Hier matin 16 juillet, 300 gendarmes ont réinvesti la D281 (ancienne route des chicanes) sur la ZAD de NDDL pour détruire deux cabanes et évacuer le véhicule/domicile d’une personne qui occupait la Chèvrerie depuis plus d’un an… Les gendarmes et travailleurs réquisitionnés ont massacré des dizaines d’arbres qui repoussaient depuis 2013 dans la « zone non motorisée », pour détruire La Chouette (ancienne Mandragore) épargnée par les machines lors de l’expulsion 2018 car située en zone marécageuse, mais à moitié détruite tout de même par quelques gendarmes à pied. Elle avait été reconstruite lors du printemps 2019… Plusieurs cabanes restent néanmoins debout bien que « illégales ». C’est le Conseil Départemental de Loire Atlantique qui a réclamé l’expulsion de 2 cabanes habitées sur « ses » terres.

La destruction de cabane à NDDL ce mercredi

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La fête nationale française a donné lieu, pour la deuxième année consécutive, à des manifestations anti-gouvernementales et à des affrontements avec la police à Paris. Des centaines de Gilets Jaunes ont tout d’abord manifesté en matinée devant l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) pour réclamer sa dissolution. L’IPGN a, en effet, perdu toute crédibilité depuis la mise en lumière de son rôle de blanchiment des policiers violents (voir notre article). En après-midi, une manifestation de plusieurs milliers de personnes s’est tenue au départ de la Place de la République. Le cortège était principalement composé de membres du personnel hospitalier, de Gilets Jaunes, et de militant·es syndicaux. La police, qui avait déployé un gros dispositif, a nassé et gazé le cortège à la Place de la Bastille, déclenchant des affrontements avec les manifestant·es. Des tentatives de manifestations spontanées se sont ensuite tenues en début de soirée.

La célébration officielle a été également perturbée par une action du personnel soignant. Alors que la Marseillaise résonnait devant un parterre de militaires et de politiciens, des banderoles, accrochée à des ballons, se sont envolés depuis un immeuble. Elles indiquaient : « L’économie nous coûte la vie », « Derrière les hommages, Macron asphyxie les hôpitaux ». Deux soignants du collectif « L’inter-Urgences » ont été arrêtés après avoir déployé une banderole dans le ciel. Ils ont été transférés au poste et interrogés pendant quelques heures au commissariat du 7ème arrondissement de Paris. Ils ont été relâchées après 15H.

Manifestations, affrontements et arrestations à l'occasion du 14 juillet à Paris

Manifestations, affrontements et arrestations à l’occasion du 14 juillet à Paris

Mercredi 1er juillet, plusieurs centaines de personnes se rassemblaient à Toulouse contre le plan d’annexion de la Cisjordanie à l’appel d’une vingtaine d’organisations dont le Collectif Palestine Vaincra et le Secours Rouge Toulouse. Franck Touboul, président du CRIF Midi-Pyrénées, a vivement réagi dans les médias locaux face à ce succès et à son échec de faire interdire cet événement par les autorités. A plusieurs reprises, il a violemment diffamé et menacé les membres du Collectif Palestine Vaincra. Il a été publiquement soutenu par Jean-Luc Moudenc, maire de la ville de Toulouse. Ils leur reprochent notamment une campagne dynamique contre le jumelage Toulouse Tel Aviv, leur soutien à Georges Abdallah et des liens présumés avec le Front Populaire de Libération de la Palestine. Voir le communiqué du Collectif Palestine Vaincra.

Samedi 4 juillet, une manifestation de 900 personnes s’est tenue à Itxassou pour soutenir Mikel Barrios. Arrêté en 2017 en Allemagne puis remis en liberté sous contrôle judiciaire, Mikel Barrio était en procès pour appartenance à l’ETA. En juin 2020, il a été condamné à cinq ans de prison et dix ans d’interdiction du territoire français. Il est emprisonné à la prison de Mont-de-Marsan depuis le 29 juin. Plus d’infos ici.

Plus de 900 personnes pour soutenir Mikel Barrios à Itxassou

Roland Veuillet, figure des gilets jaunes nîmois, a été condamné à un an de prison dont 6 mois fermes. Entre autres lui sont reprochés : acte d’intimidation envers une personne dépositaire de l’autorité publique, participations à un attroupement, entrave à la circulation, rébellion, outrage à personnes dépositaires de l’autorité, en l’occurrence des fonctionnaires de police dont trois se sont constitués partie civile, port sans motif légitime d’arme blanche. Assurant lui même sa défense, il a affirmé à plusieurs reprises devoir faire face à un procès politique.

Mardi 16 juin, une manifestation de soignant·es se tenant à Paris avait donné lieu à des affrontements avec la police lorsque cette dernière avait lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestant·es (voir notre article). Au cours de cette manifestation, 16 personnes avaient été arrêtées dont Farida C, infirmière, qui avait fait deux doigts d’honneur en direction des policiers et leur avait lancé trois cailloux. Farida C. a fait des journées de 10 à 14 heures durant le pic épidémique, elle a vu mourir 20 de ses patients, et a attrapé le coronavirus. Arrêtée, trainée par les cheveux et placée en garde-à-vue, elle est convoquée, le 25 septembre, au tribunal pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, outrage et rébellion ». Quatre policiers ont porté plainte contre elle encourt 45 000 euros d’amende et 3 ans de prison. Une cagnotte a été créée pour l’aider à couvrir ses frais de justice. Lien vers la cagnotte ici.

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

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Le samedi 27 juin devait se dérouler, comme dans plusieurs villes de France, une manifestation pour dénoncer le plan du gouvernement israélien Netanyahu/Gantz d’annexer plus de 30 % de la Cisjordanie. A l’initiative de la Campagne BDS France Montpellier et soutenue par une dizaine d’organisations, cette manifestation était déposée en préfecture. Cependant, cette dernière a interdit la manifestation la veille, le vendredi, les personnes ayant déposé la manifestation ayant été notifié de l’interdiction par la police à leur domicile. Cette interdiction fait suite à plusieurs pressions, interdictions et menaces de la part de la préfecture et de la police contre la Campagne BDS France Montpellier (voir notre article).

Trois mois après le début de la crise du Coronavirus, les soignant·es sont descendu·es ce mardi dans la rue pour réclamer plus de moyens pour l’hôpital. À Paris, la manifestation, qui a regroupé plusieurs dizaines de milliers de personnes, a donné lieu des affrontements avec la police. Celle-ci a notamment utilisé abondamment du gaz lacrymogène alors que les manifestant·es répliquaient avec des jets de projectiles. Au moins 16 personnes ont été arrêtées. Des affrontements ont également été signalé à Lille. D’autres manifestations, rassemblant plusieurs milliers de personnes, se sont tenues à Toulouse, Bordeaux, et Strasbourg.

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

Mercredi 17 juin à 6H30, un militant de l’organisation révolutionnaire occitane Libertat a été arrêté par 6 gendarmes venus à son domicile. Placé en garde à vue à Pau, la justice lui reproche une publication Facebook à propos de l’organisation basque ETA. Celle-ci est qualifiée de « soutien au terrorisme ». Libertat a organisé un rassemblement le jour même devant la gendarmerie de Pau.