Des milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui dans toute la Grèce alors que le parlement grec s’apprêtait à voter l’accord avec les créanciers, accord qui mènera a un troisième mémorandum. A la Place Syntagma, devant le parlement, la manifestation a tourné à l’émeute dans la soirée, quarante manifestants ont été arrêtés, un fourgon de la télévision a été incendié, les vitrines des magasins chics ont été brisées, les distributeurs automatiques ont été endommagés. Et bien entendu, une quantité considérable de cocktails molotov a été lancée sur la police anti-émeute qui a aspergé les manifestants de gaz lacrymogènes. Une fois la place évacuée, les manifestants se sont rassemblés au siège de la police. Il ne semble plus y avoir de manifestation à l’heure qu’il est.

Quatre anarchistes ont été arrêtés par la sécurité et remis à la police alors qu’ils étaient rentrés dans le QG de Syriza pour y accrocher des banderoles. Pour l’anecdote, même le mouvement de jeunesse de Syriza participait à la manifestation contre l’accord… A l’heure qu’il est (minuit), le parlement grec est toujours en plein débat.

Le site Prisoners Voice a publié la traduction en français du dernier texte de Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire, au sujet de la faillite de la Grèce. Il peut être consulté ici.

Manifestations contre l'accord avec les créanciers à Athènes.

Manifestations contre l’accord avec les créanciers à Athènes.

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Un meeting du Socialist Workers Party invitant un membre du Comité Central de SYRIZA a été perturbé par un groupe d’anarchistes qui est intervenu sur la scène en déployant une banderole « Solidarité avec les anarchistes emprisonnés, pas avec Syriza ! » et en scandant des slogans anti-carcéraux. En s’en allant, les solidaires ont été attaqués par l’assistance : cheveux tirés, banderole volée, insultes, vêtements déchirés… Le groupe de solidaire déclare d’ailleurs dans son communiqué qu’il ne s’attendait pas à une telle réaction.

Nikos Romanos, prisonnier anarchiste en Grèce.

Nikos Romanos, prisonnier anarchiste en Grèce.

Ce vendredi 3 juillet, des dizaines de milliers de manifestants s’étaient rassemblés à Athènes pour soutenir le « Non » au référendum de dimanche, et/ou plus généralement contre l’austérité, l’Union Européenne et le capitalisme. Dans une vidéo, on peut voir l’un des incident qui a émaillé la journée d’hier, les policiers tentant d’arrêter une personne sont attaqués de tous les cotés à coups de bâtons et de pétards par quelques manifestants pratiquement invisibles à la caméra tant ils sont rapides, ensuite ce sont des centaines de manifestants qui attaquent les policiers qui s’extraient tant bien que mal de la rue.

Le mouvement anarchiste appelle généralement à s’abstenir au référendum de dimanche, mais était présent à la manifestation du « non », avec l’appel suivant : « Le gouvernement nous invite à choisir la forme du 3ème mémorandum qui sera signé. Le dilemme posé par le référendum est factice puisque il ne refuse dans aucun cas l’exploitation salariale et le mode de production capitaliste. Comment pourrait-il le faire ? Ces problèmes ne peuvent être attaqués que par la lutte des oppressés, collectivement, sans hiérarchie, sans médiation. […] Soyons la crise du capitalisme, le début de la révolution sociale, et envoyons l’état et le capital aux oubliettes. »

De nombreux manifestants ont été arrêtés hier et étaient jugés ce matin à 11h en comparution immédiate (trouble à l’ordre public, non-respect de la loi sur les armes, coups et blessures contre la police, rébellion,…). Dés 10h, un rassemblement solidaire aura lieu devant le tribunal. 35 anarchistes ont également perturbé la manifestation pour le « Oui » (200 personnes) en lançant des tracts, déployant des banderoles et en scandant plus fort qu’eux. Les manifestants de droite ont également été arrosés de yahourts et d’oeufs, et leur banderole « Nous vivons en Europe » a été taguée « Nous vivons dans les Balkans ».

Des manifestants affrontent la police à la Place Syntagma (archive)

Des manifestants affrontent la police à la Place Syntagma (archive)

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Le tribunal de Thessalonique dont la quatrième et dernière audience a eu lieu le 26 juin, a rendu son verdict dans le procès contre les anarchistes Vaggelis Botzatzis, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Kostas Halazas. Ils étaient accusés d’incendies contre un concessionnaire automobile et un siège de la compagnie publique d’électricité. Vaggelis Botzatzis a été condamné à six ans et demi, Ilias Nikolaou à quatre ans, Dimitra Syrianou à trois ans et trois mois. Kostas Halazas a été acquitté. Les peines sont cependant suspendues jusqu’à décision de la cour d’appel.

