Suite au déraillement de train de vendredi dernier, que le gouvernement attribue toujours aux guérilleros maoïstes alors que ceux-ci ont publié un démenti, le Ministre de l’Intérieur P. Chidambaram leur a fait parvenir par l’intermédiaire d’un envoyé spécial une ‘feuille de route détaillée’ pour initier une négociation. Dans cette lettre, il demande que les maoïstes arrêtent toute activité violente durant 72 heures, après lesquelles les forces de sécurité stopperont les opérations contre eux. Il affirme qu’ensuite, le gouvernement consultera les ministres en chef des états concernés pour inviter les maoïstes à tenir un dialogue pour la paix. Enfin, il déclare que ce processus sera mis en place dès que les guérilleros annonceront une date pour le cessez-le-feu et auront « renoncé à la violence ». C’est la première fois dans ce conflit que le gouvernement propose un cessez-le-feu mutuel. Dans un discours prononcé ce 1er juin, le Premier Ministre à quant à lui réaffirmé sa volonté de lutter contre la violence maoïste, affirmant que son gouvernement combattrait le terrorisme « de la racine à la pointe ».

Ce samedi, et suite aux révélations faites dans les médias de leur implication dans le déraillement d’un train reliant Calcutta à Mumbai, le CPI (Maoïste) et le PCPA ont publié un communiqué, dans lequel ils nient toute responsabilité dans l’accident. Dans ce document, les maoïstes affirment: ‘Nous ne sommes d’aucune manière impliqué dans cet incident. Nous n’avons engendré aucune explosion sur la ligne ferroviaire. Tuer des personnes innocentes en sabotant des lignes de chemin de fer ne fait pas partie de notre programme. Quelle que soit l’action que nous menons, il y a toujours une raison spécifique qui la sous-tend. Nous reconnaissons également notre responsabilité pour ça. Quand nous commettons des erreurs, nous l’admettons. Cependant, on fait reposer sur nous la responsabilité d’un incident dans lequel nous ne sommes aucunement impliqués’. Les maoïstes condamnent cet accident et exigent qu’une enquête soit menée, affirmant que cet acte mérite une condamnation univoque. Enfin, ils dénoncent le fait que dès qu’il se passe ce type de chose en Inde, on leur en impute la responsabilité. Dernièrement encore, un accident de train dans le Bihar leur a été attribué. Après enquête, il s’est avéré que l’accident avait été causé par une erreur des chemins de fer.

De son côté, le PCPA réfute aussi toute implication. Son dirigeant a affirmé que les responsables avaient écrit des affiches en leur nom pour qu’ils se fassent accuser, mais qu’ils n’étaient aucunement responsables de ce déraillement.

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A 1h30 du matin ce vendredi, un train faisant la liaison entre Calcutta et Mumbai a déraillé. Selon les autorités, des plaques métalliques utilisées pour assembler des sections de voie ferrée avaient été enlevées. Sur les lieux de l’accident, la police a retrouvé deux affiches signées par le People’s Committe Against Police Atrocities (PCPA – Comité du Peuple Contre les Atrocités de la Police). La première disait ‘Nous avons exigé plut tôt le retrait des forces de sécurité du Jangalmahal (Midnapore occidental, Bankura et Purulia) et la fin des atrocités du CPI(M), mais ces demandes n’ont pas été entendues’. Sur la seconde, le comité soutenu par les guérilleros maoïstes exigeait le retrait immédiat des forces de sécurité de la région.

Pour sa part, le ministre en chef du Bengale occidental a affirmé qu’il était fermement résolu à contrer les maoïstes, auxquels il s’oppose politiquement et administrativement. Il a rappelé que les naxals ont pu être battus dans les décennies passées et qu’il en serait de même en 2010 car les opérations contre la guérilla vont encore être intensifiées.

Déraillement d'un train au Bengale occidental

Déraillement d’un train au Bengale occidental

Carte du trajet du train Calcutta-Mumbai

Carte du trajet du train Calcutta-Mumbai

Six sympathisants maoïstes, y compris un cadre nommé Barsa Lakhma, ont été arrêtés pour leur participation présumée dans l’embuscade qui a coûté la vie à 76 paramilitaires de la CRPF le 6 april à Dantewada dans le Chhattisgarh. Ils ont été arrêtés dans un raid de la police sur le village Kottabura, à environ 4 km de Chintalnar où l’attaque a eu lieu.
Ces sympathisants appartiendraient à la milice villageoise maoïste, qui appuie les unités de guérilla dans les opérations de grande envergure. L’embuscade de Dantewada aurait mobilisé 100 miliciens villageois et 190 guérilleros « réguliers ».

