Mercredi 24 avril, un militant du Collectif Palestine Vaincra s’est vu refuser l’entrée en Palestine occupée alors qu’il arrivait par l’aéroport Ben Gourion. Avant même l’enregistrement dans un aéroport français, un agent privé (de la société « HubSafe » société de « sûreté aéroportuaire ») l’avait interrogé sur les motifs de son voyage, ses connaissances du pays et collé un numéro de contrôle au dos de son passeport.

Une fois à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv un agent de l’immigration lui a confisqué son passeport et lui demandé de me rendre dans une salle « pour des questions complémentaires ». Il s’agit de bureaux occupés par les services de renseignements israéliens. Après une longue attente il est appelé pour un premier interrogatoire. Les interrogatoires vont s’étaler sur environ 6h. Les agent·e·s cherchant à recueillir des informations sur les connaissances et les précédents séjours du militant. Ils demandent à avoir accès à son téléphone, ses contacts, photos, mails et multiplient les tentatives d’intimidation.

Après ces interrogatoire, il lui est notifié une interdiction de séjour de 10 ans pour « raisons de sécurité ». Les agents ont ensuite relevé ses empreintes digitales et l’ont pris en photo avant de l’expulser vers la France. À Paris le militant sera accueilli par des agents de la Police Aux Frontières. Ces interdictions de territoire touchent régulièrement des personnes arrivant en Palestine occupée. Elles entrent dans le cadre d’une criminalisation des mouvements de soutien au peuple palestinien dont BDS. Dans ce sens, le gouvernement israélien a créé un « groupe de travail » chargé d’identifier, d’expulser ou de refuser l’entrée aux internationaux impliqués de près ou de loin à ces mouvements.

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Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Au moins 60 manifestants palestiniens ont été blessés vendredi après-midi lors d’affrontements avec des soldats israéliens dans l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Les affrontements ont eu lieu dans le cadre du rassemblement hebdomadaire de la « Grande Marche du Retour », qui a débuté fin mars 2018. Sur les 60 manifestants qui ont été hospitalisés, 19 enfants, un ambulancier paramédical et un journaliste photo. Au moins 25 d’entre eux ont été blessés par des balles. Dans le même temps, des dizaines de personnes ont souffert de suffocation après avoir inhalé des gaz lacrymogènes massivement tirés par les soldats israéliens.

Manifestants à Gaza (archives)

Manifestants à Gaza (archives)

Pour faire entendre leur voix, les enseignants contractuels ont lancé début mars un mouvement de grève accompagné d’importantes manifestations pour réclamer le statut de fonctionnaire au sein du ministère de l‘Éducation. Une réunion avec le ministère de tutelle censée aboutir à des solutions a été finalement annulée. Au total, ils sont 55.000 enseignants recrutés en 2016 sur la base de contrats à durée déterminée à demander une sécurisation de leur emploi en obtenant le statut de fonctionnaire. Ils étaient nombreux à être venus camper dans le centre-ville de Rabat près du Parlement marocain, pour faire entendre leur revendication. La manifestation a été dispersée par la police à coups de canon à eau.

La police attaque le sit-in des enseignants

La police attaque le sit-in des enseignants

Les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut, mercredi matin, le camp de réfugiés de Shu’fat au nord-est de Jérusalem occupée. Les soldats israéliens déployés dans la rue principale du camp ont arrêté un certain nombre de jeunes hommes et vérifié leurs cartes d’identité, tandis que les jeunes palestiniens ont réagi en lançant des pierres et des explosifs de fabrication artisanale.

Les forces d'occupation pénétrant dans le camp de Shu’fat

Les forces d’occupation pénétrant dans le camp de Shu’fat

Un manifestation s’est tenu dimanche dans la capitale marocaine pour dénoncer les condamnations et les peines prononcées contre les dirigeants et participants du mouvement Hirak Rif. Des milliers de manifestants ont battu le pavé depuis le quartier populaire de Bab El Had jusqu’au Parlement. « Le peuple veut la libération des détenus », ont scandé les manifestants, sous un temps maussade, défilant derrière une banderole en soutien aux prisonniers de ce mouvement de protestation populaire aux revendications sociales et économiques.

Certains des membres du mouvement ont écopé de peines allant jusqu’à 20 ans de prison pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat » par la Cour d’Appel de Casablanca (voir notre article).

