Vendredi, deux unités de contre-guérilla ratissaient la jungle de Metlaperu. Une unité comprenait des forces de la CRPF et des policiers du district, l’autre était composées de membres de la police militarisée de l’état du Chhattisgarh. Cette dernière a été prise sous un feu violent. Les forces de sécurité se sont lancées à la poursuite de leurs assaillants et elles sont tombé dans une vaste embuscade. 11 policiers et leur chauffeur civil ont été tués, deux policiers blessés. La police revendique la mort de quatre guérilleros mais annonce que leurs corps n’ont pas été retrouvés…

Samedi, trois soldats et une commandante de la guérilla maoïste ont été tués hier samedi dans le Maharashtra. Les forces de sécurité (unité anti-guérilla COBRA, CRPF et commandos de l’Etat de Maharashtra) ont investi hier à l’aube un village proche de la ville de Gadchiroli, dans lequel elles suspectaient la présence d’une trentaine de combattants maoïstes. Elles ont été accueillie par un feu nourri, les combats ont duré 12 heures et les guérilleros ont pu s’échapper à la faveur de l’obscurité et d’un pluie torrentielle. La guérillera tuée a été identifiée comme Raneeta alias Ramko Hichami (35 ans), responsable régionale pour le Chatgaon. Les forces de sécurité ont récupéré des munitions et du matériel de propagande. Trois soldats blessés ont été hospitalisés.

De violents échanges de coups de feu ont éclaté lorsqu’un groupe de guérilleros a ouvert le feu sur un contingent policier effectuant une opération anti-maoïste dans la région forestière de Tirkanar (Chhattisgarh). Selon les autorités, un membre de la STF (Special Task Force) a été tué. Elles affirment également avoir tué quatre guérilleros, peut-être plus. Quatre corps ont été retrouvés à proximité du lieu de l’affrontement. Mais les forces de sécurité continuent de ratisser la zone afin de retrouver d’autres corps. Elles pensent avoir touché de nombreux maoïstes qui, blessés, ont été emmenés dans la jungle par leurs camarades.

Suite à la mort d’un villageois dimanche dont les autorités suspectent les maoïstes d’être responsables, une unité du SOG (Special Operation Group) a été déployée dans le village de Telenpali dans le district de Bolangir (Bastar). Hier, les forces de sécurité effectuaient une opération de ratissage lorsqu’elles sont tombées sur une douzaine de guérilleros. Une violente fusillade longue de plus d’une heure s’en est suivi. Selon certaines sources non confirmées ont annoncé que deux maoïstes avaient été abattus. Les autorités ont quant à elles déclaré avoir retrouvé des traces de sang dans la forêts, mais ne pas encore avoir retrouvé de corps. Les forces de sécurité restent déployées dans la région.

Depuis plusieurs mois, des militants utilisent la grève de la faim comme moyen de pression à l’encontre des politiques gouvernementales, et notamment la corruption qui sévi en Inde. C’est contre un projet de loi en cours d’examen que le militant Anna Hazare avait annoncé le début de sa grève pour ce mardi. Mais ce matin, il a été arrêté chez lui par des policiers en civil, emmené dans une voiture banalisée et placé en détention provisoire. La nouvelle s’est immédiatement propagée à travers le pays et partout, les gens sont descendus dans la rue pour exiger sa libération. A New Delhi, les autorités ont procédé à plus de 1300 interpellations sous prétexte que les manifestants ne respectaient pas les consignes de la police. En effet, entre autres mesures répressives, les autorités n’autorisent aucun rassemblement de plus de 500 personnes.

Sept guérilleros appartenant au PLFI (People’s Liberation Front of India) ont été arrêtés ce dimanche dans le village de Majhilatoli dans le Jharkhand. Les forces de sécurité ont également saisi un fusil, trois revolvers, cinq chargeurs de 9mm, des cartouches, une robe et du papier à en-tête du PLFI, neuf téléphones portables et onze cartes SIM. Les sept hommes se sont fait prendre alors qu’ils collaient des affiches de propagande maoïste

Vendredi, trois guérilleros présumés dont deux femmes ont été arrêtés alors qu’ils quittaient la ville de Rourkela, dans le district de Sundergarh (Orissa). Dans leur véhicule, les forces de sécurité ont saisi quelques téléphones portables, des armes, des munitions et environ 7.300.000 roupies (110.000€) en liquide. L’homme a été identifié comme étant Prasanta, alias Shiv Munda. Agé de 25 ans, il est membre du Dakshin Chhota Nagpur Zonal Committee, une organisation de front du CPI(M) basée dans l’Orissa et est suspecté par les autorités d’être impliqué dans une quinzaine d’affaires d’extorsion, de pillage et d’agressions.

