La village de Fraguas, dans la Sierra de Guadalajara, était tout à fait abandonné et envahi par la végétation. depuis quatre ans, le Colectivo Fraguas, un groupe de jeunes entre 19 et 30 ans, a investi le village pour en faire un projet communautaire. Ils a commencé le repeuplement de la municipalité, reconstruit quelques maisons, canalisé le cours d’eau, cultivé la terre et installé des panneaux solaires. Leur projet se finance par la vente de leur production.

La Junta de Castilla-La Mancha a trainé devant les tribunaux six jeunes occupants du village. Ceux sont exposés à des peines de quatre ans de prison chacun et des amendes cumulées de 30.000 euros pour « infractions à l’organisation du territoire », « dommages » et « usurpation de la forêt publique ». Ces poursuites on provoqué une levée de bouclier et des positionnements solidaires, y compris des anciens habitants de Fraguas.

Les nouveaux habitants de Fraguas

Les nouveaux habitants de Fraguas

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Des milliers de manifestants se sont rassemblés, dimanche après-midi à Barcelone, à l’appel des séparatistes catalans. Brandissant des drapeaux indépendantistes, ils se sont retrouvés sur les Ramblas en criant : « Liberté pour les prisonniers politiques » ou « Puigdemont, notre président ». Les militants ont lancé des œufs, des bouteilles, des grilles de fer, et ont même tenté de lancer des conteneurs d’ordures en direction de la police. Des manifestants ont tenté ce dimanche d’approcher de la préfecture de Barcelone et les policiers catalans les ont contenus à coups de matraque et en tirant en l’air. Selon les services de secours, 90 personnes ont été blessées légèrement à Barcelone, dont 22 policiers. Auparavant, les secours avait fait état de sept personnes blessées dans la ville de Lleida, à 150 km à l’ouest, et d’un blessé à Tarragone, plus au sud.

Les affrontements de ce dimanche

Les affrontements de ce dimanche

Cinq dirigeants indépendantistes ont été placés en détention ce vendredi pour « rébellion ». Ceux-ci s’ajoutent aux quatre autres personnes déjà incarcérées depuis plusieurs mois. A l’appel de l’assemblée nationale catalane et des Comités de Défense de la République, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes de la région pour dénoncer la décision judiciaire. A Barcelone, 22 manifestants ont été blessés par les forces de l’ordre. Les forces anti-émeutes ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui tentaient d’approcher les locaux de la préfecture.

Police vs manifestants à Barcelone

Police vs manifestants à Barcelone

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Les forces de l’ordre espagnoles ont tiré à balles de caoutchouc ce jeudi soir contre des migrants manifestant dans le centre de Madrid après la mort d’un Sénégalais pourchassé par la police. La police anti émeutes et les pompiers déployés dans Lavapies, un quartier de la capitale espagnole où vit une une importante population immigrée, a fait face à des manifestants en colère qui ont mis feu à des poubelles et à une moto, et lancé des pierres aux forces de l’ordre.

Les incidents de Madrid

Les incidents de Madrid

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Xabier Rey Urmeneta, originaire d’Iruindarra à Donibane, a été retrouvé mort mardi à la prison de Cadix à Puerto III. Il avait été arrêté en octobre 2008 et été torturé pendant sa détention au secret dans les postes de police. Il purgeait une peine au premier degré, à plus de 1 000 kilomètres de chez lui, en raison de la politique de dispersion appliquée par l’état espagnol aux prisonniers politiques. Il avait été condamné à 26 ans de prison pour son appartenance à ETA.

Xabier Rey Urmeneta

Xabier Rey Urmeneta

María Hilda Pérez Zamora (47 ans) a été capturée le 16 février en Espagne où elle vivait sous la fausse identité de Marian Pérez Zambrano. Elle a été extradée au Pérou pour purger sa peine pour son activité dans le PCP-SL. En tant que commandante militaire du Comité régional du Nord entre 1990 et 1992, la justice péruvienne la tient pour responsable du décès de 11 personnes, essentiellement des membres des forces de sécurités tombés dans des embuscades dans les zones d’Angasmarca et de Santiago de Chuco. María Hilda Pérez Zamora avait disparu des radars policiers après l’arrestation du Bureau Politique du PCP-SL en 1992. Elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

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La police catalane a interpellé 14 personnes qui s’étaient enchaînées vendredi aux portes d’un tribunal à Barcelone pour protester contre la répression menée par la justice espagnole dans la région depuis la proclamation de la République catalane. Les arrestations se sont produites pendant la manifestation convoquée par les « Comités de défense de la République » (CDR), initialement créés par des militants indépendantistes pour défendre la tenue d’un référendum d’autodétermination interdit du 1er octobre. Dans un manifeste, les CDR ont écrit: « Jour après jour, on voit comment ce système judiciaire du Royaume d’Espagne, pourri et corrodé, héritier direct du Franquisme, réprime avec toujours plus de force l’ensemble de l’Etat et les citoyens catalans ». A la mi-journée, ces 14 manifestants étaient encore en garde à vue, en attendant que le juge d’instruction évalue les délits pouvant leur être reprochés.

