L’établissement de défense sociale de Paifve est un centre où sont en autres accueillis des détenus condamnés à l’internement. Hier, les syndicats des travailleurs a introduit une proposition. Ils souhaiteraient que le personnel dispose de ‘moyens de défense’ contre les internés du centre. Par ces moyens, ils entendent Taser et spray au poivre, dont ils voudraient que les gardiens puissent faire usage. La demande a été introduite auprès du Ministère de l’Intérieur.

Le projet de loi contre le radicalisme, qui a officiellement dans le collimateur Sharia4Belgium, est encore pire que ce qu’on imaginait. En deux mois, de juin à juillet, six amendements, seize auditions d’experts et cinq réunions de commission lui ont été consacré. Le radicalisme, selon une circulaire ministérielle de 2007 est défini comme « l’influence sur un individu ou sur un groupe de sorte qu’il soit mentalement prêt à commettre des actes extrémistes ou violents ».

Les députés ont opté pour un hybride de la loi anti-discrimination, de la loi sur le terrorisme (déjà critiquée pour son imprécision) et de la loi de 1934 sur les milices privées. Dans ce projet, un amendement permettrait au Gouvernement de dissoudre un « groupement non démocratique » sans passer par une décision de justice, ce qui signifie la séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. Un autre amendement prévoit de suspendre jusqu’à vingt ans le droit à s’associer librement des personnes condamnées, un droit garanti par la Constitution.

Le collectif des guinéens contre la répression a organisé une manifestation vendredi devant le palais de justice de Bruxelles pour dénoncer l’impunité des auteurs des différents massacres commis en Guinée depuis 2006, le rapatriement forcé des guinéens, les centres fermés, et toutes les formes de discriminations. En guise de rappel, le massacre au stade de Conakry, le 28 septembre 2009 avait fait plus de 157 morts, plus de 120 femmes violées devant des milliers de personnes, des centaines de disparus et des milliers de blessés. Depuis cette date, ceux qui ont commis ce crime occupe toutes les hautes fonctions de la Guinée. Les guinéens ont saisi la justice belge en avril et attendent la décision du procureur quant à la recevabilité du dossier.

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La société propriétaire de la cité de logements sociaux Floréal, a obtenu auprès du président du Tribunal de première instance l’autorisation d’expulser les occupants illégaux. La bourgmestre de Watermael-Boitsfort a précisé qu’elle ne pouvait pas ordonner ces expulsions car la loi communale limite la faculté d’intervention des autorités aux situations qui constituent une menace pour la sécurité et la santé publique, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. Mais la police veillera à l’évacuation des maisons aux côtés des huissiers désignés par le tribunal de première instance.

Les militants occupant, depuis mai, 26 des 161 logements vides de la cité de logements sociaux le Floréal à Watermael-Boitsfort, ont été prévenus mercredi par la police qu’ils devaient quitter les lieux le 1er octobre au plus tard. Une manifestation d’une trentaine de personnes, a eu lieu, hiers après-midi, place Pinoy, à Auderghem, pour dénoncer la problématique des logements vides.

La ministre de l’intérieur Annemie Turtelboom a reçu l’autorisation du gouvernement pour lancer un appel d’offres aux entreprises européennes pour la création d’un nouveau laboratoire de prélevements génétiques en Belgique. Elle a également annoncé l’extension des actes passibles de prélevements et fichages génétiques : aux actes terroristes, commis en bandes et au trafic d’êtres humains.

Le nouveau laboratoire fera descendre drastiquement le prix d’un prélevement ADN judiciaire : le prix de celui-ci s’éleve actuellement à 307€ et ne devrait plus s’élever qu’à une soixantaine d’euros avec le nouveau laboratoire.

En avril dernier, la ministre de l’intérieur annonçait un vaste plan de renforcement de la présence policière sur le réseau des transports en commun bruxellois et la constitution d’une ‘task force’ policière chargée de coordonner le tout. Jeudi, un premier bilan a été présenté après six mois d’application du plan. Celui-ci se résume à une baisse des délits dans et autour des stations de métro et des arrêts de tram/bus, mais surtout à une importante augmentation des arrestations, leur nombre passant de sept à onze par jour. Depuis avril, 70 policiers locaux et fédéraux en plus des effectifs promis ont été affectés à la sécurité des transports publics. Et en ce qui concerne les effectifs policiers supplémentaires promis (100 pour la police des chemins de fer et du métro, 50 de la réserve fédérale, et les 250 des zones de police affectées à la sécurité des transports en surface et aux abords des gares et des stations), leur engagement se poursuit.

27 manifestants ont été arrétés ce samedi à Ath alors qu’ils manifestaient contre la présence de plus en plus visible du groupe fasciste ‘Nation’ en Wallonie. D’abord rassemblés sur la grand-place où se tenait un autre evenement (les ’24 heures’), ils ont été encerclés en quittant la place où plusieurs militants d’extrême-droite attendaient.

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C’était une des nombreuses promesses sécuritaires des ministères Intérieur-Justice : les 200 agents de sécurité de la société de transports en commun bruxellois sont désormais officiellement habilités à contrôler l’identité d’un usager en infraction ou d’une personne suspectée de délit ou de crimes. Les agents peuvent également retenir un usager 30 minutes dans le but de le remettre à la police, et 2 heures si c’est une personne ‘se mettant en danger ou mettant en danger autrui’, les agents pourront le faire dans une station, à un arrèt de bus ou de tram, mais aussi sur la voie publique à proximité d’un véhicule ou d’une voie utilisée par les véhicules de transports en commun.

Le parc sécuritaire et les capacités légales de la STIB sont en constante augmentation : 200 agents de sécurité, 160 agents de prévention (qui eux n’auront pas les mêmes compétences que leurs collègues de la sécurité), 1’800 caméras de station et 6’800 caméras dans les véhicules.

Les services de police sollicitent de plus en plus les images filmées par les caméras de surveillance installées dans les gares : pour les élucidations de vols, par exemple, cette demande d’images est passée de 392 sollicitations en 2008 à 2.559 en 2011. Cette hausse ne fait que suivre l’augmentation du parc des caméras de la SNCB : 878 en 2008, 3.325 actuellement (réparties dans 95 gares du pays), le parc continuant de s’étoffer au rythme de 25 caméras par mois. De plus, la qualité des images est en constante évolution, ce qui permet une exploitation toujours plus performante par la police.

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