Le chef de la police de Ferguson a démissionné. Cette démission intervient après la publication d’un rapport accablant du ministère de la justice qui détaille les pratiques racistes de la police de Ferguson. « La police de Ferguson a régulièrement violé les droits constitutionnels de ses résidents noirs » concluait ce rapport qui met en exergue les racines de tensions raciales qui ont atteint leur apogée l’été dernier avec la mort de Michael Brown, un jeune Africain-Américain tué par un policier blanc dans cette banlieue de Saint Louis, dans le Missouri.

Dans la ville de Ferguson, où un tiers des habitants sont blancs, les statistiques sur la criminalité compilées au cours des deux dernières années semblaient suggérer que seules des personnes noires avaient enfreint la loi. La police a fait usage de la force presque exclusivement contre des personnes noires et a arrêté plusieurs d’entre elles sans cause probante. Plusieurs échanges racistes entre des agents ont également été révélés. Le rapport rassemble six mois d’investigation avec des centaines d’entretiens, des archives de police de 35.000 pages et des données raciales sur les arrestations policières.

Patrice Legendre, du Parti Communiste Révolutionnaire (PCR, maoïste) a été acquitté de la plupart des charges qui pesaient contre lui suite à la manifestation du 1er mai 2011. Ce sont les accusations de voies de faits sur un agent de la paix, d’agression armée et de port d’arme dans un dessein dangereux qui ont été rejetées par la juge. Seule charge retenue : « entrave au travail des policiers ». Patrice avait été arrêté à la fin du mois de juin 2011 avec trois autres militants. Le but des renseignements canadiens avaient été à l’époque de réprimer les incidents survenus à la fin de la manifestation du 1er mai. Les trois autres militants avaient déjà été acquittés. C’était Luc Renaud, chef de la « lutte contre le communisme » qui avait mené cette répression (qui avait commencé par de nombreuses filatures et perquisitions) dont il ne reste aujourd’hui plus rien.

Patrice Legendre, membre du PCR
Patrice Legendre, membre du PCR

Le directeur de la NSA, l’agence d’espionnage électronique américaine, a souhaité lundi que la police et les agences de renseignement puissent avoir légalement accès aux communications cryptées quand nécessaire. Il a souhaité que les pouvoirs publics américains trouvent un accord en ce sens avec les entreprises privées (comme Apple ou Google) qui veulent proposer des techniques de cryptage inviolables sur les téléphones mobiles, puisque seul l’utilisateur disposerait de la clé de cryptage.

Le débat avec le secteur privé sur cette question s’apparente pour l’instant à « du tout ou rien », a regretté l’amiral Rogers. Selon lui, il faut trouver une voie moyenne entre des systèmes de cryptage poreux et des systèmes de cryptage totalement inaccessibles aux agences de sécurité comme le FBI ou la NSA, mêmes quand elles sont pourvues d’un mandat judiciaire. L’amiral a refusé par ailleurs de s’exprimer sur le programme de capture des clefs de cryptage des cartes SIM, mis en place au début de la décennie par la NSA, selon le site d’investigation The Intercept.

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Le procès de Jennifer Pawluck, accusée de harcèlement criminel pour avoir diffusé sur Internet une photo d’un tag montrant un policier de Montréal avec une balle dans la tête, s’est ouvert lundi au palais de justice de Montréal. Ian Lafrenière, qui est représenté sur ce tag, a été le premier témoin entendu dans cette affaire. C’est un policier bien connu à Montréal puisqu’il est porte-parole du Service de la police de la ville.

Jennifer Pawluck avait diffusé une photo du tag sur son compte Instagram. Il est cependant admis qu’elle ne l’a pas dessiné. La diffusion de l’image du tag sur les réseaux sociaux survenait dans la foulée du mouvement de grève étudiante qui a secoué le Québec au printemps 2012. Plusieurs manifestations avaient donné lieu à des affrontements entre manifestants et policiers.

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Dossier(s): Amérique du Nord Archives Tags:

Le pistolet de « l’alternative » (marque déposée) est la nouvelle acquisition de la police de Ferguson aux Etats-Unis, ville du Missouri tristement célèbre pour la mort de Michael Brown. Le principe est simple: devant une possible menace le contraignant à sortir son arme, le policier a environ trois secondes avant de tirer pour placer un genre de prothèse en plastique orange sur le canon. La balle s’insère dans un projectile plus gros et la vitesse est divisée par cinq. Résultat, l’individu est neutralisé au lieu d’être tué. L’opération n’est pas sans risque. La balle peut quand même tuer, tout dépend de la distance et de la partie du corps visée.

