Ce mercredi, le groupe anarchiste des ‘Cellules de Feu’ a revendiqué les attaques de la semaine dernière contre la prison de Korydallos et le palais de justice de Salonique. Le groupe a publié un communiqué sur internet affirmant qu’il avait agi en protestation face aux nouvelles mesures du gouvernement grec.

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Après l’action contre la prison de Korydallos hier soir, c’est le Palais de Justice de Salonique qui a été la cible d’un engin explosif ce matin à 10h23 GMT. Vingt minutes avant l’explosion, deux appels téléphoniques anonymes (l’un à un quotidien grec, l’autre à une chaîne de télévision privée) en avaient prévenu l’imminence. La bombe a explosé dans les toilettes du rez-de-chaussée du bâtiment, alors que la police avait pu le faire quasi totalement évacuer. Un employé aurait été légèrement blessé au pied.

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Une bombe de très forte puissance a explosé dans une benne à ordures près du mur de la prison de haute sécurité de Korydallos, où sont notamment incarcérés des membres du groupe de guérilla 17-Novembre.
« C’était une bombe très puissante, probablement la plus forte que nous ayons connue depuis des années, mais nous avions évacué le secteur », a dit le responsable de police. Un correspondant non identifié avait averti une chaîne de télévision et un journal du pays qu’une bombe allait exploser devant l’établissement pénitentiaire dans un délai de quelques minutes. La police a aussitôt fait évacuer les lieux et l’engin a explosé vers 19h15 GMT. Un homme et une femme ont été légèrement blessés par des bris de verre. L’explosion a été entendue dans un rayon de plusieurs kilomètres.

Attentat contre la prison de Korydallos

Attentat contre la prison de Korydallos

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A l’issue des troubles à Athènes mercredi, 29 policiers ont été blessés et 28 personnes interpellées, y compris 12 personnes arrêtées par la suite. Des affrontements se sont produits mercredi dans différentes parties de la capitale grecque après des manifestations rassemblant des dizaines de milliers de personnes protestant contre les mesures d’austérité du gouvernement qui s’était engagé à réduire drastiquement les dépenses publiques en échange de crédits de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). Lors des affrontements, quatre bâtiments ont été incendiés. Trois personnes sont mortes, piégées par l’incendie déclenché dans une banque par un cocktail Molotov. A l’heure actuelle, la situation au centre d’Athènes revient progressivement à la normale.

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Alors que le pays est paralysé par une grève générale, 34.000 personnes ont défilé ce mercredi dans les rues d’Athènes et de Salonique. La mobilisation syndicale est similaire en nombre aux précédents mouvements, d’après la police. Les syndicats, de leur côté, parlent de la plus grande mobilisation depuis le début de la crise.

En marge des manifestations, de violents accrochages ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre à Salonique et à Athènes. En début d’après-midi, des groupes de jeunes cagoulés lançaient des cocktails Molotov (photo: un policier anti-émeute touché par un cocktail Molotov) et des policiers ripostaient par des tirs de gaz lacrymogènes. Certains manifestants ont mis le feu à la succursale d’une banque dans le centre d’Athènes.Trois personnes sont mortes alors que les pompiers tentaient d’évacuer la vingtaine de personnes présentes dans l’agence bancaire. Deux autres bâtiments administratifs au centre de la capitale ont été incendiés après avoir été ciblé avec des cocktails molotov.

Les incidents ont commencé vers 14h. Vers 15h reignait déjà une certaine ‘accalmie’, selon des sources policières. A Salonique, des jeunes manifestants ont jeté des pierres contre des magasins et des agences bancaires du centre de la ville, selon la police. Les forces de l’ordre ont riposté à coup de gaz lacrymogènes et les groupes de jeunes se sont ensuite dispersés.

Les manifestants protestent contre les mesures d’austérité imposées par les instances internationales en échange d’un plan d’aide de 110 milliards d’euros en faveur d’une Grèce en grande difficulté pour faire face à sa dette. Le plan de rigueur prévoit une hausse de la TVA et des baisses de salaires pour les fonctionnaires. Il s’agit de la troisième grève générale en Grèce depuis février. Tous les transports, des avions aux ferries, en passant par les bus, sont paralysés. Dans la fonction publique, seuls les hôpitaux fonctionnent grâce à des équipes d’astreintes. Les commerces sont en revanche ouverts.

