Le procès en appel des 24 prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik a repris lundi 21 devant la Cour d’Appel de Salé, au Maroc. Le 8 novembre 2010, les forces de sécurité marocaines avaient démantelé avec violence le camp de Gdeim Izik installé par plus de 20.000 Sahraouis. 24 militants sahraouis ont été emprisonnés, torturés et condamnés par un tribunal à de lourdes peines de prison (de 20 ans à la perpétuité). Le procès d’appel devant un tribunal civil avait repris le 13 mars à Rabat et a été ajourné jeudi dernier.

Les prisonniers sahraouis du groupe Gdeim Izik

Les prisonniers sahraouis du groupe Gdeim Izik

Un adolescent palestinien a été abattu par les forces israéliennes lors d’affrontements en Cisjordanie occupée vendredi. Murad Abu Ghazi, 16 ans, a été frappé dans la poitrine par une balle tirée par un soldat israélien lors des affrontements qui se sont produits dans le camp de réfugiés d’Al-Aroub, près de la ville de Hebron. Un autre adolescent palestinien a été gravement blessé après une balle l’a frappé dans la poitrine. Abu Ghazi était le 13e Palestinien, et le 2e mineur d’âge, à être tué par les forces israéliennes depuis le début de 2017.

Hier samedi, un cortège de véhicules ait apporté le corps d’Abou Ghazi de l’hôpital d’Al-Ahli à Hébron à sa maison dans le camp d’al-Arrub. Après que les membres de la famille aient dit leurs adieux, le corps de l’adolescent a été transporté en cortège à la mosquée du camp pour la prière funèbre, puis au cimetière pour l’enterrement. Des affrontements ont éclaté immédiatement après. Des jeunes Palestiniens jetant des pierres sur un poste militaire israélien près du camp, tandis que les troupes israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en acier-caoutchouc. Huit jeunes hommes ont été touchés par ces balles, et un garde-frontière israélien a subi des blessures mineures après avoir été touché par une pierre.

Le cortège funénaire de Murad Abu Ghazi,

Le cortège funénaire de Murad Abu Ghazi,

Le parlement israélien a annoncé lundi avoir voté une loi interdisant l’accès à la Palestine aux partisans du boycott d’Israël. Aucun visa pour Israël ou aucune autorisation de séjour de quelque type que ce soit ne sera accordé à une personne n’étant ni un citoyen israélien ni un résident permanent si elle, ou l’organisation ou l’institution dans laquelle elle milite, a sciemment lancé un appel public à boycotter l’Etat d’Israël ou s’est engagée à prendre part à un tel boycott. Cette nouvelle loi ouvre la porte à son éventuelle utilisation à l’encontre des Palestiniens vivant en Israël avec le statut de résident non permanent. L’année dernière, les autorités israéliennes ont refusé de renouveler les documents de voyage d’un membre fondateur de BDS, Omar Barghouti, dont la famille est palestinienne et qui est né au Qatar.

Manifestation de BDS en France (archive)

Manifestation de BDS en France (archive)

Une soixantaine de travailleurs du port d’Asalouyeh qui ont fait grève pour protester contre le non-paiement de leur salaire et d’autres problèmes de travail ont été renvoyés… L’entrepreneur, pour lequel ces ouvriers travaillaient, avait promis que s’ils arrêtaient leur grève, leur salaire impayé leur serait versé, mais au lieu de payer leur salaire, il a renvoyé les soixante travailleurs.

Zone industrielle d'Asalouyeh

Zone industrielle d’Asalouyeh

Cinq Palestiniens ont été blessés la nuit dernière lors des affrontements avec les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Dehesha, près de Bethléem. Les affrontements ont éclaté lorsque les forces israéliennes ont forcé l’entrée du camp où se regroupaient les adolescents palestiniens. Les cinq blessés (dont un à la tête) ont été amenés à l’hôpital public voisin de Beit Jala. Les forces israéliennes ont arrêté deux Palestiniens à la suite de ces affrontements.

Pendant ce temps, un ouvrier palestinien, Ahmad Radaydah, 27 ans, du village voisin d’al-Abidiya a été blessé d’une balle dans la cuisse par un tir des forces israéliennes alors qu’il était sur son chemin pour travailler à Jérusalem.

Le camps de réfugiés de Dehesha

Le camps de réfugiés de Dehesha

Suite au printemps arabe levé en février 2011, la monarchie bahreïnie, sunnite, à la tête d’un pays de 600 000 habitants à 70 % chiites, a durement réprimé les manifestations de cette communauté. Avec quelque 4.000 prisonniers politiques, le Bahreïn affiche le plus grand nombre de prisonniers par tête au Moyen-Orient.