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Les parlementaires ont débattu, mercredi, du projet de loi antiterroriste proposé par le gouvernement conservateur. Le ministre de la Sécurité publique canadien a déposé son projet de loi en après-midi qui des pouvoirs d’intervention accrus pour les agents du SCRS dans leurs enquêtes, des détentions préventives facilitées pour des personnes soupçonnées d’activités terroristes, et une modification de la liste d’interdiction de vol pour y inclure davantage de suspects. Lors de la période des questions précédant le dépôt du projet de loi C-51, le chef de l’opposition a répété que la loi était truffée de termes trop généraux qui pourraient mettre en péril la liberté des Canadiens, comme la définition de « menace à la sécurité » qui inclut tout ce qui pourrait entraver la stabilité économique. En outre, le projet de loi ne prévoit pas de nouveaux mécanismes de surveillance pour les agents de la GRC et du SCRS qui se voient déléguer de nouveaux pouvoirs.

La loi 10 visant à faire des économies annuelles de 220 millions de dollars sur le secteur de la santé a été adopté après près de 15 heures de débats en vertu d’une procédure accélérée d’exception appelée « de bâillon ». Des syndiqués membres des principales centrales syndicales représentant le personnel du secteur de la santé avaient manifesté tout l’après-midi devant le parlement pour dénoncer l’adoption sous bâillon du projet de loi 10.

La « journée du bâillon » sur le projet de loi 10 a été marquée par l’expulsion de vingt-cinq syndicalistes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) qui s’étaient frayés un chemin jusqu’à la galerie des visiteurs du Salon bleu. Un premier groupe de quinze personnes a été expulsé de l’Assemblée nationale, vers 15h, après avoir crié «non» au projet de loi 10, perturbant temporairement les travaux en chambre. Les policiers ont expulsés les manifestants. Une trentaine de minutes plus tard, un deuxième groupe, presque aussi nombreux, a récidivé, avant d’être soumis au même traitement que leurs prédécesseurs.

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La semaine dernière, Nicanor Cortez a été inculpé de sept chefs d’accusation (félonie, vandalisme, délit de s’être masqué). Il est accusé d’un des trois manifestants (celui habillé de rouge sur la vidéo) qui a brisé à la batte de base-ball les vitres la Division des affaires intérieures de la police, ainsi que celles d’autres entreprises d’Oakland, en Californie, le 26 novembre dernier, lors d’une manifestation contre la police ayant suivi le ma mort de Michael Brown à Fergusson. Nicanor Cortez avait été arrêté le jour même et avait été relâché le temps de l’enquête. il vient d’être réincarcéré.

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La marque la plus populaire des ’drones de loisirs’ va intégrer des ’zones d’exclusion aériennes’ dans lesquelles ils ne pourront pas mêmes décoller et des ’barrières virtuelles’ qu’ils ne pourront pas traverser. Suite à de multiples scandales liés aux drônes civils aux Etats-Unis (et des milliers de scandales liés aux drônes militaires), DJI va mettre à jour le programme de ses drônes non-professionnels, ceux-ci devant se servir obligatoirement de leur GPS pour se stabiliser, ils ne pourront pas décoller s’ils se trouvent près d’un terrain gouvernemental ou d’un aéroport. Dernier scandale lié à un drône civil : l’un d’entre-eux s’est écrasé dans le jardin de la maison blanche. Il s’agissait en fait d’un agent gouvernemental qui s’amusait durant son temps libre. Les drônes professionnels et militaires ne sont pas concernés par la mesure.

Jeremy Hammond (a.k.a Anarchaos), hacker anarchiste qui avait piraté la base de données Stratfor et démontré la surveillance des groupes de gauche par cette compagnie de renseignements privée, faisait l’objet d’une inscription sur la liste TSC (Terrorist Screening Center). Cette liste émise par le FBI avertissait tout agent de police qui scannait la carte d’identité de Hammond de ne pas ‘prolonger la rencontre’ et de ne pas procéder à une arrestation s’il n’y avait pas d’infraction fédérale. Cette inscription soulève deux choses : que la définition de ‘terrorisme’ n’est pas clarifiée dans les textes de loi américains. Selon l’agence qui emploie le terme terrorisme, celui-ci peut être considéré comme ‘dangereux pour des vies humaines’, ‘dangereux pour la propriété ou les infrastructures’, ‘ayant pour but d’intimider la population civile’. Dans le cas de ce hacker qui dérobait des informations électroniques, ces définitions s’appliquent difficilement. En second lieu : il s’avérait en fait que Hammond allait être piégé par le FBI puisque c’est un informateur de l’agence fédérale, Sabu, qui a permis d’arrêter ce pirate informatique. Cette liste aurait donc permit de ne pas arrêter ‘Anarchaos’ avant qu’il ne procède à l’attaque informatique contre Stratfor.

Extrait de l'avis TSC
Extrait de l'avis TSC