Il y a quelques jours, nous avons publié un article concernant Djaber Kalibi,une figure historique de la résistance communiste révolutionnaire contre le régime du Shah puis contre le régime de la République islamique, car les autorités canadiennes lui ont confisqué son passeport.

Nous avons reçu un message de sa part précisant qu’il ne risque pas une expulsion vers l’Iran puisqu’il est toujours titulaire d’un passeport français. Contrairement à ce que nous avons écrit, Djaber n’était pas membre de l’Organisation des guérilleros Fedayins du Peuple d’Iran (Minorité) mais bien des Guérilleros Fedayins du Peuple d’Iran jusque 1983, puis du « Nouveau Mouvement communiste d’Iran » jusqu’à son arrestation en 1986. Depuis sa libération il se définit comme militant du mouvement communiste international, c’est-à-dire luttant pour le socialisme là où il se trouve.

Contestation de la décision du gouvernement du Canada – format PDF

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L’Agence nationale de la sécurité (NSA) a commis des « milliers » d’infractions aux lois sur le respect de la vie privée depuis qu’elle a été dotée de nouveaux pouvoirs il y a cinq ans, a rapporté jeudi le Washington Post. C’est ce que révèle un audit interne et d’autres documents secrets livrés au journal par Edward Snowden. L’un des documents montre que la NSA avait ordonné à ses équipes de falsifier des rapports adressés au département de la Justice et au Bureau du directeur du Renseignement national, en remplaçant certains détails par des termes plus généraux.

L’audit, daté de mai 2012, a dénombré 2.776 incidents au cours des 12 mois précédents, concernant des « collectes, stockages, accès et communication de données protégées légalement, sans autorisation ». La plupart de ces incidents n’étaient pas intentionnels, comme lorsqu’en 2008, un grand nombre d’appels téléphoniques en provenance de Washington ont été surveillés après une erreur de programmation qui a interverti le préfixe de la capitale américaine (202) avec celui de l’Egypte (20). Mais nombre d’entre eux sont dus à des défaillances, ou à la violation des procédures normales, et la NSA a au moins une fois caché la surveillance non intentionnelle de plusieurs Américains,

38 grévistes de la faim sont encore nourris de force dans la prison américaine de Guantanamo. L’une d’eux a eu accès à une tribune du New York Times, décrivant la « douleur atroce dans ma poitrine, ma gorge et mon estomac » causée par la procédure. L’armée arméricaine a répliqué en organisant une visite cette semaine sur la base américaine de Guantanamo. Les personnels médicaux de l’hôpital de la prison ont montré la chaise où les grévistes de la faim sont sanglés et entravés pour être alimentés et ont naturellement prétendu que l’opération était juste « inconfortable », mais les journalistes n’ont pas pu assister à une séance. Depuis six mois, les prisonniers en grève protestent contre leur incarcération sans charge ni procès depuis plus d’une décennie.

guantanamo nutricion forcée
guantanamo nutricion forcée

Le 14 juillet dernier, Djaber Kalibi, une figure historique de la résistance communiste révolutionnaire contre le régime du Shah puis contre le régime de la République islamique, s’est vu confisquer son passeport par les gardes-frontières de l’aéroport de Montréal alors qu’il revenait d’un voyage de deux semaines en France. Deux jours plus tard, il a été interrogé par le ministère de l’Immigration sur ses activités politiques de 1986. A cette époque, avec d’autres membres et sympathisants de l’Organisation des guérilleros Fedayins du Peuiple d’Iran (Minorité) qui organisaient le soutien à la résistance armée contre la république islamique, Djaber avait été emprisonné en France.

Le statut actuel de Djaber au Canada, qui le protégeait d’une expulsion vers l’Iran, est menacé, l’examen du dossier prendra plusieurs mois, durant lesquels il devra pointer chaque semaine au ministère de l’Immigration.

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Depuis quelques jours, différents sites (essentiellement conspirationnistes) relaient « l’information » que Monsanto avait racheté Academi. Il s’agit d’un hoax. Blackwater a été créée en 1997 et s’est transformé en « Xe Services » en février 2009 pour redorer son image ternie par les procès et la mauvaise publicité. La société est alors mise en vente par morceaux: en mars, elle a vendu sa filiale aéronautique (Presidentiel Airways) au groupe AAR Corp (basé dans l’Illinois). Le fonds USCT Holdings, contrôlé par Manhattan Partners et Forte Capital Advisors, rachète le reste en décembre 2010. Puis Xe Services change encore de nom un an plus tard. Elle s’appelle désormais Academi. Depuis deux ans et demi, elle n’a pas changé de mains.

