Le Commissaire Vandersmissen, bien connu des manifestants bruxellois de gauche poursuit sa traversée des polémiques. L’affaire a « commencé » lorsque fidèle à sa réputation, il a arrêté le président de la Ligue des Droits de l’Homme, Alexis Deswaef, à coté de militants antifa à la Bourse, le 2 avril dernier. La situation a été filmée par des journalistes de Zin TV. En plus d’Alexis Deswaef, une centaine d’antifascistes et 35 habitants de Molenbeek sont arrêtés au motif « d’être là ». De leur côté, la poignée de fasciste qui comptait manifester à l’occasion de le faire, seuls quelques uns d’entre-eux sont arrêtés pour port d’arme. Les antifas sont relâchés dans la soirée.

Suite à ces arrestations, le bourgmestre de Bruxelles a lui-même désavoué ses policiers, critiquant sans le nommer Vandersmissen, la LDH a demandé de son côté une enquète, et des policiers bruxellois ont planifié de perturber le conseil communal (mais attention, ce n’était pas une manifestation, voir notre précédent article). La situation loufoque s’est portée jusqu’au plateau télévisé d’RTL-TVI où un chroniqueur a accusé un autre de « défendre ses amis nazis ». Enfin, une page Facebook appelant à la démission du commissaire polémique -et qui mettait au départ le double ‘S’ de son nom de famille en avant- est créée ainsi qu’une autre le défendant.

Dernier épisode en date, Vandersmissen a fait savoir qu’il portait plainte contre la page Facebook et qu’il pourrait éventuellement faire de même contre Alexis Deswaef pour des propos qu’il aurait tenu plus tard dans la presse.

Polémiques autour de Vandersmissen

Polémiques autour de Vandersmissen

Un rassemblement antifasciste aura lie ce jeudi 14 avril à 16h30, Place du XX Aout à Liège. Le bourgmestre a fait interdire cette manifestation en même temps que celle du groupe d’extrême-droite Pegida. Le rassemblement est à présent intitulé « Pour le droit de se rassembler contre la haine et la terreur » et met en avant la « politique de deux poids, deux mesures » concernant les rassemblements fascistes et antifas. Malgré l’interdiction, le rassemblement aura bien lieu.

Pour le droit de se rassembler contre la haine et la terreur

Pour le droit de se rassembler contre la haine et la terreur

Green Elephant (ex-REM) avait repris ESB, l’aciérie électrique de Seraing, en décembre 2014. Elle n’a jamais fait parvenir à la Sogepa, le bras financier de la Région wallonne, des réponses à diverses questions afin d’obtenir une ligne de crédit de 108 millions d’euros sollicitée pour la mise en œuvre du plan industriel pour lequel Green Elephant investissait seulement 10 millions sur fonds propres. Les représentants des travailleurs estiment que cette « reprise » ressemble de plus en plus à une faillite a été organisée avec l’ancien propriétaire, le « repreneur » s’étant fait connaître alors que la direction et les syndicats étaient prêts à signer le plan social.

Les travailleurs, menés en bateau depuis 15 mois par la direction, n’ont pas été payé pour le mois de mars. Un accord obtenu par la direction avec un organisme bancaire va assurer le paiement de ce salaire. La direction prétend chercher des liquidités pour les salaires d’avril et mai, et des investisseurs pour relancer l’activité en mai. Au moment où les permanents expliquaient ces points aux travailleurs, une quinzaine d’entre eux ont pénétré de force dans le bâtiment. Ils ont envahi le bureau où se trouvaient les trois représentants de l’actionnaire et l’un d’eux a été frappé et blessé au visage. Une ambulance est intervenue et l’a emmené trois heures plus tard.

