1. Bourgmestre vs manifestants
La Ville de Bruxelles a indiqué envisager un dépôt de plainte avec constitution de partie civile à la suite des violences commises en fin de manifestation par quelque « 200 dockers anversois et hooligans venus casser Bruxelles« , a affirmé jeudi soir le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Yvan Mayeur.
2. Manifestant vs policiers
Une personne a déposé plainte au Comité P. Le plaignant a déclaré avoir vu une personne jetée au sol par des policiers et s’être interposé avant d’être à son tour victime de violences commises par les forces de l’ordre. La scène s’est déroulée non loin de la Porte de Hal.
3. Particuliers vs manifestants
Plusieurs plaintes émanant de particuliers, pour dégradations de véhicules notamment, ont été déposées. Leur nombre n’est pas encore connu. Un magistrat a été désigné pour centraliser toutes les plaintes.
4. Policier vs bourgmestre
Selon le syndicat policier SYPOL: « Des agents de police ont été pris à partie par des manifestants en colère pendant quarante minutes, alors qu’ils demandaient des renforts qui ne leur ont jamais été accordés. De sorte qu’ils ont tous été blessés (…) la responsabilité du bourgmestre et des chefs de corps est clairement engagée ». SYPOL déposera plainte contre le bourgemestre ce mercredi au parquet de Bruxelles.

Une personne sous mandat d’arrêt, suspecté de rébellion armée, coups et blessures à agents avec incapacité de travail, port d’arme prohibée et port d’arme prohibée par destination, et soupçonné d’avoir blessé 5 policiers, comparaîtra devant la chambre du conseil ce mercredi. Une autre soupçonnée d’avoir blessé 4 policiers a été cité en procédure accélérée et comparaîtra le 19 décembre prochain devant le tribunal correctionnel.

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L’AIEC (Association Intercommunale des Eaux du Condroz) a attaqué en référé le site internet ‘Page de Suie’ pour la publication en juin d’un article expliquant comment récupérer un accès normal à l’eau courant après la pose d’un réducteur de débit pour mauvais paiement. L’accusation demande une astreinte de 1000€ par jour de retard à dater de 8 jours après le jugement et la saisie du matériel ayant servi au détournement (une pompe et une citerne) pour le vendre au profit de l’AIEC. Le procès en référé aura lieu le 17 novembre, l’AIEC demandera également la coupure définitive de l’eau et une amende pour les dommages de plus de 8000€, le 18 novembre.

La police dénombre 112 blessés dans ses rangs. 43 policiers de la zone de Bruxelles Capitale-Ixelles ont été blessés, dont 35 inspecteurs de la direction des interventions et du maintien de l’ordre, 6 de la direction de la recherche locale et 2 de la direction trafic. Au moins 18 policiers subissent une incapacité de travail et une quinzaine d’agents doivent encore faire constater leurs blessures par un médecin. 37 policiers de la zone Midi (Anderlecht, Saint-Gilles, Forest) ont été blessés. Plusieurs véhicules de police de cette zone ont en outre subi des dégradations, notamment des vitres brisées et une moto de la police a été incendiée (photo). Enfin, 19 policiers de la zone Nord, 6 de la zone Montgomery et 2 policiers fédéraux ont également été blessés.

Les dégâts matériels sont importants. On dénombre 11 véhicules incendiés (7 camionnettes, 4 voitures et une remorque). 62 autres ont été endommagés. Il y aurait pour un million et demi d’euros de dégats rien que pour le mobilier urbain. La police a procédé à 43 interpellations. Deux hommes soupçonnés d’avoir blessé des policiers ont été arrêtés. L’un a blessé quatre policiers et est cité en procédure accélérée. Le deuxième suspect qui a déjà des antécédents judiciaires, a quant à lui blessé cinq policiers. Il sera déféré devant le juge d’instruction dans le courant de la journée et le parquet de Bruxelles a requis un mandat d’arrêt à son encontre. La ville de Bruxelles a annoncé qu’elle portera plainte te se portera partie civile. Une procédure accélérée sera appliquée pour poursuivre les manifestants identifiés par l’étude des images des caméras.

