Deux militaires ont été tués vendredi après-midi lors d’affrontements avec des membres du front Hector de l’ELN dans la municipalité rurale de Teorema (Norte de Santander). Les militaires faisaient partie d’un détachement de la 23e Brigade mobile qui assurait la sécurité de l’oléoduc Caño Limón Coveñas. Cet affrontement survient alors que les perspectives de négociations qui se dessinaient entre l’ELN et le gouvernement se sont éloignées. Ce sont les premières attaques de l’ELN cette année. En 2015, cette guérilla avait tué 18 militaires et blessés 36 autres. Malgré les pourparlers de paix avec le gouvernement, les combattants des FARC ont de leur côté causé la mort de 69 militaires l’an dernier.

Militaires gardant l'oléoduc Caño Limón Coveñas

Militaires gardant l’oléoduc Caño Limón Coveñas

Le samedi, les tarifs des transports publics à Sao Paolo et à Rio de Janeiro ont augmentés. Dès vendredi des manifestations ont eu lieu dans les deux villes pour revendiquer l’annulation de la hausse et dans les deux villes, les manifestations ont tourné à l’affrontement. La police a utilisé des gaz lacrymogènes, des canons à eau, de la cavalerie et des grenades assourdissantes contre les manifestants qui leur lançaient des pierres. Des banques, des autobus et des bureaux ont été endommagés et des barricades ont été érigées et enflammées. Dix-sept personnes ont été arrêtées à Sao Paulo.

Affrontements à Sao Paulo

Affrontements à Sao Paulo

De violentes émeutes ont eu lieu hier à Santiago au cours d’une marche commémorant le huitième anniversaire de l’assassinat de Matías Catrileo, un jeune militant Mapuche, par un policier. Des groupes de manifestants masqués ont attaqué des commerces et des banques et affronté la police anti-émeute avec des pierres et des cocktails Molotov. Il y a eu au moins trois arrestations.

Matthias Catrileo, un étudiant en agronomie avait occupé un domaine, avec d’autres jeunes mapuches, le 3 janvier 2008. La police avait brutalement mis fin à l’occupation, et le policier Walter Ramirez avait abattu Matthias Catrileo. Le policier invoquait la légitime défense, mais au procès, les experts médico-légaux ont montré que sa version était mensongère. Il a été condamné à trois ans de prison, mais avec sursis et en restant dans les rangs de la police.

Affrontements hier à Santiago

Affrontements hier à Santiago

Jeudi 31 décembre des employés municipaux en grève ont bloqué l’entrée de la Banque Nationale à Guaymallén. Les employés dénoncent le non-paiement de leur salaire et le licenciement de 80 travailleurs. Malgré le dispositif policier, ils ont manifesté dans la ville, brûlé des pneus, jeté des pétards, bloqué des administrations et provoqués plusieurs incidents.

La succursale de la Banque Nationale à Guaymallén

La succursale de la Banque Nationale à Guaymallén

Les membres de la police nationale ont attaqué dans le village d’El Arab (district de José Crespo y Castillo) une propriété apparemment abandonnée mais qui avait été identifiée comme ancien refuge d’une colonne de la guérilla maoïste. Les policiers y ont découvert quatre fusils FAL et un M-16, chacun avec leurs chargeurs et beaucoup de munitions. Les policiers supposent que les guérilleros ont laissé ces armes là pour se fondre dans la population civile.

Les armes exhibées par les policiers

Les armes exhibées par les policiers

Un détachement du bataillon de combat n°132 de la brigade mobile 25 de l’armée colombienne a reçu la reddition de quatre guérilleros du Front « Dario Ramirez Castro » de l’ELN dans le village de La Coposa (municipalité de Taraza). Les militaires ont récupéré quatre fusils, cinq grenades, des munitions et des radios.

Membres de l'ELN

Membres de l’ELN

Un militaire péruvien a été tué et deux autres blessés dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste à une patrouille de l’armée dans une vallée andine au sud-est du Pérou. L’attaque a eu lieu le 24 décembre, lorsqu’une patrouille menant une opération de reconnaissance dans le district de Llochegua (province de Huanta, région d’Ayacucho) est tombée dans une embuscade de la guérilla du PCP-SL. Un sous-officier a été tué et deux soldats ont été blessés. Les blessés ont été évacués par voie aérienne vers un hôpital militaire de Lima.

Un tag en faveur du PCP-SL peint au début du mois à Ayacucho

Un tag en faveur du PCP-SL peint au début du mois à Ayacucho

Un groupe des forces spéciales de la police colombienne a donné l’assaut à une maison dans une zone rurale de la municipalité de Bolivar (département de Cauca), où se tenait une réunion de plusieurs responsables du Front « Manuel Vasquez Castano » de l’ELN. Il y a eu une fusillade avec les guerrilleros assurant la sécurité de la réunion et finalement, les policiers ont réussi à capturer huit membres de l’ELN et saisir trois fusils, 25 grenades, deux lance-grenades, six pistolets, un revolver, des munitions, des ordinateurs et 20 téléphones mobiles. Parmi les prisonniers, un des principaux dirigeants de l’ELN dans le Cauca, connu sous le nom de guerre de « Jairo ».

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Un détachement de la force anti-guérilla « Fuerza de Tarea Conjunta » (FTC) a arrêté un membre recherché de l’EPP, José Domingo Duran Martinez 31 ans, dans la municipalité de San Vicente (département de San Pedro). José Domingo Duran Martinez serait un des responsables de la logistique de l’EPP, et il est sous le coup de plusieurs mandats d’arrêts pour enlèvement, homicide, terrorisme, etc. Il a essayé d’éviter l’arrestation en moto avec une autre personne, mais ils ont chuté. Il avait en sa possession 300 cartouches en calibre 5,56mm (pour fusils Galil, M-16) et plus 500 cartouches de 9mm.

José Domingo Duran Martinez et les munitions saisies

José Domingo Duran Martinez et les munitions saisies

De violents incidents ont opposé mardi des manifestants qui bloquaient depuis cinq jours l’accès au plus grand aéroport d’Argentine et les forces de l’ordre qui les ont dispersés avec du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc. Quelque 250 hommes de la gendarmerie argentine en tenue anti-émeutes et équipés de canons à eau ont lancé dans la matinée une opération pour débloquer l’autoroute d’accès à l’aéroport international d’Ezeiza, près de Buenos Aires. Plusieurs manifestants ont été blessés lors d’affrontements au corps à corps avec les gendarmes.

L’entrée de l’aéroport était partiellement bloquée depuis la semaine dernière par des employés d’une entreprise avicole locale, Cresta Roja, qui réclament leurs salaires impayés. La décision d’envoyer les forces de l’ordre débloquer l’autoroute marque l’entrée en vigueur de dispositions adoptées par le nouveau pouvoir pour interdire les blocages de routes.

Les manifestants de Buenos Aires

Les manifestants de Buenos Aires