Le député LR (Les Républicains) Arnaud Viala a déposé un projet de loi pour couper les allocations des personnes condamnées pour des « exactions en manifestation ». Dans ce projet, les cas des « casseurs » ayant des personnes à charge seraient examinés par le conseil d’état. La suspension courrait pour un an. Ce projet de loi est très inspiré d’un projet équivalent déposé par le FN en juin dernier mais qui proposait lui de couper les allocations pour une durée allant jusqu’à 5 ans.

Les affrontements de Paris du 14 juin

Les affrontements de Paris du 14 juin

Jean-Marc Rouillan, ancien d’Action Directe, a été condamné ce mercredi à huit mois de prison pour « apologie du terrorisme » pour avoir qualifié les djihadistes du 13 novembre de « courageux » compte tenu du fait qu’ils étaient très peu face aux milliers de policiers qui les entouraient à ce moment là (voir notre précédent article). Le tribunal s’est obstiné à faire comme si Jean-Marc avait en fait soutenu les djihadistes. Jean-Marc a lui déclaré qu’il pensait au mot « déterminé » plutôt que « courageux ».

Jean-Marc Rouillan

Jean-Marc Rouillan

Le 26 mai dernier à Rennes, une empoignade avait éclaté entre le patron du snack Bagelstein et quatre étudiants qu’il tentait de mettre dehors à coups de poings et qui sortaient d’une manif fraîchement dispersée contre la Loi Travail. La dispute portait sur des inscriptions sexistes, racistes et homophobes qui décorent le lieu. Les 4 ont été arrêtés et condamnés 24h plus tard à des peines allant de 1 à 3 mois de prison. Ils sont à présent tous libres mais vont en appel de leur procès pour obtenir des réparations.

Les pubs bien grasses du Bagelstein

Les pubs bien grasses du Bagelstein

La Mairie de Lille attaque le journal la Brique en justice via un arrêté de 2004 qui interdirait la vente à la criée sur les marchés « dans le but de préserver la sécurité et la tranquillité publique, l’accès aux marchés est interdit aux véhicules publicitaires, cortèges, vendeurs et distributeurs de journaux, tracts de toute nature et de prospectus à caractère publicitaire« . La comparution aura lieu le 4 octobre prochain à 14h. La distribution des journaux par la presse elle-même est pourtant garantie par une loi nationale de 1947, censée prévaloir sur un arrêté municipal. Un adjoint municipal de Lille a lui-même justifié la décision arguant que si la Brique pouvait distribuer son journal sur les marchés (comme c’est le cas depuis depuis 9 ans), les militants du FN en profiteraient pour distribuer leurs tracts.

La Brique de l'été 2016

La Brique de l’été 2016

Deux manifestants qui avaient été arrêtés lors du blocage des bus contre la Loi Travail le 13 juin dernier, ils ont été convoqués ce 1er septembre au tribunal de Toulouse pour des « Dégradations incendiaires », en l’occurrence le feu de palettes qui avait été allumé pour bloquer le dépôt de bus Tisséo. Une cinquantaine de militants de la CGT et de Solidaires se sont rassemblés devant le Tribunal pour protester contre la répression du mouvement syndical. L’accusation a réclamé la somme de 2.700€ aux deux manifestants en présentant des photos de dégradations qui sont présentes sur la chaussée depuis une vingtaine d’année.

Une palette vivant ses dernières heures au blocage Tisséo

Une palette vivant ses dernières heures au blocage Tisséo

Le PS parisien a porté plainte pour l’attaque qui a eu lieu contre le local de sa fédération à Paris. Plusieurs manifestants qui avaient été dispersés par la police alors qu’ils étaient rassemblés contre la Loi Travail ont vidé une poubelle devant l’entrée du PS en cassant les vitrines de la porte d’entrée avant de s’encourir, aucun n’a été arrêté. Le Secrétaire général du PS parisien parle d’un groupe de 30 à 60 manifestants armés de barres de fer qui serait rentré et aurait saccagé le hall. Il était visiblement sous le coup de l’émotion puisqu’une vidéo témoigne en fait d’une dizaine de manifestants pas armés de barre de fer. Le secrétaire a déclaré qu’il avait donné instruction de ne plus réparer la casse faite sur les locaux du PS tant que la situation ne se serait pas calmée.

En août 2015, des migrants qui avaient été expulsés de la Halle Pajol (18e arrondissement de Paris) pour atterrir dans un centre Emmaüs ont protesté contre leurs conditions de vie (isolés, démarches bloquées, nourriture périmée, lave-linge en panne, pas de kit d’hygiène,…) et demandent à rencontrer ceux qui les avaient expulsé de la Halle en leur promettant des conditions correctes (OFPRA, mairie et Emmaüs). Ils font appel à des militants solidaires qui les rejoignent, ensemble ils font un sit-in dans le hall d’entrée. Le centre a immédiatement appelé la police en prétextant une « séquestration », quatre personnes (trois solidaires et le migrant qui faisait la traduction) sont arrêtées et placées sous contrôle judiciaire. En octobre 2015, les quatre ont été condamnés à 4 mois de prison avec sursis et à payer des dédommagements à Emmaüs. Tant les condamnés que le parquet et Emmaüs ont fait appel, le procès d’appel commencera donc le 3 octobre prochain à 13h30 au TGI de Paris.

Emmaüs en appel contre des militants solidaires des migrants

Emmaüs en appel contre des militants solidaires des migrants

Le 28 juin dernier, des manifestants opposés à la loi Travail bloquaient le rond-point des Postes, à Lille, au petit matin. Dans la matinée, les policiers chargeaient et procédaient à plusieurs arrestations (voir notre article). Ce mardi 30 août, 6 manifestants passent au tribunal sur des prétextes divers (bitume abimé, non dispersion, etc.).

Rassemblement solidaire devant le tribunal de grande instance, boulevard du peuple belge, à Lille, à partir de 12h30. Comme toujours, ça peut durer un bon moment… N’hésitez pas à venir plus tard. Ramenez de quoi manger et boire.

Les incidents du 28 juin

Les incidents du 28 juin

A Toulouse et dans d’autres villes, des manifestations ont eu lieu ce samedi 27 août pour la libération du leader emprisonné du PKK, Abdulah Ocalan, et en soutien à la résistance au Rojava qui combat Daesh, l’état turc et leurs alliés réactionnaires. L’OCML-VP était présente sur place dans le cadre de la campagne de soutien au Bataillon International de Libération

Rassemblement pour la libération d’Ocalan à Toulouse

Rassemblement pour la libération d’Ocalan à Toulouse

En avril 2017 doit être inauguré le centre de semi-liberté (CSL) de Saint-Martin-Boulogne (Pas-de-Calais), construit par le groupe Eiffage pour un contrat de 5,4 M€. Ses 47 cellules individuelles sont fabriquées dans des conteneurs maritimes recyclés. C’est CAPSA, une PME sous-traitante d’Eiffage, qui transforme ces containers commandés en Chine, dans l’usine de Meyzieu, dans le Rhône. Les cellules feront 11,7 m² et seront composées d’une kitchenette, d’une salle de bains et seront recouvertes d’un bardage. Elles doivent être livrées d’ici décembre. Comme l’exige la réglementation, les matériaux ne seront ni démontables, ni cassables et on ne pourra rien attacher sur les murs. Le procédé est plus économique et, surtout, plus rapide que les constructions traditionnelles. L’administration pénitentiaire considère ce CSL comme un test grandeur nature. En fonction du bilan tiré, l’expérience sera renouvelée.

Les containers-cellules fabriqués par CAPSA

Les containers-cellules fabriqués par CAPSA