Des manifestations de soutien au juge Garzon, accusé d’avoir voulu enquêter sur les crimes amnistiés du franquisme, étaient organisées samedi à Jaen, Valence et Las Palmas, aux Canaries. D’autres mobilisations étaient prévues samedi dans une vingtaine de villes en Espagne ainsi qu’à l’étranger, à Paris, Londres, Lisbonne, Buenos Aires et Mexico. La plus importante de ces manifestations devait se tenir à Madrid en fin d’après-midi. Ces rassemblements étaient organisés par ‘un groupe de citoyens qui luttent pour la justice’, se disant étranger à la politique et qui se sont beaucoup servis des réseaux sociaux comme Facebook pour mobiliser.
Ces mobilisations interviennent alors que le juge Garzon a décidé de contre-attaquer, en mettant directement en cause le juge du Tribunal suprême Luciano Varela qui veut le juger pour avoir engagé une enquête sur le franquisme. Le juge Garzon a demandé la récusation du juge Varela pour avoir manifesté son ‘intérêt indirect’ et sa ‘partialité’ dans cette affaire, selon l’acte officiel de demande de récusation. Le juge Garzon est poursuivi par le Tribunal suprême pour avoir voulu, pour la première fois en Espagne, enquêter sur les disparus de la guerre civile et de la répression franquiste sous la dictature (1939-75), en enfreignant, ‘sciemment’ selon l’accusation, une loi d’amnistie générale votée en 1977, deux ans après la mort de Franco.