La répression du mouvement populaire de protestation s’intensifie en Algérie et revêt différentes formes. Il y a d’abord les restrictions sur la liberté de circuler qui empêchent les Algériens et Algériennes de rejoindre la capitale pendant les manifestations du vendredi, les dispositifs sécuritaires intra-muros pendant les marches à Alger et les arrestations de manifestants opérées dès les premières heures des manifestations pourtant pacifiques. Il y a aussi la censure par des blocages internet que subissent les médias d’information. Il y a ensuite les poursuites à l’encontre des personnes ayant exprimé leur opposition comme tout récemment l’avocat Ramzi Chekhab poursuivi pour incitation à attroupement par le parquet de Khenchela rien que pour avoir exprimé sur sa page Facebook son opposition au 5e mandat de Bouteflika.

Il y a enfin les poursuites contre des manifestants ayant porté l’emblème Amazigh, alors qu’aucune disposition pénale ne sanctionne le port d’un emblème autre que l’emblème national. Plus de 60 personnes sont emprisonnées pour avoir exhibé cet emblème publiquement. Des peines sont prononcées. Deux jeunes à Chlef sont condamnés à deux mois de prison avec sursis après un séjour carcéral. Hier, à Annaba, le représentant du ministère public a requis 10 ans de prison ferme contre le jeune Nadir Fetissi.

Policiers algériens face aux manifestants le 12 avril

 

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La présidente du « Conseil national des droits de l’Homme » marocain a nié l’existence prisonniers politiques au Maroc. Ce déni de réalité, qui est propre à presque tous les régimes et tous les Etats, est appuyé par des arguties habituellement utilisées par les instances répressives. Ainsi, concernant les manifestants emprisonnés suite au mouvement de protestation du Rif, elle expose que:  “si une partie de la communauté nationale des défenseurs des droits de l’Homme peut qualifier les arrestations survenues lors des événements d’Al Hoceima ou de Jerada comme étant ‘politiquement motivées’, il ne serait, toutefois, ni juste ni précis de soutenir cette assertion au-delà de tout doute raisonnable et de ne pas accepter de la mettre en question, compte tenu de la durée des manifestations et de leurs circonstances”.

En fait, et c’est un grand classique de la rhétorique répressive, la présidente de CNDH considère que dès qu’il y a eu violence, le caractère politique s’efface: laquelle “la perpétration d’actes entachés de violence précède la notion de ‘motivation politique’  d’une arrestation, et l’emporte sur elle”.

 

manifestation à Al Hoceima (archives)

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Mardi 30 juillet, 20 autres prisonniers palestiniens de la prison du désert du Néguev ont rejoint huit détenus administratifs déjà en grève de la faim pour réclamer la liberté des détenus administratifs et la fin de l’emprisonnement sans accusation ni jugement. Les 20 prisonniers qui ont pris part à la grève étaient dirigés par Wael Jaghoub , le chef de de la branche pénitentiaire du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).

En guise de représailles, des unités israéliennes ont pris d’assaut deux parties de la prison, notamment celles où sont détenus des prisonniers du FPLP. Les pièces des sections 10 et 13 ont été perquisitionnées et fouillées, tandis que de nombreux prisonniers ont été transférés de section en section. Des prisonniers ont notamment été menacés de transfert dans d’autres prisons s’ils poursuivaient leur grève.

Plus d’infos sur les prisonniers ici

Six des 28 prisonniers en grève de la faim

Six des 28 prisonniers en grève de la faim

Cinq manifestants, dont quatre étudiants, ont été tués par balles lundi lors d’une manifestation dans la ville soudanaise d’Al-Obeid (centre), à la veille de la reprise des négociations entre le pouvoir militaire et les chefs de la contestation pour finaliser certains points en suspens de l’accord conclu le 17 juillet.

Le Soudan est en proie à un mouvement de protestation depuis décembre 2018 qui a poussé l’armée à destituer et arrêter le 11 avril le président Omar el-Béchir après 30 ans au pouvoir. Elles se sont poursuivies après la mise à l’écart du chef de l’État et la mise en place d’un Conseil militaire qui a succédé à M. Béchir, pour réclamer un pouvoir civil et de meilleures conditions de vie. Par ailleurs, plusieurs manifestations ont eu lieu depuis samedi à Khartoum pour protester contre les conclusions d’une enquête officielle sur la répression d’un sit-in de manifestants le 3 juin dans la capitale soudanaise qui a fait des dizaines de morts.