Les ouvriers rassemblés dans l'aciérie hier après-midi

Les ouvriers rassemblés dans l’aciérie hier après-midi

Les forces de l’ordre sont massivement intervenues un peu après 18 heures. La police anti-émeutes a évacué de force les deux représentants des actionnaires qui étaient encore retenus sur place. Après le départ des forces de police, un ouvrier est monté dans un tracto-pelle et s’en est servi pour dévaster les bureaux administratifs de l’entreprise. Les voitures des représentants de l’actionnaire ont été détruites. Durant la nuit, les ouvriers auraient mis le feu à une partie d’un bâtiment d’ESB à l’aide d’un engin transportant des palettes.

Incendie cette nuit à ESB

Incendie cette nuit à ESB

La tentative de manifestation contre l’état de siège a donné lieu à un important dispositif policier pour l’étouffer. Les policiers ont contrôlé les personnes qui s’approchaient du lieu de rassemblement, leur ordonnant de s’éloigner sous peine d’arrestation. Selon un post sur indymedia, une dizaine de personnes se seraient fait contrôler puis arrêter vers 17.30-18h, avec confiscation de tract et de banderole. Les arrête(e)s sont libérés au compte goutte.

Selon un autre post, à 19h, 13 policiers de la zone Midi ont investi « le Passage », à Anderlecht et contrôlé les identités des personnes présentes. Une personne a été emmenée parce que signalée « Salduz 4 » (signalée avec arrestation immédiate). Les policiers ont confisqué cinq banderoles, dit qu’il y aurait des suites, et dressé un pv pour non-respect d’une série d’obligations liées au lieu.

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EDIT 11/4: Le récit détaillé des événements posté sur indymedia

Dés la semaine prochaine, des patrouilles mixtes policiers-militaires seront déployées, principalement dans le métro bruxellois. Le nombre de militaires déployés sera « solidement au dessus d’un millier », il n’y a pas de chiffre exact. Ce nombre pourrait encore augmenter dans les prochaines semaines.

Une manifestation contre le flicage et la militarisation de Bruxelles aura lieu ce samedi à 17h à Bruxelles, Place Stalingrad. En savoir plus.

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Suite à la situation abracadabrante de samedi dernier (la police a préféré arrêter des dizaines de militants de gauche et de Molenbeekois plutôt que la douzaine de nazis qui se pavanait de l’Atomium à Dilbeek), le bourgmestre de Bruxelles-Ville, Ivan Mayeur, aurait semble-t-il évoqué que peut-être « les policiers avaient agi un peu durement ».

Il n’en fallait pas plus pour que les syndicats de police ne s’émeuvent, affirmant que l’honneur de l’un des siens « et par là de tout son corps » était questionné et menaçant le bourgmestre de porter plainte. Dernière boutade en date de ce conflit: des policiers iront « apostropher » le bourgmestre au prochain conseil communal. L’initiative « ne vise pas à prendre la forme d’une manifestation », une distinction que la police de Bruxelles connait bien.

Policiers empêchant tout rassemblement

Policiers empêchant tout rassemblement

Alors que « Génération Identitaire » (accompagnés de ses acolytes belges) avait déclaré annuler sa manifestation raciste à Molenbeek, plusieurs fascistes se sont rassemblés dans les cafés du centre-ville (Notamment l’Irish Pub de la Bourse). Des manifestants antifascistes qui s’étaient rassemblés sur place ont été arrêtés par le commissaire Vandersmissen, les fascistes ne semblent pas être inquiétés pour l’instant.

Mise à jour 15h02: Plusieurs dizaines de manifestants antifas et de passants -33 au dernier compte mais le chiffre a augmenté depuis- ont été arrêtés sur la Place de la Bourse de façon violente. Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l’Homme a notamment été arrêté. De très nombreux policiers restent présents sur la Place de la Bourse (des nazis sont toujours présents dans les cafés), mais la situation semble s’être « calmée ».

