La police n’a pas besoin de l’autorisation d’un juge d’instruction pour consulter la mémoire d’un GSM saisi, en ce compris les messages qui y sont stockés, a décidé récemment la cour de cassation. Cet arrêt met fin à une longue controverse au sein de la jurisprudence.

Dans l’affaire en cause, la police avait lu dans la boîte de réception d’un GSM saisi un message comprometant. L’avocat a soutenu que cette information résultait d’une recherche dans un système informatique et nécessitait l’autorisation d’un juge d’instruction en raison de son caractère particulièrement intrusif. Pour la plus haute juridiction du pays, consulter la mémoire d’un GSM saisi est une mesure qui découle de la saisie. Elle peut être prise lors d’une information judiciaire sans autre formalité, comme c’est le cas d’un agenda ou du contenu d’un portefeuille.

Une syndicaliste, permanente Services publics CSC de Verviers, a été convoquée vendredi 3 avril à la maison de police de Pépinster. Gabrielle Sonnet est soupçonnée d’avoir allumé du feu sur la voirie le jour de la grève générale du 15 décembre dernier. La commune de Thimister-Clermont, qui a dû réparer la voirie abîmée (tarmac fondu) dans le parc industriel des Plénesses, a déposé plainte contre X.

Plusieurs centaines de manifestants avec et sans-papiers manifestaient hier en hommage aux deux demandeurs d’asile qui se sont tués jeudi dernier. Sans surprises, la police a bloqué les manifestants en deuil devant l’Office des Etrangers, suite à quoi elle a essuyé quelques jets de pierre.

Jeudi dernier, deux personnes sans-papiers se sont tuées : une à Fedasil, en s’immolant par le feu, l’autre s’est pendue dans sa cellule au centre fermé de Merksplas.

Depuis, plusieurs mouvements de révoltes ont éclaté dans les centres fermés : les prisonniers ont refusé de regagner leurs cellules et certains sont entré en grève de la faim.

Voir une vidéo de la manifestation.

Matraquages à l'Office des Etrangers.

Matraquages à l’Office des Etrangers.

Le Conseil des ministres a décidé vendredi de prolonger de trois semaines la présence des militaires dans la rue, une mesure qui trouve son origine dans le rehaussement de la menace terroriste. La menace est entre-temps repassée de 3 à 2 sur une échelle de 4 à l’exception de certains bâtiments à risque. Le nombre de militaires avait donc été revu, passant de 300 à 210 personnes.

7 bomspotters sont convoqués au tribunal correctionnel le 26 mars et risquent 5 ans de prison et une forte amende. Ces activistes luttent contre la présence d’armes nucléaires américaines en Belgique au site de Kleine Brogel, et plus globalement contre l’armement nucléaire, l’OTAN et la guerre. Les 7 sont accusés de s’être introduit dans le quartier général de l’OTAN, d’y avoir pris des images et de les avoir diffusé. Ils seront convoqués au tribunal correctionnel de Mons le 26 mars (jeudi prochain) et appellent à être présent.

Ils appellent également à des dons de soutien sur le compte IBAN BE71 0013 3162 2969 (BIC GEBABEBB).

A Bois d’Haine, près de La Louvière, des ouvriers campaient toujours devant les Laminoirs de Longtain où l’on fabrique des tubes métalliques : ils refusent le plan du repreneur qui ne conserve qu’une trentaine d’emplois sur 100. Il y a dix jours, le tribunal de Commerce a validé ce plan. Mais les 70 déçus qui ne retrouveront pas d’emplois ne l’entendent pas ainsi. Ils veulent, et les syndicats les soutiennent, un plan social qui les aidera..

Les travailleurs des Laminoirs de Longtain qui savent qu’ils ne travailleront plus à Bois-d’Haine, mais aussi quelques-uns, solidaires de leurs futurs ex-collègues, qui ont été réembauchés pour la reprise des activités sous la direction de leur (futur) nouveau patron, maintenaient le piquet devant l’usine. Hier en fin d’après-midi, c’est un huissier qui est venu leur signifier un jugement en référé leur ordonnant, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par jour et par personnes, d’évacuer les lieux. Ce n’était pas une surprise pour eux après avoir lu et entendu les déclarations du nouveau propriétaire des Laminoirs.

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Une soirée était organisée hier lundi à Bruxelles par l' »Initiative de solidarité pour la Grèce qui résiste » avec la présence d’un député grec (non pas le député Syriza annoncé, mais Épaminondas Marias, venant du parti des « Grecs Indépendants »). Des membres de notre Secours rouge sont intervenus par une prise de parole, une distribution de tract et le déploiement d’une banderole en soutien des revendications des prisonniers politiques grecs en grève de la faim (abolition des lois spéciales de répression, fermeture des prisons d’isolement et libération de Savvas Xiros).

Lire notre tract.

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