Le procès contre les anarchistes Polycarpos Georgiadis, M.T. et E.M. s’est ouvert le 6 décembre. Polycarpos Georgiadis et M.T. avaient été arrêté le 23 septembre. Une perquisition chez M.T. a amené la découverte de deux pistolets, ce qui a amené l’arrestation de sa compagne, E.M. Là où Polycarpos entrait lors de son arrestation, les policiers trouvent des projectiles pour AK47 et de l’explosif. L’opération policière avait été menée dans le cadre ede l’enquête contre l’OLA, l’Organisation des combattants du peuple, un groupe qui a revendiqué neuf actions depuis 2013. Des dizaines de personnes ont répondu aux appels à la solidarité, ont posé des banderoles à l’extérieur du tribunal et ont crié des slogans dans la salle d’audience. Le procès a été reporté et Polycarpos reste en détention. Il est possible qu’une nouvelle date de procès soit fixée dans les premiers mois de 2022, car le mandat de détention préventive, de 18 mois, arrive à expiration en mars.

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Il y a eu une manifestation étudiante hier lundi dans le centre d’Athènes avec des étudiants d’écoles et d’universités commémorant, comme tous les ans à cette date, le meurtre d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, par un policier en 2008. Un autre rassemblement a eu lieu dans le centre d’Athènes, à l’appel d’organisations de la gauche révolutionnaire et des collectif anarchiste. La soirée s’est poursuivies par des entre jeunes manifestants masqués et policiers dans le quartier d’Exarchia. Des bennes à ordures ont été incendiées et des bombes incendiaires, pierres et autres objets jetés sur la police anti-émeute, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. De nombreux policiers avaient été déployés dans le quartier, ainsi que deux canons à eau. Onze manifestants ont été arrêtés et trois personnes ont été interpellées, est sont accusées d’avoir été en possession de cocktails Molotov.

 

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Le 22 octobre, un jeune rom désarmé mais circulant à bord du voiture volée était immobilisé, puis abattu de 38 balles par sept policiers, qui ont été libérés. En premières représailles à ce meurtre impuni, aux premières heures du 15 novembre,deux bombes ont explosé contre les maisons de deux des policiers. L’action a été revendiquée par Cellules d’Action Directe – Organisation d’Action Anarchiste qui, en juillet dernier, avaient dénoncé publiquement comme cible 21 membres de la police grecque (voir ici). Ce sont les maisons de deux membres de cette liste qui ont été attaquée. Lire le communiqué.

La famille de Nikos Sambanis

 

 

 

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Le procès contre quatre personnes, deux originaires de Berlin et deux d’Athènes, a commencé le 29 septembre, au tribunal d’Evelpidon, à Athènes. Le 26 novembre 2017, elles avaient été arrêté.e.s lors de l’expulsion du squat Gare, à Exarchia. Elles sont accusées, entre autres, d’intrusion dans une propriété privée, de tentative de blessures graves, de refus de se soumettre à des relevés signalétiques, ainsi que de possession de matériaux explosifs. Après avoir été détenues pendant quatre jours elles avaient été libérées sous caution. Leur procès commence quatre ans après l’expulsion, et environ un mois après la ré-arrestation de l’une d’elles, savoir Dimitris Chatzivasileiadis, qui était en cavale depuis un an et demi, car accusé de faire partie du groupe de guérilla Autodéfense révolutionnaire (voir notre article).

 

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Deux militants du groupe anarchiste Rouvikonas sont poursuivis pour l’exécution d’un agresseur et dealer en 2016, par une milice anarchiste, à Exarchia (voir notre article). Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas risquent la prison à vie. Le premier témoin à charge était une habitante du quartier de Kifissia qui fréquentait autrefois Exarcheia. Mais au lieu d’accuser Giorgos et Nikos, elle a subitement démasqué la police. Elle a tout d’abord dévoilé qu’elle n’était pas du tout à Exarcheia le jour de l’exécution et que ce qu’elle devait dire dans ce procès lui avait été dicté. Elle a précisé que la police lui avait promis de l’aider dans ses affaires personnelles (poursuites pour trafic de drogue) si elle témoignait contre les deux accusés. Elle a ajouté qu’elle n’avait jamais vu les deux anarchistes.

Après ce témoignage accablant sur la façon dont le complot a été organisé par la police grecque, les deux autres témoins à charge ont enfoncé le clou. Tout d’abord, une infirmière d’EKAB (le samu grec) a dit qu’elle ne savait absolument rien. Puis, le troisième témoin a fait savoir qu’il ne reconnaissait ni Giorgos ni Nikos, alors qu’il était sur les lieux de l’exécution : c’est le principal témoin oculaire. Après cette première étape calamiteuse, le procès a été ajourné au vendredi 29 octobre à 11h00.

