Le 25 juillet, les militants de l’Associazione Solidarietà Proletaria ont organisé une patrouille antifasciste à Massa, près de l’endroit où le Parti des CARC (Parti des Comités d’Appui à la Résistance – pour le Communiste) et l’ASP tenaient leur rassemblement national. Il s’agissait de s’opposer à la campagne d’extrême-droite, elle même appuyée par des patrouilles de SSS, dirigée par un ancien sous-officier des Carabiniers. Un fasciste provocateur s’en est pris à des militants du service de sécurité. Au moment où ceux-ci réagissaient, les policiers et la police politique (Digos) ont immédiatement attaqué. Après une bagarre, quatre antifascistes ont été arrêtés: Rinaldo et Alessandro du Parti des CARC, Marco et Samuele de l’ASP. Les assistants au Rassemblement se sont alors rendu à la caserne de Carabiniers et aux siège de la police. Trois antifascistes ont été relâché, mais on reste sans nouvelle d’Alessandro, le secrétaire du Parti des CARC pour la Toscane. Les manuifestants se sont rendus à la gare où ils ont bloqué les trains. Des manifestations de solidarité – et un blocage de la gare – ont eu lieu à Naples où se tenait la fête de Resistenza, le journal du parti des CARC.

Les détails de l’affaire sur le site de l’ASP (en italien)

Il y a deux semaines a eu lieu en Italie une vaste opération médiatico-policière (une quarantaine de perquisitions et l’inculpation de 37 personnes pour ‘organisation et participation à une association subversive d’inspiration anarcho-insurrectionnaliste visant à commettre des actions criminelles à finalité de terrorisme et de renversement de l’ordre démocratique‘). Finalement, deux militants anarchistes restent en prison. Il y a 16 mois, ils avaient été contrôlés par les carabiniers non loin d’une voie ferroviaire et ceux-ci ne les ont alors pas arrêtés, afin de pouvoir continuer à les surveiller. A défaut de pouvoir reprocher aux deux incarcérés d’avoir effectivement saboté des caténaires, on les accuse d’avoir eu l’intention de le faire.

Vous pouvez écrire aux deux militants italiens incarcérés à l’adresse suivante: Sergio Maria Stefani, Alessandro Settepani; Via Maiano 10; 06049 Spoleto (PG)

Couvertures en feu, distributeurs de billets barbouillés de peinture et vitrines de deux banques endommagées. C’est le bilan d’un raid la nuit de samedi à dimanche au terme duquel la police a arrêté deux anarchistes, Mattia De Santis, 22 ans, et Robert Ferro.

La police est arrivée sur place suite à un appel signalant un incendie. Au milieu de la rue, les agents ont trouvé une dizaine de pneus enflammés, et tout près, deux vitres de l’Istituto di Credito Carisbo cassées, quatre autres de la banque Unicredit au n°83, et là aussi un distributeur recouvert de peinture noire. Plusieurs témoins ont précisé aux agents qu’ils avaient vu un groupe d’une quinzaine de jeunes vêtus de noir et de cagoules, occupés à étendre une couverture sur les pneus en l’imbibant de liquide (certainement incendiaire), tout en endommageant les vitres de deux banques avec des masses et autres objets contondants. Une patrouille a intercepté un groupe de quatre jeunes à vélo qui, à la vue de la patrouille s’est divisé en deux. La police a réussi à en arrêter deux, retrouvant dans leur sac des cagoules, habits noirs et gants imbibés de liquide nauséabond. Les deux arrêtés ont été inculpés de ‘dégradations aggravées en réunion, dégradations suivies d’un incendie, jets de peinture‘. Tous deux sont bien connus de la Digos de Bologne: Ferro a plusieurs antécédents pour rébellion à agent assermenté, violence, dégradation, manifestation non autorisée; De Santis a plusieurs antécédents en matière d’ordre public.

Ce mardi 7 juillet s’est tenu au tribunal de Monza le procès contre les quatre miltiants arrêtés le 14 février 2007 et accusés de ‘provocation au crime’. La justice bourgeoise reproche à ces quatre camarades leur solidarisation avec les 15 militants communistes récemment condamnés à Milan. Un procès semblable s’est déroulé il y a quelques mois à Rieti contre deux militants qui avaient déployé une banderolle de solidarité avec les camarades prisonniers.

