Il y a un an, la police perquisitionnait 11 endroits pour arrêter 9 membres présumés du PKK ». Il s’agissait en réalité de membres du PML(RC) (Parti Marxiste Leniniste – Reconstruction Révolutionnaire), l’une des seules organisations européennes à avoir fait le choix d’afficher publiquement sa participation à la lutte armée au Rojava contre Daesh dans le Bataillon International de Libération, elle a depuis été interdite. Ce 27 janvier, cela fera un an depuis que ces internationalistes ont été arrêtés. Une manifestation aura lieu le 27 à 18h, Place de Calao à Madrid. Elle sera suivie d’un concert de soutien destiné à financer les frais de justice. D’autres actions, discussions, soirées de soutien auront lieu en Espagne.

Concert de soutien aux internationalistes

Concert de soutien aux internationalistes

Le 16 décembre, la cour suprème espagnole a réduit les peines de Monica Caballero et Francisco Solar, accusés d’avoir placé une bombe dans la Cathédrale-Basillique de Notre-Dame de Pillar, à Saragosse, en octobre 2013. La peine est passée de 12 ans à 4 ans et 6 mois. Cette décision a eu lieu après un appel de la défense de Francisco pour que les « dommages terroristes » et le reste ne soient pas traitées comme résultant d’actions différentes. Il a aussi été noté que les deux avaient pris des précautions pour que personne ne soit blessé dans l’attaque (elle a eu lieu dans les heures de fermeture, l’engin ne contenait pas de shrapnels, un avertissement avait été donné auparavant,…)

Les coûts des dommages causés ont également été réduits de 182.601 à 143.317 puisqu’il n’y a pas d’indication que des objets ayant valeur historique ou culturelle n’ont été endommagés. La Cour a également considéré que les deux anarchistes avaient agis d efaçon autonome, c’est à dire en-dehors de la FAI-FRI ou des GAC (Groupes Anarchistes Coordonnés).

Francisco Solar et Mónica Caballero

Francisco Solar et Mónica Caballero

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La police a arrêté hier mardi à l’aéroport de Madrid-Barajas, Ibarluzea Garikoitz Murua, surnommé « El Guipuzcoano ». Ibarluzea Garikoitz Murua avait été arrêté en 2002 pour des actions de luttes de rue (jets de cocktails contre des maisons de politiciens, de journaux et d’institutions) mais avait été remis en liberté l’année suivante. Il s’était exilé à Londres où il avait été arrêté en 2010 (voir notre article), sous le coup d’MAE comme membre présumé d’ETA. Le MAE délivré contre lui avait cependant été jugé non valide par la justice britannique et le le Royaume-Uni avait refusé l’extradition.

Ibarluzea Garikoitz Murua

Ibarluzea Garikoitz Murua

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Un Comité pour la liberté de Manuel Arango, 65 ans, prisonnier dans la prison de Zuera, a été fondé en Aragon. Manuel Arango est un membre fondateur du PCE(r). Arrêté et emprisonné à plusieurs reprises (sa dernière arrestation date de 2007), il est dans un état de santé épouvantable (voir notre article) et en 2014, sa compagne, Isabel Aparicio Sanchez, également membre du PCE(r), est morte en prison du manque de soin (voir notre article). Le nouveau comité va faire campagne pour sa libération, notamment dans la ville de Saragosse, mais aussi faire des visites régulières à la prison.

La page Facebook du Comité

Tag pour la libération d'Arango

Tag pour la libération d’Arango

Une enquête a été ouverte sur des drapeaux qui ont été incendiés ce dimanche 11 septembre. Une grande manifestation a rassemblé 1 million de personne pour l’indépendance de la Catalogne. Une manifestation parallèle de gauche a eu lieu, c’est dans ce rassemblement que des drapeaux français, espagnols, européens ainsi que des portraits du Roi d’Espagne ont été incendiés.

Drapeaux incendiés

Drapeaux incendiés

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La situation d’une militante anarchiste arrêtée à Barcelone le 21 juin et extradée en Allemagne pour être jugée pour une attaque de banque est assez connue. On sait aussi qu’une anarchiste a été arrêtée aux Pays-Bas et attend (en liberté provisoire) une décision relative à son éventuelle extradition. On apprend maintenant qu’un autre anarchiste, arrêté le 13 avril à Carmel, a été inculpé pour la même attaque de banque à Aix-la-Chapelle. Son mandat d’arrêt est basé sur la coïncidence supposée entre une trace de matériel génétique trouvé dans à Aachen et un échantillon d’ADN que des membres de la police autonome catalane avait pris en simulant un contrôle d’alcoolémie (la police l’a fait souffler dans un alcootest et gardé la pointe en plastique pour extraire le profil génétique de la salive).

Après un emprisonnement à Madrid Soto, il a été transféré à la prison d’Aix. Il y il est dans des conditions similaires à l’anarchiste arrêtée en avril: promenade d’une heure par jour, quelques heures seulement de visite par mois, impossibilité d’appeler ses proches et contrôle des communications. Les visites ont lieu en présence de deux policiers chargés de l’enquête et un interprète qui traduit la conversation au fur et à mesure. Cette détention fait suite à une peine de plus de 10 ans purgée au Portugal, d’où il est originaire, au cours de laquelle il avait lutté contre la violation des droits des détenus, participé à des grèves de la faim, organisé avec d’autres prisonniers l’amélioreration leurs conditions de vie, fondé une bibliothèque libertaire etc. Il a été l’un des 25 accusés dans la grande mutinerie de 1996 à la prison de Caixas.

