Une nouvelle loi, la HR 347, doit prochainement être signée par le président Obama. Celle-ci est une version ‘revue et corrigée’ d’une vieille loi qui restreignait les entrées dans les espaces publics fermés et qui contenait des mesures contre les manifestations lors d’événements publics. La HR 347 va plus loin en proposant de restreindre les manifestations et la liberté d’expression lors d’événements politiques et aux alentours des édifices du gouvernement, qu’elle qualifie de ‘zones de protection’. En vertu de cette loi – en raison entre autre du caractère vague du langage utilisé – une personne se plaignant à haute voix d’un politique dans cette zone pourrait être arrêtée et emprisonnée. Celle-ci permettrait également de prononcer des peines allant jusqu’à dix ans de prison à l’encontre de personnes chargées de ce qui pourrait être considéré comme un ‘objet dangereux’.

Des incidents ont opposé samedi soir à New York des policiers à 600 membres et sympathisants du mouvement Occupy Wall Street (OWS) qui ont tenté de réoccuper le Zuccotti Park, à l’occasion des six mois d’existence du mouvement. La police a procédé à 73 interpellations. Trois femmes blessées lors des incidents ont été soignées dans une ambulance.

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C’est finalement 226 personnes qui ont été arrêtés par la police de Montréal à la suite d’une manifestation contre la brutalité policière.
Selon la police, sept policiers, ainsi qu’au moins deux autres personnes, ont été blessés lors des incidents. Sur les 226 personnes interpellées, quatre étaient toujours détenues vendredi. La majorité des personnes arrêtées ont reçu des constats d’infraction pour « trouble à l’ordre public » et une minorité fait face à « des accusations criminelles ».

Succès pour la manifestation contre les violences policières à Montréal, le sujet étant particulièrement d’actualité avec la brutale répression de manifestations étudiantes ces derniers jours. Tôt hier soir, les quelques 4.000 manifestants se sont fragmentés au le centre-ville. Des centaines de policiers ont manœuvré pour contrôler les attroupements. Des charges repoussaient sans discrimination, à coups de gaz et de matraque, manifestants et simples passants. Des projectiles ont été lancés en nombre contre les policiers (l’un d’eux aurait été blessé au visage par un projectile) qui ont lancé des grenades assourdissantes. Des vitrines et une voiture de police ont été sérieusement endommagées. Un noyau de manifestant a été encerclé. Il y aurait eu au moins 125 arrestations..

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Montréal a connu une manifestation estudiantine géante (30.000 étudiants) pour une plus grande accessibilité à l »éducation (le gouvernement veut augmenter les frais de 1625 dollars canadiens). Quelques incidents ont eu lieu en fin de manifestation. Il y a eu quatre arrestations.

Le 7 mars, la police avait violemment réprimé une autre manifestation, usant de matraques, de gaz et de stun grenades. Un étudiant est actuellement à l’hôpital après avoir reçu “à bout portant” une grenade assourdissante dans l’oeil. L’équipe médicale qui faisait partie de l’organisation de la manifestation à dû contacter les services d’urgence puisque les policiers pnt refusé de prendre en charge le blessé. Les probabilités que son oeil ne soit plus jamais fonctionnel seraient très élevées.

violence policière au Canada

violence policière au Canada

Panda Security, un éditeur de logiciels de sécurité informatique, a été ciblé par les Anonymous pour avoir participé – contre rémunération – à l’enquête ayant débouché sur l’arrestation des membres de LulzSec. Panda Security a beau démentir, les attaques ont bel et bien eu lieu. Plusieurs sites de Panda ont été attaqués et sont tombés, tandis que les données personnelles de 114 salariés de l’entreprise (e-mails et mots de passe) ont été divulguées. Luis Corrons, directeur technique de Panda Security, avait publié sur son blog un billet saluant les arrestations des membres de LulzSec: son blog a aussi été ciblé par les attaques et est inaccessible.

Les autorités judiciaires américaines ont annoncé mardi l’inculpation de cinq hackers. Un sixième homme, présenté comme le créateur de LulzSec, Hector Xavier Monsegur, 28 ans, arrêté en juin 2011 à New York, a plaidé coupable en août 2011 et coopère à l’enquête. Vivant à New York, connu comme « Sabu », il est présenté comme un membre influent d’Anonymous, d’Internet Feds et le fondateur de LulzSec. Il avait, entre décembre 2010 et juin 2011, participé à des attaques informatiques contre les gouvernements tunisien, algérien, yéménite et du Zimbabwe. En décembre 2010, il avait également été impliqué dans le piratage des sites des cartes de crédit Visa, Mastercard et PayPal. Il risque jusqu’à 124 ans et six mois de prison.