Les transferts de ces derniers se poursuivent. Si Claudio Latino et Davide Bortolato se trouvent toujours détenus à la prison d’Opera, Andrea Scantamburlo, Alfredo Davanzo, Bruno Ghirardi, Massimiliano Gaeta, Salvatore Scivoli, Massimiliano Toschi, Vincenzo Sisi se trouvent quant à eux à Sienne. Voici l’adresse de la prison: Casa Circondariale, Via Tre Fontane 28 – 88100 Siano – Italie.

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Des manifestations de faible ampleur se sont déroulées ce mardi dans les rues de Rome contre le sommet du G8 et les forces de l’ordre ont interpellé près de 40 manifestants. Des manifestants, relativement peu nombreux, ont incendié tôt dans la matinée quelques pneus dans une rue de Rome avant d’être interpellés par la police. D’autres manifestants, pour certains munis de cagoules et de casques, se sont repliés vers l’université de Rome d’où ils ont jeté des bouteilles et des pierres sur des véhicules des forces de l’ordre. Des dizaines de policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes occupaient la place située devant l’université.

Selon la préfecture de police, 36 personnes au total, dont 27 italiens, ont été interpellées à Rome dans le courant de la matinée et des battes de base-ball ainsi que des bâtons ont été saisis. Les autres manifestants étaient quatre suédois, deux allemands, un suisse, un français et un polonais. Plus tôt dans la matinée, cinq jeunes français âgés de 25 à 35 ans, avaient été interpellés en possession de gourdins à L’Aquila (centre) près de la caserne de la garde des Finances qui doit abriter du 8 au 10 juillet le sommet du G8. Les jeunes gens ont été inculpés mardi pour détention d’armes prohibées mais laissés en liberté.

Manifestation anti-G8 en Italie

Manifestation anti-G8 en Italie

Deux militants anarchistes, Alessandro Settepani et Sergio Maria Stefani, ont été arrêtés par l’unité spéciale ‘anti-terroriste’ des carabiniers: le ROS (Raggruppamento Operativo Speciale). Selon les médias italiens, cette arrestation aurait eu lieu ce vendredi même, mais ces arrestations remontent en réalité à plusieurs semaines déjà, pour planifier une vaste opération de police, procédant à une quarantaine de perquisitions au sein d’une supposée ‘mouvance anarcho-insurrectionnaliste’ dans plusieurs régions italiennes (Lazio, Piémont, Lombardie, Toscane, et Abruzzes). Le ROS a particulièrement visé les domiciles de compagnons déjà perquisitionnés en février de cette année. Cette opération, baptisée ‘Shadow’ par les carabiniers, a pour but d’établir des liens entre plusieurs personnes déjà visées en octobre 2007 (dont le jugement est actuellement en appel à la Cour de Terni) et des groupes affinitaires de la même région.

Alessandro Settepani et Sergio Maria Stefani, ont été arrêtés à bord d’une voiture volée. Ici, la police aurait arrêté les deux compagnons alors qu’ils s’apprêtaient à poser des crochets métalliques sur les caténaires de la ligne Orte-Ancona. La police les accuse de ‘tentative de sabotage sur les voies ferrées‘, et plus largement de ‘participation à une association subversive d’inspiration anarcho-insurrectionnaliste ayant pour but la réalisation d’actions criminelles à visée terroriste et au renversement de l’ordre démocratique‘. Une accusation déjà formulée par l’Etat italien lorsque l’opération ‘Cervantès’, entre 2003 et juin 2004, avait abouti à une centaine de perquisitions sur tout le territoire italien, 36 inculpations et quatre incarcérations, dont Sergio Stefani, qui sera relâché et acquitté en 2006. Il avait déjà été accusé de vol aggravé en mai 2006, et condamné à deux ans et huit mois de prison pour avoir placé un engin explosif (qui n’a pas explosé) devant une boucherie d’Arezzo, en Toscane. La police l’avait également arrêté à bord de sa voiture et saisi des brochures anarchistes insurrectionnalistes détaillant la fabrication d’engins incendiaires et explosifs.

