Le secrétaire de l’union locale CGT de Tulle, Sylvain Roch, a été convoqué vendredi par la police pour s’expliquer sur des dégradations commises en juin dernier dans le cadre des manifestations contre la loi travail. Personne ne savait exactement de quelles dégradations il était question. En fait il s’agissait de coupures de courant et de tags et affichages sur l’agence bancaire de la banque populaire de Tulle. Celle-ci et Enedis ont porté plainte. Des dizaines de syndicalistes s’étaient réunis en solidarité devant le commissariat. Sylvain Roch a été entendu durant deux heures.

Le rassemblement solidaire à Tulle

Le rassemblement solidaire à Tulle

Un rassemblement avait eu lieu samedi après-midi à Saint-Étienne pour commémorer l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse, il y a deux ans. Cette manifestation était interdite par le préfet de la Loire et six personnes ont été retenues pour «contrôle d’identité». Encadrés par plusieurs centaines de policiers et de gendarmes environ 200 manifestants ont parcouru le centre-ville pendant plusieurs heures derrière une banderole visant le fabricant local de flash-balls sur laquelle était écrit : « Verney-Carron dernière sommation ! ». Des manifestants cagoulés ont tagué murs et vitrines, démoli des abribus, des distributeurs de banque, des horodateurs et une vitrine de banque. Quand au local de la fédération départementale du PS, il a été envahi et dévasté (il y aurait pour 40.000 euros de dégâts).

La permanence du PS après le blitz

La permanence du PS après le blitz

Des incidents violents ont éclaté dimanche matin dans la « Jungle » à Calais, alors que les résidents du camp s’érigent contre son évacuation qui devra avoir lieu demain lundi. Des dizaines de personnes ont jeté des pierres sur la police qui tirait du gaz lacrymogène. L’évacuation de l’immense bidonville situé près des côtes françaises face à l’Angleterre débutera lundi. Les autorités souhaitent enregistrer 3.000 personnes et les évacuer vers des centres d’accueil en France. Mardi, il en sera de même pour 2.400 personnes et 2.000 mercredi. Le camp devrait être complètement démantelé d’ici la fin de la semaine prochaine. Les autorités françaises estiment le nombre des habitants à 6.400 habitants, mais les organisations humanitaires en ont recensé plus de 8.100.

Les affrontements de ce dimanche à Calais

Les affrontements de ce dimanche à Calais

Le 24 novembre 2015, 8 travailleurs de l’usine Goodyear de Amiens-Nord ont été condamnés à 24 mois de prison (9 fermes et 15 de sursis) et 75 000 euros d’amende (voir notre article). Les 19 et 20 octobre prochains, les 8 militants CGT de Goodyear sont convoqués devant la Cour d’Appel d’Amiens. Cette procédure judiciaire a été enclenchée par le Procureur de la République d’Amiens alors même que la direction de Goodyear avait retiré sa plainte. Ce procès interviendra trois semaines après celui des quinze salariés d’Air France jugés pour l’épisode de la « chemise arrachée ».

Des rassemblements seront organisés les 19 et 20 octobre. Liste des départ depuis la région parisienne.

Manifestation de soutien

Manifestation de soutien

Ce lundi matin, de nombreux internautes ont rapporté une image étonnante alors qu’ils tentaient de se rendre sur le site français de Google. Un message signé du Ministère de l’Intérieur annonçait à l’utilisateur que celui-ci tentait « d’accéder à du contenu faisant l’apologie du terrorisme ». Le « bug » se trouvait au niveau du fournisseur d’accès Orange et a duré une bonne heure. Pour expliquer l’origine de l’incident, Orange est resté vague: le problème s’est clairement posé au niveau des serveurs DNS (ce sont eux qui sont chargés d’attribuer des noms de domaines lisibles aux adresses IP des sites internet), mais impossible de savoir s’il s’agit d’un piratage, d’une erreur humaine, d’un erreur « purement » informatique,…

Les sites de Google, Wikipédia et OVH momentanément bloqués pour

Les sites de Google, Wikipédia et OVH momentanément bloqués pour

Le travail du secrétaire général de la préfecture du Doubs, Jean-Philippe Setbon, a été dénoncé dans deux articles : le premier, Besançon : un ragoût préfectoral particulièrement écœurant, publié sur le blog du Libertaire Bisontin, et l’autre, La charité : parfait alibi de la machine à expulser qui comporte l’encart Une pourriture nommé Setbon publié dans Séditions n°8 du mois de septembre 2016.

