Dans un raid nocturne vendredi soir, un commandant haut placé de la People’s Liberation Guerrilla Army du CPI(Maoist) a été arrêté par la Ernakulam Rural Police dans une maison de Chembannur (village du district d’Ernakulam, dans le Kerala). Selon les autorités, cela fait plus de trois ans que l’homme se trouvait là. L’homme a été identifié par le Intelligence Bureau comme étant Jitendar Oraon, originaire du district de Latehar, dans le Jharkhand. Il est poursuivi pour une affaire d’embuscade ainsi que pour des affaires de meurtre en vertu du Code Pénal du Jharkhand. Depuis son arrivée dans la région, il aurait été en contact constant avec Bada Vikas, un leader maoïste du Jharkhand. Il aurait également acheté de nombreuses cartes SIM qu’il aurait ensuite fait passer au guérilleros de la PLGA pour leur propre usage. Les autorités ont affirmé que c’est grâce aux données récoltées grâce à certaines de ces cartes SIM qu’elles ont pu faire le lien entre la PLGA au Jharkhand et le Kerala. Bien qu’il ait été interpellé vendredi soir, la police n’a enregistré son arrestation que samedi en attendant la confirmation de son identité par les fonctionnaires du Jharkhand, ainsi que ses liens avec les opérations maoïstes là-bas. Il a été emmené au Jarkhand dimanche afin d’y être interrogé, dans la mesure où un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre par les autorités locales.

Jitendar Oraon

Jitendar Oraon

Un soldat de la force SSB (Sashastra Seema Bal – une force armée frontalière) venu du district de Kathua, dans le Jammu et Kashmir voisin a été abattu dans une fusillade avec des maoïstes dans le Jharkhand. Il a été tué dans le district de Gooda, alors que sa brigade menait une opération de patrouille dans la région. Le soldat avait rejoint la SSB en 2010.

Membres de la SSB à la parade

Membres de la SSB à la parade

Une femme guérillera a été abattue au cours d’une violente fusillade avec les forces de sécurité dans le district du Bastar (Chhattisgarh) au cours d’une opération menée mercredi soir. L’échange de coups de feu s’est déroulé entre une équipe conjointe composée de membres du District Reserve Group de la police locale et de soldats de la CRPF dans le village de Chandameta. Alors qu’ils encerclaient une zone forestière près du village, la fusillade a été déclenchée par les soldats lorsqu’ils ont aperçu les maoïstes armés à proximité. A l’issue de celle-ci, la brigade de guérilleros a battu en retraite. C’est en ratissant la zone du combat que les soldats ont retrouvé le corps de la guérillera, ainsi que plusieurs armes. La femme a été identifiée comme étant Piso, originaire du village de Jheeram. Par ailleurs, le commissaire local a déclaré que de nombreuses traces de sang avaient également été découvertes, laissant croire que d’autres maoïstes auraient pu être blessés.

Corps de la femme guérillero abattue

Corps de la femme guérillero abattue

Au moins trois membres des forces de l’ordre du Chhattisgarh ont été blessés au cours d’un affrontement avec des guérilleros maoïstes dans la matinée de ce jeudi dans le district de Sukma. Le district de Sukma est largement occupé par les maoïstes, et fait donc l’objet de multiples actions de contre-insurrection menées par les autorités tant locales que nationales.

Par ailleurs, quatre soldats de la force d’élite CoBRA ont été blessés le même jour dans plusieurs autres incidents, toujours dans le district de Sukma. Alors que trois soldats ont été blessés durant une fusillade entre les forces de sécurité et des guérilleros dans la région de Bhejji, un autre a été blessé par l’explosion d’une bombe dans la région de Chintagufa. Dans le premier cas, le face à face a eu lieu dans une zone forestière alors qu’une brigade du bataillon d’élite CoBRA menait une opération de contre-insurrection dans la zone. C’est lorsque les soldats étaient en train d’encercler un axe précis qu’ils ont repéré un groupe de maoïstes armés. La fusillade les opposant à duré près d’une demi-heure avant que les guérilleros ne battent en retraite. Des renforts policiers ont été envoyés sur place afin de tenter de les capturer. Dans l’autre cas, un membre du bataillon 206 de la force CoBRA a été blessé au cours d’une opération de ratissage menée aux alentours du commissariat de Chintagufa. L’IED, enterré au bord de la route, a explosé à son passage, le blessant aux jambes.

