Les forces de sécurité saoudiennes ont réprimé des manifestants qui étaient descendus dans les rues de la ville de Buraidah, dans la région de Qassim, pour dénoncer la politique économique du régime. Ces affrontements ont éclaté lundi soir alors que les troupes saoudiennes tentaient de disperser les manifestants qui dénonçaient les politiques économiques du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane qui, selon eux, ont aggravé le chômage et la pauvreté dans tout le royaume. Des images des manifestations ont circulé en ligne, montrant des centaines de jeunes en colère contre les hausses d’impôts, les quarantaines liées au coronavirus, la pauvreté croissante et le chômage. Un certain nombre de manifestants ont été arrêtés et leur dossier a été remis au procureur général de la région. La Garde nationale aurait été mise en alerte.

La militante sahraouie Ouaara Sid Brahim Khaya a été passée à tabac, le 31 janvier dernier, par les forces de l’occupant marocain qui ont assiégé son domicile à Boujdour. Elle ne peut plus se tenir debout en raison des coups de poing et des coups de pieds qu’elle a dû subir. La police marocaine interdit toute visite à son domicile, réprime et offense ses camarades venus s’enquérir de son état de santé. Sa soeur Zineb M’barek Babi a elle aussi été passée à tabac.

Répression au Sahara occidental (archive)

 

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Un certain nombre de Palestiniens ont souffert de suffocation lundi matin après que des affrontements aient éclaté avec les forces d’occupation israéliennes dans le village de Jaba ‘, au sud de la ville de Jénine en Cisjordanie. Les troupes d’occupation ont pris d’assaut le village et tiré des balles et des grenades lacrymogènes contre les jeunes qui protestaient, laissant des dizaines d’entre eux étouffés.

Plusieurs centaines de jeunes Tunisiens sont descendus samedi dans les rues de la capitale tunisienne pour protester contre la répression policière et pour réclamer la libération des manifestants arrêtés les jours précédents. Ils ont défilé de la place des droits de l’homme, dans le centre de Tunis, jusqu’à l’avenue Habib Bourguiba avec l’objectif d’atteindre le ministère de l’Intérieur. Mais les forces de sécurité déployées sur cet axe important de la capitale ont bloqué leur progression, provoquant quelques affrontements.

La foule scandait des slogans tels « liberté, liberté », « que le régime policier chute » ou encore « pas de crainte, pas de peur, le pouvoir appartient au peuple ». Ils ont également dénoncé la répression policière et la corruption du gouvernement. Les protestataires réclamaient la libération de plus d’un millier de personnes arrêtées au cours de plusieurs nuits de heurts mi-janvier (voir notre article). Ces derniers ont coïncidé avec le dixième anniversaire de la révolution ayant fait chuter le 14 janvier 2011 le dictateur Ben Ali, après 23 ans de pouvoir.

Au quatrième jour d’émeutes contre la façon dont est gérée la pandémie de coronavirus dans un Liban en pleine crise sociale, lors de nouveaux affrontements, des manifestants ont tenté de pénétrer par la force dans les foyers de certains politiciens. Le 28 janvier, une foule en colère s’est rassemblée à Tripoli devant les résidences de personnalités politiques influentes du Liban, incendiant des bennes à ordures et brisant des caméras de surveillance, en ce quatrième jour d’émeutes contre la gestion de la pandémie de coronavirus. Les manifestants ont jeté en fin de journée des cocktails Molotov dans les locaux de la mairie de la ville, provoquant un violent incendie. Les affrontements ont fait au moins 102 blessés

Pour les manifestants, les confinements à répétition – notamment celui en vigueur depuis le 14 janvier, l’un des plus stricts du monde – ont été le coup de grâce, dans un pays où des segments entiers de la population sont passés sous le seuil de pauvreté. Tripoli, deuxième ville du Liban et l’une des plus pauvres du pays, est ainsi le théâtre depuis le 25 janvier de violents affrontements nocturnes entre les forces de sécurité et des manifestants. Après trois soirées de violents heurts ayant fait un mort et plus de 300 blessés, une centaine de personnes ont de nouveau battu le pavé le 28 janvier, s’arrêtant successivement devant différentes résidences de responsables politiques originaires de la ville et tentant d’y pénétrer avant d’en être empêchées par l’armée. Les protestataires ont lancé des pierres contre des caméras de surveillance dans le secteur, détruisant plusieurs d’entre elles.

