Vaggelis Stathopoulos et Polycarpos Georgiadis, deux prisonniers anarchistes détenus à la prison de Larissa, ont commencé lundi 18 une grève de la faim de cinq jours en solidarité avec Dimitris Koufontinas, militant de l’organisation révolutionnaire « 17 Novembre » en grève de la faim depuis le 8 janvier (voir notre article).

Initiative solidaire à Berlin, hier mercredi

 

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Dimitris Koufontinas, combattant de l’Organisation 17 Novembre, a entamé le 8 janvier une grève de la faim à l’occasion de son transfert à la prison de Domokou des prisons rurales de Kasavvetia. Il exige son retour à la prison de Korydallos où il a passé 16 de ses 18 années de détention. Il a été transporté, samedi, d’urgence à l’hôpital général de Lamia cet après-midi, officiellement pour des « raisons de précaution », en raison de problèmes de santé liés à sa grève de la faim. Koufontina est emprisonné depuis le 5 septembre 2002 pour plus de 200 actions et 23 exécutions attribuées au 17-N depuis 1975. Il avait été condamné à 11 fois la perpétuité plus 25 ans pour 11 actions (voir nos articles ici et ici).

Dimitris Koufontinas à la sortie de la prison.

Dimitris Koufontinas à la sortie de la prison.

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Le gouvernement de centre-droit grec a aboli l’interdiction, vieille de plusieurs décennies, faite à la police d’entrer dans les universités. Les autorités ont justifié cette décision en arguant que cette interdiction avait été fréquemment exploitée pour l’organisation de manifestations violentes sur et à partir des campus. Cette interdiction reste considérée par de nombreux Grecs comme importante, parce qu’elle a permis de développer une résistance contre les régimes dictatoriaux. Dans le cadre des changements proposés, les conditions d’admission à l’université seront également modifiées et des limites seront fixées pour l’achèvement d’un cursus. Malgré l’interdiction de rassemblement imposée en raison de la pandémie, de nombreux manifestants ont protesté jeudi près du parlement, dans le centre d’Athènes. La police a réprimé la manifestation en utilisant matraques et gaz lacrymogènes.

Les affrontements de jeudi à Athènes

 

 

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Le fonds de solidarité pour les militants emprisonnés et persécutés est une structure grecque qui, depuis 10 ans, soutient politiquement, moralement et matériellement 25 prisonniers anarchistes, prisonniers politiques et combattants sociaux sur une base mensuelle régulière: à savoir Athanassopoulou Konstantina, Valavani Dimitra, Georgiadis Polykarpos, Yagtzoglou Konstantinos, Dimitrakis Giannis, Koufontinas Dimitris, Kostaris Iraklis, Michailidis Giannis, Xiros Savvas, Petrakakos Giorgos, Sakkas Kostıdısanı, ainsi que Sinan Oktay Özen, Sinan Çam, Ali Ercan Gökoğlu, Burak Ağarmış, Halil Demir, Hasan Kaya, Anıl Sayar, İsmail Zat, Şadi Naci Özpolat, ces derniers originaires de Turquie. En raison de l’importance des sommes qu’ils doivent collecter et envoyer chaque mois aux camarades emprisonnés afin de couvrir leurs besoins à l’intérieur des prisons, et de la situation financière difficile à laquelle ils sont confrontés, les animateurs de fonds ont décidé d’utiliser la plate-forme Firefund.

https://www.firefund.net/solidarfund

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Le 17 novembre, deux réfugiés politiques de Turquie, Ali Can Albayrak et Huseyin Sahin ont été placés en détention en Grèce, alors qu’ils apportaient une aide à des demandeurs d’asile politiques. Militants du Parti Socialiste des Opprimés (ESP), Albayrak et Şahin ont été arrêtés à plusieurs reprises en Turquie, soumis à des pressions et à des violences, et finalement forcés de fuir à Lesbos. Là, ils luttent pour que les réfugiés, et en particulier les demandeurs d’asile politiques, puissent mener une vie digne en Grèce. C’est pour avoir aidé d’autres réfugiés politiques venus de Turquie que les deux hommes ont été arrêtés puis détenus dans la prison de l’île de Chios.

Banderole de solidarité à Lesbos avec Albayrak et Sahin

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En Grèce, chaque 6 décembre les militants commémorent l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulous, jeune de 15 ans tué par la police, à cette date, en 2008. Cette année, la mobilisation était interdite par les autorités qui ont procédé à l’arrestation de plus de 400 personnes dans la journée (voir notre article). Un militant anarchiste français était dans le lot mais il n’a pas été relâché comme tous les autres à l’issue de sa garde à vue. Il s’est vu notifier un avis d’expulsion en tant que « danger à l’ordre public » ainsi qu’une interdiction de territoire de 7 ans. D’abord transféré dans les cellules des services de l’immigration à Petrou Ralli, il a depuis été envoyés dans le centre de rétention d’Amygdaleza dans la banlieue d’Athènes. Le tribunal administratif à entérinée l’avis d’expulsion et le compagnon est aujourd’hui dans l’attente de son recours en justice. Un rassemblement de solidarité a eu lieu. Voir un message d’Errol

Errol

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La police hellénique avait annoncé l’interdiction de tous les rassemblements et manifestations marquant l’anniversaire du meurtre par la police, lors d’une manifestation en 2008, d’Alexis Grigoropoulos, qui avait 15 ans à l’époque. L’interdiction prenait prétexte de la lutte contre la propagation du COVID-19. Et de fait, plus de 100 personnes ont été arrêtées lorsque certains manifestants ont tenté de déployer des banderoles sur le lieu convenu du rassemblement. Pendant ce temps, cinq policiers ont été blessés à la suite de l’attaque surprise du poste de police de Kolonos, une banlieue nord-ouest d’Athènes. Entre 50 et 80 personnes masquées ont attaqué le poste avec des pierres, des extincteurs, des grenades à gaz artisanales. Après l’attaque, les assaillants se sont dispersés, se dirigeant vers la station de métro voisine de Sepolia.

