Trois syndicalistes ont été convoqués par la gendarmerie de Fumel (Lot-et-Garonne). L’origine de cette convocation : la perturbation de la vente aux enchères du matériel de Techni 47, qui devait se dérouler le 12 janvier, et qui a été annulée par 150 travailleurs s’opposant au démantèlement de l’entreprise alors qu’un plan de reprise existait. C’est l’huissière responsable de la vente qui a porté plainte contre les syndicalistes pour avoir commis ou tenté de commettre l’infraction «d’entrave à la liberté des enchères ou soumission par violence ou menace». Une cinquantaine de travailleurs de Techni 47 s’étaient rassemblés devant la gendarmerie pendant l’audition, en soutien avec les trois convoqués.

Les trois syndicalistes de Techni 47

Les trois syndicalistes de Techni 47

Le parquet a demandé le renvoi en correctionnelle de Julien Coupat, Yildune Lévy et Gabrielle Hallez pour des « sabotages en relation avec une entreprise terroriste ». Il a également requis un non-lieu pour 3 des 5 sabotages « dont l’enquête ne parvient pas à identifier les auteurs » et pour deux des autres accusés. En revanche, 5 autres sont toujours accusés de « tentatives de falsification de documents administratifs », de « recels de documents volés » ou de refus de prélèvement ADN.

Les salariés d’Itron sont mobilisés contre le plan de restructuration qui prévoit 109 suppressions de postes sur le site de Chasseneuil-du-Poitou. Alors que les grévistes bloquent l’accès au site de l’usine depuis une semaine, 11 salariés d’Itron Chasseneuil, ont été assignés par leur direction pour « délit d’entrave ». Ils ont comparu ce matin devant le juge aux référés du tribunal de grande instance. L’avocat de la direction demande une astreinte de 500 euros par salarié et par heure de blocage.Plusieurs dizaines de leurs collègues ont tenu à les accompagner dans cette épreuve.

Pour le moment, le blocage de l’usine est maintenu. Dans le même temps, un huissier accompagné de trois véhicules de gendarmerie envoyés par la direction nationale s’est rendu sur le site bloqué par les salariés pour saisir quelques compteurs. Un cortège jugé « démesuré » par les employés, qui n’ont montré aucune résistance.

La grève chez Itron

La grève chez Itron

Alors qu’au mois de janvier, un syndicaliste CGT, dénonçait vivement auprès de sa direction les conditions de travail qui se dégradent chez Ingrédia Saint-Pol, celui-ci s’est fait licencier le 24 mars ainsi qu’un collègue très proche de lui. Un rassemblement a eu lieu le 27 mars exigeant leur réintégration, qui a réuni une soixantaine de personnes. La pression a été mise avec blocage de l’accès de l’usine aux camions.

Rassemblement solidaire devant Ingrédia Saint-Pol

Rassemblement solidaire devant Ingrédia Saint-Pol

Dans la nuit de mardi 28 à mercredi 29, une trentaine de slogans anarchistes, anticapitalistes et antifascistes avaient redécoré des locaux privés et publics en centre-ville, mais aussi des véhicules et des distributeurs automatiques. Grâce aux caméras de sécurité mais aussi au signalement de riverains, la police a pu arrêter deux hommes et deux femmes âgés de 19 à 32 ans. Le conseil municipal décide de porter plainte contre les auteurs. Les quatre personnes, qui se revendiquent zadistes, sont sortis de garde à vue. La voiture de l’un d’entre eux a été saisie et ils sont convoqués devant le juge le 23 juin.

Une banque taguée boulevard de la République à Agen

Une banque taguée boulevard de la République à Agen

Dans le bras de fer qui l’opposait à ses salariés, en grève depuis plusieurs semaines, la direction de Tisséo (transports publics à Toulouse) elle a été déboutée par le tribunal de grande instance qui avait jugé l’affaire en audience mercredi. Elle lui demandait de se prononcer sur les opérations de filtrage et de tractage mises en place par les salariés et syndicats à la sortie des dépôts de bus et pour lesquelles elle avait porté plainte. «Les perturbations réelles constatées du service de Tisséo ne constituent pas un trouble manifestement illicite», indique hier jeudi la juge dans les motifs de sa décision sur le fond, qui ajoute : «Il n’est pas rapporté la preuve d’une situation de blocage direct ou indirect».

Pour la juge, le retard pris lors des distributions de tracts est d’une à douze minutes en moyenne. Or, Tisséo qui se plaint d’un décalage de plusieurs heures pour la sortie des bus. Le tribunal a aussi rejeté la désignation d’un huissier de justice pour recueillir le nom des agents qui procéderaient à un blocage et leur condamnation éventuelle sous astreinte. Le tribunal a même condamné Tisséo aux dépens et à rembourser, au total, 3.600 € aux quatre syndicats pour leurs frais de justice. L’intersyndicale a annoncé que le mouvement de grève, d’actualité ce jeudi, reprendrait lundi, après le 1er mai.