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Une manifestation massive a aujourd’hui défilé dans Bruxelles. A l’appel des trois syndicats, 120’000 personnes ont manifesté de la Gare du Nord à la Gare du Midi. A 1 kilomètre de là, le siège du Mouvement Réformateur (libéral) était copieusement protégé par la police anti-émeute. Un très imposant barrage a donc bloqué toute la largeur de la petite ceinture, à l’entrée de la Porte de Halles pour empêcher les manifestants de se diriger vers le local du MR. Plusieurs centaines de manifestants ont donc tenu têtes aux centaines de policiers, aux cinq auto-pompes et aux grenades lacrymogènes durant deux heures. Le tronçon entre la Gare du Midi et la Porte de Halles a été ravagé, plusieurs voitures incendiées, la totalité du mobilier urbain détruit, des ballons de peintures, pavés et autres projectiles lancés sur la ligne anti-émeute. A 16h, la police a chargé les manifestants, avançant même dans le reste de la manifestation qui ne prenait pas part à l’émeute. Premier bilan provisoire : 26 manifestants et 12 policiers blessés, une dizaine de voitures incendiées, une moto de la police incendiée et plusieurs arrestations. La police a très clairement été débordée et a dû faire appel aux autres zones de police pour contenir cette manifestation exceptionnellement massive : si des arrestations ont bien eu lieu il y en a eu peu au regard des affrontements, les manifestants ont même réussi à aller rechercher une personne qui était tombée et que la police s’apprêtait à embarquer. Un rassemblement aussi impressionnante n’avait pas eu lieu depuis 2001 lors des manifestations contre la guerre en Irak. Plusieurs cadres de la FGTB ont « déploré les incidents », rejetant la faute sur « les anarchistes ».

EDIT : Il y aurait eu 30 arrestations.

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Plus de 120’000 personnes sont descendues dans la rue lors de la première manifestation d’un automne qui s’annonce chaud. Une telle mobilisation est exceptionnelle : pour mémoire, la dernière mobilisation massive contre la droite avait eu lieu lors de l’Euro-manifestation en octobre 2010 et avait réuni 100’000 manifestants. De violents affrontements ont commencé entre la Gare du Midi et la Porte de Halles. Voitures renversées, poubelles en feu et mobilier urbain dévasté : les travailleurs affrontent la police qui a déjà fait plusieurs blessés en utilisant matraques, auto-pompes et gaz lacrymogènes. Des policiers anti-émeute protègent actuellement le siège du MR (libéral) et des manifestants occupent le siège de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique). La police semble débordée.

Les travailleurs affrontent la police à Bruxelles

Les travailleurs affrontent la police à Bruxelles

Un plan visant une police « proche du citoyen » implique de nombreux changements dans la répartitions des commissariats et des patrouilles. Le commissariat central serait déplacé de l’Amigo vers Poelaert et quatre nouveaux commissariats 24/24 seraient créés. L’Amigo ne sera plus qu’une simple antenne du quartier, ouverte en journée seulement.

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Entre 20 et 30 personnes se sont rassemblées hier lundi en début d’après-midi lundi devant le Palais de justice de Bruxelles, à l’occasion de l’audience devant la 1ère chambre de la cour d’appel de Bruxelles, suite à la réaction patronale à l’opposition, remportée par la FGTB et la CGSP-cheminot, cassant l’ordonnance autorisant les travailleurs à entrer sur le site de l’atelier SNCB de Schaerbeek.

Les travailleurs de BM&S sont en grève depuis le 21 août dernier suite au licenciement des délégués syndicaux. Dans les premiers jours de mobilisation, une ordonnance unilatérale avait été délivrée par le tribunal de première instance pour permettre aux travailleurs qui le souhaitaient d’entrer sur le site et de prendre leur poste. Les syndicalistes dénoncent le fait qu’il s’agissait de travailleurs nouvellement sous contrat, donc engagés comme briseurs de grève.

Luk Vervaet enseignait aux détenus à la prison de Saint-Gilles. Il a été licencié par l’administration pénitentiaire en 2009 au motif qu’il représente un danger pour ses idées jugées extrémistes. Estimant avoir été exclu illégalement par l’État belge et a réclamé, vendredi, devant le tribunal civil de Bruxelles, des dédommagements moraux et pour perte de salaire. L’État, lui, affirme qu’en lien avec la lutte antiterroriste, il avait le pouvoir discrétionnaire d’interdire au professeur de continuer à enseigner dans les prisons. Une décision est attendue dans un mois.

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