Domenico et Alexandro ont été arrêtés le 19 mai lors des manifestations étudiantes de Turin. Domenico, un ouvrier turinois, est accusé de possession, fabrication et port d’explosifs et de matières inflammables (un cocktail Molotov), et Alexandro, étudiant à l’université de Milan, est accusé de résistance et de violence à agents de la fonction publique et de port d’objets contondants. Le 22 mai, leur détention avait été confirmée. Le procès avait lieu aujourd’hui à Turin.

Les arrestations ont eu lieu dans le contexte de la mobilisation étudiante contre le G8 dans le cadre des universités de Turin, qui ont été marquées par des affrontements entre manifestants et policiers. Les jours suivants, ce sont les travailleurs de FIAT qui avaient manifesté. Les médias et les politiciens n’ont manqué de parler de ‘terrorisme’. Le 19 mai Il Giornale, a même publié un article où il présente Vincenzo Sisi, révolutionnaire turinois détenu pour son appartenance au Parti Communiste Politico-Militaire comme le chef d’orchestre des protestations radicales des étudiants et ouviers turinois! Domenico avait participé à toutes les mobilisations de l’association des parents et d’amis des personnes arrêtées sur le 12/02/07, parmi lesquelles Vicenzo Sisi.

Les camarades pour un Secours Rouge en Italie ont organisé une présence solidaire dès 9h devant le palais de justice du Corso Vittorio.

Les recteurs de 40 universités de 19 pays se sont réunis hier mercredi à Turin pour discuter de problèmes économiques et éthiques et de développement durable. Tout au long de l’après-midi, les forces de l’ordre ont affronté à plusieurs reprises les manifestants, tentant sans succès de les disperser avec des jets de gaz lacrymogène.

Les étudiants protestaient contre la crise économique mondiale qui touche aussi les universités et dont ils ne veulent pas faire les frais. Les étudiants s’en sont ainsi pris à plusieurs banques à leur passage. Ils ont tenté de forcer le cordon de police qui se trouve autour du chateau de Valentino, lieu de la rencontre du G8, jetant des pierres et des extincteurs contre les policiers. L’Italie préside cette année le G8, le groupe des huit pays les plus développés du monde et un sommet de cette organisation aura lieu du 8 au 10 juillet. Dix-sept policiers et deux carabiniers ont été blessés mais sans gravité lors de ces affrontements. Deux manifestants ont également été arrêtés.

Manifestation à Turin

Manifestation à Turin

L’audience du 4 mai avait été choisie par la Commission pour un Secours Rouge International comme journée d’action internationale pour les groupes membres du processus de construction d’un SRI. A ce procès, où sont jugés 17 militants communistes, syndicalistes, antifascistes (parmi lesquels quatre se renvendiquent de l’organisation clandestine révolutionnaire Parti Communiste Politico-Militaire), se sont rendues des délégations des Secours Rouge d’Espagne, de France, d’Allemagne, d’Italie, de Suisse et de Belgique. Trois membres et un sympathisant de notre Secours Rouge/APAPC avaient fait le voyage à Milan pour intégrer la délégation internationale. Le dimanche, une réunion a eu lieu où se sont confrontées les expériences de chaque pays, le lundi une présence a été organisée dans et devant le tribunal. La journée s’est terminée par une manifestation improvisée dans les rues de Milan.

Délégation suisse du SR

Délégation suisse du SR

Calicot belge

Calicot belge

Manifestation à Milan

Manifestation à Milan

Samedi, la Banca Monte Paschi (place Madou) et l’Institut Italien pour Commerce Extérieur (place de la Liberté) ont été bombés en solidarité avec les révolutionnaires arrêtés le 12 février 2007 en Italie (parmi lesquels quatre militants pour le Parti Communiste Politico-Militaire) actuellement en procès à Milan.

Bombage à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Bombage à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Bombage solidaire à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Bombage solidaire à Bruxelles pour les prisonniers italiens

Dossier(s): Archives Italie Tags: , , ,

Le requisitoire a été fait au procès de Milan contre les militants arrêtés le 12 février 2007 (parmi lesquels quatre militants du parti communiste politico-militaire). Il est extrêmement lourd. Rappelons qu’il s’agit ici de juger des militants qui auraient eu un projet de lutte armée. Rappelons aussi que c’est dans le potager d’un de ces militants que la police italienne affirme avoir trouvé (en février 2007) les photos de quatre membres du Secours Rouge, ce qui a provoqué, après quinze mois d’espionnage infructueux, les perquisitions, arrestations et inculpations du 5 juin 2008 à Bruxelles.

Voici le détail des peines demandées:
Alfredo Davanzo: 19 ans de prison; Davide Bortolato: 22 ans; Bruno Ghirardi: 20 ans; Vincenzo Sisi: 21 ans; Claudio Latino: 22 ans; Massimiliano Gaeta: 18 ans; Alfredo Mazzamauro: 7 ans; Amarilli Caprio: 6 ans; Alessandro Toschi : 6 ans et 8 mois; Massimiliano Toschi: 15 ans; Salvatore Scivoli: 9 ans; Federico Salotto: 6 ans; Andrea Tonello: 6 ans et 6 mois; Giampietro Simonetto: 2 ans; Davide Rotondi: 5 ans; Michele Magon: 6 ans; Andrea Scantamburlo : 7 ans.