Filtrage et tractage chez Tisseo à Toulouse

Filtrage et tractage chez Tisseo à Toulouse

Le procès du site internet « Jura Libertaire » qui devait commencer en janvier dernier avait été reporté au 5 mai 2015. Attaqué en 2010 pour « injure et diffamation publiques envers la Police nationale » en même temps que Indymedia Grenoble, le Jura Libertaire a annoncé qu’il cessera de publier dés le jugement rendu. À l’époque, un appel « Que 1000 Indymedia et Jura Libertaire » avait circulé, et 5 ans plus tard, de nombreux sites d’information ont en effet pris le relais.

Le procès du Jura Libertaire se tiendra mardi 5 mai 2015 à 13 heures 30 devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Le Jura Libertaire

Le 21 avril 2014, suite d’une tentative de squattage de maison à Toulouse, Yann, 26 ans, qui prendra en pleine tête le tir de flash-ball: “La BAC nous a chargés sans raison, je me suis réfugié derrière une poubelle. Un policier de la BAC m’a vu et m’a dit de sortir de là en levant sa matraque pour me frapper. Je suis sorti en levant les mains et c’est à ce moment que je me suis écroulé. J’étais tellement sonné qu’au début je n’ai pas compris ce qui m’était arrivé. À l’hôpital le médecin m’a dit qu’à 3 centimètres près j’étais mort … J’ai eu tous les os de la joue cassés ou broyés et une partie d’un nerf touché dont je n’ai retrouvé la sensibilité qu’au bout de presque un an. (…) Je me suis réveillé de l’opération avec 5 plaques dans le visage. Quelques semaines après j’ai commencé à faire des infections. (…). Dans quelques jours je dois subir ma quatrième opération de l’année.”

Yann a déposé une plainte par le biais de son avocat qui a été classée sans suite par le procureur de Toulouse “faute d’infraction caractérisée“. Selon le procureur, il n’ y a pas d’infraction caractérisée alors que les tirs de flash-ball sont strictement interdits au niveau du visage et à moins de 10 m. Les classements sans suite s’enchaînent : Damien, Quentin et Emmanuel, éborgnés par des tirs le 22 février 2014 pendant une manifestation à Nantes ont eux aussi vu leur plainte classée sans suite, tout comme Ayoub, éborgné à Montbéliard en 2011. Exception: Geoffrey, touché pendant qu’il mettait une poubelle devant le blocus de son lycée à Montreuil en 2010, a vu le policier être condamné (légèrement, et avec du sursis).

Yann

Yann

160 caméras de vidéosurveillance supplémentaires seront installées à Paris. Le chiffre a fait l’objet de longues discussions entre la Ville, la préfecture de police et le ministère de l’intérieur. La préfecture de police a obtenu un financement à hauteur de 50 % par le ministère de l’Intérieur. L’autre moitié sera supportée par la mairie. Une caméra de vidéosurveillance ne vaut « que » 1 500 € environ mais l’installation peut coûter très cher : environ 30 000 à 40 000 € par appareil. Une partie des nouveaux appareils devraient être installés sur des mats déjà existants pour d’alléger la facture.

Jusqu’ici, la police parisienne elle disposait de 1.500 caméras de voie publique pour surveiller monuments officiels, points stratégiques et dits « sensibles », grands carrefours, périphérique… Chiffre auquel s’ajoutaient les caméras de la RATP. La préfecture a également prévu une interconnexion avec les systèmes exploités par les gestionnaires d’espaces sensibles ouverts au public, notamment les grandes surfaces commerciales.

La vidéosurveillance à Paris

La vidéosurveillance à Paris

Le projet ANGELAS, (Analyse Globale et Evaluation des technologies et méthodes pour la Lutte Anti UAS) a été retenu par l’Agence Nationale de la Recherche pour le programme de protection de zones sensibles vis-à-vis des drones. Ce projet de développement expérimental, d’une durée de 18 mois. ANGELAS vise à mieux maitriser les signatures électromagnétiques, optroniques et acoustiques des drones par l’adaptation de moyens existants ou en proposant des nouvelles technologies, comme l’optronique (imagerie laser 2D/3D…), l’électromagnétisme (radar passif et actif) et l’acoustique. Il s’agit aussi d’étudier la complémentarité des différents systèmes et leurs traitements associés, à enrichir la gamme de solutions d’évitement et de neutralisation (brouillage, pistage…) et à pratiquer des expérimentations sur site.

L’Onera coordonne le projet et apporte son expertise « système drones » qui comprend ses savoir-faire dans le domaine des capteurs (optroniques, électromagnétiques et acoustiques), les traitements de type détection-poursuite, classification – identification et la fusion multi capteurs. Il met également à disposition son site d’essai. Le consortium réunit également Thales, Telecom SudParis, le CEA Leti et Exavision, qui apportent au projet des moyens de détection, de géolocalisation et de neutralisation, EDF, qui apporte ses connaissances des risques et des besoins ainsi qu’un premier retour d’expérience des solutions proposées. Partenaire et utilisateur final, EDF coordonnera les démonstrations opérationnelles à l’issue du projet en mobilisant ses infrastructures représentatives. L’Institut de Criminologie de Paris fait également partie du consortium, tout comme un comité d’utilisateurs finaux dont l’Armée de l’Air, la Marine nationale, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale et la Préfecture de Police de Paris.

Un petit drone radioactif a été découvert ce mercredi sur le toit de la résidence du premier ministre japonais

Un petit drone radioactif a été découvert ce mercredi sur le toit de la résidence du premier ministre japonais