Près d’un millier de personnes auraient été arrêtées vendredi en marge des manifestations contre la hausse des prix et le président Omar el-Béchir, soit autant que sur l’ensemble des deux premières semaines du mouvement. En outre, les violentes dispersions des manifestations de vendredi auraient fait des centaines de blessés. Il s’agit surtout de personnes âgées incommodées par les gaz lacrymogènes, mais aussi de blessures causées par des balles en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et des coups. Certains manifestants ont été arrêtés puis relâchés, d’autres ont été conduits dans des prisons « fantômes » d’où ils ne peuvent communiquer avec quiconque.

Le mouvement a été lancé le 16 juin par des étudiants qui protestaient contre la hausse des prix des denrées alimentaire et la suppression des subventions sur le carburant. Ces derniers ne sont désormais plus seuls à exprimer leur colère contre le régime en place. Des manifestations de masses ont souvent lieu à Khartoum, la capitale soudanaise, et dans d’autres villes du pays. Près de 10.000 personnes auraient au total participé à la contestation les dix premiers jours à Khartoum. Ce vendredi à Khartoum, ce vendredi la manifestation a été dispersée par les forces de police qui ont fait usage de gaz lacrymogène alors que des jeunes leur lançaient des pierres.

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Le ministère des Affaires étrangères britannique a sorti un rapport sur la manière dont lsraël maltraite les enfants palestiniens, après enquête menée par une délégation de 9 avocats britanniques.

Des enfants palestiniens de 12 ans se voient mettre des chaines en fer aux pieds, ils ont les yeux bandés, les mains ligotés dans le dos, ils tirés de leurs lits en pleine nuit et jetés dans des véhicules militaires où ils ont maintenus à plat ventre. Détenus à l’isolement dans des cellules de prison, sans quasiment aucun accès à leurs parents, ils sont privés de sommeil, et maltraités verbalement et physiquement, contraints de signer des aveux qu’ils ne peuvent même pas lire. Le rapport pointe en outre la différence de traitement et de règles concernant les enfants selon qu’ils sont israéliens ou palestiniens : Les enfants israéliens doivent avoir accès à un avocat dans les 48 H et ne peuvent pas être emprisonnés avant l’âge de 14 ans, tandis que les enfants palestiniens peuvent être incarcérés dès l’âge de 12 ans et détenus 3 mois sans aucune représentation légale. Entre 500 et 700 enfants palestiniens sont emprisonnés chaque année en Israël.

Une nouvelle vague de répression a frappé en Iran les militants ouvriers à l’occasion de l’assemblée annuelle du Comité de coordination pour la création d’organisations ouvrières. Le 15 juin 2012, plus d’une soixantaine de militants parmi lesquels de nombreux membres du Comité ont été attaqués, arrêtés puis torturés par les forces de sécurité de la ville de Karaj, à 50 km à l’ouest de Téhéran. Pendant l’opération, les forces répressives tiraient des coups de feu en l’air pour terroriser la population. A l’heure actuelle, une dizaine d’entre eux sont toujours emprisonnés, et pour certains, de lourdes cautions leur sont réclamées.

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La police anti-émeute a dispersé mercredi à l’aide de grenades lacrymogènes une nouvelle manifestation d’étudiants à Khartoum protestant contre la cherté de la vie et un projet gouvernemental de baisse des subventions de l’Etat. Les forces de l’ordre armées de matraques ont bouclé un grand axe routier et pourchassé des dizaines de jeunes gens dans les rues attenantes au campus de l’université de la capitale soudanaise.

Ce 15 juin, Mohamed Sokrate a été condamné à deux ans de prison ferme pour ‘possession et trafic de drogue’, accusation qualifiée de fallacieuse par la défense ainsi que par plusieurs organismes internationaux. Mohamed Sokrate est connu pour être un défenseur de la laïcité et des libertés individuelles, ainsi que pour son blog via lequel il propage de nombreux commentaires critiques à l’égard du régime marocain. Il a également été partie prenante au ‘Mouvement du 20 Février’ en y jouant un rôle très actif. La défense du militant a dénoncé la farce du procès, et a par ailleurs indiqué que le tribunal de Marrakech avait refusé les dépositions des témoins présents lors de l’arrestation du père et du frère de Mohamed Sokrate. Son avocat a décidé de faire appel, annonçant de la sorte vouloir lutter contre la campagne menée par les autorités marocaines contre la liberté d’expression, laquelle a déjà conduit à la condamnation de plusieurs blogueurs.

