Il y a actuellement 6.500 Palestiniens emprisonnés dans les prisons israéliennes dont 61 femmes (dont 12 mineures), 300 enfants, 550 détentions administratives. Les prisonniers palestiniens commenceront une grève de la faim illimitée le 17 avril prochain. La dernière grève de la faim illimitée remonte à 2014. Celle de 2012, qui avait impliqué 2.000 prisonniers avait conduit à un accord avec les forces d’occupation israélienne, qui dans les faits n’a pas été respecté par Israël. Dans le cadre de cet accord Israël avait accepté de limiter la pratique de la détention administrative à des circonstances exceptionnelles, mais depuis Israël a continué à pratiquer systématiquement la détention administrative.

A l’instar des deux précédentes grèves de la faim, citées ci-dessus, le mouvement des prisonniers palestiniens entament le 17 avril 2017 une grève de la faim illimitée pour faire entendre leurs revendications. Leurs revendications majeures portent sur les visites et les soins médicaux.

Prisonniers palestiniens

Prisonniers palestiniens

Les forces de l’ordre marocaines sont intervenues jeudi 13 pour disperser des étudiants de la gauche révolutionnaire qui tentaient d’organiser un sit-in, jeudi matin, aux alentours de la Cour d’appel de Fès. Les manifestants, appartenant à d’Annahj Addimocrati Al-Qaïdi, venaient se solidariser de deux de leurs camarades poursuivis dans le cadre d’une affaire d’homicide volontaire (voir notre article). Il s’agit de la mort d’un militant islamiste survenue lors des affrontements qui avaient opposés les islamistes et les progressistes sur le campus en avril 2014. Les deux étudiants poursuivis dans cette affaire ont été innocentés de la mort de l’islamiste mais ont été condamnés, le premier a un an et demi de prison ferme pour insultes à l’encontre de fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions et l’usage de violence contre eux, le second a à 3 ans de prison ferme pour coups et blessures et insultes à l’encontre de fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions.

Plusieurs étudiants ont donc été blessés jeudi lors de l’intervention policière qui s’est transformée en affrontements massifs aux alentours de la cité universitaire de la faculté Dhar El Mahraz, et au moins 17 manifestants ont été arrêtés. Quelques policiers ont également été blessés par des jets de pierres et hospitalisés.

Les affrontements à Fès

Les affrontements à Fès

Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

Mohammed Khatib, coordinateur européen du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, s’est vu refuser son visa pour les USA. Il était invité à s’exprimer au congrès national de Jewish Voice for Peace, qui se tenait à Chicago du 31 mars au 2 avril. D’autres rencontres autour des luttes de libération noire et palestinienne, des luttes des réfugiés et de la lutte contre le racisme étaient prévues. L’ambassade américaine lui a rétorqué que le motif de sa non-admission était qu’il n’y avait « nulle part où l’expulser ». Mohammed a un statut de réfugié en Belgique, il s’était déjà vu refuser l’accès à la Palestine par les autorités israéliennes, il n’a jamais été aux Etats-Unis auparavant.

Mohammed Khatib (au centre) lors d'une soirée solidaire à Toulouse

Mohammed Khatib (au centre) lors d’une soirée solidaire à Toulouse

Les manifestants palestiniens ont affronté des troupes de l’armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie, alors qu’ils commémoraient la Journée de la Terre. Cet évènement annuel rappelle la répression meurtrière des manifestations de mars 1976 contre une décision du gouvernement sioniste de confisquer aux Arabes des centaines d’hectares de terres. Cette commémoration a lieu en Cisjordanie, mais aussi dans l’état sioniste, où elle est une des principales journées de lutte pour les Arabes israéliens. Cette année, 45 Palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc durant les manifestations.

Les affrontements dans dans le village de Madama, au sud de Naplouse

Les affrontements dans dans le village de Madama, au sud de Naplouse

Deux Palestiniens ont été touchés et légèrement blessés par des balles en acier recouvert de caoutchouc hier lundi, en matinée, lors d’affrontements violents qui ont éclaté entre les forces israéliennes et les jeunes palestiniens au checkpoint militaire israélien d’Atara au nord de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée. Les deux manifestants ont été hospitalisés. Les raids israéliens dans les villes, les villages et les camps de réfugiés palestiniens sont quotidiens en Cisjordanie occupée. En raison de la brutalité de ces raids, des affrontements éclatent souvent entre jeunes palestiniens qui jettent des pierres et qui subissent une riposte de tirs directs de balles en acier-caoutchouc et de lacrymogènes.

Les manifestants palestiniens pendant les affrontements

Les manifestants palestiniens pendant les affrontements

La célébration du Newroz (une fête commune aux Kurdes et aux Iraniens) a été interdite dans de nombreuses villes et localités du Rojhelat (Kurdistan iranien). Les villes étaient complètement quadrillées militairement par les forces répressives et anti-émeutes du régime. Lundi 20 mars, alors que la population de la ville de Merivan commençait à se rassembler, la police iranienne a brutalement chargé la population, en essayant de diviser et de nasser la foule présente dans les rues. De violents affrontements s’en sont suivis et ont continué jusqu’à minuit. De nombreux coups de feu ont été entendus dans plusieurs quartiers de la ville. Malgré l’interdiction, les populations ont réussi malgré tout à célébrer le Newroz dans plusieurs ville et villages du Rojhelat.

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Les forces d’occupation israéliennes ont abattu un jeune palestinien et blessé trois autres jeudi en Cisjordanie. Mohammed Hattab, 17 ans, a été tué par balles lors des affrontements qui se sont produits à l’entrée du camp de réfugiés d’Al-Jalazone au nord de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Trois autres Palestiniens ont été gravement blessés dans les affrontements.

Les secouristes palestiniens emportent le corps de Mohammed Hattab

Les secouristes palestiniens emportent le corps de Mohammed Hattab

Neuf syndicalistes ont été arrêtés, ce matin à Tizi Ouzou. Les policiers ont envahi un hôtel de la ville vers 6h de matin et ils ont arrêté toute la direction du Syndicat national des travailleurs de l’électricité et du gaz de Sonelgaz (SNATEGS), et confisqué les banderoles et les affiches, pour les empêcher de prendre part à la marche nationale des travailleurs du groupe Sonelgaz prévue à ville Tizi Ouzou. Pour entraver les accès au lieu de départ de la marche, des bus et des véhicules ont été interceptés, encerclés et empêchés d’entrer dans la ville.

En janvier, le président du SNATEGS avait été condamné à une peine de 6 mois de prison pour “divulgation de documents secrets” par le tribunal pénal de Guelma. Il a été jugé à la suite d’une plainte déposée contre lui par la Sonelgaz, après sa dénonciation, en mars dernier, d’une surfacturation de plus de 8 millions de consommateurs.

Grévistes de la SNATEGS (archive)

Grévistes de la SNATEGS (archive)

Le procès en appel des 24 prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik a repris lundi 21 devant la Cour d’Appel de Salé, au Maroc. Le 8 novembre 2010, les forces de sécurité marocaines avaient démantelé avec violence le camp de Gdeim Izik installé par plus de 20.000 Sahraouis. 24 militants sahraouis ont été emprisonnés, torturés et condamnés par un tribunal à de lourdes peines de prison (de 20 ans à la perpétuité). Le procès d’appel devant un tribunal civil avait repris le 13 mars à Rabat et a été ajourné jeudi dernier.

Les prisonniers sahraouis du groupe Gdeim Izik

Les prisonniers sahraouis du groupe Gdeim Izik