Soldats de la force CoBRA

Soldats de la force CoBRA

Modem Balkrishnan, alias Manoj, secrétarie du Odisha State Committee du CPI(Maoist) étaient parmi ceux qui sont parvenus à échapper indemnes durant une opération de contre-insurrection menée hier dans la région de la Jugsaipatna Reserve Forest du district de Kalahandi (Odisha). Selon les autorités, il y a eu un échange de coups de feu entre des soldats du Special Operation Group et des guérilleros pendant une opération de ratissage organisée dans cette zone. La fusillade aurait duré une trentaine de minutes, à l’issue de laquelle les soldats ont chargé et les guérilleros battu en retraite dans les denses jungles inconnues des soldats qui ne s’y sont pas aventurés. Sur les lieux du combat, ils ont découvert une grande quantité de matériel, des stocks de médicaments, 24 détonateurs, une bombe et de la littérature maoïste.

Soldats du Special Operation Group

Soldats du Special Operation Group

Les forces de sécurité ont retrouvé deux IED à deux endroits distincts dans le district de Kanker (Chhattisgarh) ce lundi. Un des explosifs pesait près de dix kilos et a été découvert dans la région du commissariat de Bande, tandis que le second pesait cinq kilos et a été retrouvé à proximité du commissariat de Siksod. Des membres de la Border Security Force et de la police locale avaient déclenché une opération de déminage dans une zone occupée par la guérilla lorsqu’ils ont découvert un fil conduisant à un IED contenu dans une boîte en acier placé sous un pont. Une autre équipe conjointe semblable a découvert un IED placé derrière un arbre. Selon les autorités, les deux explosifs se situaient à des endroits stratégiques de passage des forces de sécurité lors de leurs patrouilles régulières dans la zone. Les deux bombes ont été désamorcées par une équipe de démineurs.

IED

IED

Selon le People’s Union for Civil Liberties (PUCL), Santosh Yadav, le journaliste originaire du Bastar et incarcéré depuis plus d’un mois un vertu d’une loi antiterroriste du Chhattisgarh, était confronté à des pressions policières afin de leur servir de taupe. Par ailleurs, dans son édition du mois d’août, l’organisation affirme que Yadav avait été l’un des premiers journalistes sur place lors de l’attaque contre le convoi du Congrès dans la vallée de Darbha en mai 2013, ce qui a laissé penser à la police qu’il aurait collaborer avec les maoïstes. ‘A la mi-2014, la police a commencé à le menacer. Un soir, des policiers se sont redus à son domicile et l’ont interpellé. Ils lui ont ordonné de prendre une somme d’argent pour capturer des maoïstes et leur ramener, mais il a refusé de le faire.

Depuis près d’un an, Santosh vivait dans un climat de terreur, la police propageant des rumeurs selon lesquelles elle allait l’arrêter’, toujours d’après le PUCL. Mais il a toujours refusé de céder aux pressions. ‘En juin 2015, la police l’a emmené au commissariat et l’a déshabillé. Cela faisait plusieurs que les policiers menaient des opérations de ratissage dans la région et ils avaient arrêté plusieurs villageois, les accusant d’être des guérilleros. Santosh était présent, dans le but de publier leur version des faits, mais il a été arrêté avant de pouvoir le faire’. Sa femme a également réagi suite à la publication de cet article, affirmant qu’il n’y avait pas un iota de vérité dans les allégations contre son mari. ‘La police l’accuse d’être impliqué dans l’incident de Darbha du 21 août lors que les maoïstes ont coupé la route et qu’il y a eu une fusillade entre eux et la police. Mais il était à la maison toute la nuit lorsque cela s’est déroulé. Il y a un an, la police a menacé de le tuer dans un combat factice pour ses ‘reportages intrépides’, mais mon mari a continué à travailler pour le public tribal’. Les autorités n’ont, de leur côté, toujours pas réagi à ces sorties, et Santosh Yadav est toujours actuellement derrière les barreaux.

