Le 16 janvier 2006, le militant anarchiste Giannis Dimitrakis a été arrêté, très lourdement blessé, lors d’une attaque contre la Banque Nationale à Athènes. En première instance, il avait été reconnu coupable de braquage, de soutien mental dans la tentative d’homicide du garde de la banque, d’avoir participé à un gang et d’avoir utilisé une arme à feu, et avait été condamné à 35 ans de prison. Lors de son procès en appel en décembre 2010, ses peines avaient été fusionnées, et il avait écopé d’un total de douze ans et six mois d’emprisonnement. Il vient de sortir de prison en liberté conditionnelle. Lors d’une soirée organisée pour fêter sa libération, il a pris la parole: ‘J’étais, je suis et je resterai un anarchiste. Aussi longtemps que je vivrai et respirerai, le voyage se poursuivra. Ma condamnation est un terrain de lutte et de combat contre l’autorité … Dans le dilemme de soit rester un spectateur faible ou un citoyen actif, j’ai décidé de participer. Et à la fin, nous vaincrons!’

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Suite à l’occupation de Flash FM par 20 anarchistes, une campagne de
solidarité a eu lieu. Les membres de LR ont eux-mêmes réagis dans un
communiqué:

« Déclaration des membres de Lutte Révolutionnaire à propos de
l’intervention à la station de radio Flash. L’arrestation et la poursuite judiciaire de 20 compagnons qui ont réalisé l’occupation de la station de radio Flash le 10 janvier 2012, comme une action de solidarité avec nous, les membres de Lutte Révolutionnaire ainsi que les compagnons accusés dans la même affaire, est une preuve que le régime craint la diffusion du message d’inversion et de Révolution Sociale. À une époque où le système capitaliste fait face à une crise structurelle, à une époque où non seulement il a perdu le consensus de la majorité sociale, mais reçoit la rage et l’indignation du peuple, à une époque de
pauvreté généralisée et de misère où le nouveau fascisme du capital et de
l’Etat dominent, le message d’inversion et de Révolution Sociale peut à
juste titre être considéré comme dangereux. L’arrestation et la poursuite judiciaire des compagnons accusés d’ «éloge d’actes criminels» sont fondées sur le fait que tant à l’intérieur de la prison que dans la salle d’audience nous défendons politiquement à travers notre discours l’organisation de Lutte Révolutionnaire et ce discours-ci fut transmis par la station de radio Flash (lors de l’intervention). Cette histoire d’arrestations et de poursuites constitue une innovation dans leurs pratiques de criminalisation de la solidarité. Avec cette histoire ils ciblent d’un côté nous ainsi que les compagnons qui sont jugés dans la même affaire et tentent de nous isoler du mouvement dont on fait partie et de l’autre côté ils ciblent les compagnons du mouvement anarchiste/antiautoritaire qui considèrent notre persécution comme une affaire concernant le mouvement, une affaire étroitement liée à la lutte pour le renversement du capitalisme et de l’État. Notre devoir est de ne pas laisser cette pratique de criminalisation de la solidarité à se développer. Notre devoir est d’aller sur la contre-attaque
« .

Les membres de Lutte Révolutionnaire Pola Roupa, Costas Gournas, Nikos
Maziotis

Ces 20, 21 et 24 janvier (entre autres dates) , des rassemblements et
débats ont eu lieu en rue sur le cas de LR et des occupants de Flash FM. Les passants se joignent volontiers aux discussions qui portent
essentiellement sur la solidarité envers les prisonniers politiques et sur
la lutte armée.

Calicot pour Lutte Révolutionnaire

Calicot pour Lutte Révolutionnaire

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Ce matin du 10 janvier, les membres de l’Assemblée Solidaire pour le cas
de la Lutte Révolutionnaire ont fait irruption dans les locaux de la radio
privée Flash.gr sur l’Avenue Kifisias à Athènes. Ils ont interrompus le
programme et transmis un message de solidarité aux inculpés.

Malgré le fait que ni la direction ni le personnel de la radio n’ait
souhaité la présence de la police dans les locaux de la radio, des unités
anti-émeutes et des policiers en civil ont débarqués en quelques minutes
et ont bouclés le batiment. Les militants sont bloqués à l’intérieur selon
un communiqué parut il y a 30 minutes (vers 13h) sur IMC Athènes où
ils déclarent également que ceux qui approchent du lieu sont embarqués
vers le Quartier Général de la police sur l’Avenue Alexandras.

Action pour Lutte Révolutionnaire

Action pour Lutte Révolutionnaire

MAJ: Le groupe de 10 personnes a été embarqué. Des appels tournent pour se
rassembler devant le commissariat. Plusieurs dizaines de militants sont
déjà sur place, 20 minutes avant l’heure du rassemblement.

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LE 22 décembre, 400 migrants ont manifesté contre la police à Patras suite à
une opération qui a gravement blessé un Afghan de 16 ans. Le 5 janvier à
7h, la police est descendue en masse dans un campement de réfugiés, a rassemblé papiers, matelas, etc et a brûlé le campement. Cinquante migrants ont été arrêtés, ceux qui sont parvenus à fuir ont rapidement été accueillis dans d’autres zones occupées par les anarchistes ou les sans-papiers.