Ce matin, les transferts des miltiants communistes arrêté le 12 février 2007 et condamnés récemment à Milan ont commencés. Andrea Scantamburlo et Alfredo Davanzo (photo) ont été transférés par avion à la prison de Siano, près de Salerne, à plus de mille kilomètres de leurs proches. Pour leur écrire:

-Andrea Scantamburlo – Alfredo Davanzo
-Casa Circondariale,
-Via Tre Fontane 28,
-88100 Siano (CZ),
-Italie

Alfredo Vicenzo

Alfredo Vicenzo

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Ce dimanche 28 juin, afin de refouler les manifestants opposés au Sommet du G8, le gouvernement Berlusconi a suspendu l’accord de Schengen sur la libre circulation des personnes, et ce jusqu’au 15 juillet. Quant à l’ennemi intérieur, il sera tenu à bonne distance par pas moins de quinze mille agents des forces de l’ordre.

Le programme du contre-sommet est le suivant:

-4 juillet: Manifestation contre la base militaire Dal Molin à Vicence (Vénétie).
-La nuit, entre le 5 et 6 juillet, exactement à 3h et 32 minutes (l’heure à laquelle s’est produit le tremblement de terre dévastateur du 6 avril dernier), aura lieu à L’Aquila, la veillée ‘Mémoire, vérité et justice’ pour se souvenir des victimes et des responsabilités.
-7 juillet: Manifestation internationale à Rome pour l’accueil des Puissants de la Terre.
-7 juillet: Forum des communautés locales rebelles dans le parc de l’UNICEF à L’Aquila, sur les modèles de développement, la démocratie et la participation.
-8 et 9 juillet: Révolte générale, avec des manifestations sur l’ensemble du territoire et des actions surprises.
-10 juillet: Manifestation internationale à L’Aquila. Départ de la gare Paganica. Passage par les lieux symboliques du tremblement de terre. Fin à l’entrée du centre-ville.

Voir le site français de NoG8

Les verdicts sont tombés à Milan, au procès des militants arrêtés le 12 février 2007 et accusés d’être membre de l’organisation clandestine Parti Communiste Politico-Militaire. Les verdicts sont très lourds, même s’ils sont en-deçà du requisitoire:

-Davide Bortalo: 15 ans de prison
-Claudio Latino: 15 ans de prison
-Vincenzo Sisi: 13 ans et 10 mois de prison
-Alfredo Davanzo: 11 ans et 4 mois de prison
-Bruno Ghirardi: 11 ans et un mois de prison
-Massimiliano Toschi: 10 ans et 11 mois de prison
-Massimiliano Gaeta: 8 ans et 3 mois de prison
-Salvatore Scivoli: 7 ans de prison
-Andrea Scantamburlo: 3 ans et 8 mois de prison
-Amarilli Caprio: 3 ans et 6 mois de prison
-Alfredo Mazzamauro: 3 ans et 6 mois de prison
-Federico Salotto: 3 ans et 6 mois de prison
-Davide Rotondi: 3 ans et 6 mois de prison
-Giampietro Simonetto: 10 jours d’arrestation
-Michele Magon: acquitté
-Alessandre Toschi: acquitté
-Andrea Tonello: acquitté

Les militants ont accueilli le verdict en levant le poing en scandant des slogans comme: ‘Contre la crise de l’impérialisme: Guerre de classe pour le Communisme!‘ et ‘Contre le fascisme et la répression: la Révolution!‘. Ils ont finalement entonné l’Internationale.

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La police anti-terroriste italienne a arrêté hier à Rome et à Gênes cinq militants, dont deux anciens membres des Brigades Rouges, accusées d’avoir ‘essayé de reconstruire une formation de type Brigades Rouges, d’inspiration marxiste-léniniste, pour commettre des actions armées‘, a déclaré Lamberto Giannini, chef de la police anti-terroriste. Les policiers auraient saisis des armes (un pistolet-mitrailleur, deux pistolets et des grenades), des documents politiques et les plans du système de vidéo-surveillance du sommet du G8, prévu initialement en Sardaigne du 8 au 10 juillet à La Maddalena (à la suite du tremblement de terre de L’Aquila, le gouvernement italien a décidé d’y transférer symboliquement le G8). Selon Lamberto Giannini, l’enquête, qui a duré plus de deux ans, ‘a été très difficile car avec ses précédents de lutte armée, ce réseau utilisait des méthodes de prudence et de sécurité très importantes‘.

Ont été arrêtés Luigi Fallico, 57 ans, un ancien militant de l’Union des Communistes Combattants (une organisation née des BR après la scission de 1982), Gianfranco Zoia, ancien membre de la colonne gênoise des BR (55), Benjamino Vincenzi (38), Bruno Bellomonte, militant de la gauche indépendantiste sarde (60), et Riccardo Porcile (39).

Luigi Fallico