Tribaux dans le Bastar

Tribaux dans le Bastar

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Cinq présumés guérilleros recherchés par les autorités dans le cadre de diverses affaires reliées à la guérilla maoïste ont été interpellés dans la région de Kuwakonda, dans le district de Dantewada (Chhattisgarh) ce vendredi. Alors que quatre hommes ont été interpellés dans un marché hebdomadaire, le cinquième l’a été dans un village proche. Il semblerait que les hommes se soient rendus au marché pour y acheter des produits de la vie quotidienne afin de les ramener dans leur campement dans la jungle. Une équipe conjointe de membres de la CRPF et de la police locale a été mobilisée, guidée par des informateurs locaux afin de capturer les quatre hommes. Les autorités ont annoncé les avoir identifié. Le dernier homme a été arrêté de la même manière, mais un peu plus tard. Tous sont accusés d’être actifs dans une milice locale et impliqués dans plusieurs incidents attribués à la guérilla maoïstes, dont l’endommagement de voies routières afin d’empêcher la circulation des troupes, des attaques contre des soldats, etc.

Soldats en patrouille dans le Dantewada

Soldats en patrouille dans le Dantewada

Aditya Bora, un dirigeant maoïste qui avait retrouvé la clandestinité lors de sa mise en liberté sous caution en 2011, a été réarrêté par la police de l’Assam avec deux de ses camarades. Aditya, 41 ans, a été arrêté dans la région de Khakandaguri (district de Golaghat) mercredi soir. Les deux autres hommes interpellés sont Uttam Hazarika et Binando Bora. Au moment de leur arrestation, les policiers ont trouvé en leur possession un pistolet, des munitions et du matériel répréhensibles à leurs yeux. Selon les autorités, Aditya serait impliqué dans la propagande et l’élargissement du réseau maoïste dans plusieurs districts – Tinsukia, Dibrugarh, Sivasagar, Golaghat, Lakhimpur, Dhemaji – et dans la Barak Valley. Auparavant, il était membre de l’Assam Students’ Youth Organization (ASYPO) avant de rejoindre le mouvement maoïste en 2009. Il s’est alors rendu dans l’Orissa avant d’être arrêté dans le Jharkhand en 2011. Après sept mois de détention, il s’était vu accorder une libération sous caution. Il est inculpé dans plusieurs affaires déposée devant divers tribunaux de l’Assam. L’une d’entre elle est la capture d’armes à des membres des forces de sécurité en novembre 2011. Les trois hommes ont comparu ce samedi, et leur détention provisoire a été prolongée de dix jours.

Aditya Bora, Uttam Hazarika et Binando Bora

Aditya Bora, Uttam Hazarika et Binando Bora

Un guérillero de trente ans, dont la tête avait récemment été mise à prix, a été arrêté mercredi dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Le cadre, identifié comme étant Budhram, alias Hidma Podiyami, est membre du Indravati Area Committee du CPI(Maoist). Podiyami se trouvait à Padarpara, où résident principalement des membres des forces de sécurité, probablement pou ramener une mission de reconnaissance, d’après les autorités. Différentes équipes policières ont été dépêchées sur place, et il a été interpellé après qu’elles aient encerclé le village. Podiyami était recherché dans le cadre de multiples incidents attribués à la guérilla naxalite, parmi lesquels une attaque au marché de Tumnar au cours de laquelle un policier avait été tué et deux autres blessés. Toujours selon les autorités, l’homme faisait partie du parti depuis son adolescence, alors membre d’un Sangham (comité villageois). Depuis 2012, il était un membre actif d’une petite section de guérilleros.

Guérilleros naxalites dans le Chhattisgarh

Guérilleros naxalites dans le Chhattisgarh