Lacrymogènes ce lundi à Al-Obeid

Lacrymogènes ce lundi à Al-Obeid

Ahmed Qura, un Palestinien de 23 ans, est mort des suites des blessures reçues lors de tirs des forces d’occupation israéliennes à l’est de Khan Younès au cours de manifestations près de la frontière. Le jeune homme a été touché à l’estomac pendant une manifestation le long de la frontière à l’est de Khan Younès, dans le sud de Gaza. Depuis fin mars 2018, les Palestiniens de Gaza se rassemblent le long de la barrière lourdement surveillée qui les sépare d’Israël afin de protester contre le blocus. Ils réclament aussi le droit de revenir sur les terres dont leurs ancêtres ont été chassés ou qu’ils ont fuies lors de la création d’Israël en 1948. Trente-huit Palestiniens ont aussi été blessés par des tirs vendredi.

Manifestant à Gaza

Manifestant à Gaza

Les employés des centres de santé se sont rassemblés dimanche dans plusieurs villes de la province du Khuzestan, dont Ahvaz, Ramhormoz et Mahshahr, pour protester contre le non-paiement de leurs salaires et le bas niveau de leurs salaires et réclamer leurs autres droits. Des manifestants en colère se sont ainsi rassemblés devant le bureau central des sciences médicales de l’Université d’Ahvaz. La police du régime a tenté de contenir la manifestation et des heurts sont survenus lorsque les policiers ont commencé à frapper les manifestants.

Les heurts à Ahvaz

Les heurts à Ahvaz

Les forces israéliennes ont mené un nouveau raid dimanche soir dans le quartier d’Al Issawiyeh à Jérusalem-Est, agressant un certain nombre d’habitants, pulvérisant du gaz au poivre, et provoquant une résistance des habitants du quartier. Le bilan des affrontements est de dizaines de Palestiniens blessés. Les soldats israéliens ont même attaqué le personnel médical palestinien et l’avaient empêché de transporter les blessés à l’hôpital. Un ambulancier avait été blessé au ventre par une balle en acier recouverte de caoutchouc. Les forces israéliennes ont régulièrement harcelé ce quartier occupé d’Al Issawiyeh à Jérusalem-Estquartier où, il y a deux semaines, elles ont abattu un résident de 21 ans (voir notre article).

Manifestant à Issawiya (archive)

Manifestant à Issawiya (archive)

97 palestiniens, dont 2 journalistes et 2 urgentistes, ont été blessés par l’armée israélienne, dans l’est de la Bande de Gaza, lors d’un rassemblement de la marche du Retour. Parmi eux, 49 ont été blessés à balles réelles, tirées par les forces israéliennes. C’était la 66e journée de mobilisation ce vendredi et à cette occasion, de nombreux drapeaux israéliens ont été brûlés par les manifestants.

SDrapeaux israéliens brûlés à Gaza

SDrapeaux israéliens brûlés à Gaza

55 manifestants ont été blessés, dont 33 à balles réelles, par les forces de l’armée israélienne à l’est de la Bande de Gaza, au cours de leur participation à la marche du Retour. Depuis le 30 mars 2018, des milliers de Palestiniens se rassemblent à proximité de la barrière de sécurité séparant la Bande de Gaza d’Israël, dans le cadre de la « Grande marche du Retour » pour rompre le siège imposé à Gaza depuis plus de 10 ans. Les manifestants réclament également le droit des Palestiniens au retour.

Evacuation d'un blessé ce vendredi à Gaza

Evacuation d’un blessé ce vendredi à Gaza

40 Palestiniens ont été blessés, dont 22 par balles lors de 65e semaine de marches pour exprimer le rejet du plan de paix américain pour la Palestine. Les manifestants avaient brandi des drapeaux palestiniens, scandé des slogans contre Israël et les États-Unis et lancé des pierres sur les soldats stationnés à la frontière Les soldats israéliens avaient tiré des dizaines de cartouches de gaz lacrymogène, des balles en métal recouvert de caoutchouc et des balles de guerre sur les manifestants. Depuis le début de la Grande Marche du Retour à la fin du mois de mars de l’année dernière, l’armée israélienne a tué 307 Palestiniens et en a blessé plus de 17 000 autres à balles réelles.

Un blessé est emporté hier à la frontière de Gaza

Un blessé est emporté hier à la frontière de Gaza