Dans un communiqué publié le 18 juillet, des dizaines de prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupation israélienne se sont déclarés en grève de la faim pour dénoncer la suspension de leurs allocations par l’Autorité Palestinienne.
Depuis avril 2018, 160 prisonniers politiques palestiniens de la Bande de Gaza sont victimes de cette politique de « sanctions ».

Solidarité avec les prisonniers palestiniens !

Solidarité avec les prisonniers palestiniens !

Dimanche 15 juillet, l’armée irsaélienne a mené des raids dans des maisons situées dans le camp de réfugiés de Jalazone au nord de Ramallah. Les habitants se sont révoltés ce qui a mené à des affrontements. L’armée d’occupation a alors tiré à balles réelles blessant neuf personnes. L’armée a également emprisonné sept autres personnes. Deux jours plus tard, quatre enfants Palestiniens, qui jouaient au football, ont été tué sur une plage de la bande de Gaza par des tirs de missiles israéliens.

Raid israélien à Beit Ummar (archive)

Raid israélien à Beit Ummar (archive)

Une manifestation a eu lieu dans la capitale marocaine réunissant hier dimanche des milliers de personnes venues dénoncer les condamnations des leaders du mouvement de protestation «Hirak» qui avait secoué la région du Rif (nord), en 2016 et 2017 . Le 26 juin, la justice marocaine avait condamné 53 activistes formant le noyau dur du mouvement de protestation appelé Hirak («mouvance») à des peines comprises entre 1 et 20 ans de prison (voir notre article[->]).

«Le peuple boycotte la justice», «liberté aux détenus» ou «non à la militarisation du Rif», ont notamment scandé les manifestants venus participer à cette marche nationale à l’appel du comité de soutien au Hirak. Sous l’œil des forces de l’ordre, la foule a défilé de la place Bab el-Had, près de la médina, vers le parlement, en brandissant des portraits des figures de proue de la protestation dans le Rif. Certains ont affiché leur soutien à la cause amazighe, d’autres au Mouvement du 20-Février, né au Maroc dans le sillage du Printemps arabe en 2011. Une manifestation avait déjà eu lieu le 8 juillet à Casablanca, la capitale économique du royaume.

La manifestation de dimanche à Rabat

La manifestation de dimanche à Rabat

Le samedi 14 juillet, le corps brulé de Meryem Fereci a été retrouvé à Téhéran. Meryem Fereci, une jeune femme kurde étudiante à Téhéran avait été condamnée récemment à trois ans de prison pour sa participation aux manifestations de protestation fin 2017 et début 2018. Sa condamnation avait été convertie en liberté surveillée avec obligation de se présenter tous les jours au commissariat de police. Meryem Fereci avait disparu depuis 9 jours et ses proches soupçonnaient qu’elle ait été placée en détention par les forces du régime iranien. La police de Téhéran a retrouvé le corps de Meryem torturé et brulé.

Meryem Fereci

Meryem Fereci

Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

Othman Rami Halles, un adolescent de 15 ans, a été tué par balle hier vendredi par un tir de militaire israélien à l’est de la ville de Gaza. 220 autres Palestiniens ont été blessés lors des manifestations le long de la frontière qui ont tourné en affrontements avec l’armée israélienne. Des engins explosifs, improvisés des cocktails molotov, des pneus enflammés et des pierres ont été lancées en direction des soldats israéliens, blessant légèrement l’un d’eux.

A la frontière de Gaza ce vendredi 13 juillet

A la frontière de Gaza ce vendredi 13 juillet

Depuis le coup d’Etat militaire de juillet 2013, la répression n’a pas cessé en Egypte: au moins 60.000 prisonniers politiques ont été incarcérés depuis 2013, plus de 2 800 disparitions forcées entre juillet 2013 et juin 2016, et au moins 44 cas de morts sous la torture entre août 2013 et décembre 2016. Bien au-delà des islamistes, la répression vise des militants de la gauche révolutionnaire, des défenseurs des droits humains ou encore personnes LGBTI ou assimilées comme telles.

