Ce dimanche, six policiers circulant sur deux motos ont disparu dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Les hommes venaient de quitter un camp de la police dans le cadre d’une ‘obligation officielle urgente’ lorsque le contact a été perdu. Les corps de trois d’entre eux ont été retrouvés et identifiés aujourd’hui. La police, qui continue à chercher les trois autres, ainsi qu’un quatrième porté disparu depuis plusieurs jours. Elle suspecte fortement les guérilleros maoïste d’être à l’origine de cette attaque.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les guérilleros maoïstes ont pris d’assaut un convoi dans le district du Dantewada (Chhattisgarh). Les véhicules transportaient du minerai de fer extrait d’une mine située à Bailadila à destination de l’état voisin d’Andhra Pradesh. Les guérilleros ont arrêté tous les camions, ont averti les conducteurs de ne pas s’aventurer dans la zone et ont mis le feu à l’ensemble des véhicules. Les conducteurs se sont rendus au commissariat de la ville et la police a immédiatement lancé une enquête. Une attaque similaire avait déjà eu lieu dans la même région le 28 juillet dernier.

Entre hier et aujourd’hui, les guérilleros maoïstes ont mené trois actions dans les états les plus touchés par la répression gouvernementale: le Chhattisgarh, le Bengale occidental et le Jharkhand.

La nuit dernière, un large groupe de guérilleros ont encerclé un village abritant des membres du CPI (marxiste), un parti « communiste » qui collabore au gouvernement. Ils y ont tué cinq d’entre eux avant de s’en allant en laissant des tracts expliquant leur action. La police a immédiatement lancé une chasse à l’homme dans la jungle environnante. Dans les premières heures du matin, une explosion a endommagé la ligne ferroviaire ainsi que les roues d’un train de marchandise. Enfin, un groupe de guérilleros a attaqué ce matin un commissariat de police. Une fusillade a éclaté entre les forces de l’ordre à l’intérieur du bâtiment et les maoïstes au cours de laquelle deux policiers sont morts. Une opération de ratissage a été déclenchée dans la zone afin de rattraper les guérilleros. Toutes les routes ont également été bloquées. Il semblerait qu’ils aient aussi subi des pertes, mais rien ne l’a encore confirmé.

Parallèlement, le directeur général de la BSF (Border Security Force) a annoncé ce matin qu’une enquête interne venait d’être ouverte dans son service. Les troupes de la BSF sont en effet accusées d’avoir battu et torturé de nombreux autochtones, dont des femmes, au nom de la lutte contre les maoïstes. Depuis plusieurs années en Inde, la guérilla maoïste oeuvre et se bat pour les droits de plus pauvres et pour que le gouvernement leur restitue leurs terres ancestrales.

Tôt dans la matinée, une unité de 400 guérilleros maoïstes a attaqué le village de Umamganj, dans l’état du Bihar. Selon la police, ils auraient organisé un tribunal populaire au cours duquel aurait été décidé la saisie des biens de Dhanraj Sharma, vice-président du BJP (parti de droite de tendance chauviniste hindouiste) pour le district de Gaya et de plusieurs autres personnes qui travaillent contre eux. Les guérilleros ont mis le feu à la maison de Sharma et d’autres notables, après y avoir saisi les bijoux et autres biens de valeur. Ils ont également emmené un tracteur et quatre motos. Au total, les maoïstes auraient emporté pour l’équivalent de 5.000.000 roupies (environ 85.000€).

Au cours d’un violent affrontement entre les forces de sécurité et les guérilleros maoïstes le 29 août dans le Bihar, ces derniers avaient enlevé quatre policiers. Sept autres membres des forces de sécurité avaient été tuées. Deux jours plus tard, les maoïstes posaient un ultimatum au gouvernement affirmant qu’ils tueraient les quatre otages si huit prisonniers maoïstes n’étaient pas libérés avant le jeudi 2 septembre à 16h. Leur demande n’ayant pas été entendue, leur porte-parole a déclaré jeudi soir qu’un des otages avait été exécuté. Vendredi, la police a effectivement retrouvé son corps le long d’une route à 165 km de la capitale du district de Lakhisarai. Samedi soir, le porte-parole des guérilleros a annoncé que les trois derniers otages allaient être libérés dimanche matin. Ils l’ont finalement été ce lundi, vraisemblablement pour des motifs humanitaires.

La police du district de Paschim Medinipur dans le Bengale occidental a finalement admis avoir arrêté Manoj Mahato, secrétaire général du Comité populaire contre les atrocités policières. Sa famille avait affirmé vendredi qu’il avait été arrêté à proximité de son domicile tôt dans la matinée. Au cours d’une conférence de presse ce samedi, la police a déclaré que Mahato, ainsi qu’un autre homme soupçonné d’être maoïste, avaient été capturés dans la région de Lalghar. Les forces de sécurité accusent le Comité de soutenir la guérilla maoïste, et selon elles, Mahato serait impliqué dans au moins quinze affaires de séditions, de meurtres et de violations du Code de Procédure Criminelle. La police prétend avoir saisi un pistolet 9mm au moment de l’arrestation. Manoj Mahato comparaîtra ce dimanche au tribunal.

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Deux cadres maoïstes, accusés par la police d’être responsables de l’enlèvement de policiers dans l’Etat de Bihar, ont été arrêtés aujourd’hui. Il s’agit du « camarade Pintu », et de Bahadur Yadav. Ils ont été arrêtés dans la forêt de Gurmaha (district de Jamui) lors d’une opération de ratissage. Le « camarade Pintu » serait le responsable du PCI(m) pour la région de Luxmipur-Simultala.

Les autorités indiennes ont trouvé le cadavre d’un des quatre policiers qui avaient disparu suite à la grande embuscade dans la jungle de Lakhisarai (Etat de Bihar) lundi, quand 150 guérilleros avaient mis en déroute un détachement policier, tuant sept policiers. Les autorités affirment que le policier a été exécuté suite à leur refus d’un échange de prisonniers (les quatre policiers contre huit maoïstes).

Le ministère de l’Intérieur de l’Etat fédéral a envoyé un hélicoptère et des effectifs paramilitaires supplémentaires dans le Bihar pour aider les opérations de ratissage en cours. Le gouvernement du Bihar a lui engagé 4.000 paramilitaires en plus des 2.400 paramilitaire épaulant déjà la police de l’Etat.

Le gouvernement indien vient de prendre une décision radicale en ce qui concerne le trafic des informations sur Internet. Après y avoir contraint Blackberry, il vient en effet d’adopter une notification obligeant entre autres, Google, Skype et le fournisseur d’accès Virtual Private Network, de laisser l’accès à leurs services aux agences de mise en application de la loi. Jusqu’à hier, les données circulant à travers ces réseaux restaient inaccessibles aux agences gouvernementales. Au nom de la sécurité du pays, chacun de ces réseaux sans distinction, sera obligé de fournir toutes les informations qui y transitent (chats, e-mails, réseaux sociaux,…)

La guérilla maoïste a attaqué des forces de sécurités (Police Militaire de l’Etat de Bihar et paramilitaires de la JUS et de la CRPF) qui quadrillaient les environs du village Poona-Dih, dans la région de Lakhisarai, dans l’Etat de Bihar. Le combat a duré 14 heures. Huit policiers ont été tués, 10 blessés et 11 restent disparus. Les blessés été emmenés à l’Hôpital Sadar dans Lakhisarai (photo).

Paramilitaires blessés par la guérilla maoïste en Inde

Paramilitaires blessés par la guérilla maoïste en Inde