La manifestation de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) à Montréal, déclarée illégale d’entrée de jeu par la police, a commencé jeudi à 18 h au parc des Faubourgs. Après seulement quelques minutes et à quelques mètres de leur point de départ, les manifestants ont été bloqués. Après seulement quelques minutes, les manifestants ont été encerclés. Quelque 150 manifestants ont alors été interpellés; ils ont reçu une contravention en vertu du règlement municipal P-6 et ont ensuite été relâchés. La police de Montréal a aussi procédé à une dizaine d’arrestations, cette fois, en vertu du Code criminel pour « méfaits et entraves ».

Les manifestants ont ensuite adapté leur stratégie et se sont dispersés en petits groupes, donnant du fil à retordre aux policiers. Vers 20 h, un groupe de manifestants s’est dirigé vers le Palais des congrès, où il a été pris en souricière par les policiers. Quatre manifestants ont été transportés à l’hôpital par Urgences-Santé pour des blessures mineures, a indiqué le porte-parole des ambulanciers.

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L’affaire n’est pas anodine, quand plus de 90% des Américains possèdent un téléphone portable et douze millions d’arrestations ont lieu chaque année dans le pays, souvent pour un motif mineur. Le 4e Amendement de la Constitution protège les Américains de toute « saisie et fouille injustifiées », autrement dit la police doit au préalable obtenir un mandat de la justice, sauf lorsque la vie d’un policier est en danger et qu’il faut agir vite.

Les neuf juges de la plus haute juridiction du pays doivent dire si les principes de ce 4e Amendement s’appliquent aux téléphones portables, susceptibles de contenir une multitude d’informations à caractère privé. Ils se penchent mardi sur le cas de deux hommes, dont les données obtenues sans autorisation sur leurs téléphones lors d’une arrestation de routine ont conduit à leur condamnation par la justice.

« Avez-vous une photo avec un membre de la police? Twittez-la avec le hashtag #myNYPD » avait lancé sur Twitter mardi en début d’après-midi le compte officiel du New York Police Department.

Si quelques clichés montrant des gens posant avec des agents ont bien été publiés, cela a rapidement fait place à un flot ininterrompu de commentaires et photos -largement retweetés- d’arrestations de manifestants, d’un policier tirant les cheveux d’une jeune femme noire menottée, d’autres agents encadrant un homme de 84 ans au visage ensanglanté arrêté pour avoir traversé en dehors des clous. Les commentaires dénonçaient aussi les pratiques policières du « stop and frisk », fouilles impromptues visant surtout les jeunes noirs et latinos. Mardi soir, le hashtag #myNYPD était l’un des plus populaires sur Twitter, tandis que le compte officiel de la police n’avait retweeté que cinq photos.

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Le général commandant général des cours martiales, a approuvé les attendus et le verdict décidés par la cour, après considération d’une demande de clémence déposée en mars par la défense de Manning. Le processus automatique d’appel peut donc commencer devant la cour criminelle d’appel de l’armée. Manning a été condamné en août dernier à 35 ans de prison pour la plus grande fuite de documents secrets de l’histoire des Etats-Unis. La juge militaire l’avait reconnu coupable de faits d’espionnage et de fraude pour la fuite de 700.000 documents diplomatiques et militaires confidentiels. Manning est actuellement incarcérée à Fort Leavenworth, au Kansas.

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A Montréal, la manifestation organisée hier jeudi par l’Association pour une solidarité syndicale (ASSÉ), déclarée illégale avant même son début, s’est terminée en soirée par des affrontements avec les policiers en fin de parcours. Un avis de dispersion a été émis par la police de Montréal vers 17 h sous prétexte que des projectiles auraient été lancés en direction des policiers rue Sherbrooke.

Le rassemblement visant notamment à dénoncer les compressions du plus récent budget, auquel ont participé plusieurs milliers de personnes, s’était déroulé de façon pacifique pendant une bonne partie de l’après-midi. Quatre personnes avaient été arrêtées — avant la signification de l’avis de dispersion — en vertu de diverses infractions au code criminel, dont la nature n’a pas été précisée par la police.

