Des manifestants dans la ville d’Agareb (voir notre article), dans le sud de la Tunisie, ont incendié, au matin de ce mardi, un poste de la Garde nationale, sur fond de la mort d’un jeune homme de 35 ans, en raison des gaz lacrymogènes, lors de la dispersion des manifestations du lundi. Les forces de l’ordre se sont retirées du poste de la Garde nationale à la suite de l’incendie. Des unités de l’armée ont été déployées pour sécuriser les points stratégiques de la ville.

Des colons sionistes ont fait un raid mardi dans la ville d’Al-Bireh, adjacente à Ramallah, criant des slogans anti-Arabes et vandalisant 10 véhicules palestiniens. L’armée israélienne est intervenue quelques heures après contre la manifestation de protestation palestinienne contre ce raid. L’armée israélienne a utilisé des balles métalliques et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants palestiniens. Un homme a été blessé avec des balles en métal recouvert de caoutchouc au pied. Par ailleurs, des dizaines de cas d’asphyxie après avoir inhalé des gaz lacrymogènes ont été dénombrés. Les raids de colons sionistes visant les biens palestiniens se sont multiplié, comme par exemple l’abattage des oliviers.

 

Des centaines de jeunes résidant dans la ville d’Agareb, sont descendus, mardi soir, dans la rue, pour protester contre la décision de rouvrir la décharge d’ordures d’El Guenna, dans les environs de leur localité. Les protestataires ont bloqué les routes avec des pierres, et ont caillassé les voitures des policiers. Des renforts de police sont arrivés sur place, et les agents ont utilisé du gaz lacrymogène dans une tentative de disperser les manifestants.

Mohammed Daadas, 13 ans, a été mortellement blessé par balle au ventre par les forces israéliennes dans le village de Deir al-Hatab près de Naplouse. Hospitalisé en arrêt cardiaque, il n’a pas pu être sauvé. Le tir est survenu lors de heurts en marge d’une manifestation dans le nord de la Cisjordanie occupée sur une route adjacente à la colonie sioniste d’Elon Moreh au nord-est de Naplouse. De nombreux rassemblements ont lieu en Cisjordanie les vendredi, jour de repos hebdomadaire, pour protester contre l’expansion des colonies sionistes. A Beita, deux Palestiniens ont été blessés par des balles recouvertes de caoutchouc tirées par les forces israéliennes lors d’un de ces rassemblements.

Des soldats israéliens ont blessé, dans la nuit de mardi, plusieurs Palestiniens dans la zone orientale de la ville de Naplouse, dans la partie nord de la Cisjordanie occupée. Plusieurs jeeps de l’armée avaient envahi la zone à la tombée de la nuit pour accompagner des dizaines de colons venus visiter le prétendu « tombeau de Joseph », dans la partie est de la ville, qui est une des rares zones en principe sous la responsabilité exclusive de l’Autorité Palestinienne. Les soldats ont également envahi les maisons et occupé leurs toits pour les utiliser comme postes de surveillance et de tir. Cette invasion a provoqué des manifestations et les soldats ont tiré des balles réelles, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz sur les manifestants, blessant plusieurs d’entre eux.

Mardi soir, les soldats ont enlevé un ancien prisonnier politique et détenu six agriculteurs d’une même famille, lors de deux incidents distincts près de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Mardi soir également, les soldats ont tiré sur un jeune Palestinien, avant de l’enlever près de la ville d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie.

 

Des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés aujourd’hui, lors d’une répression effectuée par les forces d’occupation israéliennes contre une marche pacifique en solidarité avec les prisonniers palestiniens grévistes dans les prisons israéliennes. Les participants à la marche ont demandé de libérer immédiatement de ces prisonniers. Les soldats d’occupation israéliens stationnés à l’entrée nord de la ville ont tiré intensivement les gaz lacrymogènes sur les participants à la marche.