La manifestation de dimanche

La manifestation de dimanche

Au moins 48 Palestiniens ont été blessés vendredi lors d’affrontements avec des soldats israéliens dans l’est de la bande de Gaza. Cinq agents médicaux d’urgence et quatre photojournalistes locaux font partie des blessés, et que des dizaines d’autres sont soignés sur place après avoir inhalé de gaz lacrymogène. Les affrontements de vendredi se sont déroulés pendant les manifestations anti-israéliennes hebdomadaires de la « Grande marche du retour » qui ont commencé fin mars l’année dernière.

Manifestants à Gaza

Manifestants à Gaza

Le 17 avril marque la Journée Internationale des Prisonniers Palestiniens. C’est une journée de lutte et de solidarité pour briser l’isolement des prisons de l’occupation.
Partout en Palestine, des initiatives ont eu lieu pour commémorer cette journée. À Amman en Jordanie, s’est tenu un rassemblement de solidarité devant le siège de la Croix Rouge. A Tunis, lors du rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens, une une délégation du Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah était présente.

En Europe, plusieurs rassemblements se sont également tenus. En France, à Toulouse (à l’initiative de « Palestine vaincra » et de « Temps pour la Palestine », à Paris (à l’initiative de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah), à Marseille, à Lille (à l’occasion du rassemblement hebdomadaire du Comité de Sans Papiers 59), à Nîmes (à l’initiative de BDS). A Bruxelles en Belgique où différentes associations de soutien et organisations palestiniennes se sont réunies. L’exigence de la libération de Georges Abdallah était largement affiché par notre Secours Rouge et la Plateforme Charleroi pour la Palestine. D’autres initiatives ont eu lieu à Berlin, à Édimbourg et ailleurs.

A Ramallah

A Ramallah


A Bruxelles

A Bruxelles

Les habitants de la région de Sidi Bouali à Sousse ont observé une grève générale hier mardi en signe de solidarité avec les ouvriers de l’usine laitière « Elbene industries » dont l’activité est gelée depuis cinq mois. Des manifestants ont même bloqué la route nationale numéro 1 et ont brûlé des pneus. Par ailleurs, des commerçants ont fermé leurs boutiques alors que les ouvriers des autres usines de la région ont participé aux actions protestataires.

Les manifestations se sont poursuivies ce mercredi et elles ont donné lieu à des affrontements sur la route nationale avec les forces de l’ordre. Celles-ci ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Les ouvriers d'Elbene industries sur la route nationale

Les ouvriers d’Elbene industries sur la route nationale

Lundi 15 avril, un accord a été trouvé entre l’administration des prisons d’occupation et les représentants des prisonniers en grève de la faim depuis 8 jours (voir notre article). L’accord inclut l’arrêt du fonctionnement des brouilleurs de téléphones mobiles nouvellement installés dans les prisons, ainsi que la promesse de ne pas en installer de nouveaux. L’accord prévoit également l’installation de quatre téléphones publics dans chaque prison (une revendication que les prisonniers portent depuis 20 ans), en donnant la priorité aux sections de femmes et de prisonniers malades. Chaque prisonnier aura accès à trois appels par semaine, d’une durée de 15 à 20 minutes.

L’accord prévoyait également le transfert de prisonnières de la prison de Damoun, une prison vétuste où elles sont détenues depuis octobre, dans une autre prison où les conditions sont plus respectueuses des droits humains. En outre, l’accord prévoit le retour de tous les prisonniers transférés lors des récents raids de répression. Il a également été convenu de mettre fin à l’isolement des prisonniers récemment placés à l’isolement et de fournir un traitement médical immédiat aux prisonniers malades et blessés.

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens


 

Ce 8e vendredi de manifestation contre le régime en Algérie, les services de police ont tiré des balles en caoutchouc et usé de gaz lacrymogènes pour disperser une foule pourtant calme, comprenant de nombreuses familles, des enfants, des personnes âgées. Une vingtaines de personnes ont observé, aujourd’hui lundi, un sit-in de protestation à proximité de la grande poste à Alger, pour dénoncer la répression et réclamer le départ du régime. Vers 19h00, les éléments de la police interviennent de manière brutale pour disperser la petite foule qui scandait « Algérie libre et démocratique ».

Répression à alger

Répression à alger