Des dizaines de milliers de personnes ont participé mardi 1er mai aux manifestations à Athènes et dans d’autres villes de Grèce à l’occasion de la fête du Travail. Les deux principaux syndicats du public et du privé, Adedy et GSEE, qui ont lancé un appel à la grève générale, ont donné rendez-vous pour un rassemblement unitaire à Athènes (le syndicat PAME, affilié au KKE, s’est réuni à l’écart). Les bus, les trains et le métro d’Athènes étaient à l’arrêt mardi matin, les employés des transports observant une grève de 24 heures. Les marins marquaient un arrêt de travail de quatre heures, les administrations étaient fermées et les hôpitaux fonctionnaient en service restreint. Dans le centre d’Athènes, des incidents ont éclaté quand des jeunes manifestants ont détruit deux stands de politiques et partiellement brûlé un troisième. Aucun blessé n’a été signalé.
A Istanbul, des dizaines de milliers de manifestants ont convergé vers la place Taksim (photo), sur la rive européenne de la métropole, où des dizaines de personnes avaient été tuées il y a 35 ans. 20.000 policiers avaient été mobilisés. Quelques centaines de manifestants ont brisé les vitres de plusieurs succursales de banques et de magasins dans le quartier de Mecidiyeköy, situé à quelque km de la vaste esplanade. Ils ont été pris en chasse par la police anti-émeutes. A Tunceli (Kurdistan), la manifestation du 1er mai a également tourné en affrontements et deux policiers ont été blessés par des jets de pierre.