, et de France. Un rassemblement a eu ainsi eu lieu sur la place de la cathédrale à Milan le 28 juin en fin d’après-midi.

En 1977, Léonard Peltier a écopé de deux peines de prison à perpétuité pour la fusillade dans laquelle deux policiers, qui s’étaient introduits illégalement dans la réserve de Pine Ridge, où se trouvait le campement du Mouvement Indien Américain, avaient été tués. Aucune preuve formelle de la culpabilité du militant amérindien n’a jamais pu être établie, à l’inverse, il a été établi qu’il avait été reconnu coupable sur base de fausses preuves et de témoignages recueillis sous la contrainte dans le cadre de la guerre secrète menée par le FBI dans le cadre du COINTELPRO contre le Mouvement Indien Américain.

À l’approche du sommet du G7, neuf personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation à Munich, entre autres pour avoir enfreint l’interdiction du port de masques mais aussi, pour deux d’entre elles, sous l’accusation d’avoir attaqué des policiers. L’arrestation d’une personne recherchée par la police vers la fin de la marche de protestation avait déclenché une brève confrontation avec les manifestants. Peu de temps auparavant, des manifestants avaient allumé plusieurs fumigènes. Dans ce contexte, la police a déclaré que les violations de la loi sur les explosifs faisaient actuellement l’objet d’une enquête. Environ 5 000 personnes ont pris part à la manifestation plusieurs personnes ont été blessées par des policiers mobilisés en nombre (3000).

 

Dossier(s): Allemagne

La militante révolutionnaire et journaliste Özgül Emre a été arrêtée par la police allemande le 16 mai 2022 et placée en détention préventive en vertu du paragraphe 129b sur les organisations « terroristes » étrangères. Elle est accusée d’appartenir au DHKP-C. Depuis son incarcération le 17 mai 2022, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre les uniformes de prison – un élément d’une forte valeur symbolique/idéologique pour les prisonniers révolutionnaires turcs (porter l’uniforme signifie se soumettre). Selon la législation allemande, seules les personnes condamnées peuvent porter cet uniforme, or, elle n’a pas encore été condamnée. L’administration pénitentiaire a refusé pendant une longue période de lui fournir du sel et du sucre, ce qui est très important pour une personne en grève de la faim. Özgül Emre ne peut plus s’hydrater. Son apport en liquide est extrêmement limité. Elle vomit désormais tous les liquides qu’elle ingère.

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Dans la nuit du 8 juillet, trois personnes ont été arrêtées sur un banc public du quartier d’Eimsbüttel, à Hambourg. Peu de temps après, plusieurs appartements ont été perquisitionnés à Hambourg. Le lendemain, la police a justifié l’arrestation des trois par le soupçon de préparation d’un délit grave (« incendie criminel présumé »). C’est l’affaire appelée du « Parkbank ». Les audiences ont été nombreuses et la solidarité active (voir ici et ici). Le procès en appel vient de se terminer. La Cour fédérale (BGH) a confirmé la condamnation des deux anarchistes qui avaient été placés en détention préventive jusqu’au prononcé du jugement. Du coup, ils devront aller en prison dans les prochains mois, pour purger ce qui reste de leurs peines. Pour ce qui concerne la condamnation de la troisième personne, il y aura encore une audience pour sa demande de libération conditionnelle, qui a été refusée jusqu’ici. La date n’a pas encore été fixée.

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Septembre 2021, des manifestations s’étaient tenues lors du Salon de l’Automobile (IAA) à Münich. Des militant.es pour le climat ont été arrêté.es dans ce cadre et accusé.es d’avoir apposé, sur une clôture du camp de protestation contre l’IAA, des affiches avec une photo d’Abdullah Öcalan et l’inscription « Free Öcalan ». Le 9 mai 2022, les trois activistes pour le climat ont été condamné.Es à des amendes (30 forfaits journaliers de 60 € et 30 forfaits journaliers de 20 € dans le cas d’un mineur) ainsi qu’à trois séances de conseil. Leur condamnation s’est faite sur la base de l’article 20 de la loi sur les associations, considérant leur acte comme une violation de l’interdiction d’activités à laquelle le PKK est soumis dans ce pays. Il faut souligner, qu’en Allemagne, la seule autre personne dont les photos ne peuvent être montrées en public est Adolf Hitler. Les 3 accusé.e.s font appel à leur condamnation.