Incendie d'une centre pour migrants à Patras

Incendie d’une centre pour migrants à Patras

Le 2 janvier 2012, une Cellule de Solidarité revendique une attaque à la
masse contre un fast-food et un institut de formation privé. L’action se
revendique solidaire de l’anarchiste Stella Antoniou. Le lendemain, la
police descend en masse dans le quartier d’Exarchia. Très violente, elle
brise les vitres des cafés et fait cinq arrestations très musclées
concernant l’attaque de la veille. Quelques heures plus tard, à midi, on
apprend que les 5 doivent comparaître devant le procureur général.
Certaines commentateurs pensent que la colère de la police a été provoquée
par la diffusion par RealDemocracy.gr d’une vidéo filmée lors de la grève
générale du 29 juin où l’on voit des policiers anti-émeute arréter un
homme et dissimuler de fausses preuves (ce qui ressemble à un petit engin
incendiaire) dans son sac à dos. Les 3 à 4 personnes inculpées
comparaîtrons libres le 13 janvier. Depuis le 30 décembre, une quarantaine de prisonniers sont en grève de la faim en solidarité avec Stella Antoniou.

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Lors du deuxième jour de l’audience de l’affaire ‘Hallandri’, la
Conspiration des Cellules de Feu a fait une déclaration, suite à quoi
l’audience a été ajournée. Lire la déclaration

Il y a quelques jours, des anarchistes italiens ont publié une affiche
signée par la FAI/FRI (Federation Anarchiste Informelle – Front
Révolutionnaire International) revendiquant l’existence d’un réseau large
organisé pour l’action directe en Europe et sur d’autres continents. La
traduction de l’affiche est disponible ici

En outre, au matin du 13 décembre, des anarchistes ont attaqué des lignes
de policiers anti-émeutes au cocktail molotov avant de revendiquer leur
solidarité avec les Cellules.

Faisant partie des commémorations anti-répression, à travers la Grèce et dans d’autres endroits dans le monde, pour les trois ans de l’assassinat de Alexis Grigoropoulos et l’insurrection de décembre 2008, un rassemblement a eu lieu le 6 décembre 2011, dans la banlieue nord de Halandri, organisée principalement par des lycéens. Les jeunes ont attaqué le poste de police en lançant des pierres, atteignant l’entrée et forçant les policiers de garde et à se cacher dans le bâtiment. Les policiers ont lancé des grenades de désencerclement pour disperser les émeutiers. La manifestation a poursuivit son chemin sans qu’aucune arrestation ne soit rapportée.

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Une manifestation de 5000 personnes commémorant le troisième anniversaire de la mort d’Alexis Grigoropoulos a tourné à l’affrontement avec les forces de sécurité et la police à Athènes. Des groupes de manifestants vêtus de noir ont brisé les escaliers en marbre d’un hôtel de luxe avant d’en utiliser les débris comme projectiles contre les lignes anti-émeutes. Des jets de cocktail molotov ont suivi et des graffitis « le peuple en armes » et « insurrection » ont été taggés sur la place Syntagma. La police a répliqué par des tirs de gazs lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Les affrontements ont durés tard dans la nuit à travers Athènes et devant le gouvernement grec. La police a procédé à 11 arrestations tandis qu’une vingtaine de blessés – dont 12 policiers- ont été signalés. D’autres manifestations avaient eu lieu dans d’autres grandes villes grecques, notemment à Salonique où 400 étudiants avaient défilés.

Alexis avait été tué par la police grecque le 6 décembre 2008, déclenchant une vague d’émeutes et de manifestations antipolicières, les violences inégalées depuis la chute de la dictature avaient ébranlées l’appareil répressif grec et ont été les précurseurs du mouvement contre la dette.

Emeutes à Athènes

Emeutes à Athènes

Les policiers chargés d’assurer la protection du Parlement grec ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes ce jeudi pour disperser de jeunes émeutiers qui leur lançaient des cocktails Molotov, au moment où plus de 30.000 personnes défilaient dans les rues d’Athènes (15.000 à Salonique) dans le cadre de la manifestation annuelle commémorant la répression sanglante du soulèvement étudiant de 1973 par la dictature militaire. La manifestation dénonçait aussi les réformes d’austérité (hausses des taxes, baisses de salaires etc.) introduites par le nouveau gouvernement de coalition, qui va les concrétiser dans le projet de budget 2012 présenté vendredi au Parlement. On ne fait pour l’instant pas état d’arrestations ni de blessés.

Voir la vidéo sur Euronews

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Hier, quelques heures après le discours du nouveau premier ministre insistant sur la nécessité des mesures d’austérité financières pour maintenir la Grèce dans la zone euro, une bombe a explosé devant les bureaux de la ministre adjointe des affaires étrangères. L’action n’a pas été revendiquée, mais la bombe artisanale confectionnée avec des bouteilles de gaz oriente les autorités vers les organisations anarchistes dans le cadre de l’enquête qui a été ouverte. L’explosion a causé quelques dégâts minimes.

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