La répression s’étend à ceux qui, sans forcément sympathiser avec les forces politiques chiites, dénoncent la torture et les emprisonnements de masse. C’est ainsi Nabil Rajab, directeur du Centre bahreïni pour les droits de l’homme, est actuellement emprisonné et jugé pour:
« insulte à un corps statutaire » – le ministère de l’intérieur – pour avoir dénoncé les pratiques de torture à l’encontre des détenus sur Twitter, en 2015.
« dissémination de fausses rumeurs en temps de guerre », pour avoir averti des risques encourus par la population du Yémen, où intervient une coalition de pays, dont le Bahreïn, emmenée par l’Arabie saoudite.
« atteinte au prestige de l’État » pour avoir critiqué, dans trois interviews télévisées, l’interdiction faite aux journalistes et aux ONG d’entrer dans le pays.
Nabil Rajab risque une condamnation de 18 années de prison.

Nabil Rajab

Nabil Rajab

Le 8 novembre 2010, les forces de sécurité marocaines ont démantelé avec violence le camp de Gdeim Izik installé par plus de 20.000 Sahraouis. 22 militants sahraouis ont été emprisonnés, torturés et condamnés à de lourdes peines de prison (de 20 ans à la perpétuité). Le Comité des Nations unies contre la torture a condamné le Maroc le 12 décembre 2016 pour actes de torture envers un des prisonniers, Naâma Asfari. Malgré l’annulation de leur condamnation par la Cour de cassation le 27 juillet 2016 et le renvoi de l’affaire devant un tribunal civil, ils sont maintenus en détention. Leur procès s’est tenu le 26 décembre 2016 puis les 23, 24 et 25 janvier 2017 à Rabat puis a été renvoyé à ce lundi 13 mars.

Rassemblements les lundi13, mardi 14 et mercredi 15 mars de 16H à 19H place de la République à Paris pour exiger la libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques sahraouis ainsi que l’arrêt de la répression dans les territoires sahraouis occupés.

Manifestation de soutien aux prisonniers de Gdeim Izik (archive)

Manifestation de soutien aux prisonniers de Gdeim Izik (archive)

Un raid mené par la police israélienne pour arrêter cinq Palestiniens dans le quartier d’Issawiya, à Jérusalem-Est, a déclenché des affrontements avec la jeunesse palestinienne lundi matin. La police a violemment agressé les cinq Palestiniens avant de les appréhender. Trois autres Palestiniens ont également été arrêtés par les forces d’occupation qui ont tiré des bombes assourdissantes et des balles d’acier-caoutchouc.

Par ailleurs, les forces israéliennes ont également attaqué le quartier occupé de Silwan, toujours à Jérusalem-Est. Elles ont fouillé plusieurs maisons à Silwan et arrêté deux Palestiniens. Trois mineurs palestiniens, tous âgés de 17 ans, ont également reçu l’ordre de comparaître devant les services de renseignements israéliens pour interrogatoire. Enfin, un Palestinien a été arrêté pour avoir « obstrué le travail de la police » après avoir filmé des forces israéliennes envahissant des maisons à Silwan. Ces deux derniers mois, quelque 500 maisons palestiniennes ont été attaquées à Jérusalem-Est par des policiers israéliens.

Raid israélien lundi à Jérusalem Est

Raid israélien lundi à Jérusalem Est

Des affrontements ont éclatés entre villageois palestiniens de Nabi Saleh et colons sionistes peu après que des Palestiniens aient bloqué la route d’accès à la colonie Halamish. La région de Nabi Saleh, près de Ramallah, est devenue l’un des symboles du conflit israélo-palestinien. Perché sur une colline haute de 570 mètres de hauteur, le village historique peuplé d’environ 350 Palestiniens ne se trouve qu’à quelques centaines de mètres de la colonie de Halamish qui compte 1.200 habitants. C’est là que chaque vendredi, des militants Palestiniens, Israéliens mais aussi étrangers manifestent afin d’exiger l’arrêt de la politique d’expansion coloniale de l’État hébreu. Suite aux affrontements entre colons et villageois, l’armée israélienne est intervenues pour disperser les manifestants palestiniens, provoquant de nouveaux incidents.

Affrontements prsè de Ramallah, hier

Affrontements prsè de Ramallah, hier