Mise à jour 17h55: Après avoir arrêté brutalement et en masse les antifas à la Bourse, la police s’est massivement dirigée vers Molenbeek où elle pourrait bien provoquer des émeutes en s’attaquant aux habitants. Seuls deux fascistes ont été arrêtés il y a quelques heures dans cette commune (pour ce qui concerne les manifestants d’extrême-droite, la police a besoin de motifs plus évidents que « d’être sur place », les deux seuls fascistes arrêtés transportaient des armes blanches et des cocktails molotov). Plusieurs habitants de Molenbeek ont été arrêtés alors que des centaines de policiers occupent les ponts du canal pour empêcher les passages entre Molenbeek et Bruxelles-Ville. Voir la dernière vidéo au bas de l’article.

Mise à jour 18h16: Les manifestants d’extrême-droite ont eux pu manifester dans la journée à Molenbeek, à Dilbeek et à Bruxelles-Ville, sans être inquiétés.

Cliquez sur j'aime ✔ Partagez ✔ALERTE ANTIFASCISTE! Les manifestant.e.s antiracistes pacifiques rassemblés contre l'islamophobie sont directement arrêtés à la Bourse! Arrestation violente de militant.e.s dont le Président de la Ligue des Droits de l'Homme!Lisez notre analyse ici: http://www.lcr-lagauche.org/entre-fascisme-et-djihadisme-refuser-toutes-les-haines-construire-les-solidarites/POLICE PARTOUT JUSTICE NULLE PART!#Antifa #BxlAntifa #JambonDémission #MichelDégage #BartTaGueule

Posted by Agenda des manifestations pour faire tomber le gouvernement de droite on Saturday, 2 April 2016


La tension monte à Bruxelles: plus d'une… par dh_be

La police à la Bourse

La police à la Bourse

Depuis 2008, le parquet tente de construire un gros procès anti-terroriste contre quelques anarchistes et anti-autoritaires à Bruxelles. Suite à 6 années d’enquête et de surveillance, le dossier reprend à présent plus de 150 actions directes représentant 29 accusations contre 12 inculpés en tentant de faire croire à une « organisation terroriste anarchiste » structurée. Il transforme du même coup une bibliothèque en un lieu de recrutement, des discussions en réunions clandestines, des tracts et journaux de critique anarchiste en manuels de guérilla urbaine, etc… [article édité]

Un texte publié sur Indymedia reprend un historique plus complet de cette affaire.

Plus d’infos sur le procès anti-anarchiste qui s’annonce

Plus d’infos sur le procès anti-anarchiste qui s’annonce

Dans le train de mesures anti-terroristes concoctées par les autorités belges suite aux récents attentats islamistes, une « nouvelle » idée a été ramenée sur la table par Denis Ducarme (MR), l’incompressibilité des peines -et donc le refus systématique de libération conditionnelle- pour les cas de terrorisme. L’argument utilisé est celui de l’islamiste Ibrahim El Bakraoui qui avait été libéré à 4 ans et 9 mois de prison sur une peine de 10 mois pour avoir ouvert le feu à la kalashnikov sur la police, ce qui n’était en fait pas une peine pour « terrorisme » (et ne serait donc pas touché par une telle réforme si le cas se représentait…) Le ministre de l’intérieur Jan Jambon a de son côté affirmé que tous les partis voulaient réformer le système des peines conditionnelles pour le rendre plus strict mais qu’ils ne savaient pas « où s’arrêter ». Son parti, la N-VA, se prononcera pour un minimum des 4/5 de la peine purgée de façon incompressible.

Les prisons belges

Les prisons belges

Acheter une carte prépayée sous le couvert de l’anonymat, c’est (bientôt) fini. Au terme d’une longue saga qui aura vu s’affronter les cabinets des Télécoms et de la Justice, de l’Intérieur et de l’Economie, un nouveau texte a finalement fait l’objet d’un consensus en réunion intercabinets, les attentats ayant donné un nouveau coup d’accélérateur au projet. L’identification se fera via le numéro du Registre national. Dans le cas d’un enfant, ce sont les parents qui s’identifieront.

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