Les services secrets marocains ont essayé de contraindre un jeune prisonnier politique saharoui à accomplir “au nom d’Al-Qaïda et du Polisario” des attentats dans le but d’associer le Front Polisario au terrorisme islamiste. Incarcéré le 28 avril 2010 dans la fameuse prison secrète de Témara (au sud de Rabat), Mohamed Daihani a passé 6 mois de détention secrète. Il a été torturé pendant plus de 10 jours et, après 6 mois, il a été transféré à la prison de Salé, pour être présenté un an plus tard (le 27 octobre 2011), devant un tribunal marocain qui a prononcé un emprisonnement ferme de 10 ans.

La famille Daihani, soutenue par l’Association marocaine des droits de l’homme, avait organisé une conférence de presse, le 8 mai dernier. Il a été raconté comment comment des agents marocains avaient proposé d’arrêter de le torturer s’il collaborait, ce qu’il a accepté dans un premier temps, avant de découvrir ce qu’ils attendaient de lui : se déclarer responsable d’opérations terroristes que les services “allaient faire échouer” ou même commettre pour faire vrai. De plus, les agents voulaient qu’il déclare à la presse “après son arrestation” qu’il avait des ordres du Polisario, pour poser des bombes à El-Ayoun (capitale occupée du Sahara occidental), assassiner des Sahraouis collaborateurs, des hauts fonctionnaires marocains, des touristes et des étrangers aux abords de l’hôtel Neggir, à El-Ayoun-Plage. Tout cela, en se déclarant coupable également de la préparation d’attentats en Italie, puisqu’il avait résidé dans ce pays de 2002 à 2008. L’histoire de Mohamed Daihani confirme les déclarations faites au journal El Khabar, en août 2007, par Abdelhak Layada, fondateur du Groupe Islamiste Armé algérien, qui avait affirmé que les services marocains lui avaient proposé de recruter des étudiants sahraouis, pour les faire entrer dans les territoires occupés du Sahara occidental, où ils seraient arrêtés, offrant aux Marocains la possibilité d’engager une campagne médiatique contre le Polisario.

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La société française Alstom, ayant en charge la gestion de la mégastation de pompage du barrage de Beni Haroun, engage une procédure judiciaire contre les grévistes de la station de pompage qui revendiquent des améliorations de salaire. Une plainte en référé a été déposée contre eux auprès du procureur de la République de Mila. Alstom exigeait un service minimum pendant 8 heures quotidiennement durant toute la durée du débrayage, et de verser une amende de 10 milliards de centimes en guise de dommages pour chaque jour de grève. Comparaissant en référé, les travailleurs de la station ont été déchargés de l’amende, mais se sont vu retenu contre eux l’impératif d’assurer le service minimum de 3 heures par jour. Les grévistes contre-attaqueront en justice leur employeur français pour les mensonges contenus dans la plainte déposée contre eux.

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Plus de 80 Palestiniens ont été blessés par les forces israéliennes près de Ramallah, ce mardi. Après un rassemblement de masse sur la Place de l’Horloge de Ramallah, des manifestants se sont dirigés vers le checkpoint de Qalandyia et la prison israélienne d’Ofer entre Ramallah et Jérusalem pour commémorer l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens au moment de la fondation de l’État sioniste. Les médecins ont rapporté que 63 Palestiniens ont été blessés devant la prison d’Ofer et que 21 ont été blessés à Qalandiya tandis que les forces israéliennes tiraient des gaz lacrymogènes et des balles en acier enrobé de caoutchouc sur les manifestants.

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L’écrivain et militant communiste palestinien Salameh Kaileh, arrêté fin avril par les forces de sécurité syriennes, a été libéré. Il y est actuellement en jordanie où il est soigné pour les tortures subies dans les prisons syriennes. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme a diffusé plusieurs photographies montrant de larges contusions sur ses bras et ses jambes, ainsi que des traces de brûlures. Salameh Kaileh, qui a été détenu pendant plus de huit ans dans les années 90 en Syrie, est né en 1955 à Bir Zeit en Palestine mais il vit depuis plus de 30 ans en Syrie. Il a plus de 20 ouvrages à son actif.

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