Cinq Palestiniens ont été blessés à l’aube de ce mardi par balles des forces d’occupation israéliennes, lors d’affrontements entre l’armée israélienne et des jeunes Palestiniens, dans le camp de réfugiés de Dheisha (photo) au sud de la ville de Bethléem, où trois Palestiniens ont été arrêtés. Un jeune Palestinien a été blessé par balles et des autres de l’asphyxie, lors d’affrontements éclatés la nuit dernière, entre les forces d’occupation israéliennes et des jeunes Palestiniens, dans le village de Burqa, au nord-ouest de la ville de Naplouse. Les forces d’occupation israéliennes ont appréhendé ce mardi 24 civils palestiniens de diverses parties de la Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.

 

Avec 120 000 emplois, le secteur des centres d’appel est un employeur important dans le pays, surtout pour les jeunes diplômés. De nombreuses entreprises francophones choisissent le Maroc comme destination « offshore »: elles y trouvent des avantages fiscaux, une main-d’œuvre bon marché et des syndicats faibles. Le travail dans ces centres est épuisant. Semaine de 44 heures, pas de salaire en cas de maladie. La pression pour atteindre certains objectifs, comme passer un certain nombre d’appels en un temps donné, est élevée : les salaires sont constitués jusqu’à 40 % de primes. Si celles-ci disparaissent, les fins de mois sont difficiles.

Ayoub Saoud, secrétaire général de la Fédération nationale des centres d’appels et des métiers de l’offshoring (FNCAMO), membre de l’Union marocaine du travail (UMT) avait présenté en décembre 2021 un cahier de revendications à son employeur, Comdata, pour entamer des négociations collectives. Le point principal était l’alignement des salaires sur l’inflation galopante. La direction française de l’entreprise a refusé de négocier et a proposé de l’argent aux syndicalistes s’ils présentaient leur démission. Ces derniers ont refusé et ont fait appel à l’Inspection du travail. Même après trois convocations des autorités, la société n’a pas réagi. Finalement 400 des 1 400 employés ont entamé une grève d’une demi-journée le 21 avril. Saoud et six autres syndicalistes ont été licenciés et sont poursuivis en fonction de l’article 288 du Code pénal marocain, un article anti-grève introduit à l’époque de la colonisation française. Si la syndicalisation dans les centres d’appels marocains avance, cela ne se fait qu’au prix de plusieurs générations d’employés licenciés. Ainsi, l’année dernière, Sitel et Webhelp à Rabat ont licencié plusieurs employés qui voulaient s’affilier au syndicat. Lorsque la FNCAMO a protesté contre le licenciement devant le site de Webhelp, la police est arrivée avec casques et boucliers et a dispersé le rassemblement.

Samedi 6 août, des rassemblements anti-pouvoir, organisés dans les principales villes de la région, ont été violemment dispersés à coups de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, notamment à Souleimaniye. 600 personnes ont été interpellées et au moins 60 journalistes ont été ciblés par les forces de l’ordre lors de ces manifestations.En outre, six élus de l’opposition au Parlement régional, appartenant au parti d’un riche homme d’affaires, ont été brièvement arrêtés. La répression des manifestations du 6 août montre la nervosité du pouvoir à l’approche des prochaines législatives régionales, prévues début octobre, et que les autorités ont repoussé à une date ultérieure. Elles ont toutefois précisé qu’elles seront tout de même organisées avant la fin de l’année.

Hier, quatre personnes ont été tuées et d’autres blessées dans une frappe de drone sur la route de Hîzam dans le nord de Qamishlo, au Rojava. Plus tôt, quatre personnes avaient été tuées dans une attaque de drone dans le quartier résidentiel de Sîna à Qamishlo. Parmi les blessés qui ont été hospitalisés figure Yusif Mehmud Rebanî, membre du commandement du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK). Il est décédé des suites de ses blessures. Rebanî était venu au Roajva pour voir sur le terrain les réalisations de la révolution et rencontrer la population. Le PJAK quiu mène la résistance en Iran a été créé 2004. Depuis 2007, il fait partie de la structure faîtière organisationnelle de la Koma Civakên Kurdistan (« Union des communautés du Kurdistan »), au même titre que le PKK, le PYD, le Parti de la solution démocratique du Kurdistan irakien, ainsi que de nombreuses autres organisations de la société civile kurde.

 

 

Un très jeune manifestant palestinien a été abattu lors d’affrontements avec les troupes israéliennes à Hébron. Ces affrontements ont eu lieu quelques heures après que trois Palestiniens armés aient été tués lors d’un raid israélien dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie. Une des trois personnes ciblées et tuées était Ibrahim Nabulsi, membre des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa. Les forces d’occupation ont tiré au missile sur sa maison. Des milliers de Palestiniens ont assisté aux funérailles, organisées plus tard dans la journée. Les funérailles ont tourné à l’affrontement. Moemen Yassin Jaber, 17 ans, a été transporté à l’hôpital dans un état critique après avoir reçu une balle réelle dans la poitrine. L’adolescent a succombé à ses blessures peu après. Un adolescent de 15 ans et une autre personne non identifiée ont aussi été blessés par balle au cours des affrontements.

