Dans un rapport sur les futurs problèmes technologiques du FBI, la voiture sans chaufeur est pointée du doigt : si la technologie qui s’impose dans les voitures facilitera grandement le travail de la police (géolocalisation, arrêt à distance, identification,…), elle sera probablement une épine dans son pied. Le FBI craint que les criminels à bord des voitures sans chauffeurs puissent faire feu lors de courses poursuite sans avoir à toucher le volant, de l’arrière du véhicule et sans même regarder la route. La police américaine craint également que ces nouveaux véhicules soient utilisés comme voitures piégées qui se rendront elles-mêmes sur les lieux de leur forfait. Les premières voitures sans chauffeurs devraient être commercialisées par Google dés 2020 et sont déjà fonctionnelles.

La voiture sans chauffeur de Google

La voiture sans chauffeur de Google

La cour d’appel de New York a accédé à la demande de l’Union américaine de défense des libertés civiques (ACLU) et du New York Times qui exigeaient la plus grande transparence compte tenu de l’enjeu: le pouvoir de tuer des citoyens américains sans jugement. Le gouvernement Obama s’était opposé à cette publication, mais la cour de New York a ordonné, fin avril, la publication du mémo du ministère de la Justice. La campagne de tirs de drones américains a été lancée en 2004 mais s’est largement intensifiée depuis l’arrivée de Barack Obama au pouvoir.

Ce document daté du 16 juillet 2010 conclut à la légalité des raids ciblant un citoyen américain comme Al-Aulaqi, estimant que sa capture était infaisable. Anwar al-Aulaqi, imam américain d’origine yéménite lié à Al-Qaïda, avait été tué fin septembre 2011 au Yémen par une frappe d’un drone de la CIA. Un autre américain avait été tué dans la même attaque, tandis le fils de 16 ans de l’imam, avait été tué le mois suivant, toujours par un drone au Yémen. La nationalité américaine de Anwar al-Aulaqi ne le rend pas moins dangereux pour les intérêts américains, et une attaque de drone serait conforme au droit international, peut-on lire dans le document. Pour le Centre de défense des droits constitutionnels (CCR), le mémo confirme «que le programme des drones est bâti sur de grossières distorsions de la loi».

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Tyler Lang et Kevin Olliff ont été inculpés en vertu du ‘Animal Enterprise Terrorism Act’, la loi créée contre l’ALF et l’ELF qui permet de condamner les militants de la libération animale via des procédures anti-terroristes. Tyler et Kevin sont accusés d’avoir libéré 2’000 visons et renards d’une ferme à fourrure dans le Midwest. Olliff est déjà enfermé pour une peine de 30 mois de prisons alors qu’aucun crime ne lui avait été reproché, une pince coupe-boulon avait été retrouvée dans sa voiture.
Lang a maintenant été arrêté également. Le FBI se permet grâce à ces inculpations de fouiller dans des associations de libération animale de Los Angeles, entre autres la ‘Bunny Alliance’.

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Malgré le fait que la Commission de l’immigration et du statut de réfugié a jugé que le ministère de la Sécurité publique n’a pas prouvé qu’il ait été l’instigateur d’actes terroristes, le militant iranien Djaber Kalibi s’est quand même vu ordonner une mesure d’expulsion par le commissaire chargé d’entendre sa cause. Il a donc quitté le Canada pour retourner en France (dont il détient la nationalité), laissant ses deux belles-filles à Montréal où elles poursuivent leurs études. La lutte se poursuit néanmoins pour lui permettre de revenir au Canada et de poursuivre les démarches pour obtenir la résidence permanente. Une demande en ce sens sera bientôt soumise au ministre de l’Immigration qui seul détient désormais le pouvoir de lever l’interdiction de séjour.

Djaber Kalibi est un militant communiste d’origine iranienne, qui a vécu au Canada pendant neuf ans avant d’en être récemment expulsé. En juillet 2013, alors qu’il revenait d’un voyage en France, les autorités lui ont confisqué son passeport et l’ont avisé qu’il était désormais interdit de séjour au Canada. Son « crime » ? Avoir soutenu le renversement du régime islamiste il y a de ça une trentaine d’années, alors qu’il vivait en France. Le délit pour lequel il a été condamné à quatre ans de prison en 1986 étant punissable de plus de 10 années d’emprisonnement s’il avait été commis au Canada, la mesure d’expulsion devenait donc automatique.

