Luca Abbà, un résis­tant No-Tav, était monté sur un pylône électrique pour essayer de ralen­tir l’opé­ra­tion indus­trialo-mili­taire. Un policier est monté pour le faire des­cen­dre. Luca a grimpé un peu plus haut et a pris une forte décharge électrique, chutant d’une dizaine de mètres. Il est griè­ve­ment blessé et a été plongé dans un coma arti­fi­ciel. Dans la vallée, l’autoroute A32, reliant Turin à la France par le Fréjus a été immédiatement bloquée, ainsi que plusieurs nationales. Après une nuit sur les barricades, les forces répressives ont repris du terrain. Vers deux heures du matin les barricades enflammées de Salbertrand ont été démantelées, et hier midi celles à la hauteur de Chianocco l’ont été également à l’aide de canons à eau et de pelleteuses, tandis que les manifestants se faisaient matraquer.

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Des occupations de gares ou de places se sont multipliées dans plus d’une cinquantaine de villes dans toute l’Italie. Des affrontements ont eu lieu à certains endroits, des cortèges se sont attaqués à des trains, à des locaux de journaux. Les Anonymous ont attaqué les sites des Carabinieri et de la Polizia. Hier matin, des usines de la vallée et de Turin se sont mises en grève pour permettre aux gens de rejoindre ces cortèges et ces blocages. Les blocus de Chianocco se sont reconstitués sur les nationales 24 et 25 et sur la bretelle d’autoroute. L’autoroute est bloquée entre Avigliana et Susa dans les deux sens.

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Plus de 75.000 personnes ont manifesté ce samedi leur opposition au projet de ligne ferroviaire entre Lyon et Turin ainsi que pour exiger la libération des militants arrêtés le 26 janvier dernier. Depuis le début du mouvement de contestation, les autorités répriment violemment toutes les actions des habitants qui luttent pour la préservation de leur vallée. En janvier, elles ont mené une vague de perquisitions dans plus de dix villes, interpellant un grand nombre de personnes. Samedi, la manifestation longue de sept kilomètres s’est déroulée dans le calme, en l’absence quasi-totale de policiers. Par contre, les manifestants rentrant du rassemblement par le train de Turin ont violemment été accueillis sur le quai de la gare par un fort contingent de policiers anti-émeutes.

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Le procès du 24 juin 2010 à la cour d’appel de Milan contre les militants accusés d’avoir travaillé à la construction de l’organisation clandestine Parti Communiste Politico-Militaire et jugés pour « association subversive », « association à finalité terroriste » et « bande armée » vient d’être cassé. Le détail de la décision n’a pas encore été rendu public, mais la décision porterait justement sur le manque de motivation de ces qualifications (« finalité terroriste » etc.). Un autre point concerne une constitution de partie civile irrégulière (celle du sénateur Pietro Ichino qui était, selon la police, une des cibles du PCPM). Les condamnés restent en prison de toute façon, en attendant un nouveau procès.

Cette décision devrait avoir une incidence directe sur la procédure en cours contre quatre membres de notre Secours Rouge, la justice belge pouvant difficilement les accuser de « participation à une activité terroriste » (celle du PCPM) si cette activité n’est plus qualifiée comme telle dans un nouveau jugement italien.

Le procès de 12 communistes soupçonnés d’appartenance au (nouveau) Parti communiste italien [(n)PCI] a débuté la semaine dernière à Bologne. ils sont accusés en vertu de l’article 270 bis du Code pénal italien, qui prohibe «les associations qui se proposent d’accomplir des actes de violence dans un but terroriste ou de subversion de l’ordre démocratique». Ce procès fait suite à la décision de la Cour suprême, qui a annulé la décision d’un tribunal inférieur d’abandonner l’affaire faute de preuves suffisantes. Il s’agit de la huitième procédure entreprise contre le (n)PCI au cours des dernières années. Jusqu’à date, toutes se sont soldées par une victoire de la défense. Parmi les accusés, certains sont en fait membres du Parti des comités d’appui à la résistance – pour le communisme et de l’Association pour la solidarité prolétarienne, mais l’accusation allègue que ces groupes « font partie » du (n)PCI.