Parmi les cinq inculpés figurent deux Britanniques, identifiés comme Ryan Ackroyd, alias « Kayla », 23 ans, de Doncaster, et Jake Davis, alias « Topiary », 29 ans, de Lerwick. Deux autres sont des Irlandais, Darren Martyn, 25 ans, de Galway, et Donncha O’Cearrbhail, 19 ans, de Birr, tandis que le cinquième est un Américain arrêté mardi soir à Chicago, Jeremy Hammond, membre d’AntiSec, 27 ans. Ackroyd, Davis, Martyn et O’Cearrbhail sont qualifiés de membres d’Anonymous, d’Internet Feds, et de membres fondateurs de LulzSec (à l’exception d’O’Cearrbhail). Ils sont accusés du piratage de la Fox Broadcasting Company, Sony Pictures et PBS. Davis est qualifié de « porte-parole » d’Anonymous et d’Internet Feds. Les trois premiers risquent jusqu’à 20 ans de prison. O’Cearrbhail, alias « Palladium », accusé d’avoir secrètement fait intrusion dans une conférence téléphonique entre le FBI et la Garda irlandaise consacrée à l’enquête sur Anonymous et ses groupes affiliés le 17 janvier, risque jusqu’à 15 ans de prison.

Hammond, alias « Anarchaos », qui risque également 20 ans de prison, fait quant à lui l’objet d’une inculpation séparée. Il est accusé d’avoir participé à l’attaque en décembre dernier contre la société américaine privée de renseignement et d’analyse stratégique, Strategic Forecasting Inc (Stratfor), qui aurait affecté jusqu’à 860.000 personnes. Il aurait alors volé les données des cartes de crédit de 60.000 personnes et utilisé avec des complices certaines de ces données pour des dépenses de plus de 700.000 dollars. En février, WikiLeaks avait annoncé la publication de cinq millions de courriels de cette société, levant le voile sur le monde opaque et rentable des agences privées du renseignement.

Le 15 mars dernier avait lieu la manifestation de la 15ème journée internationale contre la brutalité policière. 239 personnes ayant participé à cette marche ont reçu une contravention pour avoir contrevenu au Code de la sécurité routière. Une soirée de soutien aura lieu demain jeudi 1er mars (Portes: 20h00, Show: 21h00) à KATACOMBES (1635, boul. Saint-Laurent, Montréal). Entrée: 5$ à 10$. Avec: BOMB DROP, SCRAP, NO LAWS APPLY, ACTION SÉDITION. C’est aussi le lancement du mois contre la répression policière avec le lancement du journal État policier.

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Les règles de modération sur Facebook viennent d’être révélées (sur ce site). Ces règles sont générales et usuelles pour les grands réseaux sociaux, à cette exception singulière près: elles comportent une seule série de règles spécifiques à un pays, la Turquie. Le texte vise précisément « toutes les attaques contre Atatürk », « les cartes du Kurdistan » ou les photographies de « drapeaux turcs en feu ». Ces contenus peuvent toutefois être validés « s’ils sont clairement opposés au PKK ou à Öcalan ».

Le gouvernement américain est actuellement à la recherche d’un logiciel capable d’extraire les données médiatiques afin de pouvoir prédire tout événements depuis les attaques terroristes jusqu’aux soulèvements étrangers. Des centaines d’analystes du renseignement passent déjà au crible toutes les publications étrangères sur Twitter et Facebook pour traquer les événements tels que les soulèvements dans les pays arabes. Mais dans une ‘demande d’information’ formelle des entrepreneurs potentiels, le FBI a récemment exposé dans les grandes lignes son désir d’un outil digital pour balayer l’univers tout entier des médias sociaux – ce qui représente plus de données que ce que tous les êtres humains ne pourront jamais traiter. Le département de la défense et le bureau du directeur des renseignements nationaux ont également sollicité le secteur privé pour qu’il cherche des moyens d’automatiser le processus d’identification des menaces et des soulèvements émergents en utilisant les milliards de publications que les gens partagent tous les jours à travers le monde.

Le système recherché par le bureau du directeur des renseignements nationaux fusionnerait tout, des recherches internet aux publications sur Wikipedia en passant par les webcams pour ‘vaincre les informations’ en prédisant les événements majeurs, du trouble économique aux éruptions de maladies. L’outil du département de la défense traquerait les médias sociaux pour identifier la progression des renseignements qui pourraient influer sur les soldats qui sont sur le terrain, et également donner des moyens militaires pour mener ses propres ‘opérations d’influence’ sur les médias sociaux pour neutraliser les campagnes de l’ennemi. Le FBI cherche une application internet qui creuserait automatiquement les réseaux sociaux pour trouver les données qui pourraient éveiller l’attention du centre des opérations de l’agence sur les dernières crises au moment où elles se déroulent et les pointer sur des interfaces telles que Google Maps. Afin de mettre en place ce système, les développeurs devront surmonter plusieurs défis technologiques, notamment en raison de la quantité de données impliquées. Mais aux dernières informations, la tâche ne serait pas du tout insurmontable…