Sept prisonniers palestiniens continuent leur grève de la faim illimitée dans les prisons israéliennes, en protestation contre leur détention administrative, dont le plus ancien Kayed Fasfous depuis 102 jours consécutifs. Parmi les prisonniers grévistes : Miqdad Al-Qawasmeh, en grève de la faim depuis 78 jours, Hisham Abu Hawash depuis 69 jours, Shadi Abu Akr en grève depuis 61 jours, Ayad Al-Hreimy depuis 32 jours et le prisonnier Ra’fat Abu Rabee’ qui entame une grève depuis une semaine.

Des manifestants palestiniens et des policiers se sont affrontés pendant plusieurs heures près de la porte de Damas dans la vieille ville de Jérusalem mardi dans l’après-midi et en soirée. Jets de pierres d’un côtés, grenades assourdissantes, gaz lacrymogènes et jets d’eau nauséabonde de l’autre. Dix-sept Palestiniens ont été blessées, dont 10 hospitalisées, et 22 ont été arrêtés. Une vidéo montre un policier en civil tirer en l’air lors d’une arrestation. Les affrontements font suite à une série d’incidents ces derniers jours précipités par la volonté des Israéliens de dégager le vieux cimetière musulman pour aménager une voie touristique.

Un certain nombre d’étudiants et d’enseignants palestiniens ont soufferts de suffoquement dimanche après avoir respiré des quantités massives de gaz lacrymogènes lors d’affrontements qui ont éclaté à proximité d’une école du village de Burin, au sud de Naplouse. Des manifestations éclatent à Burin et aux alentours parce que les miliciens sionistes sortent des colonies pour couper les oliviers et mettre le feu aux champs, sous l’oeil complice des militaires (la photo ci-dessous date de samedi 16, un militaire est bien visible, et inactif, alors que les colons incendient les terrains des villageois palestiniens).

 

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Au moins 44 Palestiniens ont été blessés au sud de Naplouse, en Cisjordanie occupée, après que les troupes israéliennes aient attaqué des rassemblements de protestation pour condamner la colonisation. Les affrontements ont eu lieu vendredi, lorsque des soldats israéliens ont attaqué des rassemblements anti-implantation, principalement de jeunes Palestiniens, dans la ville de Beita et le village de Beit Dajan. Au moins 44 Palestiniens ont été blessés après avoir été attaqués par les forces israéliennes. 41 d’entre eux souffraient de problèmes respiratoires dus à l’inhalation de gaz lacrymogène, un a été blessé par des balles enrobées de caoutchouc et deux des manifestants ont été blessés en tombant alors que les forces d’occupation poursuivaient les jeunes manifestants.

Dans l’après-midi du vendredi 8 octobre, un gang engagés par le directeur du pénitencier du Grand Téhéran et des services de sécurité  a attaqué des prisonniers politiques à coups de poignards, de machettes et de coups de poing américains. Un certain nombre d’entre eux, dont Akbar Bagheri, Pouya Ghobadi, Shapour Ehsaniarad, Ismail Guerami et Akbar Faraji ont été grièvement blessés et emmenés au centre médical de la prison. Les gardiens, au courant du raid, ont délibérément fermé la salle pour empêcher les prisonniers politiques de sortir et faciliter l’agression. Ce n’est qu’une fois l’attaque terminée et les prisonniers blessés qu’ils ont ouvert la porte de la salle. Le directeur de la prison supervisait l’opération au fond de la salle.

Akbar Bagheri a été condamné à neuf ans de prison pour appartenance à l’organisation des Moudjahidine du peuple et « activités de propagande contre le régime ». Pouya Ghobadi, 27 ans, est incarcéré depuis deux ans et demi pour les mêmes motifs, sans condamnation. L’appareil judiciaire des mollahs a fixé une caution de 50 milliards de tomans pour sa libération provisoire, ce qu’aucune famille ne peut fournir. Ismail Guerami, 67 ans, retraité protestataire est condamné à 5 ans de prison, et le militant syndical Shapour Ehsani-Rad, à 6 ans de prison.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags: ,