Jeudi 6 octobre en début de matinée, les policiers ont débarqué aux domiciles de deux personnes, qui s’impliquent activement dans le réseau de solidarité avec les migrants à Besançon. Après avoir fouillé leurs appartements, embarqué ordinateurs, portables, brochures et journaux, les policiers les ont placés en garde-à-vue pour « injures et diffamation par voie de presse » à l’encontre de Jean-Philippe Setbon. A leurs sorties de GAV dans l’après-midi, il leur a été notifié qu’aucune poursuite judiciaire ne sera menée à leur encontre. Mais l’enquête pour retrouver le/les auteur/s du deuxième article publié dans Séditions se poursuit.

Le site de Séditions

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Mardi matin, les policiers de la sous-division antiterroriste de Paris se sont rendus dans le quartier du Blosne, à Rennes, pour interpeller un Kurde d’une trentaine d’années. Le suspect est arrivé en Bretagne, de Marseille, il y a quelques mois et est actif dans l’association des Kurdes de Rennes et éditait un hebdomadaire. La police l’accuse d’avoir organisé système de financement du PKK à travers des activités menées à Rennes. Ce vendredi, l’homme a été présenté vendredi en fin de matinée au parquet antiterroriste de Paris. Il a été ensuite mis en examen par un juge d’instruction pour « participation à une organisation terroriste », et placé en détention provisoire.

Manifestation des Kurdes à Rennes, la semaine passée

Manifestation des Kurdes à Rennes, la semaine passée

De violents incidents ont éclaté samedi aux abords de la préfecture de Haute-Corse entre des dizaines de jeunes nationalistes cagoulés et des forces de l’ordre, en marge d’une manifestation de soutien aux prisonniers politiques, à Bastia. Tenues de peintres en bâtiment pour certains, masques à gaz pour les autres. Fusées de détresse, cocktails Molotov ont enflammé les abords de la préfecture de Bastia, peu après 16 h 30. Des heurts qui se sont propagés dans tout le centre-ville de Bastia, théâtre de violents incidents qui se sont poursuivis jusque dans la soirée de samedi. La Poste centrale a été incendiée, atteinte par des cocktails Molotov, tout comme des banques ciblées, huit véhicules, et plusieurs dizaines de poubelles.

Au départ du palais de justice de Bastia, la manifestation avait réuni quelque 4000 personnes selon les organisateurs, derrière un seul mot d’ordre : « Libertà ». Quelques jours auparavant, les trois syndicats étudiants nationalistes de l’Université de Corse – la Ghjuventù Indipendentista, la Ghjuventù Paolina et la Cunsulta di a Ghjuventù corsa – avaient appelé à la mobilisation pour dénoncer le verdict prononcé le 6 octobre dernier par la cour d’assises spéciale de Paris, à l’encontre de Nicolas Battini, Stéphane Tomasini et Ghjiseppu-Maria Verdi, en fuite (voir notre article).

Les affrontements de samedi à Bastia

Les affrontements de samedi à Bastia

Plainte a été déposée ce 12 octobre par le Ministère de l’Intérieur suite à la « découverte » de quatre graffitis contre la police sur le site de Paris-I: « Frapper vite, frapper fort, un bon flic est un flic mort » ou « J’ouvre une bouteille à chaque fois qu’ils ferment le cercueil d’un flic ». Ces tags, en plus d’être des tags, contituent une « apologie de crimes contre des policiers » selon le communiqué du Ministère. L’Université a également porté plainte, communiquant que ces « messages intolérables » sont aux « antipodes des valeurs qu’elle défend ».

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Deux personnes ont été placées en garde à vue suite à la dégradation de deux distributeurs à billets et l’inscription de tags anti-police, anti-Etat et anti-capitalisme lors d’une manifestation samedi soir à Montpellier. Dans la nuit de samedi à dimanche, les vitres des locaux de la députée socialiste de l’Hérault ont été brisées. Un début d’incendie s’est déclaré devant la permanence rue André Michel, au centre-ville de Montpellier. Plusieurs personnes ont incendié un container à poubelles, et l’on projeté contre la permanence. Des inscriptions « salauds » et « fini de trahir » ont été taguées sur les murs de la permanence. La permanence de la députée avait déjà été prise pour cible au mois de mai.

La permanence du PS

La permanence du PS