Dans un rapport de 11 pages, le Comité P, instance de contrôle des services de police critique les échanges de données au sein de la police concernant « le terrorisme, le radicalisme et l’extrémisme ». « Il n’existe pas une seule instance capable d’avoir une idée précise de l’ensemble des informations contenues dans les bases de données en matière de terrorisme. Par ailleurs, une surveillance systématique des flux d’informations n’est pas effectuée », indique le Comité P. Même le service central anti-terrorisme de la police fédérale ne dispose pas de cette vue d’ensemble des données récoltées concernant des « jeunes radicalisés » ou d’autres « organisations susceptibles de mener des actes terroristes ».

Le Comité P s’étonne également que certaines informations secrètes entre les unités de la police judiciaire fédérale et le service central anti-terrorisme ne peuvent pas être échangées autrement que sur papier.

Des développeurs ont récemment fait état de sérieux problèmes de sécurité de la carte iED. Selon eux, dans la minute qui suit la déconnexion du titulaire, il est possible de retourner sur le compte sans être en possession ni de la carte ni du code PIN. D’après les autorités, cette faille serait connue depuis 2003-2004. Le secrétaire d’Etat à la Fonction publique a déclaré que pour remédier à la situation, Fedict, l’organisme qui gère les technologies de l’information et de la communication fédérales, devrait tenir compte des moyens budgétaires disponibles.

Le comité ministériel restreint a dégagé un accord sur les principes généraux de la réforme des polices, mais un certain nombre de problèmes doivent encore être réglés. Les textes des avant-projets de loi et d’arrêtés ne sont attendus qu’à la rentrée.

En dessous du commissariat général, deux directions verticales seront maintenues: l’une administrative et l’autre judiciaire. Une direction managériale transversale sera en outre instaurée, où le nombre de directions sera réduit de 12 à 4. Au total, le nombre de mandats sera réduit de 65 pc pour permettre de dégager des moyens à concentrer sur le terrain et en soutien aux zones de police. Le principe d’une direction judiciaire et d’une direction administrative sera également de mise au niveau des arrondissements judiciaires, dont le nombre sera réduit à 12 en vertu d’une loi votée à la Chambre la semaine passée.

Ce 21 juillet, 16 personnes faisant partie ou soupçonnées de faire partie du mouvement des Indignés ont été arrêtées administrativement. Quatre Indignés liégeois qui ont rejoint Bruxelles en train ont été suivis par la police dès la gare de Liège-Palais. Arrivés à la gare centrale, ils ont à peine eu le temps d’en sortir que la police les a arrêtés pour « trouble de l’ordre public »… Quant à l’arrestation des Indignés namurois, les raisons étaient aussi floues : « présence de tracts », ou « t-shirt ».

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Les sections belges de l’Union des femmes socialistes (Turquie) et du comité de solidarité avec les prisonniers politique (Turquie), mène campagne avec notre Secours rouge pour deux militantes, Hatice Duman, l’ancienne rédactrice en chef du journal Atilim et Gülüzar Erman, une syndicaliste du textile, condamnées à la perpétuité sous couvert des lois anti-terroristes. Ce rassemblement mensuel sert aussi de point d’information pour tous les prisonniers révolutionnaires.

Un nouveau rassemblement aura ce jeudi 25 juillet de 17H00 à 18H00 en face de la Bourse.

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Voir le dossier sur Hatice et Gülüzar

Ce vendredi midi, un incendie s’est déclaré dans les nouveaux locaux de la police judiciaire à Bruxelles, devant la Colonne du Congrès, Rue Vandermeulen. Il s’agît de l’immeuble de l’ancienne Cité administrative. Le bâtiment était en pleine rénovation, car doit y accueillir prochainement la Police fédérale. Les pompiers étaient en nombre sur place et ont donc rapidement pu maîtriser la situation.

incendie siège police

incendie siège police

Hier jeudi, à 14h30, à l’appel du collectif CHOC (Chômeurs occupés), une vingtaine de personnes s’étaient rassemblées pour tracter Rue Neuve. Après une demi-heure, ils se sont fait expulser par la police, faute d’autorisation pour tracter et afficher des revendications en public. « Quand on leur a demandé si à la place nous avions distribué des tracts pour MacDo, ç’aurait été ok, ils [les policiers] nous ont répondu texto : oui mais c’est différent, ce serait dans un but commercial, là vous avez des revendications donc ça va pas »

Des policiers namurois soupçonnés d’occuper leurs heures de travail à faire autre chose que leurs tâches de police pourraient faire l’objet de sanctions qui vont de la saisie de salaire à la rétrogradation barémique. La hiérarchie de la zone les avait pistés, à leur insu, via des mouchards placés dans les véhicules de police. Le GPS, notamment, aurait confirmé des agissements plus que suspects. Ces policiers pistés ont dénoncé un vice de procédure qui rendrait caduques ces filatures: les règles en matière de protection de la vie privée n’auraient pas été respectées.