Palais de justice de Thessalonique

Palais de justice de Thessalonique

Un communiqué signé « Anarchie combattive/FAI-IRF » a revendiqué l’attaque incendiaire contre les bureaux de Syriza à Kypseli. « Nous avons incendié les bureaux de ces politiciens opportunistes comme une première réponse au rejet du congé-éducation de notre camarade Nikos Romanos (voir ici) et de la prolongation de la prise d’otage de l’épouse du camarade de la Conspiration des Cellules de Feu, Gerasimos Tsakalos. » Le communiqué revendique également l’incendie d’une voiture diplomatique à Ano Pefki en solidarité avec les prisonniers chiliens.

Nikos Romanos

Nikos Romanos

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Ce lundi 22 juin, 40 anarchistes du collectif « Rouviconas » se sont introduit dans une manifestation de droite réunissant 5000 personnes pour l’Union Européenne, le FMI et la politique d’austérité devant le parlement, place Syntagma. Les anarchistes ont brûlé des drapeaux européens, déployé une banderole, jeté des tracts et crié des slogans. Ils ont affronté quelques manifestants de droite. La police anti-émeute est intervenue et a arrêté tous les manifestants anarchistes.

Les prisonniers membres de la Conspiration des Cellules de Feu (CCF) peuvent être joints par e-mail via leur nouvelle adresse conspiracycf@riseup.net. L’ancienne adresse e-mail restera maintenue quelques temps. Leur clé PGP peut également être téléchargée ici. Il est également possible de leur écrire sans chiffrer, avec les risques que l’on connait.

Nouvelle adresse e-mail de contact de la CCF.

Nouvelle adresse e-mail de contact de la CCF.

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Le 31 mai dernier, l’Organisation Milice pour la Justice Populaire avait revendiqué l’exécution du gardien chef de la prison de Domokos (voir notre article). Cette annonce faisait suite à un raid anti-terroriste contre trois personnes qui vivaient depuis plusieurs années dans la clandestinité et qui étaient accusées d’un braquage, le raid a eu lieu le 29 mai. Peu après son arrestation, Spyros Dravilas, l’un des trois arrêtés, s’était suicidé en se tirant une balle de revolver dans la bouche. Il est évidemment impossible d’être certain que ce n’est pas un meurtre policier maquillé, toutefois, ni ses camarades ni sa famille n’ont nié le suicide. La police voulait faire porter le chapeau de l’exécution du gardien-chef de Domokos à Dravilas, c’est probablement ce qui a déclenché la publication d’un communiqué de revendication de la part de l’Organisation-Milice pour la Justice Populaire.

Les deux personnes qui ont été arrêtées à ses côtés, Grigoris Tsironis (militant anarchiste de longue date) et Spyros Christodoulou (qui comme Spyros Dravilas était un illégaliste proche du milieu anarchiste) ont été amenées devant le procureur le 2 juin alors qu’une cinquantaine de solidaires s’étaient rassemblées devant le tribunal. De légers affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers, ceux-ci empêchant tout contact oculaire entre les prisonniers et les manifestants. Grigoris et Spyros C. ont été transférés respectivement aux prisons de Trikala et Alikarnassos (en Crète), après qu’on leur ait prélevé de force un échantillon d’ADN.

Des personnes solidaires des 3 arrêtés ont publié un communiqué expliquant l’acte de Spyros D. par les nombreuses périodes d’emprisonnement, d’évasion et de clandestinité que celui-ci avait déjà vécu par le passé.

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Le conseil d’administration de la prison de Korydallos (composé du directeur de la prison, d’un procureur et du responsable du travail social) a rejeté à l’unanimité la demande du jeune prisonnier anarchiste Nikos Romanos d’un congé d’études, et a proposé à la place de « faciliter » ses études par à distances à l’intérieur de la prison. Le conseil d’administration de la prison a affirmé avoir fondé sa sur le fait que le juge d’appel a récemment rejeté la possibilité d’accorder des congés éducatifs à Romanos.

Tag de solidarité avec Romanos à Bruxelles

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