La police de Berlin a interdit toute commémoration publique du 74e anniversaire de la Nakba. Les événements interdits par la police comprennaient deux marches, deux stands de sensibilisation et un rassemblement culturel, prévus les 13, 14 et 15 mai. Samidoun Deutschland était l’organisateur de l’une des marches annulées, Palestine Speaks l’organisateur d’une autre, et l’événement culturel était organisé par un groupe d’organisations communautaires palestiniennes. Après l’interdiction, une demande de veillée commémorative pour la journaliste palestinienne Shireen Abu Aqleh – abattue par les forces d’occupation israéliennes – a également été interdite en tant que « remplacement des événements interdits ». Hier, le 15 mai, jour de la Nakba, de nombreuses organisations ont défié l’interdiction.

 

Plus de 50 réunions ont été enregistrées à Berlin pour les 8 et 9 mai pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale. La police de Berlin y a interdit par décret les drapeaux et symboles de l’Union soviétique. Ce décret de la police de Berlin date du 4 mai, est s’appliquera du 8 mai à 6 heures du matin au 9 mai à 22 heures. Sont concernés 15 mémoriaux, sites commémoratifs et bâtiments historiques où les survivants de l’Holocauste et de la guerre d’extermination et leurs proches ainsi que les opposants au fascisme et à la guerre tiennent traditionnellement des rassemblements.

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Le 22 mars, le tribunal du Land de Berlin a mis fin au procès en appel de Thunfisch. Thunfisch a été arrêtée lors de la manifestation du 9 juillet 2016, à Berlin, en réponse à la tentative d’expulsion de la Kadterschmiede, le bar autogéré au rez-de-chaussée du squat Rigaer94. Elle était accusé d’avoir jeté des pierres dans la rue depuis le ballast du tram de la Warschauer Strasse, pour que d’autres personnes s’en servent. Selon le procureur: il s’agirait d’un cas grave d’atteinte à l’ordre public, à forte valeur criminelle. Il a demandé 10 mois de prison avec sursis. L’avocate de la défense n’y voit qu’un cas simple d’atteinte à l’ordre public et sollicite une amende. Verdict : pour atteinte à l’ordre public, 90 jours-amende, dont 60 déjà exécutés à cause de la longue durée de la procédure. L’accusée pourrait être dédommagée pour sa détention provisoire, car celle-ci n’était pas justifiée. D’un point de vue juridique, cet appel a donc été un succès.

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Ce matin à l’aube, cinq perquisitions ont eu lieu chez des militants de gauche à Stuttgart, Tübingen et Villingen-Schwenningen. Les rues autour des bâtiments perquisitionnés ont été bloquées et les portes du centre Lilo Herrmann à Stuttgart ont été enfoncées avec des béliers (photo). Dans ce cas, deux événements différents de 2020 servent de prétextes à cette opération. D’une part, il s’agit d’une participation présumée à la « nuit d’émeute de Stuttgart » (des affrontements entre des jeunes et la police y avaient eu lieu dans la nuit du 20 au 21 juin dans le centre-ville, à la suite du contrôle répressif d’une personne par la police). D’autres mandats de perquisition concernent une manifestation antifasciste contre un néonazi connu de la ville de Constance en octobre de l’année précédente.

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Un activiste berlinois s’est vu retirer sa carte d’identité et a été interdit de sortie du territoire allemand. L’organisateur d’une manifestation pour la levée de l’interdiction du PKK en novembre dernier à Berlin est considéré comme un risque pour la sécurité de l’Allemagne. Le 24 janvier 2022, l’activiste avait reçu une lettre l’informant qu’il devait remettre ses documents d’identité dans un délai de quatre jours ouvrables et qu’il lui était interdit de quitter la République fédérale dès réception de la lettre. Cette décision a été prise par un service de l’Office des citoyens et de l’ordre public du Land de Berlin, qui a agi à l’instigation du LKA berlinois. L’activiste est considéré comme une menace potentielle pour les intérêts de sécurité intérieure et extérieure de la République fédérale.

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