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On sait l’inquiétude des milieux policiers et financiers face aux monnaies P2P échappant à leur contrôle, à commencer par le bitcoin. La puissance de calcul du réseau bitcoin, qui permet la sécurisation de son algorithme, est supérieure à 1830 fois celle des 500 plus grands supercalculateurs combinés. Même le nouveau centre de données à 10 milliards de dollars de la NSA ne peut casser ce protocole. A l’exception de l’Allemagne l’a autorisée, les attaques contre le système bitcoin se multiplient.

En février, un sénateur US proposait son interdiction. En mars mars c’était le tour d’un député français (qui visiblement, n’y comprenait rien puisqu’il comparait le système bitcoin au système ponzi, l’escroquerie de la « pyramide » où les premiers reçoivent de l’argent des suivants à qui on promet l’argent des prochains). La Thaïlande a interdit le bitcoin (interdiction très théorique). Aux USA, côté de procédures habituelles pour escroquerie (suite à l’effondrement de la plate-forme MtGox), certaines attaques pourraient viser le système lui-même. Charlie Shrem, le vice-président de la Bticoin Fondation est confronté à des charges passibles de 30 ans de prison. Sa plate-forme BitInstant échangeait des dollars contre des bitcoins (contre pourcentage): Shrem est poursuivi pour blanchiment parce que les bitcoins acheté ont servi à l’achat anonyme de drogue sur Silk Road.

Policiers et manifestants se sont violemment fait face dimanche après-midi à Albuquerque, dans l’état du Nouveau-Mexique. Des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre-ville pour dénoncer le meurtre récent d’un sans-abris par un policier et celui d’un autre homme quelques jours plus tôt dans la banlieue de la ville. Les forces anti-émeutes ont utilisé des gaz lacrymogène pour disperser la foule. Le département de la police locale a été impliqué dans 37 fusillades, dont 24 ont été mortelles, depuis 2010.

Manifestation réprimée à Alburqueque

Manifestation réprimée à Alburqueque

La 18e édition de la manifestation contre la brutalité policière, dans le quartier Villeray, à Montréal, n’aura duré que quelques minutes. Peu après le départ, environ 150 manifestants ont été interpellés et trois autres personnes ont été arrêtées et seront accusées au criminel. Les manifestants n’avaient marché que quelques mètres qu’ils étaient déjà encerclés par le groupe d’intervention du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Sur la rue Chateaubriand, les policiers ont créé une souricière et ne les ont pas laissés poursuivre leur parcours. Un peu plus tôt, le SPVM avait informé la foule que la manifestation était déclarée illégale. Aucun itinéraire n’avait été fourni.

Au final, les quelque 150 manifestants interpellés recevront un constat d’infraction pour ne pas avoir respecté le règlement municipal P6, qui rend obligatoire la divulgation d’un itinéraire aux forces de l’ordre et interdit le port du masque. Trois autres manifestants auront des charges en matière criminelle, dont une pour « agression armée ». Un manifestant, qui était présent dans la souricière, a été blessé à l’arcade sourcilière.

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EDIT: Au final, ce sont quelque 288 manifestants interpellés qui recevront un constat d’infraction pour ne pas avoir respecté le règlement municipal, qui rend obligatoire la divulgation d’un itinéraire aux forces de l’ordre et interdit le port du masque. L’amende imposée est d’environ 637 $. Cinq autres manifestants, soit quatre hommes et une femme âgés de 19 à 24 ans, auront des charges en matière criminelle

Ancien « ministre de la défense » du chapitre de Baltimore des Black Panthers, Marshall « Eddie » Conway a été libéré après plus de quatre décennies d’emprisonnement. Conway, âgé de 67 ans, a été libéré de la prison de Jessup, mardi. Sa libération est survenue après que les procureurs de l’État du Maryland eurent accepté de changer sa peine d’emprisonnement à perpétuité en une peine pour le temps qu’il a déjà purgé. Il sera également soumis à une probation.

Conway est un des nombreux prisonniers à être libérés après que la Cour d’appel du Maryland eut jugé en 2012 que les juges n’avaient pas correctement instruit les jurys avant 1980. Conway a été reconnu coupable en 1971 d’avoir blessé à mort un policier alors que celui-ci était assis dans une auto-patrouille en avril de l’année précédente, ce qu’il avait toujours nié.

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