Mardi 30 juillet, 20 autres prisonniers palestiniens de la prison du désert du Néguev ont rejoint huit détenus administratifs déjà en grève de la faim pour réclamer la liberté des détenus administratifs et la fin de l’emprisonnement sans accusation ni jugement. Les 20 prisonniers qui ont pris part à la grève étaient dirigés par Wael Jaghoub , le chef de de la branche pénitentiaire du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).

En guise de représailles, des unités israéliennes ont pris d’assaut deux parties de la prison, notamment celles où sont détenus des prisonniers du FPLP. Les pièces des sections 10 et 13 ont été perquisitionnées et fouillées, tandis que de nombreux prisonniers ont été transférés de section en section. Des prisonniers ont notamment été menacés de transfert dans d’autres prisons s’ils poursuivaient leur grève.

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Six des 28 prisonniers en grève de la faim

Six des 28 prisonniers en grève de la faim

Cinq manifestants, dont quatre étudiants, ont été tués par balles lundi lors d’une manifestation dans la ville soudanaise d’Al-Obeid (centre), à la veille de la reprise des négociations entre le pouvoir militaire et les chefs de la contestation pour finaliser certains points en suspens de l’accord conclu le 17 juillet.

Le Soudan est en proie à un mouvement de protestation depuis décembre 2018 qui a poussé l’armée à destituer et arrêter le 11 avril le président Omar el-Béchir après 30 ans au pouvoir. Elles se sont poursuivies après la mise à l’écart du chef de l’État et la mise en place d’un Conseil militaire qui a succédé à M. Béchir, pour réclamer un pouvoir civil et de meilleures conditions de vie. Par ailleurs, plusieurs manifestations ont eu lieu depuis samedi à Khartoum pour protester contre les conclusions d’une enquête officielle sur la répression d’un sit-in de manifestants le 3 juin dans la capitale soudanaise qui a fait des dizaines de morts.

Lacrymogènes ce lundi à Al-Obeid

Lacrymogènes ce lundi à Al-Obeid

Ahmed Qura, un Palestinien de 23 ans, est mort des suites des blessures reçues lors de tirs des forces d’occupation israéliennes à l’est de Khan Younès au cours de manifestations près de la frontière. Le jeune homme a été touché à l’estomac pendant une manifestation le long de la frontière à l’est de Khan Younès, dans le sud de Gaza. Depuis fin mars 2018, les Palestiniens de Gaza se rassemblent le long de la barrière lourdement surveillée qui les sépare d’Israël afin de protester contre le blocus. Ils réclament aussi le droit de revenir sur les terres dont leurs ancêtres ont été chassés ou qu’ils ont fuies lors de la création d’Israël en 1948. Trente-huit Palestiniens ont aussi été blessés par des tirs vendredi.

Manifestant à Gaza

Manifestant à Gaza

Les employés des centres de santé se sont rassemblés dimanche dans plusieurs villes de la province du Khuzestan, dont Ahvaz, Ramhormoz et Mahshahr, pour protester contre le non-paiement de leurs salaires et le bas niveau de leurs salaires et réclamer leurs autres droits. Des manifestants en colère se sont ainsi rassemblés devant le bureau central des sciences médicales de l’Université d’Ahvaz. La police du régime a tenté de contenir la manifestation et des heurts sont survenus lorsque les policiers ont commencé à frapper les manifestants.

Les heurts à Ahvaz

Les heurts à Ahvaz

Les forces israéliennes ont mené un nouveau raid dimanche soir dans le quartier d’Al Issawiyeh à Jérusalem-Est, agressant un certain nombre d’habitants, pulvérisant du gaz au poivre, et provoquant une résistance des habitants du quartier. Le bilan des affrontements est de dizaines de Palestiniens blessés. Les soldats israéliens ont même attaqué le personnel médical palestinien et l’avaient empêché de transporter les blessés à l’hôpital. Un ambulancier avait été blessé au ventre par une balle en acier recouverte de caoutchouc. Les forces israéliennes ont régulièrement harcelé ce quartier occupé d’Al Issawiyeh à Jérusalem-Estquartier où, il y a deux semaines, elles ont abattu un résident de 21 ans (voir notre article).