Au moins 10 Palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation israéliennes hier (5 août) lors des manifestations hebdomadaires contre l’occupation dans le village de Kafr Qaddum, dans la province cisjordanienne de Qalqilia, et dans le village de Beit Dajan dans la province de Naplouse. Les soldats israéliens ont attaqué les manifestants anti-occupation avec des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes, blessant neuf d’entre eux qui ont été soignés sur les lieux des affrontements. Pendant ce temps, au moins un civil palestinien a été blessé par une balle en caoutchouc israélienne lors de la manifestation hebdomadaire contre les colonies israéliennes, qui a eu lieu dans le village de Beit Dajan, dans la province de Naplouse, en Cisjordanie.

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes, lors de la répression d’une marche anti-colonisation dans la ville de Beit Dajan, à l’est de Naplouse en Cisjordanie. Les forces d’occupation israéliennes ont blessé 22 Palestiniens avec des balles en « caoutchouc » (en fait: en acier enrobé de caoutchouc), tandis que 75 autres ont dû recevoir des soins pour avoir inhalé de hautes doses de gaz lacrymogènes.

 

L’armée israélienne et les agents de la police des frontières sont intervenus ont réprimé une manifestation, organisée près de la ville d’al-Mughayyir, au nord-est de Ramallah, avec des moyens de dispersion anti-émeutes et des tirs à balles réelles. Des centaines de Palestiniens ont incendié des pneus et lancé des pierres sur des véhicules des colons qui passaient à proximité. Un Palestinien de 16 ans, Amjad Abu Alia, a été tué par les soldats d’une balle dans la poitrine. Plusieurs autres Palestiniens ont été blessés lors de ces heurts.

 

Abdellatif Hamamouchi, 28 ans, journaliste et militant de l’Association marocaine des droits humains aurait été victime d’une violente agression par des hommes qui appartenaient, selon lui, aux services secrets marocain en juillet 2018. Ils l’auraient battu et jeté par terre avant de lui prendre son téléphone portable. Ils seraient environ une dizaine de journalistes militants, comme Abdellatif Hamamouchi, à avoir témoigné sur la confiscation de leurs téléphones portables suite à leur arrestation arbitraire. Cette pratique est liée au fait que l’UE a livré au Maroc, de la cadre de la coopération relative a la politique migratoire, des logiciels espions conçus par MSAB et Oxygen forensics, deux sociétés spécialisées dans le piratage des téléphones et l’aspiration de données. Des logiciels auraient aussi été livrés aux autorités marocaines par la société franco-libanaise Intertech Lebanon, sous la supervision du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD).

La société suédoise MSAB aurait fourni à la police marocaine un logiciel espion nommé XRY apte à déverrouiller tous types de smartphones pour en extraire les données d’appels, de contacts, de localisation, mais aussi les messages envoyés et reçus par SMS, WhatsApp et Signal. Le logiciel américain Oxygen forensics, quant à lui, a livré un système d’extraction et d’analyse de données baptisé «Detective» conçu pour contourner les verrouillages d’écran des appareils mobiles afin d’aspirer les informations stockées dans le cloud (Google, Microsoft ou Apple) ou les applications sécurisées de n’importe quel téléphone ou ordinateur. Ils différent du logiciel israélien Pegasus parce qu’ils nécessitent un accès physique au mobile à pirater, et ne permet pas de surveillance à distance. Aucun contrôle n’aurait été effectué sur ces logiciels, ni de la part des fabricants, ni des fonctionnaires européens. Le Maroc peut utiliser ses nouvelles acquisitions à des fins de répression interne sans que l’Union européenne n’en sache rien.

 

Dans la nuit de samedi à dimanche, deux Palestiniens de 25 et 28 ans ont été tués lors d’une opération de l’armée israélienne à Naplouse. Le plus jeune, Muhamad Azizi, a été tué d’une balle dans la poitrine, tandis que le second, Abdul Rahman Jamal Suleiman Sobh, d’une balle dans la tête. Les forces d’occupation ont aussi blessés six personnes, dont deux sont dans un état grave. L’armée israélienne menait un raid lorsqu’elle a essuyé des jets de pierres, de cocktails Molotov et (selon elle) des coups de feu. Elle a tiré tirs à balles réelles. Quatre personnes ont été arrêtées. Depuis fin mars, les forces de sécurité israéliennes mènent des opérations quasi-quotidiennes en Cisjordanie. Au moins 52 Palestiniens y ont perdu la vie.

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