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Cela fait maintenant des mois que des milliers de personnes sont mobilisées contre la future ligne TGV Lyon-Turin dans ce que l’on appelle le mouvement ‘NO TAV’. A plusieurs reprises, les manifestants sont parvenus à empêcher l’ouverture du chantier. Mais tous les rassemblement ont toujours été violemment réprimés, faisant de nombreux blessés. Aujourd’hui, la police italienne a mené une vaste opération visant les ‘NO TAV’. Des descentes ont eu lieu dans une dizaine de villes du pays. Les forces de l’ordre ont notamment perquisitionné des centres sociaux. Les dernières informations font état de 32 arrestations, ainsi que d’une arrestation en France. Il semblerait que les forces de l’ordre aient justifié leur action comme faisant suite à l’énorme manifestation du 3 juillet dernier sur le site du chantier. Les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre avaient été extrêmement violents ce jour-là. Les militants italiens parlent aujourd’hui de nombreuses arrestations dans le but d’instiller l’idée selon laquelle le mouvement de résistance ne serait qu’une organisation paramilitaire composée de personnes étrangères à la vallée, et donc d’une tentative de décrédibilisation totale du mouvement.

Ce 8 décembre, les occupants du Val Susa ont commémoré l’anniversaire de la Bataille de Venaus où le mouvement NO-TAV avait chassé la police hors de la vallée.

Les manifestants ont rapidement attaqués les barrières protégeant le chantier, barrières protégées elle-mêmes par un imposant dispositif policier réagissant immédiatement par des tirs d’auto-pompe. Les canons à eau se révelant très rapidement inneficaces, la police et ses hélicoptères ont bombardés les manifestants de grenades lacrymogènes, incendiant du même coup la forêt voisine.

Ce n’est qu’au bout de plusieurs heures que les forces de l’ordre ont finalement repoussé les manifestants vers l’autoroute où d’autres cortèges étaient présents.

Un groupuscule Anonymous a également revendiqué le piratage du site du député Ghiglia qui s’était distingué par la répression dont il avait fait oeuvre. À l’heure actuelle, le site est toujours inaccessible.

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Le 1er décembre, deux militants anarchistes ont bénéficié d’un non-lieu suite aux accusations de détention et transport en public de matériel explosif (en fait, des allumes-barbecue), suite auxquelles ils avaient été incarcérés le 15 juin dernier à Milan. A l’audience du 28 novembre, la procureur avait réclamé deux années de prison ferme.

Par ailleurs, c’est à la date du 12 décembre qu’a été fixée, à Bologne, le procès contre les anarchistes arrêtés le 6 avril (dans le cadre d’une grande rafle avec 27 interpellations, 60 perquisitions et finalement 5 incarcérations et 7 assignations à résidence) et inculpés d’ « association de malfaiteurs à finalité subversive ». L’enquête porte sur des actions remontant à 2009-2010 et visant le centre fermé de Bologne, la banque Unicredit, la multinationale italienne du pétrole ENI, etc.

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Le 26 février 2011 à Cuneo, dans les Alpes, a eu lieu l’ouverture d’un siège de Casapound, les « fascistes du troisième millénaire ». Le contre-rassemblement, bien qu’organisé par la gauche officielle, tourne vite à l’émeute (photo), avec plusieurs blessés parmi les fascistes et les policiers. Le 27 mai, une opération de police mène à l’incarcération de deux anarchistes, Fabio et Luca, accusés d’avoir participé aux incidents. D’autres personnes sont mises en résidence surveillée, et deux autres restent introuvables.

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Samedi 26 novembre a commencé le procès pour les 19 accusés, avec l’audience préliminaire. Après 6 mois de cavale, Guido, un anarchistes connu de Cueno, se présente et est immédiatement emprisonné. En attendant la seconde date du procès, le 25 janvier, il risque donc de rester en préventive. Il y comparaîtra avec 16 autres accusés. Pendant le procès, un rassemblement d’une centaine de personnes s’est déroulé à l’extérieur. Après le rassemblement, la voiture où se trouvait Arturo a été stoppée par les carabiniers, qui l’ont à son tour amené en prison. Arturo doit purger deux mois de prison ferme restant d’une vieille condamnation (en partie effacée par l’amnistie de 2006) et s’attendait à cette arrestation depuis un mois que ce calcul lui avait été notifié.

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Hier, des dizaines de milliers d’étudiants ont manifesté dans 70 grandes villes italiennes contre le nouveau ‘gouvernement de banquiers’ de l’Italie. De violents affrontements les ont opposé aux forces de l’ordre dans plusieurs d’entre elles. A Milan, la police a empêché les étudiants de se rendre devant l’université Bocconi, où est formée l’élite des affaires. A Palerme, les manifestants ont jeté des oeufs et des fumigènes contre une banque avant de se heurter à la police. Des violences ont également éclaté à Rome. De nombreuses personnes ont été blessées, mais leur nombre exact n’est pas encore connu.

Violences à Milan

Violences à Milan

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