Manifestant à Issawiya (archive)

Manifestant à Issawiya (archive)

97 palestiniens, dont 2 journalistes et 2 urgentistes, ont été blessés par l’armée israélienne, dans l’est de la Bande de Gaza, lors d’un rassemblement de la marche du Retour. Parmi eux, 49 ont été blessés à balles réelles, tirées par les forces israéliennes. C’était la 66e journée de mobilisation ce vendredi et à cette occasion, de nombreux drapeaux israéliens ont été brûlés par les manifestants.

SDrapeaux israéliens brûlés à Gaza

SDrapeaux israéliens brûlés à Gaza

55 manifestants ont été blessés, dont 33 à balles réelles, par les forces de l’armée israélienne à l’est de la Bande de Gaza, au cours de leur participation à la marche du Retour. Depuis le 30 mars 2018, des milliers de Palestiniens se rassemblent à proximité de la barrière de sécurité séparant la Bande de Gaza d’Israël, dans le cadre de la « Grande marche du Retour » pour rompre le siège imposé à Gaza depuis plus de 10 ans. Les manifestants réclament également le droit des Palestiniens au retour.

Evacuation d'un blessé ce vendredi à Gaza

Evacuation d’un blessé ce vendredi à Gaza

40 Palestiniens ont été blessés, dont 22 par balles lors de 65e semaine de marches pour exprimer le rejet du plan de paix américain pour la Palestine. Les manifestants avaient brandi des drapeaux palestiniens, scandé des slogans contre Israël et les États-Unis et lancé des pierres sur les soldats stationnés à la frontière Les soldats israéliens avaient tiré des dizaines de cartouches de gaz lacrymogène, des balles en métal recouvert de caoutchouc et des balles de guerre sur les manifestants. Depuis le début de la Grande Marche du Retour à la fin du mois de mars de l’année dernière, l’armée israélienne a tué 307 Palestiniens et en a blessé plus de 17 000 autres à balles réelles.

Un blessé est emporté hier à la frontière de Gaza

Un blessé est emporté hier à la frontière de Gaza

Pendant deux ans, Israël a mené en toute discrétion une campagne financière contre des organisations BDS, ce qui a conduit à la fermeture aux USA et en Europe de dizaines de comptes créés pour lever des fonds sur des plateformes comme PayPal, MyDonate et DonorBox. C’est le ministère israéliens des Affaires stratégiques qui, via des organisations sionistes américaines et européennes, d’ONG pro-Israël et de journalistes mobilisés pour l’occasion, a mené une campagne de pressions sur les plates-formes financières. Le ministre s’est félicité de son succès dans une conférence de presse ce lundi.

Gilad Erdan, le ministre israélien des Affaires stratégiques

Gilad Erdan, le ministre israélien des Affaires stratégiques

En 2011, au moment de la révolution qui a fait chuter Ben Ali, Sonia Jebali monte un syndicat UGTT soutenu par l’ensemble des ouvriers et ouvrières de l’usine Latelec, une filiale de Latécoère cliente de Airbus et de Dassault Aviation. Le syndicat stoppe les multiples violations commises à l’encontre des travailleurs, mais la répression patronale s’abat contre les ouvrières et les syndicalistes les plus combatives qui sont licenciées. Elles mènent la lutte qui a un écho international et se mettent en grève de la faim. Finalement, les ouvrières sont réintégrées, mais pas les syndicalistes (voir notre article).

Depuis, Sonia Jebali s’acharne à retrouver du travail, mais elle est blacklistée dans toutes les entreprises privées du pays. Atteinte d’une maladie grave et onéreuse, non prise en charge par la sécurité sociale tunisienne, elle demande à être embauchée dans la fonction publique. Sonia Jebali en grève de la faim depuis le 17 juin à la Ligue tunisienne des droits de l’homme, avec Besma Mahmoudi une autre tunisienne privée d’emploi qui a également entamé une grève de la faim dans les mêmes locaux.

Sonia Jebali

Sonia Jebali