La mairie de tripoli en feu

 

Au moins trois Palestiniens ont été blessés vendredi dans des affrontements avec des soldats israéliens dans diverses régions de Cisjordanie. Les soldats israéliens ont dispersé des dizaines de manifestants à l’est de la ville de Qalqilya, au nord de la Cisjordanie, en utilisant des balles en métal recouvertes de caoutchouc et des cartouches de gaz lacrymogène.

Qalqilya

 

Des heurts ont eu lieu pendant trois jours dans plusieurs quartiers populaires notamment à Tunis, Bizerte, Menzel Bourguiba (nord), Sousse et Nabeul (est), Kasserine et Siliana (nord-ouest), en dépit d’un confinement sanitaire, pour le dixième anniversaire de la révolution. 623 personnes ont été arrêtées après une troisième nuit d’émeutes, a indiqué le ministère de l’Intérieur lundi. Ces heurts interviennent dans un contexte d’instabilité politique et de dégradation de la situation sociale. L’urgence sociale s’accentue avec la pandémie de Covid-19, qui ajoute la hausse du chômage à celle des prix et met en évidence la défaillance des services publics. Le mois de janvier est régulièrement le théâtre de mobilisations en Tunisie, car cette période marque l’anniversaire de plusieurs luttes sociales et démocratiques majeures.

A Ettadhamen, dans la banlieue nord-ouest de Tunis, dans la nuit du 17 janvier

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés hier vendredi lors d’affrontements avec les forces israéliennes lors de manifestations contre la construction de colonies sionistes dans les districts de Cisjordanie d’Hébron et de Qalqilia. Le rassemblement a été organisé pour soutenir les communautés bédouines palestiniennes locales au milieu des menaces israéliennes de confisquer des terres dans la région en faveur des colonies sionistes voisines. Au moins quatre Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les troupes israéliennes dans le district de Qalqilia, où des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc ont été utilisés contre la foule. Certains manifestants ont été battus et ont été étouffés par l’inhalation de gaz.

Plus tôt cette semaine, le Premier ministre israélien Netanyahu a autorisé la construction de 800 logements dans les colonies sionistes de Cisjordanie. En outre, Netanyahu a ordonné la soumission de demandes au Conseil supérieur de la planification pour l’approbation de la construction de 400 logements supplémentaires dans les colonies de Beit El, Eviatar, Shavei Shomron, Shikun Vatikim, Barkan, Karnei Shomron et Givat Zeev.

Nassiriya, bastion de la contestation anti-pouvoir, située à 300 km au sud de Bagdad est le théâtre de manifestations et de heurts depuis trois jours. Face à des manifestants dont certains jetaient des pierres, les forces de l’ordre ont ouvert le feu pour disperser des protestataires qui avaient repris la place, épicentre de la « révolte d’octobre ». Le camp de tentes installé à l’époque avait été levé fin novembre, lorsque huit personnes avaient été tuées dans des affrontements entre manifestants anti-pouvoir et partisans du leader chiite Moqtada Sadr. L’occupation de Habboubi a repris vendredi, des manifestants réclamant la libération de figures anti-pouvoir arrêtées ces dernières semaines.

A plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont depuis tiré en l’air ou lancé des grenades sur les manifestants, dont le mouvement a pour la première fois gagné d’autres quartiers de la ville. Un policier a été tué dans les affrontements. Après les affrontements de dimanche, 13 manifestants arrêtés ont été libérés. D’autres libérations avaient été promises pour le lendemain. Les manifestants réclament, outre la fin de la corruption de la classe politique, des emplois et des services publics, des biens de plus en plus rares alors que l’Irak s’enfonce dans sa pire crise économique.

Deux manifestants dans la ville de Nasiriyah, dans le sud de l’Irak, ont été blessés aujourd’hui vendredi lors d’affrontements avec les forces de police. Celles-ci ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles de guerre sur la foule qui protestait contre la corruption. Cette répression policière contre les manifestants rassemblés sur la place Habboubi, souvent au centre des manifestations dans la ville, intervient au lendemain d’une vaste campagne d’arrestations contre des militants hier jeudi. L’activiste Ihsan al-Hilali, qui a été écrasé par une voiture de police et arrêté, figure parmi les victimes de la répression d’hier. Au moins personnes  ont été tuées et plus de 18.000 blessées depuis l’émergence du mouvement de protestation en janvier 2020.

Manifestants anti-corruption à Nasiriya