8 camarades arrêtés le 12 février en Italie

8 camarades arrêtés le 12 février en Italie

Alfredo Vicenzo

Alfredo Vicenzo

9 des 17 camarades jugés à Milan

Calicot de soutien aux arrêtés du 12 février en Italie

Calicot de soutien aux arrêtés du 12 février en Italie

Au cours d’affrontements ce mercredi 18 février entre immigrés et forces de l’ordre, un des quatre pavillons du Centre d’Identification et d’Expulsion de l’île de Lampedusa, en Italie, a été incendié. Le bilan de la révolte est d’une cinquantaine de blessés légers. Certains ont dû être hospitalisés après avoir été intoxiqués par la fumée de l’incendie de l’un des quatre pavillons. Un nuage apparemment toxique s’est dégagé, ce qui a ravivé la colère des habitants de cette île située au sud de la Sicile. Depuis un mois, ils protestent contre la transformation de cette vieille caserne en véritable prison avec presque 900 immigrés, soit le double de ce qu’elle pourrait en accueillir.

Selon le préfet de police d’Agrigente, un groupe d’immigrés aurait tenté de forcer un portail du Centre. Repoussé par des policiers et des carabiniers, le groupe aurait alors lancé contre les forces de l’ordre tout ce qu’ils pouvaient arracher des structures puis auraient déclenché un incendie avec des matelas et des coussins. Une vingtaine d’immigrés ont été arrêtés et devaient être transférés à la prison d’Agrigente.

La plus grande partie des clandestins arrivant sur les côtes italiennes, 31.000 rien qu’en 2008, passent désormais par l’île de Lampedusa. Le gouvernement a transformé ce qui était jusqu’ici un centre d’accueil en Centre d’Identification et d’Expulsion. Les immigrés ne sont plus, comme par le passé, transférés rapidement vers d’autres centres de rétention italiens, où ils recevaient souvent un ordre d’expulsion non exécutoire avant de disparaître dans la nature. Désormais, les clandestins restent à Lampedusa d’où ils sont expulsés après leur identification. Du coup, le rêve italien de ces immigrés s’achève souvent sur l’île, en particulier pour les ressortissants de pays qui, comme la Tunisie récemment, ont signé des accords de rapatriement avec l’Italie. Pour toutes ces raisons, la situation est devenue explosive. Le 25 janvier, 700 immigrés avaient réussi à s’échapper du centre pour rejoindre la population locale en révolte contre le changement de la structure.

Prison de Lampedusa

Prison de Lampedusa

Voir une vidéo

Le 13 novembre 2008, le tribunal de Gênes a rendu son arrêt dans l’affaire de l’intrusion violente de la police dans l’école Diaz (siège du Gênes Social Forum) la nuit du 21 juillet 2001 à la fin des manifestations contre le G8 à Gênes. La police a investi l’école où dormaient une centaine de manifestants. Déchainés, les policiers ont agi avec une brutalité inouïe: coups de matraques, gifles, insultes, humiliations… Sur 29 policiers inculpés, 16 agents ont été acquittés et 13 condamnés à des peines qui vont de 4 ans à un mois de prison ferme. Des peines légères qui ne devront même pas être purgées.

Lire tout le communiqué (.pdf)

Dossier(s): Archives Italie Tags: ,

Dans la nuit du 19 au 20 octobre, deux engins explosent devant le quartier général de la police municipale de Parme (Italie). Les dégâts sont limités, aucun des flics qui se trouvaient à l’intérieur ont été blessés. Cette section de la police municipale a récemment été dénoncée par un étudiant ghanéen qui a rendu public qu’il a été battu et torturé dans ce commissariat. Ces derniers temps, de plus en plus de dénonciations d’immigrés qui sont torturés dans les commissariats sont rendus publics. Le 20 octobre, cinq perquisitions ont eu lieu à Vérone. Deux anarchistes sont amenés au commissariat, ils sortent avec une accusation de ‘favoriser des transgresseurs’ (article 378) parce qu’ils ont refusé de déclarer quoi que ce soit. A ce moment, trois autres anarchistes sont arrêtés et incarcérés à la prison de Vérone. L’accusation à leur encontre n’est pas encore formalisée, mais il s’agit probablement de ‘fabrication, transport et déflagration de matériel explosif avec des fins terroristes’ et d’avoir mis une banderole (qui a été mise devant le commissariat au moment des explosions, dénonçant les tortures). Le 21 octobre, un quatrième anarchiste est arrêté à Parme et incarcéré à la prison.

Les adresses des anarchistes incarcérés:

-Giuseppe Sciacca
Nora Gattiglia
Maddalena Calore
casa Circondariale di Verona
Montorio via S. Michele 15
37133 – Verona
Italie

-Santo Caselbonese Fonti
casa circondariale di Parma
Via Burla, 59
43100 Parma
Italie