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Des policiers ont violemment dispersé les enseignants qui protestaient près du parlement grec lors d’un rassemblement organisé par les syndicats d’enseignants dans le centre d’Athènes, le 6 octobre. Les enseignants des écoles publiques protestent contre l’évaluation obligatoire du personnel enseignant décidée par le ministère grec de l’Éducation.

 

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Des dizaines de jeunes fascistes proches d’Aube dorée sont entrés mercredi au lycée professionnel de Stavroupoli, au nord de Thessalonique, et ont attaqué une manifestation de gauche en lançant des cocktails Molotov, des fusées éclairantes et des pierres. Cette manifestation d’étudiants de gauche dénonçai les réformes de l’éducation du gouvernement. La police est intervenue au milieu des affrontements qui ont duré deux heures, et a utilisé des gaz lacrymogènes. Quarante personnes ont été interpellées, dont six ont été arrêtées et des poursuites ont été engagées à leur encontre pour violation de la législation sur les armes.

 

 

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Le 7 juin 2016, un trafiquant de drogue au comportement violent et dangereux à la fois envers les membres du mouvement social et les habitants d’Exarcheia, est exécuté à Athènes, par une milice anarchiste d’autodéfense (voir notre article). Aucun membre de Rouvikonas n’est alors visé par l’enquête. Trois années plus tard, en juillet 2019, Kyriakos Mitsotakis arrive au pouvoir en Grèce et promet, entre autres, d’en finir « par tous les moyens » avec le groupe anarchiste Rouvikonas, réputé dans tout le pays pour ses actions de solidarité et sa résistance, actions parfois musclées mais jamais armées. Au bout de quelques mois, en mars 2020, un juge d’instruction reprend le dossier et inculpe deux militants de Rouvikonas : Nikos Mataragkas et Giorgos Kalaitzidis, respectivement pour homicide et pour incitation au meurtre.

En juin 2020, après leurs auditions au parquet, ils sont tous deux libérés sans caution et les poursuites sont logiquement abandonnées en raison de la vacuité du dossier. Mais en avril 2021, les poursuites sont relancées et le procès de Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas est fixé au mercredi 13 octobre à 9h00, au Palais de justice d’Efeteio, à Athènes. Les photos d’actions de soutiens à distance sont également les bienvenues. Il existe un comité de soutien international:  soutien@rouvikfrancophone.net

Pour en savoir plus sur Rouvikonas

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Le 9 août dernier, Dimitris Chatzivasileiadis, qui avait été condamné à 16 ans de prison pour un braquage et sa participation à l’organisation d’Autodéfense Révolutionnaire, s’est fait arrêter à Thessalonique (voir notre article). Il a rendu public un texte qui informe de son parcours et de sa situation: « Depuis octobre 2019, après ma blessure lors de l’expropriation d’une agence de paris sportifs à Cholargos (Athènes), je me suis soustrait à la grille de contrôle préventif et répressif pénal. Une conséquence de ma blessure a été la découverte d’un ensemble d’outils de résistance illégaux et ma relation avec l’organisation de guérilla Autodéfense Révolutionnaire. (Lire la suite)

Dimitris Chatzivasileiadis

Abtin Parsa, alors âgé de 16 ans, a été arrêté en 2014 pour un discours anti-islamique et anti-étatique dans son lycée de la ville de Zarqan. Torturé en prison, Abtin a continué à subir des pressions après sa libération, ce qui l’a obligé à se réfugier en Grèce en 2016. Le régime iranien a demandé à la Grèce qu’elle lui livre Abtin. Celui-ci a obtenu un asile politique de 3 ans en 2017. La même année, Abtin Parsa a rejoint le mouvement de résistance en Grèce, en particulier les luttes des migrants. En juillet 2018, il a été arrêté et torturé par des policiers grecs qui lui ont brisé des vertèbres. En novembre 2019, sa résidence est perquisitionnée lors de l’opération de la police antiterroriste contre l’organisation Autodéfense Révolutionnaire. En mars 2020, il Parsa a été arrêté pour « terrorisme » et son statut de réfugié politique est révoqué.

Abtin Parsa parvient alors à quitter la Grèce et demande l’asile politique aux Pays-Bas. En avril 2021, il est arrêté par des policiers néerlandais et accusé d’avoir organisé un soulèvement de migrants. Il risque pour cela risque 5 ans de prison. Le 8 juillet, l’État néerlandais a rejeté la demande d’Abtin concernant l’arrêt de sa procédure d’extradition vers la Grèce et a décidé de l’extrader vers la Grèce. Le risque est qu’une fois extradé en Grèce, Abtin soit livré à l’Iran. Pour en savoir plus

Abtin Parsa