Voir notre dernier article sur le sujet

Après l'attaque de la banque vaticane

Après l’attaque de la banque vaticane

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Mercredi 28 octobre 2015 à l’aube police autonome catalane procédait à dix perquisitions contre l’Ateneo Libertario de Sants, le Centre Social « La Revoltosa » et des domiciles d’anarchistes de Barcelone et Manresa (voir notre article). Neuf personnes ont été arrêtés, sept hommes et deux femmes. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’opération Pandora contre les GAC (Grupos Anarquistas Coordinados), accusés d’être la branche locale de la FAI/FRI. C’est ce dossier relatif à la seconde partie de l’Opération policière « Pandora » qui a été classé.

La juge en charge de l’affaire a affirmé qu’ “au cours de la procédure en question n’ont pas été obtenues des données objectives, accessibles à des tiers et vérifiables pouvant être considérées comme des indices pour affirmer, ne serait-ce qu’à titre indicatif, la participation des personnes mises sous enquête aux faits qui leur sont imputés“. La juge considère que le Service d’Analyse du Commissariat Général de Renseignement de la police autonome catalane “a seulement réussi à prouver que les personnes sous enquête étaient en relation avec des personnes du collectif anarchiste, dont certaines avec des antécédents pénaux”. Les rapports policiers “se sont limités à informer sur des réunions, des voyages et des visites en prison”, sans aucun élément de preuve en lien avec des faits illicites ou avec l’appartenance à aucune “organisation terroriste”.

Manifestation à Barcelone de soutien aux prisonniers de Pandora, une opération antiterroriste lancée en 2014

Manifestation à Barcelone de soutien aux prisonniers de Pandora, une opération antiterroriste lancée en 2014

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Un rassemblement solidaire a eu lieu le 1er juillet à Barcelone en solidarité avec une anarchiste de nationalité italiano-autrichienne, arrêtée le 13 avril à Barcelone et détenue à la prison de Soto de Real, qui avait été avertie de son prochain transfert. Le processus d’extradition enclenché par le mandat d’arrêt européen émis début avril par l’Allemagne est en cours. L’anarchiste est accusée d’avoir participé à l’expropriation d’une agence bancaire de la Pax Bank (la banque du Vatican) à Aix-la-Chapelle (Aachen). Elle avait été arrêtée dans une opération des Mossos d’Esquadra (police autonome catalane) coopérant avec la Polizei Landeskriminalamt Nordrhein-Westfalen.

A Barcelone également, le 21 mai dernier, l’agence de la Deutsche Bank située dans la rue Gran de Sant Andreu a vu toutes les vitres brisées, de même que l’écran du DAB. Des tags ont été laissés, exigeant la remise en liberté de la compagnonne arrêtée le 13 avril. Et le 22 juin, ce sont les vitres des bureaux de la FEDA (école de commerce allemande, Formación Empresarial Dual Alemana), située rue Provenca, qui étaient brisées en solidarité.

L'opération policière du 13 avril à Barcelone

L’opération policière du 13 avril à Barcelone

Juan Manuel « Nahuel » Bustamante Vergara, prisonnier politique de l’Antifa Straight Edge est détenu depuis huit mois au régime spécial d’isolement FIES (voir l’article sur l’arrestation). Hier, la Plate-forme pour la liberté de Nahuel a organisé un rassemblement à Madrid, devant le siège de la prison, pour demander sa libération immédiate. Nahuel a été changé de prison à quatre reprises, il est actuellement à la prison Morón à Séville.

La mère de Nahuel, présente à la manifestation

La mère de Nahuel, présente à la manifestation

Anarchiste, Gabriel Pombo Da Silva a déjà passé près de 30 ans en détention, dont une vingtaine dans différentes prisons espagnoles. Il a également affronté toute la palette des punitions et des régimes d’isolement. En octobre 2003, Gabriel n’a pas regagné la prison après un congé pénitentiaire. Le 28 juin 2004, suite à un contrôle de police qui tourne à la fusillade, il est arrêté près d’Aachen (Aix-la-Chapelle), en Allemagne, en compagnie de sa sœur Begoña et des anarchistes Bart de Geeter et José Fernandez Delgado (lui aussi en fuite des prisons espagnoles).

Le 25 septembre 2005, José, accusé en outre de hold-up, est condamné à 14 ans de prison, Gabriel à 13, Bart à 3 ans 1⁄2 et Begoña à 10 mois avec sursis. Bart sort en 2007, José est à présent dans la prison de Rheinbach après plusieurs transferts, quant à Gabriel, il purgera sa peine à Aachen où il refusera l’obligation de travailler et devra donc rester 23 heures sur 24 en cellule. Le 16 janvier 2013, aux deux tiers de sa peine (selon les pratiques en vigueur en Allemagne), Gabriel est extradé vers l’Espagne. Il a été liberé avant-hier, vendredi, mais une nouvelle procédure semble en cours pour le ré-emprisonner dans 45 jours.

Lire la lettre de Gabriel pour sa libération (en anglais)

Gabriel Pombo Da Silva

Gabriel Pombo Da Silva