La rumeur a pour origine la mauvaise interpétation d’un passage d’un livre sur Blackwater qui parle de liens entre la société militaire privée et Monsanto dans un cadre bien précis. Une compagnie détenue par le fondateur de Blackwater, Total Intelligence Solutions, aurait proposé ses services à Monsanto pour « infiltrer les groupes d’activistes qui s’opposent à la compagnie », en 2008 et 2009. Dans un droit de réponse, Monsanto a reconnu avoir eu recours aux services de Total Intelligence Solutions pour obtenir des informations sur des groupes « qui pourraient présenter des risques » pour l’entreprise, mais pas les avoir infiltrés.

Trois juges de la Cour suprême de l’État de Pennsylvanie ont confirmé dans la plus grande discrétion le 10 juillet dernier la condamnation à l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle, qui avait été rendue le 14 août 2012. Les avocats de Mumia avaient fait appel de cette décision, contestant la constitutionnalité d’une peine d’emprisonnement à perpétuité sans libération conditionnelle, ainsi que l’isolement cellulaire des condamnés à mort. Ils estimaient que ses droits avaient été violés parce qu’ils n’avaient jamais reçu un avis approprié de la peine d’emprisonnement à vie, et qu’ils n’ont donc pas eu la possibilité de présenter une plaidoirie ad hoc.

Pour plus de détails juridiques (en anglais)

Mumia Abu Jamal
Mumia Abu Jamal

Une journaliste américaine, Michele Catalano, cherchait sur internet une marmite à pression, son mari cherchait un sac à dos, et dans l’historique de leurs recherches internet, parmi les liens visités par leur fils, des articles concernant les attentats de Boston. Plusieurs semaines plus tard, six agents des forces antiterroristes amércains sonnent à leur porte. Ils ont inspecté la maison et interrogé le mari.

Il y a quelques semaines, Microsoft présentaient la ‘Xbox One’, hier soir c’était au tour de Google de présenter le Moto X. La similitude de ces deux appareils : ils proposent des fonctions de commande vocale directe. C’est à dire qu’il ne faut plus comme c’était précédemment le cas appuyer sur un bouton pour déclencher une commande vocale. Si la prouesse technologique est bien là, c’est aussi une prouesse répressive, puisqu’il s’agit de micros déclenchables à volonté, sans que cela n’affecte la batterie.
Dans un autre registre, le Wall Street Journal annonçait ce matin un énième outil répressif, cette fois-ci appartenant au FBI : celui-ci permet d’activer le micro des smartphones tournant sous Android. La fuite nous apprend également que cet outil n’est pas utilisé contre les hackers car elle serait trop facilement repérables par des experts.
Pour agir ainsi, le FBI doit pirater la cible, cet outil ne profiterait donc pas d’une porte dérobée.
Toutes ces technologies peuvent bien sûr être contrées avec quelques trucs, nous avions présenté l’un d’eux lors d’un précédent article. Cliquez ici.

Service client NSA : Vous parlez, nous écoutons
Service client NSA : Vous parlez, nous écoutons

Edward Snowden a pu quitter aujourd’hui l’aéroport Moscou-Cheremetievo où il s’était réfugié depuis plus d’un mois. Il a reçu l’asile politique en Russie pour un an, sans doute le temps pour lui de trouver un moyen de fuir vers l’Amérique Latine où il pourra demander l’asile permanent. L’ex-agent américain qui continue à révéler régulièrement les secrets de la NSA et de la CIA est à présent dans un endroit tenu secret. Dernière révélation en date : le logiciel XKeyScore, programme de pointe permettant d’espionner en temps réel les communications internet dans le monde entier (cf notre article).

Bradley Manning a été reconnu coupable par une cour martiale américaine de six motifs d’accusation pour violation de la loi du pays sur l’espionnage et de quatorze autres de moindre gravité, hier mardi. Mais la juge militaire, le colonel Denise Lind, l’a acquitté du motif d’accusation d' »intelligence avec l’ennemi ». Cette accusation lui faisait encourir la prison à perpétuité, sans possibilité de libération. Reconnu coupable de 20 des 22 charges présentées contre lui – une autre accusation, portant sur la divulgation d’une attaque aérienne en Afghanistan, en 2009, ayant causé des dizaines de victimes civiles, a été invalidée pour un vice de forme.

Manning, 25 ans, encourt une peine de 136 ans de prison au total. La sentence devrait être connue après les auditions d’une quarantaine de nouveaux témoins qui devaient débuter mercredi et durer plusieurs jours.

Bradley Manning
Bradley Manning