Policier anti-émeute grec touché par un cocktail molotov

Policier anti-émeute grec touché par un cocktail molotov

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Le procès d’appel contre Giannis Dimitrakis qui devait avoir lieu le 28 avril a été renvoyé au 6 décembre 2010. Ce militant anarchiste a été condamné à 35 ans de prison pour un hold-up. Un appel à une semaine de solidarité avait été lancé pour le 28 avril.

En Grèce, des banderoles ont été accrochées et des rassemblements ont eu lieu dans des dizaines de villes grecques depuis une semaine pour Dimitrakis et les autres compagnons anarchistes incarcérés (notamment les 6 accusés de « Lutte révolutionnaire »), mais aussi des attaques incendiaires (photo 2: un ancien bombage de solidarité avec Dimitrakis: « Les banques vous volent légalement », « leur santé = notre sang »).

Les 25 et 26 avril, des distributeurs de billets ont été sabotés à Rome et à Barcelone. A chaque fois, « Liberté pour Dimitrakis » a été tagué.
Le 27 avril, le Centre hellénique de Londres a été occupé, deux banderoles ont été accrochées: « Liberté pour Dimitrakis et tous les anarchistes », « Honneur à Lambros Fountas – Liberté pour les 6 », « Feu aux prisons ! Liberté pour Alfredo Bonanno et Christos Stratigopoulos !”. Le même jour, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade grecque à Buenos Aires. Cinq manifestants ont été violemment arrêtés (l’un deux gravement frappé à la tête) et perquisitionnés, la presse argentine parle d’un molotov lancé contre l’ambassade. Le 28 avril des cocktails molotov ont été lancés dans le jardin de l’ambassade grecque à Prague, début d’incendie. Le nom de Dimitrakis et un A cerclé étaient tagués. Une action similaire aurait eu lieu à l’ambassade de Grèce au Brésil.

Giannis Dimitrakis

Giannis Dimitrakis

Bombage de solidarité avec Dimitrakis

Bombage de solidarité avec Dimitrakis

Nikos Maziotis, 39 ans, Evanguélia Roupa, 41 ans, ainsi que Costas Gournas, 30 ans, arrêtés le 9 avril, revendiquent leur appartenance au groupe ‘Lutte Révolutionnaire’, actif depuis 2003, dans un long texte publié par l’hebdomadaire Pontiki. Ils y expliquent que Lambros Fountas, un laborantin de 35 ans, tué le 10 mars lors d’un échange de tirs avec des policiers au cours d’un vol de voiture, faisait aussi parti du groupe. ‘Nous sommes très fiers de notre organisation, ‘Lutte révolutionnaire’, nous sommes fiers de notre histoire à chaque instant de notre activité politique’, soulignent les trois signataires. Dans leur document, ils attaquent ‘les faucons du FMI et de l’Union européenne’ et ‘les sociaux-fascistes’ du parti socialiste au pouvoir (PASOK) qui ‘veulent sauver les capitalistes grecs, les banques, les grandes entreprises, les armateurs’.

C’est après la mort de Lambros Fountas que les policiers ont procédé le 9 avril à l’arrestation de six personnes, qui ont été placées en détention provisoire et inculpées de participation à l’organisation. Les policiers ont depuis découvert plusieurs bases du groupe à Athènes, qui contenaient notamment un pistolet mitrailleur MP5, deux Kalachnikov, cinq roquettes et un lanceur RPG-7, trois pistolets et trois grenades, des munitions, divers explosifs et mécanismes de mise à feu.

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La police grecque a tiré jeudi soir des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants qui tentaient d’atteindre le ministère des Finances dans le centre d’Athènes pour protester contre les mesures d’austérité annoncées. Des heurts ont aussi émaillé la manifestation lorsque le cortège est passé devant le Parlement grec.

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Des milliers de personnes ont manifesté à Athènes hier soir en marchant jusqu’au parlement et au siège de la Commission européenne pour protester contre la décision des autorités grecques de recourir à l’aide de l’Union européenne et du FMI, le Fonds monétaire international. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène tandis que des manifestants leur jetaient des pierres. ‘Le capitalisme doit payer pour la crise’, ‘FMI go home, rentre à la maison’, pouvait-on lire sur des banderoles.

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