Suite à l’audience préliminaire qui s’est déroulée la semaine dernière à Fort Meade, le juge militaire Denis Lind a annoncé que le procès, qui devait débuter le 4 février, ne commencerait pas avant le 16 mars au plus tôt. Le juge a pris cette décision suite à l’intervention des avocats de la défense qui ont réclamé l’abandon des charges pour ‘punition illégale avant procès’ en raison des conditions de détention imposées à Manning durant ses neuf mois de détention préventive à Quantico. Durant cette audience préliminaire, le soldat a également témoigné pour la première fois depuis le début de la procédure, expliquant les traitements subis et les effets qu’ont eu sur lui les longues périodes d’isolement.

Dès 8h du matin, un grand nombre de manifestants s’étaient rassemblés devant la Chambre des députés à Mexico, où Enrique Pena Nieto devait prêter serment. De violents affrontements se sont rapidement déclenchés entre les manifestants et les forces de l’ordre groupées près de hauts murs métalliques installés à proximité du Parlement. Les jets de pierre, pétards et autres cocktails Molotov ont répliqué aux tirs de gaz lacrymogènes. Au moins six personnes ont été blessées, parmi lesquelles des policiers affectés par leurs propres gaz lacrymogènes.

Manifestation à Mexico

De mardi à dimanche se déroule une nouvelle audience préliminaire devant une cour martiale de Fort Meade avant le procès de Bradley Manning dont le début est fixé au 4 février. Mardi, la séance a été consacrée aux conditions de détention imposées au soldat. La défense a réclamé l’abandon des charges à l’encontre du soldat pour ‘punition illégale avant procès’, jugeant que l’armée avait abusé de son autorité. Durant ses neuf mois de détention préventive à Quantico, Manning avait été placé sous le régime de Prevention of Injury, un statut de surveillance maximale. Il était également incarcéré sous le régime de haute sécurité. Il avait demandé à plusieurs reprises de ne plus être soumis à ce double régime restrictif, que les expertises psychiatriques jugeaient injustifié. En outre, durant ces neuf mois avant son transfert dans une prison du Kansas, il a subi les brimades, l’isolement, la nudité forcée la nuit, mais aussi parfois le matin à l’extérieur de sa cellule, l’interdiction de faire de l’exercice en cellule ou de voir le soleil plus de vingt minutes par jour. Bradley Manning devrait également témoigner pour la première fois depuis le début de la procédure au cours de cette audience préliminaire. Des psychiatres ainsi que d’anciens responsables militaires seront aussi entendus.

Le soldat Bradley Manning poursuivi par les autorités américaines qui l’accusent d’avoir transmis des documents militaires américains à Wikileaks comparaissait ces mercredi et jeudi pour de nouvelles audiences préliminaires devant la cour martiale. Le soldat, par l’intermédiaire de ses avocats, a ‘proposé de plaider coupable pour diverses infractions…’. Il ne s’agit pas de plaider coupable aux chefs d’accusations (parmi lesquels ‘collusion avec l’ennemi’) tels que formulés par le gouvernement mais de ‘prendre la responsabilité d’infractions qui sont contenues ou font partie des charges’. La cour décidera ultérieurement si ce plaider coupable est recevable. Le procès de Bradley Manning devrait débuter le 4 février 2013.

Au début du mois, le parlement canadien a adopté une nouvelle loi répressive suite aux multiples manifestations qui se sont déroulées en marge du mouvement estudiantin qui s’opposait aux hausses des frais de scolarité. Par 153 voix pour et 126 contre, le parlement a décidé de punir de dix ans de détention le port d’un masque dans une manifestation. La loi (C-309) prévoit dix ans d’emprisonnement pour les individus masqués ‘sans excuse légitime’ participant à une émeute, cinq ans s’il s’agit d’une manifestation illégale.

Comme tous les 22 du mois depuis mars dernier, une manifestation a eu lieu dans les rues du centre-ville de Montréal. La manifestation revendiquait l’amnistie pour les personnes arrêtées lors des grandes luttes étudiantes. Les manifestants ont d’ailleurs bloqué l’entrée du palais de justice de Montréal avec une banderole où était inscrit «La lutte n’est rien si elle oublie ses prisonnières». Les policiers sont alors intervenus et la marche a repris son cours. La police a arrêté finalement une personne et en a interpellé une trentaine d’autres à qui ils ont remis une amende de 494 $ pour avoir nui à la circulation.

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Des étudiants mexicains dénonçant un nouveau programme d’étude manifestent leur mécontentement à Morelia (Michoacan) depuis le 4 octobre. Tous étudient pour devenir professeur dans des régions rurales et sont furieux car le nouveau programme comprend,au dépend d’autres matières, l’anglais et l’informatique qu’ils estiment non-prioritaires en milieu rural dans leur pays. Depuis le 4, ils retiennent 40 bus de la ville ainsi que des véhicules appartenant à des compagnies étrangères. Lundi matin, la police est intervenue pour tenter de récupérer les véhicules. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène, des hélicoptères et des voitures blindées pour briser le cordon estudiantin. Ils ont également tiré des balles en caoutchouc alors que les manifestants mettaient le feu à treize des véhicules saisis. 176 personnes ont été arrêtées suite à ces violents affrontements.

Répression policière à Morelia

Répression policière à Morelia

Le 11 octobre, une manifestation s’est déroulée dans les rues de Portland, le lendemain qu’un troisième camarade du Nord-ouest ait été emprisonné pour avoir résisté aux convocations du Grand Jury. Quatre banques sur le chemin de la manifestation ont été brisées, y compris avec des pierres à travers les multiples vitres d’une agence de l’Umpqua Bank, une lourde chaise de métal à travers une grande vitre de la banque Wells Fargo, des pierres contre la banque Chase, et finalement contre une U.S. Bank.
Personne n’a été arrêté même si quelques manifestants ont été brièvement interpellés puis relâchés, apparemment.

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La manifestation « Occupy Wall Streeet » de ce samedi, à San Francisco, a débuté un peu avant 15 heures. Elle comportait un important black bloc qui s’en est pris à des entreprises et des véhicules et qui a bloqué la circulation. La police est intervenue et les affrontements ont commencé. Des manifestants auraient lancé des fusées éclairantes, des pierres et des sacs de peinture sur les agents. Au total, la police a effectué 22 arrestations, les interpellés étant accusés notamment de complot, émeutes, refus d’obéir à un ordre légitime d’un agent de la paix, résistance à un agent de police, et agression sur un agent de police.

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