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L’anniversaire du soulèvement du 17 novembre 1973, qui symbolise pour les Grecs la chute de la dictature militaire (1967-1974), était frappé cette année d’une interdiction de rassemblement décrétée samedi par le gouvernement de droite sous prétexte de la pandémie de coronavirus. Mais en dépit de cette interdiction, des manifestants se sont rassemblées en début d’après-midi dans le centre d’Athènes, où les forces anti-émeutes avaient été déployées en nombre. La police a attaqué le rassemblement. Un député communiste a été blessé et une centaine de manifestants ont été interpellés. Quelques centaines de personnes s’étaient rassemblées près de l’ambassade américaine (les USA ayant soutenu la dictature). Sept militants communistes interpellés ont été libérés en fin de journée.

Mardi soir, devant un commissariat du centre d’Athènes, des dizaines de personnes se sont rassemblées pour protester contre l’interpellation d’un manifestant plus tôt dans la journée et ont jeté des cocktails Molotov contre les forces de l’ordre. Deux policiers ont été blessés. A Thessalonique où quelques 150 personnes ont bravé l’interdiction de manifester, des incidents similaires sont survenus devant un commissariat.

 

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Abtin Parsa est un ancien prisonnier politique anarchiste d’Iran qui a été emprisonné pendant un an et demi (2014-2015), en Iran. Il a quitté l’Iran pour la Grèce en 2016, alors qu’il était surveillé par le régime iranien. Ayant reçu l’asile politique, en 2017, Abtin Parsa a rapidement rejoint le mouvement de résistance en Grèce [Voir erratum]. Il y a quelques mois, Abtin Parsa est parti vers les Pays-Bas pour y demander l’asile politique, ce qui lui a été refusé. Il risque maintenant l’extradition vers la Grèce, et donc vers l’Iran. Un appel à la solidarité avec Abtin Parsa a été lancé pour l’empêcher.

Erratum : Contrairement à ce qui était écrit précédemment dans l’article :

  • Abtin Parsa n’a jamais été accusé par l’État grec d’appartenir à l’Organisation Auto-Défense Révolutionnaire, et il n’a aucune connexion à cette organisation (une appartenance exclusivement revendiquée par Dimitris Chatzivasileiadis) ;
  • Abtin Parsa n’était pas « membre » du squat GARE, et ne le fréquentais pas lorsque celui-ci a été réprimé à trois reprises.
  • Abtin Parsa n’a ni été accusé d’avoir participé à la résistance armée, ni « d’activité terroriste ». Il a été accusé d’incitation au terrorisme pour des propos qu’il a tenu au sujet des interventions militaires contre les migrants à la frontière Grèce-Turquie, ainsi que d’avoir refusé de donner ses empreintes digitales. S’il a effectivement été accusé de port d’arme, il en a été acquitté ;
  • L’article contenait des informations vagues, inadéquates et mal-traduites, issues de la propagande médiatique grecque ;
  • Le lien vers la source, erronée, a été supprimé.
  • Une réponse à cet article a été faite sur Indymedia Athènes et peut-être lue ici.
Un militant anarchiste menacé d'extradition vers la Grèce

Un militant anarchiste menacé d’extradition vers la Grèce

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Le 23 septembre, deux révolutionnaire sont arrêtés par l’anti-terrorisme. Chez M.T., les policiers trouvent deux pistolets, ce qui porte à son arrestation, ainsi qu’à celle de sa compagne, E.M., avec laquelle il vit. Dans le magasin où Polycarpos Georgiadis entrait, les policiers trouvent des munitions pour AK47 et de l’explosif. Quelques jours après, comme une expertise balistique montre que les pistolets ne semblent pas avoir été utilisés dans des actions, M.T. et E.M. sortent de prison dans l’attente de leur procès. Polycarpos, par contre, voit sa détention confirmée et il est incarcéré à la prison de Larissa. La police accuse les inculpés d’être membres du Groupe des Combattants du Peuple (OLA), un groupe de guérilla qui a revendiqué neuf action depuis 2013 visant entre autres le siège de Nea Dimokratia, celui de la siège de la Banque Nationale, la Fédération des industries, l’ambassade d’Israël, la Cour d’appel d’Athènes (voir notre article), etc. La police veut aussi lier le groupe anarchiste-communiste Taksiki Antepithesi (TA, Contre-attaque de classe) dont font partie Polycarpos et M.T., au dossier de l’OLA. Polycarpos avait déjà été emprisonné à deux reprises et arrêté de nombreuses reprises, une fois alors qu’il s’embarquait pour Bruxelles pour participer à une de nos conférences (voir notre article).

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