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Voir le site du comité de soutien

Pendant la période de la fête nationale américaine, les USA rendent leurs contrôles aux aéroports étrangers accrus. Ils ont prévenus que c’était les terminaux mobiles qui étaient visés, accusant de tous petits engins explosifs dissimulés dans les smartphones. La sécurité vérifiera que les appareils s’allument et donc : si ceux-ci sont déchargés ils ne seront pas admis à bord. Les USA ont régulièrement augmentés leurs contrôles dans les aéroports européens ces dernières semaines.

Le Pentagone a commandé 500 paires de lunettes X6, capables d’informer un agent sur des infos du terrain comme « Où est la centrale nucléaire la plus proche », mais surtout d’analyser et de rechercher le visage d’une personne dans une base de reconnaissance faciale sans éveiller les soupçons. En l’occurrence, le logiciel de reconnaissance utilisé sera celui d’une start-up australienne appelée Imagus qui peut utiliser des photos ayant seulement 12 pixels entre les yeux pour les comparer à des visages qui bougent et en temps réel. Les lunettes pourront évidemment se connecter aux bases de données militaires. Coté matériel, les X6 qui sont fabriquées par Osterhout Design Group sont équipées des senseurs de base d’un appareil connecté et utilisent la totalité des deux verres des lunettes comme écran, contrairement aux Google Glass qui n’utilisent qu’une petite portion d’un verre, et tournent sous une version modifiée d’Android. Le groupe veut commercialiser dans le futur une version ‘civile’ des lunettes mais pour le moment elles sont exclusivement réservées aux marchés de la défense. Il est probable que les lunettes achetées par la défense américaine auront un design différent des X6 ‘de base’ qui elles éveillent la méfiance.

Les lunettes X6

Les lunettes X6

C’est certainement l’une des fusions les plus remarquables de ces derniers mois dans le monde des entreprises privées d’activités sécuritaires et paramilitaires (en jargon juridico-économique: ESSD Entreprise de services de sécurité et de défense): les sociétés américaines Academi et Triple Canopy se sont alliés et ont formé le Constellis Group (qui dépend de Constellis Holdings).

Les deux célèbres ESSD ne sont pas seules dans cette fusion qui englobe 5 autres entreprises (actives dans les domaines du conseil, de la logistique, de la sécurité, du développement international) et des filiales comme Pontaris (transport routier en Afghanistan). Au total, ce sont donc 7 sociétés qui ont fusionné: Triple Canopy ; Constellis Ltd. ; Strategic Social ; Tidewater Global Services ; National Strategic Protective Services (une co-entreprise avec Triple Canopy et Securiguard) ; ACADEMI Training Center et International Development Solutions. Les 6 000 employés de la nouvelle structure seront dirigés par Craig Nixon (ex-général et ex-CEO d’Academi), et le conseil d’administration va rassembler Red McCombs, John Ashcroft, l’amiral Inman (ex directeur de la NSA), etc.

voir le site de Consdtellis Group

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La Cour suprême qui a tranché hier, mercredi 25 sur base de deux affaires concernant deux personnes reconnues coupables de faits pour lesquels elles n’avaient pas été initialement arrêtées, mais révélés par la fouille inopinée de téléphone portable par la police. Jusqu’à présent la fouille pouvait s’étendre bien au-delà des papiers et effets à proximité immédiate de la personne arrêtée. Désormais, la police devra réclamer un mandat avant de procéder à la fouille d’un téléphone. Il leur suffira en fait de placer sous scellés le téléphone avant de réclamer un mandat pour le fouiller ultérieurement.

A quelques heures de la conférence annuelle Google IO qui doit se tenir à San Francisco, la police a arrêté plusieurs manifestants qui campaient devant le QG de Google à Mountain View pour défendre la neutralité du net (principe qui demande des allocations de bande passante similaires pour tous les contenus).

La police de San Francisco

La police de San Francisco