Les forces de sécurité ont procédé à sept arrestations dans le cadre de deux opérations de ratissage distinctes lundi et mardi. Les sept personnes sont toutes suspectées, à des degrés divers, de participer à la guérilla maoïste dans l’Orissa. Lundi, cinq guérilleros présumés, dont deux femmes, ont été arrêtés dans le village de Madikeda. Les autorités les accusent d’être responsables d’un meurtre qui a eu lieu dans ce même village le 4 août dernier. Lors de cette descente, les forces de sécurité ont également découvert et saisi une grande quantité de matériel explosif, des batteries et du fil pour la fabrication d’IED ainsi que du matériel de propagande maoïste. Mardi, la police a arrêté deux personnes qu’elle suspecte d’entretenir des liens avec la guérilla. Elle leur a également saisi, entre autres, un pistolet, un revolver, six chargeurs, quatre bombes opérationnelles et un uniforme maoïste. Une enquête a été ouverte par les autorités pour déterminer les activités précises de ces deux personnes.

Hier, des milliers de paysans ont bloqué la route reliant Bombay à Pune pour s’opposer au projet gouvernemental de dérivation de l’eau depuis un barrage local vers les usines de la région. Ce détournement entrainerait, après la construction du pipeline à travers les terres agricoles, une pénurie d’eau tant pour l’agriculture que pour la consommation. Depuis plusieurs années, les ruraux indiens s’opposent aux tentatives du gouvernement de s’emparer de leurs terres pour l’industrie et l’infrastructure de capitalistes étrangers. Hier, à l’issue d’une réunion d’information, les paysans en colère ont décidé de mener une action et ont formé un barrage humain sur l’autoroute. Les forces de sécurité ont violemment réagit, faisant feu sur la foule et tuant trois paysans.

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Le gouvernement de l’Andhra Pradesh a prolongé d’une année supplémentaire ce mardi l’interdiction du CPI(M) et de ses six organisations de front. La précédente interdiction devait devenir caduque le 16 août prochain, et les autorités ont donc anticipé l’expiration de la directive contenue dans l’Andhra Pradesh Public Security Act. En 2004, les autorités avaient levé l’interdiction qui pesait sur le PWG (People’s War Group, devenu CPI(Maoïste) après sa fusion avec le MCC fin 2004), mais celle-ci avait été réimposée dès le 17 août 2005 et perdure depuis.

Les forces de sécurité du Bihar ont déclenché ce samedi l’opération ‘Vishwas’. Celle-ci sera menée conjointement avec et dans les deux états voisins, l’Uttar Pradesh et le Jharkhand dans plusieurs zones actuellement sous contrôle maoïste. L’opération rassemble des hommes de la SFT (Special Task Force), le bataillon Cobra de la CRPF ainsi que des unités policières de chaque état. Elles seront également soutenues par l’assistance d’un hélicoptère, notamment pour les actions menées dans les zones densément forestières. Cette campagne de contre-guérilla a pour objectif de ratisser une vaste zone s’étendant des districts de Kaimur et Rohtas (Bihar) aux districts de Palamau (Jharkhand) et de Robertsganj (Uttar Pradesh) et de la libérer de toute présence de la guérilla.

Dans l’Orissa, la contre-guérilla va également s’intensifier dans les prochaines semaines. En effet, depuis ce matin, les forces de sécurité de l’état disposent d’un hélicoptère MI 172 pouvant transporter jusqu’à 26 personnes pour combattre les maoïstes. L’engin a atterri ce dimanche dans la capitale et est le premier hélicoptère mis à disposition d’un état pour la contre-guérilla. Il a été fourni par le gouvernement central qui prendra en charge tous les coûts liés aux opérations. Cela faisais plusieurs mois que les autorités de l’Orissa réclamait un véhicule de ce type pour mener leurs opérations contre les maoïstes. Ceux-ci sont présents dans une quinzaine de districts de l’état et l’hélicoptère y sera envoyé suivant les besoins.