Le conseil des ministres a renouvelé ce vendredi d’un mois le déploiement d’un millier de militaires maximum – dont 740 tout au plus en rue – afin d’assurer des missions de surveillance dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La décision a été prise après l’avis du Comité stratégique du renseignement et de la sécurité et vu le niveau général de la menace maintenu à 3 (sur une échelle de quatre).

Déploiement prolongé d'un mois pour les militaires

Déploiement prolongé d’un mois pour les militaires

Ce 29 février après-midi, l’Institut flamand pour la recherche scientifique (VITO) a testé un drone destiné à la surveillance de la côte belge (contre les bateaux qui dégazent et les zones de catastrophe, selon ses propriétaires), à la base aérienne de Weelde. Le drone a échappé à son pilote, et des chasseurs F-16 ont décollé de la base aérienne de Kleine Brogel avec pour mission de ne pas détruire le coûteux engin, mais de le suivre jusqu’à ce qu’il tombe en panne et se pose. Le drone a finalement passé la frontière française à 140km/h où un rafale français a pris le relais pour suivre l’engin qui s’est finalement posé sans trop s’abimer. L’histoire démontre finalement le genre de réactivité que l’armée peut avoir face aux drones qui « envahissent » le ciel.

Le drone avant son évasion.

Le drone avant son évasion.

Le Ministre de l’Intérieur Jan Jambon compte demander à la « Commission de Protection de la Vie Privée » de se pencher sur la question de l’enregistrement des empreintes digitales sur la carte d’identité. Un tel système est déjà appliqué au Maroc depuis 1975, c’est d’ailleurs à l’occasion d’une visite de deux jours avec Charles Michel et Théo Francken que Jambon a dit vouloir lancer ce débat, en visitant le centre de production des cartes à Rabat. Le Premier Ministre Charles Michel ne s’est pas opposé à l’idée en précisant « qu’il fallait intégrer des garanties pour éviter les abus »… L’intégration de données biométriques dans les documents d’identité sera de plus en plus poussée par l’UE dans les prochaines années.

Edit: La commission pour la protection de la vie privée ainsi que l’Open-VLD (libéraux flamands) ont refusé même d’ouvrir le débat. L’intégration des empreintes digitales semble donc éloignée, pour l’instant.

Visite du centre marocain de production de cartes d’identité, ce mardi matin, à Rabat.

Visite du centre marocain de production de cartes d’identité, ce mardi matin, à Rabat.

Le gouvernement a mobilisé cette semaine de 250 à 290 policiers pour contrôler la frontière franco-belge, afin de prévenir la formation de campements de migrants et de réfugiés voulant se rendre en Grande-Bretagne comme c’est le cas à Calais. Le nombre de personnes interceptées jeudi par les contrôles instaurés le long de la frontière franco-belge en Flandre occidentale s’élève à 224, alors qu’il était de 102 la veille et de 32 mardi, selon des chiffres fournis vendredi par le ministre de l’Intérieur. Le recours à un hélicoptère a notamment permis d’intercepter un groupe de 40 personnes.

Contrôle à Adinkerke, mercredi

Contrôle à Adinkerke, mercredi

La police et le parquet cherchent à identifier six émeutiers qui ont blessé des policiers et commis d’importants dégâts lors de la manifestation nationale qui s’est tenue le 7 octobre à Bruxelles. Le soir même, le parquet de Bruxelles annonçait 25 arrestations judiciaires à l’issue de la manifestation. La manifestation était organisée par les trois syndicats nationaux et les manifestants s’étaient rendus de la gare du Nord à la gare du Midi. A la fin du parcours, une violente confrontation s’était déroulée entre les manifestants et la police. Sur le Boulevard du Midi et l’Avenue de la Porte de Hal et à la hauteur de la Place de l’Europe, les manifestants ont lancé divers projectiles (panneaux de circulation et des pavés de la voie publique notamment) sur les forces de l’ordre.

Une des photos diffusées par le parquet (retraitée par nos soins)

Une des photos diffusées par le parquet (retraitée par nos soins)

Quatre inculpés du procès de la maxi-prison ont été condamnés à 10 mois de prison avec 3 ans de sursis ce vendredi 19 février en première instance. En outre, les six inculpés reçoivent chacun 600€ d’amende, pour un total de 3.600€. Aucun témoin et aucune preuve ne vient étayer la thèse du procureur que les accusés ont effectivement participé à la destruction de la maquette, le seul élément à charge étant qu’ils ont refusé de s’excuser à ce sujet.

Le plus inquiétant est que cette condamnation en première instance permet à la régie des batiments de porter plainte au pénal pour les dégradations, elle compte réclamer 40.000€ pour dégradations.

La maquette de la maxi-prison.

La maquette de la maxi-prison.

La police locale Seraing-Neupré a décidé de se doter d’un drone pour ses missions de maintien de l’ordre (notamment la surveillance des manifestations publiques) et ses interventions dans des situations critiques. L’investissement prévu est de l’ordre de 5.000 euros et les premières missions devraient être effectives pour juin. Il s’agira la première zone locale en Belgique à se doter d’un tel instrument. Ce point a été voté hier soir lors du conseil communal. Quatre fonctionnaires de police seront prochainement formés durant 4 jours afin de se familiariser tant aux contraintes administratives que techniques du drone.

Drone pour la police de Seraing

Drone pour la police de Seraing

Un rassemblement de solidarité avec le journaliste palestinien indépendant Mohammed al-Qeeq, détenu depuis plusieurs mois dans une prison israélienne sous le régime de détention administrative, et donc sans procès (voir notre précédent article), a eu lieu devant le siège de l’Union Européenne, rond-point Schumann, à Bruxelles. Mohammed al-Qeeq a 33 ans et est en grève de la faim depuis 88 jours. Diverses prises de parole on eu lieu, dont celle du Secours Rouge qui a bien entendu appelé à la libération de Mohammed al-Qeeq, mais aussi à celle d’Ahmad Sa’adat et de Georges Ibrahim Abdallah.

Le rassemblement place Schumann

Le rassemblement place Schumann

Ce n’est probablement pas la première fois que la justice belge utilise des photos issues de Facebook lors d’une procédure, mais un tribunal liégeois a du statuer sur la recevabilité de ces données. La Cour d’Appel de Liège a donc décidé d’autoriser l’utilisation de ces photos, dans le cadre d’une affaire d’agression où l’accusé voulait démontrer que le préjudice n’était pas « si important que ça » en utilisant des photos postées sur Facebook deux jours après l’agression. Cela ne sera pas considéré comme une violation de la vie privée.

Les photos de Facebook peuvent être utilisées devant la justice

Les photos de Facebook peuvent être utilisées devant la justice

En 2015, 313 dossiers antiterroristes ont été ouverts en Belgique, contre 195 en 2013 et 150 en 2013. Jusqu’en 2012, le nombre de dossiers ne franchissait pas la barre de la centaine. Le nombre de policiers affectés n’a pas été augmenté.

En outre, l’OCAM a publié un état des lieux du nombre de personnes fichées comme « radicalisées » en Belgique. Il y en a 450, la plupart concernent des islamistes mais aucun détail n’est fourni.

police à Bruxelles

police à Bruxelles