Les guérilleros maoïste du PCI(M) ont attaqué un convoi ferroviaire entre Jeevdhara et Pipra, incendiant 15 wagons-citernes de diesel d’un train de marchandises qu’ils ont fait dérailler dans le district Motihari, dans le Bihar. La circulation ferroviaire a été longuement perturbée. Les guérilleros n’ont laissé derrière eux que des brochures revendiquant l’attaque et avertissant que leurs attaques seraient de plus en plus fortes à moins que les grandes opérations de l’armée dans les zones tribales ne prennent fin.

Voir le reportage de la télévision indienne

Les maoïstes ont tué quatre paramilitaires de la CRPF et blessé trois autres en déclenchant l’explosion d’un IED mercredi matin, entre Pingboni et Ramgarh, dans le Bengale occidental. L’explosion a été déclenchée tandis que les policiers patrouillaient en 4 X 4 dans des villages voisins. Le véhicule a été totalement détruit dans l’explosion et a laissé(quitté) un cratère de cinq pieds de profondeur sur la route.

Par ailleurs, plusieurs trains ont été bloqués dans diverses gares, et d’autres ont dû être détourné suite à des sabotages de voies aux alentours de Howrah (photo).

Sabotage de voie ferrée par les maoïstes indiens

Sabotage de voie ferrée par les maoïstes indiens

Après avoir reçu un tuyau concernant des activités maoïstes à proximité du village de Gumiyapal (district du Dantewada, Chhattisgarh), les forces de sécurité y ont organisé une descente dimanche. A l’arrivée de la police, une fusillade s’est déclenchée et deux guérilleros ont été tués durant l’échange de coups de feu. Sur les lieux, les forces de l’ordre ont trouvé, outre les deux corps, des armes et des munitions. Le même jour, dans le district du Rajnandgaon (Chhattisgarh), les maoïstes ont tué six personnes accusées d’espionner à la solde du gouvernement. 17 mai, dans le district de Dantewada (Etat du Chhattisgarh, centre). Le bilan final de l’embuscade de lundi contre un bus transportant des policiers des forces spéciales est de 11 policiers et 24 civils tués. Avant que la mousson ne vienne perturber leurs activités, les guérilleros maoïstes redoublent leurs attaques contre les forces de l’ordre.

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Des guérilleros maoïstes ont fait sauter ce lundi un bus dans le district de Sukma, dans l’Etat du Chhattisgarh, tuant une trentaine de personnes, parmi lesquelles au moins 20 policiers. Le bus roulait de Sukma à Dantewada, quand un IED a explosé à sa haute entre Gadiras à Bhusaras près du village Chingavaram.

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers

Ce 12 mai, la police a ouvert le feu sur des villageois de Kalinga Nagar alors que ces derniers tentaient d’empêcher les forces de sécurité d’organiser une descente dans leur localité. Les habitants s’opposent depuis des mois à l’établissement d’une aciérie par la multinationale Tata Steel et déjà le 30 mars dernier, les policiers étaient intervenus violemment, blessant une quarantaine de personnes manifestant leur désaccord. Aujourd’hui, selon un témoin, les forces de l’ordre aurait tiré plus de dix rafales. Au moins une personne a été tuée, et plusieurs autres blessées durant cette action de répression.

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Punjap, une société privée connue pour ses textiles et ses vélos, va fournir des drones à l’Indian Air Force (IAF) dans le but avoué de cette dernière de traquer les maoïstes dans les régions inhospitalières de l’Inde. Punjab affirme que son drone est similaire à la version israélienne, actuellement utilisée par les forces de sécurité indienne à des fins de formation. Chaque engin israélien coûte 1.600.000 roupies, alors que la version indienne reviendra à la moitié du prix. L’IAF en a commandé cinq et attend de l’armée et de la marine qu’elles fassent de même. Un officier de la force aérienne a affirmé que les machines seront d’abord utilisée pour l’entraînement, mais qu’elles pourront également être envoyées en mission de reconnaissance. Selon lui, ces drones made in India sont aussi bons, si pas meilleurs, que les israéliens. A l’avenir, l’IAF cherchera à se fournir en plus grosses versions de ses appareils au niveau national. Punjab a de son côté affirmé que cela serait possible. Le porte-parole de la compagnie a déclaré qu’elle serait en mesure de fournir des versions plus puissantes aux forces de sécurité. Punjab envisage également de concevoir et de fabriquer des drones capables de transporter des charges, alors que ceux produits actuellement ne sont opérationnels que vides.