Or, dans ce contexte, les exportations françaises d’armes vers Le Caire ne se sont, elles, jamais aussi bien portées. Certains de ces équipements sont amenés à servir à la répression en Egypte avec notamment les dispositifs de surveillance de l’Internet. Nexa Technologies – successeur d’Amesys, qui fait l’objet depuis six ans d’une information judiciaire après la plainte déposée par la FIDH et la LDH pour «complicité d’actes de torture en Libye» – a vendu un système d’interception des communications au régime. Ercom a elle aussi vendu une technologie de surveillance massive à l’Egypte et le groupe Thales serait actuellement en train de développer le système de surveillance de la nouvelle capitale voulue par Abdel Fattah al-Sissi. Onpeut aussi s’inquiéter de l’impact et de l’usage par le régime du système de cartes d’identité biométriques fournies par Idemia (ex-OT Morpho).

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Hedayat Abdolahpoor a été arrêté dans la ville de Oshnavieh (Şino, en kurde) il y a deux ans. Le régime iranien l’accuse sans preuve aucune de faire de la propagande pour un parti clandestin, de ravitailler les combattants kurdes qui seraient dans la région et de participer aux combats contre les Pasdarans. Depuis toujours, la justice iranienne utilise le prétexte de la guérilla du PJAK pour condamner tous les opposants et activistes dans la région kurde, qu’ils soient membres ou non d’organisations clandestines. Il y a quelques jours, la mère d’Hedayat a tenté de se suicider par immolation.

Hedayat Abdolahpoor

Hedayat Abdolahpoor

Un rassemblement en solidarité avec les détenus du Hirak, organisé samedi soir dans la ville rifaine de Nador a été brutalement étouffé par les forces de l’ordre marocaines. Le rassemblement était prévu à la place « Tahrir » (« de la liberté ») au centre-ville de Nador. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été déployé au centre de la ville et sur les grandes artères de Nador bloquant l’accès à la place « Tahrir » aux centaines de manifestants venus de tout le Rif exprimer leur colère suite aux lourdes condamnations prononcées fin juin dernier à l’encontre des militants du Hirak du Rif par la Cour d’appel de Casablanca (voir notre article). Certains militants qui ont tenté de briser les cordons de sécurité ont été arrêtés avant d’être libérés, tandis que d’autres ont été blessés à la suite de l’intervention brutale des agents de l’ordre.

Le lendemain, c’est-à-dire ce dimanche, des centaines de manifestants du mouvement Hirak sont descendus sur cette même place « Tahir ». La police a réprimé cette manifestation avec des bastonnades et des tirs de grenades lacrymogènes.

La  répression à Nador

La répression à Nador

Ghassan Kanafani était un écrivain, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Recruté par George Habache en 1953, il avait rejoint le MNA qui devint FPLP en 1967. Kanafani est porte-parole du FPLP dès ce moment, il en rédige le programme politique, marxiste-léniniste, en 1969. Il y a 46 ans, le 8 juillet 1972, Kanafani est assassiné avec sa nièce par une bombe du Mossad placée dans sa voiture.

L'effigie de Ghassan Kanafani brandie pendant les manifestations à Gaza.

L’effigie de Ghassan Kanafani brandie pendant les manifestations à Gaza.

Une nouvelle série d’affrontements a éclaté vendredi après-midi entre des milliers de manifestants palestiniens et des soldats israéliens près de la frontière de Gaza. Les soldats ont tiré des coups de feu et des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants du 15e vendredi de manifestations connues sous le nom de «Grande marche du retour», depuis le 30 mars. Une jeune Palestinienne a été légèrement blessée par les tirs des soldats israéliens alors qu’elle approchait un pneu en feu de la clôture de la frontière.

Les manifestants de Gaza ont lâché une centaine de cerfs-volants et de ballons enflammés vers le sud d’Israël, provoquant de grands incendies dans plusieurs champs agricoles de la région. Un autre Palestinien, Mohammed Abou Halima, 22 ans, est décédé près de la frontière après avoir été blessé à la poitrine par une explosion qui pourrait être une bombe artisanale.

A la frontière de Gaza hier 6 juillet

A la frontière de Gaza hier 6 juillet