Après plusieurs semaines, la police grecque a mis faim au camp de réfugiés « No Border » de Tsamakia (Lesbos). Au moins 19 activistes No Border et entre 200 et 400 réfugiés ont été arrêtés, les activistes ont été relâchés, les réfugiés sont emmenés vers un centre de détention. Après avoir vidé le camp, les bulldozers l’ont rasé.

Le No Border Kitchen détruit

Le No Border Kitchen détruit

La nuit dernière, les unités de la police anti-terroriste grecque ont envahi les ailes A et D de la prison de Korydallos. Des fouilles ont eu lieu dans les cellules et dans les communs jusqu’à 6h du matin, durant ce temps les prisonniers étaient menottés les mains dans le dos. Certains prisonniers ont été légèrement blessés en refusant d’être menottés. Suite à cette « perquisition », les prisonniers Panagiotis Aspiotis et Antonis Stamboulos ont été emmenés par les unités « anti-terroristes », d’autres prisonniers ont été emmenés, on ne sait pas où ils sont détenus à l’heure actuelle. Les autres prisonniers sont confinés dans leur cellule, les autorités veulent éviter un mouvement de prisonniers suite à cette nouvelle attaque.

Prison de Korydallos

Prison de Korydallos

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Nikos Maziotis, combattant emprisonné de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » en Grèce a publié une déclaration de salutations au Secours Rouge International à l’occasion de la Conférence de Travail annuel de ce dernier. Dans cette déclaration, Nikos évoque la tentative d’évasion des prisonniers politiques, la situation des prisonniers, les récentes attaques islamistes, le contexte répressif et autoritaire en Europe et la crise du mouvement révolutionnaire.

Lire le texte en PDF.

Dans une lettre publiée le 8 mars sur Indymedia Athènes, Pola Roupa, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire revendique avoir tenté de faire évader Nikos Maziotis de la prison de Korydallos, précisant que le plan aurait permis de faire évader d’autres prisonniers politiques. Pola réfute également plusieurs théories fumeuses proposées par les médias mainstream: il n’y a pas eu de tentatives d’évasion avant celle-ci, le pilote de l’hélicoptère était armé (les rapports officiels précisent d’ailleurs la présence de deux chargeurs dont l’un ne provenait pas de l’arme de Pola), Pola transportait un gilet pare-balles pour le pilote, etc… Le texte sera traduit en français très prochainement et est déjà disponible en anglais sur Contra Info.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

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Dans l’affaire de la « tentative d’évasion des Cellules de Feu », les autorités grecques ont prouvé à plusieurs reprises qu’elles ne craignaient pas le ridicule. Dernier exemple en date: Athena Tsakalos et Evi Statiri ne peuvent légalement pas se présenter à leur propre procès. Pour la troisième fois, au début de la journée au tribunal, lorsque le juge appelle les deux femmes (parentes de prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu), les avocats de la défense doivent expliquer que les deux femmes sont en liberté conditionnelle. La condition pour Athena est de ne pas quitter son domicile situé sur l’île de Salamine tandis que Evi ne peut s’éloigner à plus d’1km du sien.

Christos et Gerasimos Tsakalos (dont Athena est la mère et Evi est la compagne du second) tous deux accusés dans le procès refusent de laisser le procès commencer dans ces conditions ridicules.

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Ce 3 mars, le tribunal de la prison de Koridallos a condamnés tous les accusés du second procès contre l’organisation Lutte Révolutionnaire, concernant l’attaque contre la Banque de Grèce du 10 avril 2014 et la fusillade du 16 juillet 2014. Nikos Maziotis écope d’une peine de prison « à vie +129 ans », Pola Roupa (toujours dans la clandestinité) écope de 11 années de prison (à noter que si elle est arrêtée elle aura un procès contre elle). Enfin Antonis Samboulos et Giorgos Petrakakos qui sans nier leur camp politique nient appartenir à l’organisation ont écopé de peines respectives de 13 ans de prison et de 36 ans de prison. Une amende de 20.000€ s’ajoute à la peine de Nikos et une de 9.000€ s’ajoute à celle de Giorgos.

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Ce dimanche, une femme armée d’un revolver a tenté de détourner vers Athènes un hélicoptère de tourisme qui avait décollé de l’île de Kythnos et devait prendre 5 autres passagers à Theologos. Elle a braqué le pilote et en lui demandant de se poser dans la cour de la prison de Korydallos, où de nombreux prisonniers politiques sont actuellement emprisonnés. Après une bagarre et trois coups de feu qui n’ont blessé personne, l’hélicoptère s’est posé dans une zone rurale et la femme a pu prendre la fuite. Selon la police grecque et son expertise balistique, les coups de feu ont été tirés avec une arme qui avait été attribuée à Nikos Maziotis, un membre de Lutte Révolutionnaire enfermé à Korydallos. La police soupçonne donc Pola Roupa, sa compagne et camarade toujours en clandestinité, d’avoir tenté de le faire évader.

Il y a déjà eu par le passé deux évasions héliportées à la prison de Korydallos, qui concernaient des braqueurs de banque.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

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Avant même la grande manifestation des paysans opposés à la réforme des retraites, un premier groupe d’agriculteurs venus de Crète a laissé exploser sa colère devant le ministère de l’Agriculture à Athènes. Coups de bâtons, jets de légumes, feux de poubelles… La police anti-émeutes a eu le plus grand mal à empêcher ces quelques centaines d’agriculteurs d’entrer dans le ministère. Depuis trois semaines déjà, les agriculteurs grecs bloquent ponctuellement les autoroutes. Ce vendredi, ils doivent se retrouver sur la place Syntagma, au centre d’Athènes, où certains ont commencé à monter des tentes.

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A la prison de Korydallos, la répression des prisonniers politiques se poursuit. Le prisonnier Fabio Dusco, des CCF, a été emmené de force ce 6 février par les unités antiterroristes qui l’ont amené dans un centre d’isolement pour la durée de son procès pour tentative d’évasion. En réaction, les prisonniers des ailes A et D ont refusé de regagner leurs cellules après l’heure de cour. Durant cette manifestation, les prisonniers ont appris que Panayotis Aspiotos avait également été conduit dans le même centre d’isolation, et qu’il avait été tabassé par la police antiterroriste afin de lui prendre de l’ADN.

« L’Initiative des Prisonniers » souligne que la seule « promesse » faite par le gouvernement SYRIZA face à aux prisonniers avait été de retirer le régime spécial de Type-C, et que même cette demande avait été ignorée. Alors que les Ministères se renvoient la balle pour définir qui est responsable de la répression, les prisonniers politiques subissent le même régime d’isolement et d’exception qui avait été instauré par le gouvernement précédent et qui avait déclenché une vaste grève de la faim des prisonniers au printemps 2015. L’Initiative des Prisonniers demandent à ce que les prisonniers soient retransférés à Korydallos et à ce que le Ministère de la Justice rende des comptes sur les traitements qui leur ont été faits dans le centre d’isolement.

Animation solidaire à Koridallos en avril 2015.

Animation solidaire à Koridallos en avril 2015.

A Athènes, des affrontements ont éclaté dans les dernières heures d’une manifestation record, ce jeudi, décrété jour de grève générale en Grèce. Près de 50 000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale contre un plan de réforme de la sécurité sociale entamé par le gouvernement d’Alexis Tsipras, à la demande des créanciers du pays. Il prévoit de réaliser 1,8 milliard d’euros d‘économies par an (environ 1% du PIB grec) en baissant les retraites et en augmentant les cotisations. C’est la plus grosse manifestation depuis que SYRIZA est arrivé au pouvoir l’an dernier.

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

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