La justice espagnole enquête sur de nombreux militants pour leur implication dans le processus indépendantiste, notamment pour avoir mené des actions de résistance passive ou pour avoir facilité le vote du 1er octobre dans des mairies. De son côté, à Madrid, le Tribunal suprême poursuit le noyau dur de l’indépendantisme, soit une trentaine de dirigeants, fonctionnaires, représentants de partis ou d’associations. Quatre d’entre eux sont en détention provisoire et six ont quitté l’Espagne pour échapper aux poursuites judiciaires, tel l’ancien président catalan destitué Carles Puigdemont, installé à Bruxelles.

Une des arrestations de Barcelone

Une des arrestations de Barcelone

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L’Audiencia National, la haute cour de justice espagnole a condamné le rappeur Miguel Arenas Beltran, connu sous le pseudonyme de Valtonyc, à trois ans et six mois de prison pour crime de lèse-majesté et soutien au terrorisme. Le rappeur de 24 ans avait écrit une chanson qui s’en prenait à l’ex-roi Juan Carlos et qui soutenait ETA et les GRAPO. Les avocats du rappeur ont essayé d’obtenir l’acquittement de leur client, se référant à la liberté d’expression. Toutefois, les juges leur ont rappelé que la liberté d’expression finissait là où elle entrait en contradiction avec les autres droits garantis par la Constitution.

Cette liberté d’expression voit son champ de plus en plus réduit en Espagne. Un jeune homme qui a remplacé le visage du Christ par le sien, piercing dans le nez inclus sur un photomontage a été condamné le 7 février un tribunal de Jaen (Andalousie) pour « offense aux sentiments religieux ». Le chanteur de rock, Liberio Ruiz, a été condamné pour avoir crié « Beaucoup de police, peu d’amusement » durant un concert, parce que des agents saisissaient des feux de Bengale. Les présentateurs de télévision du programme satirique El Intermedio, qui sont convoqués par le juge pour une blague sur la croix qui domine le Valle de los Caidos, le mausolée de Franco et un garagiste a été convoqué par un juge pour un possible « délit de haine » pour avoir refusé de réparer une voiture de police. Et le rapppeur Pablo Hasel est une nouvelle fois exposé à des poursuites (voir notre article).

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Arenas Beltran AKA Valtonyc

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Deux prisonnières politiques basques sont en isolement total depuis le 18 mai 2017 au Centre Pénitentiaire d’Albolote (Grenade). Parce qu’elles ont refusé les mesures vexatoires, machistes et discriminatoires (réductions des activités pour les femmes, organisation de cours uniquement pour les hommes, obligation pour les femmes de nettoyer les espaces communs…) prises par la Direction de l’établissement, elles sont recluses dans un quartier disciplinaire, sans contact avec aucune autre détenue, et pour seule activité, une sortie quotidienne de 4h dans une cour de 15×15.

Les forces de solidarité vous invitent à leur écrire un message de soutien. Elle comprennent le français pour avoir séjourné un long moment dans différentes prisons de l’Hexagone dans les années 2000

Ainhoa Mujika Goni
Agurtzane Delgado Iriondo
GRANADA (Albolote)
Centro Penitenciario
Carretera Comarcal 220, km.6
Apdo. 2.062
18.220 Albolote ESPAGNE

Agurtzane Delgado Iriondo

Agurtzane Delgado Iriondo


Ainhoa Mujika Goni

Ainhoa Mujika Goni

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Il y a trois ans, le rappeur révolutionnaire Pablo Hasél était condamné à deux ans de prison pour avoir écrit des tweets militants et des chansons en solidarité avec des prisonniers communistes et antifascistes notamment ceux membres du PCE(r) et des GRAPO (voir notre article).
Le 1er février prochain, le Tribunal se réunira une nouvelle fois pour juger le rappeur suite à des textes et des tweets tombant sous la juridiction « anti-terroriste » espagnole. Il risque jusqu’à 5 ans de prison supplémentaire.

Le rappeur Pablo Hasel

Le rappeur Pablo Hasel

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